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Shawn777
584 abonnés
3 469 critiques
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3,0
Publiée le 1 mars 2020
Ce film, réalisé par Nanni Moretti et sorti en 2001, n'est pas mal mais sans plus. Effectivement, j'avoue que, malgré sa Palme d'Or à Cannes et ses nombreuses très bonnes critiques, le film ne m'a pas spécialement transcendé. C'est donc l'histoire d'une famille qui doit faire face à la perte d'un des leur et donc au deuil. Bon, réellement, cette partie là ne représente environ qu'une heure sur les une heure et demie de film, toute la première demie-heure du film nous présentant l'image de la petite famille nucléaire parfaite. Mais malgré tout, malgré cette image très surfaite, je trouve que ça ne fait pas cliché car cela vient justement appuyer le propos qui vient après, c'est-à-dire la confrontation soudaine au deuil et donc à l'onde choc que cela procure au sein de cette mini-société très bien organisée (jusque là, le seul élément perturbateur étant le vol du fossile). Nous avons également un autre élément qui pourrait paraître cliché, celui du père psychologue mais qui n'arrive pas à comprendre son fils. C'est certes quelque part une opposition et un paradoxe déjà vu mais malgré tout, nous pouvons observer que dès le début du film, c'est-à-dire même avant la perte de son fils, le personnage n'est pas présenté comme étant un très bon thérapeute, d'ailleurs il le dit lui-même, soit les clients sont mécontents, soit ils règlent leur problème par eux-mêmes. Le film est également bien-sûr intéressant par rapport à la survie du couple après un drame comme celui-ci où énormément de problèmes qui étaient jusqu'alors sous-jacents remontent à la surface. En dehors de cela, la trame est plutôt bonne mais il faut bien évidemment rentrer dans le film à fond pour ne pas s'ennuyer car le rythme est très lent ! Nous sommes effectivement face à un mélodrame qui contient donc de nombreuses scènes assez longues. La mise en scène est quant à elle très bonne, avec de longs plans, épousant le rythme assez calme de l'histoire. Du côté des acteurs, nous avons principalement Nanni Moretti et Laura Morante qui jouent très bien. "La Chambre du fils" est donc dans l'ensemble un bon film, tout simplement.
La Chambre du Fils est un beau film de Nanni Moretti sur le deuil. N'étant pas toujours fan des films primés à Cannes (si certains sont bons voire très bons, certains sont également d'un ennui abyssal), celui-ci m'a bien plu. L'histoire est particulièrement tragique et banale (une famille se retrouve endeuillée par la mort du fils et doivent apprendre à vivre et à se reconstruire sans lui, un drame auquel sont malheureusement confrontés beaucoup de foyers) et c'est cette simplicité qui pourtant arrive à nous émouvoir. Nanni Moretti est impeccable dans le rôle principal. Laura Morante et Jasmine Trinca sont également très convaincantes. Bon film.
J'ai eu un peu de mal à rentrer dans l'histoire en raison de la mise en scéne assez irrégulière dans la descente aux enfers du personnage mais une fois cela effectué, on adhére complétement et les 20 dernières minutes sont habillement orchestré. Bien sur il ne s'agit pas du film du siècle car assez conventionnel et la fin est très prévisible mais la tension est palpable et on passe un agréable moment avec quelques sursauts.
Critiques dithyrambiques, palme d'or. Film épuré et sujet grave pouvant faire sombrer dans le pathos mais le réalisateur maîtrise parfaitement sa réalisation (acteurs justes, musique fine). Le film laissera néanmoins beaucoup de spectateur de côté.
Un film qui tranche dans la filmographie de Nanni Moretti, par un certain académisme dans sa réalisation. Il est plein de retenue et de pudeur, mais manque des qualités créatives que l’on trouve dans plusieurs de ses œuvres. La première demi-heure, qui précède « l’accident », est même ennuyeuse, entre des moments de vie familiale banals et des extraits de consultation psychiatrique de peu d’intérêt. C’est pour moi un comble que la reconnaissance internationale du cinéaste (la palme d’or) se fasse avec un film qui n’a pas, et sans mettre en doute sa sincérité sur le thème abordé, son « cachet » personnel.
Film sur le deuil qui frappe une famille et en particulier le père. Très austère, très aride, assez peu émouvant en ce qui me concerne. Valait-il une palme d'or ? Pas pour moi. Laura Morante est très belle.
Palme d'Or du Festival de Cannes en 2001, La stanza del figlio est un film poignant, déchirant où le réalisateur Nanni Moretti parvient à l'aide d'un montage impeccable et de l'utilisation de procédés simples, à ne jamais tomber dans le pathos ou le mélo où de nombreux cinéastes se seraient fourvoyés. Moretti nous raconte la mort d'un adolescent et les répercussions du drame sur une famille, notamment sur le père, interprété avec une extrême pudeur par le cinéaste lui-même. Après une première partie évoquant la vie d'une famille ordinaire et son quotidien banal, le film bascule et la famille unie se déséquilibre. Moretti s'attarde ensuite sur l'attitude face à la douleur de la mère, du père et de la soeur de la victime, qui est décrite individuellement. Chacun fait à part son expérience du deuil. Entre confusion, souffrance, isolement, on assiste petit à petit au glissement névrotique saisissant du personnage de Nanni Moretti, à l'implosion de la cellule familiale. Le père de famille cherche une explication rationnelle et trouve refuge dans le rêve avec pour seul souhait, revenir en arrière (à l'instar du morceau que Moretti écoute et se remet en boucle à l'aide d'un simple bouton de la télécommande). Il faudra alors un élément modificateur, un élément catalyseur à cette famille pour lui faire reprendre sa respiration. La stanza del figlio est un film étonnant de sobriété, personnel, où les sentiments des personnages se reflètent même sur les objets du quotidien comme la théière ébréchée ou sur une mauvaise mer. Le cinéaste filme des personnages réalistes. Il est épaulé par les solides interprétations de la belle Laura Morante et de Jasmine Trinca. La culpabilité (le père se sent responsable de la mort de son fils), le souvenir (flashbacks réels ou fantasmés) sont au coeur du film. Le voyage nocturne où la famille se retrouve et se soutient pour un deuil commun hante les esprits encore bien après la vision du film. L'union fait la force, et la vie continue...
Tout simplement poétique, humain et touchant ! Tout sonne juste dans ce film : l'histoire, le jeu des acteurs, la musique ; il n'y a pas de dérapage qui pourrait entacher cette réalisation de Nanni Moretti !! :o)
A quoi sert le cinéma ? A se divertir certes, quande il s'agit d'une comédie, d'une fiction même si c'est un drame. Mais quand le cinéma délaisse les histoires d'amour qui finissent bien et les navettes spatiales pour se consacrer à la vie... Notre vie, la raconter, en faire presque un miroir. Ainsi Moretti met en scène une famille uni. Puis un jour c'est le drame, un rendez-vous manqué et tout s'effondre, Andréa le fils meurt. Repliement, remord, culpabilité, le père perd peu à peu le goût à la vie. C'est avec pudeur que Moretti traite l'un des sujets les plus graves qui n'est pas la mort mais le deuil. L'abscence est présente, elle nous hante, envahit les esprits. Une histoire boulversante et intimiste, en fait bien plus qu'un film.
C'est un peu paradoxale, car je suis partagé sur le ressenti en finissant de regarder le film de Moretti. Traitant d'un sujet dramatique (la perte d'un fils), le réalisateur évite tout les défauts qui permet à son film du sortir du lot : pas de pathos, pas d'effets en trop, pas de musiques lourdingues, juste la captation d'émotion des parents et proches. Pourtant malgré ça, j'ai vu quelques films traitants de la mort des enfants, que j'ai trouvé bien meilleur (dans un registre différent, Nobody Knows par exemple). Je n'ai pas trouvé La Chambre du Fils dure voir particulièrement triste, la forme jouant la dessus, volontairement retenue et sans effets. Le film est même assez lent, assez classique, sans style particulier (Moretti n'en a pas forcement), mais maitrisé, complet, sans erreurs. Pourtant il donne l'impression qu'il aurait pu être tourné par un autre. Le point plus du film reste la présence du réalisateur en acteur, convaincant et charismatique, et le parallèle installé avec la psychanalyse, qui donne quelques situations intéressantes et drôle, et qui sert également de bon tremplin pour montrer le changement opéré dans les émotions. Bon film, classique, mais la palme d'or, qui souligne généralement des films "surprenants" est ici intrigante.
On a beau aimer le cinéma, le connaitre, en parler, le juger, le critiquer, certaines oeuvres échappent à l'argumentation et à l'analyse. Parfois quelque chose nous touche, nous émeut, mais il est bien difficile de mettre des mots dessus. C'est un peu ce que m'inspire "La chambre du fils" de Nanni Moretti. Le film est d'une simplicité et d'une véridicité désoeuvrantes. Sur base d'une histoire apparemment simple (mais jamais simpliste) - un deuil, l'avant, l'après, une famille, la vie qui doit continuer - Moretti nous touche sans jamais aller à l'arrache-larmes. C'est respectable et intelligent. Le film a ce charme du cinéma européen et le mérite de se respecter et de respecter le spectateur qui n'est jamais pris à partie. Nanni Moretti acteur rend chaque scène humaine et juste grâce à sa bonhomie et à cette aura sécurisante qui est la sienne. On en ressort le coeur gros, mais avec la sensation d'avoir baigné au sein d'une histoire qui en valait la peine. Une Palme d'Or méritée. A voir!
Le quotidien d'une famille italienne aimante et filmé au plus près, perd brutalement sa quiétude avec la tragique disparition du fils. Le travail de deuil d'abord en retenue atteint des débordements émotionnels, des remises en cause existentielle et d'intenses douleurs. Une tragédie bouleversante.
Avec ce long-métrage, le cinéaste italien Nanni Moretti remporte la Palme d’or du festival de Cannes en 2001. L’histoire évoque le décès accidentel d’un jeune garçon qui plonge toute sa famille dans la douleur. Même si le film aborde avec pudeur et sensibilité ce sujet émouvant, l’ensemble reste bien lisse. La faute notamment à une réalisation sans audace, proche de celle d’un téléfilm. Néanmoins, certains passages sont particulièrement poignants (le transfert d’affect des parents sur la petite amie du fils notamment). Bref, une œuvre pudique qui aurait mérité moins de classicisme.