Visant un public de travailleur pauvre et usé par le système, le discours de fond tape autant que possible sur les méchants exploiteurs CSP+ du secteur tertiaire. Deux troupes de personnage et unités de lieu joliment théâtralisé, qui se rejoignent forcement à la fin d'une course poursuite presque haletante. Une même ligne temporelle pour tout le monde dans un contre la montre mortel. Tour à tour film catastrophe, film de routier et film de mineur. Tout se fond aussi généreusement que ridiculement, dans une vaste manigance hollywoodienne de doublure cascade, de tôle froissée et de CGI de plateforme, ourdi par le grand capital industriel forcément aussi avide que voyou. Certes, rien d'inoubliable ou de transcendant. Mais un petit divertissement d'action passablement militant. Une série B de hangar à volume et fond bleu fort dépaysante. En tout cas si, comme moi, vous n'avez jamais regardé Le Convoi De L'extrême. ça rappelle autant un certain cinéma social des années 70, qu'un autre plus léger et pétaradant des années 90. ça ne vole pas haut en terme d'intrigue, de dialogue et de rebondissement. Les facilités scénaristique sont légions et peu subtile. Et les archétypes des personnages sont plutôt classique et bien stéréotypé aux fantasmes de notre époque. Mais ça sort un peu du lot et on ne s'ennui jamais. L'histoire est remuante et dénué de ventre mou inutilement bavard, sans pour autant que ce ne soit que de la bagarre standard monté par un épileptique. En VOSTFR, mise à part Liam Nelson, que l'on sent un peu fatigué par moment, le casting fait globalement un peu plus que simplement justifier son salaire par acte de présence. Et surtout, la mise en scène roublarde de Jonathan Hensleigh, vieux routard du scénario de genre, tape bien dans l'œil, tout en sublimant un budget relativement modeste avec une petite pointe d'humour. Bref, avec un rien de second degré, un sympathique 3/5 pour se crouter un dimanche après-midi dans son canapé, qui vous lavera correctement la tête avant de retourner le lundi à l'usine.