« Men in Black 2 », malgré son éclat visuel et sa distribution charismatique, trouve son essence quelque part entre l'innovation et la redite. Ce deuxième opus, réalisé par Barry Sonnenfeld et doté d'un budget conséquent, navigue entre les moments de pure comédie, les scènes d'action trépidantes et une tentative de renouer avec la chimie dynamique entre les Agents J et K.
Le film brille par sa capacité à maintenir un rythme soutenu, ponctué de séquences visuellement époustouflantes et d'un humour qui, bien que parfois inégal, parvient à arracher quelques sourires. La performance de Will Smith, fidèle à lui-même, apporte cette énergie et ce charme qui le caractérisent, tandis que Tommy Lee Jones reprend son rôle avec la gravité qu'on lui connaît. Leur dynamique reste le cœur battant du film, une constante réjouissante dans cet univers déjanté.
La musique de Danny Elfman enveloppe l'ensemble dans une ambiance qui oscille entre le mystère et l'excitation, un fond sonore qui souligne les hauts et les bas de l'aventure. Cependant, le scénario, bien qu'ambitieux, flirte avec le réchauffé, donnant parfois l'impression de revisiter des thèmes et des situations déjà explorés dans le précédent volet.
L'intrigue, centrée sur la quête de la « lumière de Zartha », promettait une profondeur nouvelle et des enjeux galactiques captivants. Malheureusement, elle semble par moments s'embourber dans des complications et des rebondissements qui diluent son impact. Le film, bien qu'efficace dans sa livraison d'action et de divertissement, manque parfois de la finesse et de l'ingéniosité qui auraient pu le hisser à la hauteur de son prédécesseur.
Les nouveaux venus dans le casting, notamment Lara Flynn Boyle dans le rôle de l'antagoniste Serleena, apportent un souffle nouveau, mais leur potentiel est parfois sous-exploité, relégué derrière les scènes d'action et les effets spéciaux. Ces derniers, d'ailleurs, oscillent entre le remarquable et le surchargé, reflétant peut-être une tendance de l'époque à privilégier le spectacle visuel au détriment d'une narration plus équilibrée.
En définitive, « Men in Black 2 » se situe à ce carrefour complexe où l'envie de divertir se heurte à la difficulté de renouveler une formule gagnante. Le film, tout en étant un divertissement respectable, laisse une impression mitigée, comme si son potentiel n'avait été que partiellement réalisé. Il offre un voyage dans l'univers des MIB qui, bien que divertissant, aurait gagné à approfondir davantage son histoire et ses personnages pour marquer les esprits durablement.