Dans la droite lignée de son "American Bluff" de 2013, "Amsterdam" est le nouveau délire hyperactif de David O'Russell. C'est complètement foutraque et décalé, toujours inspiré de faits réels et totalement invraisemblable, mais porté par un trio formidable, une histoire d'amitié fédératrice et une touche douce-amère particulièrement bienvenue, le film parvient à remporter l'adhésion du spectateur, un peu épuisé quand même. Car O'Russell, bien qu'il impose le respect par sa capacité à énergiser son récit et un côté très Nouvel-Hollywood, n'est pas les frères Coen. Cette folie douce insufflée à ses films reste parfaitement inoffensive, artificielle, ne transcendant jamais le récit et n'étant jamais capable de faire oublier au spectateur la supercherie qui lui est proposée.