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Sosa
9 abonnés
370 critiques
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4,0
Publiée le 12 novembre 2022
Une ambiance oppressante, on se demande comment tout va se terminer,spoiler: l'espoir est bien maigre , des acteurs qui jouent avec justesse. Grandiose.
Le premier intérêt du film est son déroulement dans un univers inconnu et fermé, celui de la plus haute institution sunnite du monde musulman, l’université al-Azhar du Caire (pour des raisons politiques, il a été tourné dans un Istanbul ressemblant à s’y méprendre à la capitale Egyptienne). Le point de départ de l’intrigue relève du film policier : un meurtre perpétré dans la cour de la mosquée devra être élucidé. L’enquête qui s’ensuit, avec irruption d’un étranger dans ce monde religieux fermé évoque bien sûr « Le nom de la rose », film cité comme source d’inspiration par Tarik Saleh lui-même. Mais les enjeux dépassent largement la question de la découverte du meurtrier. Le fond de l’histoire est le grand affrontement entre les pouvoirs religieux et politiques dans une guerre de succession. Dans ce contexte, les machinations et manipulations génèrent un suspense constant, d’autant plus que les deux univers en concurrence sont eux même divisés par des luttes internes de pouvoir (entre les différents cheiks candidats au poste suprême) ou de conception des moyens à utiliser (entre les responsables de la police de la sureté étatique). Ces diverses manipulations et les différentes situations de « double-jeu » renvoient alors au film d’espionnage, et c’est bien cela, de l’espionnage, qui est demandé à Adam, le jeune protagoniste du film, remarquablement interprété par l’acteur principal, qui fait subtilement passer ses troubles moraux intérieurs. L’excellent scénario (même si certaines transitions comportementales restent obscures) et l’efficacité de la mise en scène font de cette « Conspiration » du Caire une œuvre forte, dont le dénouement s’opère sur la base d’une brillante discussion théologique !
Un film qui sort de l ordinaire, ce qui peut déranger. Il laisse différents sentiments. Il est extrêmement lent, au moins la 1er heure,. Les sentiments des personnages sont exprimés sans beaucoup de relief. Il y a beaucoup de dialogues et les scenes d actions sont modestes et au second plan. Malgré tout le film a un certain charme.
Tourné en Turquie, ce film ne montre pas grand chose du Caire en dehors de quelques images brouillones de vacances-camescope. Le scenario n'a d'égal que les approximations du décor. Un fils de pêcheur analphabète se fait plus malin que les services secrets dont les techniques de discrétion ont été apprises, pendant l'été, au club mickey. Quand aux méchants... des buses à peine méfiantes. C'est aussi crédible qu'un épisode de Plus Belle la Vie.
Du suspense, l'agneau sacrifié, un conflit d'intérêt...nous avons là tous les ingrédients d'un bon polar avec en plus la collusion du politique et du sacré. Cela n'est pas sans nous rappeler les intrigues à la Alexandre Dumas. Pour conclure : jeune padawan ne t'approche pas de la rive du nil le crocodile risque de te dévorer.
quel film!!! cette histoire assez machiavélique de succession de l'imam de l'université islamique al-Azhar au Caire nous fait découvrir un lieu de pouvoir attentivement surveillé par la dictature égyptienne. excellente photo, acteurs épatants, on est captivité jusqu'à l'épilogue de cette histoire de lutte de pouvoir feutrée.
J'avoue avoir décroché, l'histoire est compliquée et lee sous-titres en blanc sur fond blanc ne sont pas toujours de grand secours. Un film à voir...faute de mieux !
Cette coproduction de Suède, France, Finlande et Danemark dénonce avant tout la collusion entre religion et Etat dans des pays autoritaires (pour mémoire, l’Egypte, où se passe l’action, a moins de 3/10 à l’indice de démocratie et figure parmi les 59 régimes autoritaires référencés qui représentent 37% de la population mondiale). Même si le film démarre lentement, on rentre vite dans toute la complexité de l’intrigue et dans la situation inextricable du héros dans un pays où pouvoirs politique, policier, judiciaire, religieux et médiatique sont aux mains des mêmes personnes. Ce thriller fait beaucoup penser à son modèle « Le Nom de la Rose » (1986) qui, pour moi, est supérieur, grâce à la qualité de l’interprétation. « La Conspiration du Caire » devrait être vu par nombre de « fidèles » pour se poser les bonnes questions sur le contenu des prêches. Reconnaissons le courage du réalisateur Tarik Saleh de sortir un tel film contemporain qui s’attaque au pouvoir en place en Egypte.
Le fils d'un pêcheur modeste de la côte égyptienne se retrouve à l'avant-poste d'une machination ourdie par les généraux du pays destinée à imposer "leur" imam à la tête de la principale institution sunnite. Pas de fumée blanche ici mais un goût âcre pour cet étudiant en science islamique parti de son village pour apprendre des grands penseurs de l'Islam alors qu'il ne découvrira que la manipulation et la violence du monde des hommes. Tarik Saleh nous propose à nouveau un très bon thriller sur l'Egypte d'aujourd'hui servi par une distribution étincelante où tout le monde a sa place.
Tarik Saleh, suédois et personna non grata dans son pays d’origine, dénonce comme dans « Le Caire Confidentiel », son précédent thriller, encore une fois un pouvoir politique totalitaire, corrompu et violent. Avec La Conspiration du Caire, il mêle cette fois parcours initiatique et machination politique pour renvoyer dos à dos religieux et policiers, dans une mise en scène élégante et haletante.
Forte envie de voir ce film suite à la bande annonce. Le point fort : la découverte d'un milieu que l'on ne connaît pas, celui de la plus grande université coranique -El Azhar- du monde musulman sunnite au Caire. C'est bien filmé, un milieu clos, exclusivement masculin, qui se révèle vite inquiétant, un élève décède de mort violente, le chef religieux de la mosquée meurt brutalement, et c'est parti pour une enquête politico-religieuse mené par un policier de la Sûreté d'Etat, assez atypique. Complots, méfiance, rivalités entre les différents imams qui ne suivent pas forcément à la lettre les préceptes du Coran .... et le jeune étudiant naïf qui fait l'objet d'une manipulation.... Pas mal d'ingrédients d'un thriller religieux et politico-policier, ça s'est original. On va découvrir très vite que l'Etat égyptien veut interférer sur le fonctionnement de l'institution religieuse et limiter son indépendance. Le film est bien joué et je me suis intéressée rapidement aux différents protagonistes. Ce qui pêche, c'est l'écriture et la construction du film, avec certaines scènes répétées inutilement. Le film est peut-être un peu trop long, deux heures, encore que je ne me sois pas ennuyée. Je conseille néanmoins pour l'originalité du sujet.
Tarik Saleh nous propose ici un film au sujet fort : la politisation de la religion ! Où comment une entité, aussi importante qu'Al-Azhar, est en proie au manigance des élites du pouvoir ? Et c'est réussi ! On vit de l'intérieur une lutte acharnée entre les différents parties au travers d'un jeune étudiant pris en étau. J'ai trouvé le film, contrairement à certaines critiques qui le qualifie de "lent", extrêmement bien rythmé. Un thriller bourré de talent, un phare d'humanité dans un océan de complot !