Aprés Aprile, Nanni Moretti réalise ici un chef d'oeuvre dramatique dans laquelle on retrouve toute la douleur humaine comme dans un magma informe, à la différence prés que chez Moretti tout est bien ordonné. Dans ce film, on retrouve une définition tout à fait exact du deuil de parents pour leur fils à travers la douleur intense de la mére ( Morante ), du pére ( qui ressasse constamment les souvenirs partagés avec son fils ) et la soeur qui ne sait plus trop ou elle en est. A partir de là, s'installe un semblant de déchéance avec la scéne de la théiére abîmée ou du restaurant. La famille qui plus est se fissure peu à peu, Giovanni arréte son métier de psychanalyste et il finit par ne plus être sur des sentiments que sa femme éprouve pour elle. Un transfert sur l'amie d'Andrea pousse au paroxysme l'éxpréssion mortelle qui à envahit leur maison et leur famille. A travers ce drame, une analyse détaillée mais simple du deuil avec qui plus est une certaine souplesse vis à vis du sujet auqeul s'ajoute de beaux plans.
Un film magnifique sur le deuil. Admirablement joué, on comprend tout à demi mot, spoiler: comme lorsque le père accompagne la petite amie de son fils jusqu'en France plutôt que de la lâcher à Gènes pour essayer de prolonger de quelques instants ce souvenir vivant de son fils, qu'il aimerait de jamais voir disparaître . C'est beau et émouvant.
Une oeuvre d'une implacable force emotionnelle admirablement conté par Nanni Moretti dont ressort assez épuisé psychologiquement par ce que l'on vient de voir... Une simplicité qui en fait un grand film dont la B.O nous emporte littéralement dans la misère interieure des personnages... Eprouvant...
Mmouais... C'était pas mal mais sans plus quand même. La premiere partie est amusante, on sourit à la qualité des dialogues, puis, apres la mort du fils, on stagne, entre la mère qui pleure et le pere qui essaye e reveir dans le passé... ça n'en fini pas! On finit avec une scene agreable, dans la voiture qui fini très correctement le film. Au passage, mention speciale pour Jasmine Trinca dans le rôle de Irene (la fille) qui joue vraiment bien ici et encore mieux dans "Nos meilleures années", l'un des plus grand chef d'oeuvres du cinema!
Oui c'est émouvant, oui c'est sensible, oui c'est pudique, oui c'est universel... Mais ici, ça ne suffit pas. Pourquoi? Parce que les personnages ne sont pas tellement attachants ni touchants, que la mise en scène est un peu plate, que l'esthètique n'est pas très agréable à regarder, que le propos n'est pas nouveau... Bref, rien de bouleversant. Franchement j'ai l'impression qu'on a filé la palme d'or à un téléfilm de m6 (ils sont parfois tout aussi émouvants).
Film grave qui traite de la mort d’un enfant au sein d’une famille. Le film est long, la première demi-heure m’a paru insupportable. Nanni Moretti se donne le beau rôle en tant que père, c’est lui qu’on voit le plus, c’est lui qu’on voit travailler, encore lui qui arête les séances avec ses patients, toujours lui qui reçoit l’amie de son fils. A-t-il le monopole du deuil et de la douleur ? Très dérangeant. Encore une palme d’or à Cannes non méritée.
Palme d'or qui récompense sans doute tous les films de Nanni Moretti car celui là est moins réussi que les autres. Étude sur le deuil filmée platement. Le début est digne d'une comédie niaise :une famille de bourgeois le père psychanalyste la mère éditrice, les 2 enfants gentils. La suite est évidemment dramatique mais on a du mal à compatir, pourtant les acteurs sont très bons.
Très beau film sur une famille déchirée par la disparition du fils dans un tragique accident. Comment faire son deuil ? Plein de délicatesse et de subtilité. A voir ne serait-ce que pour le message d'espoir qu'il transmet.
Ce film est à voir uniquement en VO, la VF est nulle. Je n'ai aucune envie d'écrire quoi que ce soit sur ce fil m ici. La Chambre du fils est l'une des choses que j'aime le plus au monde. C'est la subtilité même. Je le revois régulièrement, en restant sans voix à chaque fois, les mêmes larmes coulent à chaque fois. Vive Moretti.
Une famille italienne classique qui s'entend bien. Un fils qui aime faire des blagues. Et puis l'accident de plongée et le décès de celui-ci. Chacun vit le deuil comme il le peut. Le père ne cesse de se demander : Et si.... j'étais allé courir avec mon fils ce dimanche fatidique plutôt que d'aller voir mon patient. Un film classique sur le deuil et le désarroi face à la perte.
L'écriture a ses points positifs et permettra de faire tomber le psychologue de son piedestal : comme nous il a des sentiments et ses faiblesses. Cependant le film se cherche entre les différents personnages qui n'ont finalement pas assez de place pour pouvoir révéler tout leur potentiel. Un film touchant et intéressant sans être transcendant.
Je vais être honnête : ce n'est pas ma came... mais je sais reconnaître la sobriété de moretti, vu le sujet du film il aurait pu en faire des caisses mais non, pas de fioritures ! autres choses à mettre à son actif, la durée courte du film (un peu plus d'1h30) et quelques belles scènes (je pense notamment à la mise en bière) bref, un film très sensible sur le deuil traité avec beaucoup de tact !
Film explorant la complexité émotionnelle du deuil avec acuité. Moretti montre comment la douleur peut se manifester de multiples façons – silence, colère, dépression, et culpabilité – chaque membre de la famille réagissant de manière distincte face à la perte insupportable.
Le film met en lumière l'incommunicabilité qui naît de cette souffrance, chaque personnage étant isolé dans son propre silence, entraînant une fragmentation progressive où chacun tente de trouver un sens au chaos. De plus, Moretti offre une introspection sur l'essentialité des souvenirs. La chambre du fils, laissée intacte, sert de mémorial silencieux, un sanctuaire
La mer, récurrente dans le film, symbolise l'acceptation. Dans les scènes finales, elle devient un espace où les personnages peuvent enfin commencer à se libérer de leur douleur, embrassant l'ineffable continuité de la vie.