POUF, quel ennui, que c'est long ! Pourtant ça démarre plutôt bien mais rapidement le film s'enfonce dans un trip sans intérêt, sans scénario, un beau clip bourré de clichés sur la banlieue (la drogue etc) et financé avec la "prime à la parité" du CNC ( au cas où on aurait voulu croire à la sincérité de la démarche ). Seules les images et les magnifiques trouvailles de Victor Seguin sauvent ce naufrage.
Un premier long-métrage charmant qui joint d'un seul mouvement chronique sociale et odyssée spatiale. D'un synopsis on ne peut plus terre-à-terre (l'authentique destruction d'une cité à Ivry-sur-Seine), Fanny Liatard et Jérémy Trouilh tricotent un drame aux accents oniriques dont la réussite tient de l'évidence. Gagarine ne cherche jamais à idéaliser ou caricaturer la banlieue, les dialogues ou relations entre habitants sonnent juste. Plus encore, l'attachement du jeune héros pour son foyer prend aux tripes. Livré à lui-même dans un bâtiment historique voué à l'extinction, l'adolescent entend défendre son chez-lui qui est aussi son ailleurs. La bonté et l'imagination de Youri sont littéralement le carburant qui projettent le concept de base vers une dimension plus cinématographique. La réalité finit par se confondre avec la passion cosmique : le havre "rénové" en station spatiale, faisceaux lumineux comme ligne de communication, bande-son agrémentée d'archives, et une poignée de très beaux plans rotatifs. Gagarine accuse simplement un manque de rebondissements pour accentuer le drame intimiste. Il y avait probablement de quoi faire, surtout avec une bande aussi exemplaire, de Alseni Bathily à Lyna Khoudri en passant par Finnegan Oldfield. Le film Fanny Liatard et Jérémy Trouilh laisse une belle empreinte sur l'année 2021, tel leur héros dont le petit pas pour la cité devient la grande révérence à la communauté.
Gagarine apporte un vent de fraîcheur sur le cinéma de "banlieue". Sa force tient dans son originalité, pourtant quel dommage d'avoir fait un tel choix de casting. Bien que j'apprécie Finnegan Oldfield, son rôle de dealer relève du fantasque, de même que Lyna Khoudra au sein de la communauté Roms. Peut être est-ce ici, la science fiction que voulait apporter Fanny Liatard ?
Un très joli premier film à quatre mains de Fanny Liatard et Jérémy Trouilh. À la fois très réaliste, et à la fois très poétique et onirique. Un jeune inconnu dans le premier rôle, Alséni Bathily est très bien pour sa première apparition au cinéma. Des seconds rôles chevronnés l’accompagnent (Lyna Khoudry, Finnegan Oldfield, Denis Lavant, Farida Rahouadj, ainsi que les réalisateurs eux-mêmes). Les images sont superbes, jamais, sans doute, une cité HLM n’avait été filmée comme cela. Une chronique sociale tout autant qu’une belle histoire, voilà donc un très beau premier long métrage, plein de bons sentiments mais jamais pathos ou condescendant. Des metteurs en scène à suivre, une belle surprise
Un premier film très maîtrisé et unique qu on pourrait situer quelque part entre Kechiche (pour le côté terrien) et Nolan (pour le côté cosmique). Les deux jeunes acteurs sont excellents. Seul petit reproche : la fin spoiler: (l'équipe de démolition n'a pas remarqué le jeune héros encore dans la cité qui s'apprête à être détruite) laquelle on peine à croire.
Très déçue. Le film ne correspond pas au pitch ni à la bande annonce ni aux critiques très (trop) positives. Bref, je m'attendais à du beau, du grand, de l'envolée, des jeunes plein de ferveur et d'optimisme qui s'unissent pour créer du rêve. Et bien non. Il y a un petit quelque chose dans les 15 dernières minutes. Le reste du film est assez conventionnel et nous présente pas mal de clichés un peu lassants. Dommage, l'idée était attirante.
Un conte moderne où l'onirisme omniprésent semble chercher à masquer les failles d'un scénario peu inspiré et manquant de crédibilité à tous les niveaux, où les situations et personnages sonnent la plupart du temps faux. Les bons sentiments finissent par user et même la nostalgie de cette cité jadis pleine de vie et d'espoir ne convainc pas.
Tellement beau et touchant !!! Le film révèle une nouvelle génération de talent remarquable. On ressent vraiment que la cité est un personnage à part entière du film et c'est ce qui donne de la valeur à l'histoire. Une excellente découverte !
Certes il y a une intention, un geste cinématographique, mais un scénario très distendu et parfois des situations un peu guimauve qui dissipent l'intérêt Sur ce sujet passionnant on aurait préféré un pur reportage donnant la parole aux habitants de la cité plutôt que ces situations assez artificielles. Dommage
Premier long-métrage du duo composé de Fanny Liatard et Jérémy Trouilh, Gagarine est une plongée onirique et organique au cœur de la cité du même nom à Ivry-sur-Seine, tournée avant et pendant sa démolition en 2019. Œuvre politique et poétique, cette balade intime et amoureuse se vit comme la cartographie émotionnelle d’un lieu voué à la destruction, malgré l’amertume de ses habitants qui y sont viscéralement attachés. Proposant des ponts improbables entre l’espace et les cités de banlieue, Gagarine se vit plus qu’il ne se décrit, avec ses incroyables personnages plus solaires les uns que les autres. À commencer par Youri (Alseni Bathily), le personnage principal, jeune homme qui refuse d’abandonner son immeuble et les souvenirs d’une mère définitivement absente que celui-ci contient, et dont l’ambition de transformer son lieu de vie en navette spatiale fera basculer le film dans le fantastique. Une mention spéciale à tous les acteurs, ainsi qu’à la cheffe décoratrice – le film regorge de trouvailles géniales, tendance bricolage, que ne renieraient pas Michel Gondry – et au chef opérateur qui nous offre une magnifique lumière. Un coup d’essai remarquable.
Très belle surprise! Entre béton et poésie, ce film nous fait découvrir les contours de la cité sous un regard inattendu. Les 2 acteurs principaux, que je ne connaissais pas, sont de vraies révélations.
Un regard poétique et apaisé sur la "banlieue", à rebours de tous les clichés la caricaturant. Porté par des acteurs dont l'émouvante incarnation vous transporte dans un monde féérique, "Gagarine" n'échappe néanmoins pas à ces quelques longueurs qui vous font sortir de la capsule spatio-temporelle.