Des images de liesses, une cité sous toutes ses coutures, une forme d'histoire comme vision de passation. Franchement, l'espace d'un instant, j'ai cru voir une once de Una giornata particolare ! En faite, je l'ai vu.
Les images d'archives et la parabole qui en faite, en début de film, raconte déjà absolument tout. L'effervescence laisse place, au fil du temps, à une autre conduite, qui sonne le glas de sa fête du départ. Les bail d'une chambre, d'un frigo vide, d'une vue par la fenêtre entérine les envolées, pour une débrouille, ou on bricole l'abandon et l'absence. La vie continue.
On découvre Youri, jeune homme que l'on découvre vite sensible à la cause de sa cité qu'il tente tant bien que mal de conservé, au mérite de son intelligence et de sa rêverie en perpétuelle chassé / croisé. Ce dernier, à l'aide de ses deux amis, répare le Bat' avec les matériaux du coins, d'usages identifiés, à la décharge. Je passe tout de suite à la scène de cette partie qui m'intéresse nettement plus que les autres, celle du toit. " - C'est quoi ton rêve ? " dit-elle, Diana je veux dire. Il y'a la une myriade à raconté, mais dans le fond, elle se suffit à sa ligne première ...
Le message du lève la tête, regarde, et bâtit dessus, lors de l'éclipse pré-bascule hâte une suite que je trouve encore plus intéressante. L'évac, dans la solidarité, toujours, appuie sur une corde sensible, sans excès, sans pathos, sur la difficulté de se dire aurevoir. Les images en parallèle qui jalonne sa musique, en voiture, pour être précis, se superposent et communiquent d'une certaine manière, dans l'éloignement à terme après avoir pendant si longtemps tenu la même rembarde ...
Le morse est le premier des remèdes. Il en faut. Surtout après des réveils comme celui qui suit. Absence et abandon sont encore de mise, rapport encore maximisé. Il faut briser les murs, occupé l'espace, orchestré la cache pour correspondre avec le huit-clos forcé de la capsule, parabole d'une station à pars entière. On découvre l'œuvre de ce jeune homme avec les yeux de son " invitée ". Ses derniers, écarquillé devant les trouvailles et orgas fantastiques du squat intime de Youri, offre une jolie séquence dont je me souviendrais longtemps je l'espère. L'autarcie, ou les éléments Eau-Air-Terre cohabitent et fusionnent dans ce lieu à priori fermé abrite le cocon de ce rêve étroit et infini en même temps !
Cela ne dure pas. Les adieux se manifestent, encore. La gorge se noue, de solitude et de maladie ...
Son dénouement, ou la gravité et l'apesanteur officie, dans cette métaphore de la mission à son paroxysme, déclame un S.O.S qui interfère entre les temps, lieux, époques, dans les yeux une fois de plus de ceux qui posent le regard sur autre chose que l'architecture de sa bâtisse. Le sourire et son silence, à l'instar des voix qui commentent ensuite, ne se livrent pas bataille, ils combattent ensemble vers un lieu de convergence, le souvenir.
Gagarine, premier long métrage de Fanny Liatard et Jérémy Trouilh laisse ouvert le champ des possibles dans cette cofonde particulière, ou les rires auscultent les tristesses et vice versa. Il y'a de la surcharge, des dialogues parfois un peu cloisonnés, mais on les oublie tant on se fait embarqué. Puis il faut dire, aussi, que le geste sans impairs n'a plus du tout la même saveur et s'éloigne de son authenticité.
Petite mention pour Lyna Khoudri, incroyable !