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selenie
6 228 abonnés
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3,0
Publiée le 21 novembre 2024
D'abord on savoure le dessin de Hazanavicius, à la fois simple et très humaniste, idéal au vu du sujet et pour souligner un style BD qui atténue l'horreur ambiante. Si le narrateur insiste pour ne pas être comparé au conte du Petit Poucet il n'en demeure pas moins que le début y emprunte beaucoup. Finalement la première partie est un peu redondante et se focalise trop sur l'isolement de la petite famille même si ça reste touchant. Le drame concentrationnaire se résume trop au passage du train. Il faut attendre que des soupçons s'éveillent pour que le récit devienne un peu plus palpitant. Par contre le récit est composé de deux passages maladroits... SPOILERS visitez site !... Mais le récit évolue enfin avec la seconde partie, c'est aussi tragique qu'émouvant, montrant l'horreur sans être démonstratif, laissant l'imagination faire le reste. On note l'inspiration du réalisateur par "Les Lumières de la Ville" (1936) de Chaplin. En conclusion, un joli conte dramatique, bien fait bien construite et bien mis en image, et d'un point de vue pédagogique juste assez intéressant pour le conseiller à tous. Site : Selenie.fr
"Je m'étais toujours dit que je ne ferais jamais un film sur la shoah". Ces mots de Michel Hazanavicius montre bien à quel point le roman d'où est tiré le film l'a marqué. De plus il a choisi de le réaliser en film d'animation. Tout d'abord tourné vers les premiers Disney avec "Dumbo" ou "Blanche neige et les 7 nains", le réalisateur s'est rendu compte que les dessins étaient "trop rond et enfantin". Il est alors par la suite tombé sur des estampes japonaises qui lui a donné le style graphique du film, complétés par les illustrations de Henri Rivière, un français. Un style plutôt desaturé que j'ai trouvé très réussi et vraiment en accord avec le propos. Avec ce film d'animation, Michel Hazanavicius parvient à être sélectionné en compétition au festival de Cannes, ce qui relève presque du miracle. Pas dans le sens où le film n'est pas bon mais plutôt dans le sens où les films d'animation sélectionné en compétition à Cannes se comptent sur les doigts d'une main. Surtout que parmis ceux qui ont été sélectionnés on a des films d'animation tellement en dessous d'autres qui auraient mérité d'y être. Shrek par exemple a été sélectionné en 2001 mais il y a tellement de chef d'œuvre du cinéma d'animation qui aurait tellement plus mérité que DreamWorks.
"La plus précieuse des marchandises" met donc en scène une Pologne plus que jamais antisémite où une jeune bûcheronne va recueillir un enfant tombé jeté par ses parents d'un train. Tout tourne autour du fait que cet enfant est évidemment un enfant juif. Et ce qui est intéressant sont les réactions tout d'abord de son mari mais aussi de son entourage. spoiler: Spoiler : Maintenant j'ai eu quelques incompréhensions dans l'histoire notamment le fait qu'à un moment du film, des bûcherons attablés avec le père, disent qu'enfin, la guerre est fini. Cela porte à confusion, car à ce moment là, on a pas encore les plans des déportés juifs dans les trains. On se dit donc que oui ça y est c'est la fin de la guerre. Sauf que plus tard, nous avons des plans dans les trains et les camps de concentration. Je me suis donc dit que nous avions un film monté sur deux axes avec deux temporalité différentes, sauf que les deux vont se rejoindre et il s'avère que non, tout est dans une seul temporalité. Peut être que j'ai un manque de connaissances historiques de l'histoire de la seconde guerre mondiale en Pologne, peut être que la guerre était vu comme terminé une fois que le pays a été envahi mais c'est quand même très bizarre.
La question d'un film sur la Shoah est toujours délicat, car cela fait parti des sujets qui vont forcément toucher le public et comment mal noter un film sur cela ? Cela peut être aussi vu comme une manière de faire du cinéma "facilement". Peut être que Hazanavicius a prononcé cette phrase en ayant aussi un peu cela en tête. Claude Lanzmann lui a par exemple vraiment choisi de ne rien montrer dans son documentaire "Shoah" de 9h mais de se concentrer uniquement sur les témoignages et des images actuelles qui nous laisse imaginer l'horreur à travers les témoignages. Mais dans ce film on montre quand même l'horreur des camps. spoiler: Spoiler : Par contre on a à un moment une superbe idée, où le père de cette petite fille est en train d'entrer dans le camp poussé par les nazis, et subissant l'horreur mais en ayant rien autour de lui, avec l'obscurité qui l'entoure et nous laissant imaginer ce qu'il subit. C'est quelque chose que j'ai trouvé vraiment bien vu et je pense qu'il aurait pu être plus long.
Au niveau des musiques, c'est assez original et ça colle vraiment bien que ce sois avec l'histoire et le style du film, on a des musiques vraiment glaçante en fonction de l'action ou mignonne pour le début avec l'enfant. Pour conclure, j'ai bien aimé, pour moi c'est une réussite et je me demande comment fonctionne la réalisation d'un film d'animation pour un réalisateur comme lui qui n'en a jamais fait, c'est aussi ce qu'a fait Guillermo Del Toro par exemple avec Pinocchio même si on parle de stop motion. Ce n'est pas du tout le film le plus marquant sur la shoah que j'ai vu, mais il apporte son originalité en mettant en scène deux bûcherons polonais.
Ce très joli conte parvient avec beaucoup de finesse à raconter la Shoah sans tomber dans le pathos. L’animation est tout en délicatesse, comme l’histoire.. J’ai vu le film avec un ado qui a adoré. Mention spéciale à la magnifique voix de Jean-Louis Trintignant.
Un excellent film de Michel Hazanavicius, qui restera, je pense ancré dans les mémoires, dans le même style que la liste de Schindler réalisée par Steven Spielberg. Un film à la fois touchant et poétique, ou l’animation est juste splendide (on est pas à la hauteur du film Flow). Le film nous conduit d’un rebondissement en rebondissement,, en épargnant, absolument pas son spectateur, en ce qui concerne les séquences dramatiques, qui sont à la fois visuelle, tout en étant dans la suggestion, mais qui petit à petit nous Moé face à une réalité. Un Chef-d’œuvre avoir absolument.
Rien à redire, sauf que c'est poignant mais c'est l'histoire Très beau dessin animé avec des images lumineuses et très expressives La musique colle bien au film, pas trop forte, creant l'atmosphère, amoindrissant la violence des images Ne pas y emmener des enfants, c'est très fort Super
Magnifique filmd ’animation .Je souhaite à la nouvelle génération d’apprécier ce conte tellement d’actualité. Le commentaire final de Jean Louis Trintignant est un sommet d’émotion. Rien ne compte que l’amour.
On ne pas pas faire un film sur la shoah comme on fait un film sur les rennes du Père Noël. On ne pas simplifier l'histoire à l'extrême, fût-ce pour un conte. Que c'est triste un bambin jeté dans la neige, oh les gens y sont très m'chants, oh mais il y en a qui sont très gentils aussi... C'est de l'escroquerie émotionnelle ! L'horreur ne peut pas être sauvée par une gentille polonaise. La mémoire non plus !
Très beau dessin animé, les sentiments sont très bien exprimés , mais la conclusion manque d'un humanisme qui se serait d'être généralisé et actualisé. Tous les enfants sont de "précieuses marchandises" de part le monde
Ce n'est évidemment pas un dessin animé à la Disney mais "la plus précieuse des marchandises" même avec des séquences d'une grande noirceur - les charniers des camps - délivre son message d'espoir et sa foi en l'amour simple des humanités. On s'habitue petit à petit" à un trait plutôt épais dans le dessin et les voix qui accompagnent le film sont toutes d'une grande justesse.
J'ai eu la chance de voir ce film en avant-première. Le sujet est grave, l'animation le rend pudique. Les justes y sont mis à l'honneur au travers de la poésie et de la délicatesse du graphisme.