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Kat's eyes
33 abonnés
352 critiques
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4,0
Publiée le 1 décembre 2024
Un film puissant qui fait résonner notre humanité profonde. Porté par un casting voix impeccable, le film est à l'image de son réalisateur : sobre et sensible.
Si bande annonce montre bien qu’il s’agit d’un film sur l’amour que l’on peut porter à un bébé, elle ne montre pas toute la profondeur du film et le contexte historique dans lequel se place ce conte. C’est une superbe surprise. Ce film m’a énormément ému et mérite d’être largement vu !
Sur l'intention et la mémoire, je mets 5 étoiles, sur la qualité de l'animation, 4 étoiles, ça change tellement de l'animation numérique impersonnelle disney, et convient très bien à l'histoire, sur le développement de l'histoire je mets 3 étoiles, je trouve que le récit est bon mais déséquilibrée entre le récit de la famille des bûcherons, et celle du père la plus intense qui arrive trop tardivement. Par ailleurs l'emploi de Gregory Gadebois même s'il sied en tant que bûcheron a déjà été vu et revu dans ses précédents films de paysans laborieux caractèriel mais au grand cœur. Enfin j'émets une grosse réserve que je note entre 1 et 2 étoiles, c'est le fait de ne pas alerter par un message claire de ce que le publique va voir, et notamment les plus jeunes il y a des scènes insoutenables, alors que je pense qu'une partie du publique pense aller voir un joli conte de Noël. Par ailleurs le titre laisses clairement indiquer qu'on est sur un conte sympathique, alors que c'est une œuvre poignante certe, mais éprouvante par moment.
L'animation est un peu déroutante au début mais on s'habitue rapidement au graphisme particulier pour finalement apprécier à sa juste valeur le travail esthétique des réalisateurs. Les images parlent plus que les paroles. Le thème sur la Shoah reste consensuel et convenu. La bande son est particulièrement réussi et s'intègre bien à l'atmosphère sombre du film. Un conte pour adulte qui mérite d'être vu.
Sensible, intelligent, touchant… ce film raconte l’horreur et le …salut avec une simplicité désarmante. Ce film qui n’est pas démonstratif ou moralisateur devrait être montré aux enfants / adolescents… pour raconter l’histoire.
On en a beaucoup dit, écrit, filmé dessiné sur la Shoa. En ces périodes troubées en Erurope le film résonne d'une façon particulière et remets certaines chose à leur place. Maisi voilà, c'est un joli conte, dans un contexte tragique , sans grande surprise ni grosse émotion...
J’étais assez curieux de voir ce que Michel Hazanavicius allait nous offrir avec son premier film d’animation, dont il a dessiné les personnages, et il s’avère que c’est une petite pépite.
D’entrée, j’ai été touché par la voix si particulière et grave du narrateur : Jean-Louis Trintignant. Ça fait vraiment quelque chose de l’entendre à nouveau dans une salle de cinéma, deux ans après sa mort…
Nous sommes en Pologne, pendant la Seconde Guerre mondiale. On y découvre un pauvre bûcheron et une pauvre bûcheronne, parce que dans ce conte, les personnages n’ont pas de nom, comme pour rendre l’horreur du récit plus universelle. Ils vont recueillir un bébé jeté d’un des trains qui traversent régulièrement leur bois. Un « sans cœur », comme le nomme notre pauvre bûcheron, qui va bouleverser la vie du couple.
Alors, pour être honnête, dans un premier temps, j’ai eu un peu de mal avec le style graphique du film, mais rapidement, la direction artistique a fini par m’emporter grâce à l’ambiance qu’elle réussit à installer et, surtout, sa gestion extrêmement maîtrisée des couleurs, des ombres et des lumières.
Comme je le dis plus haut, Hazanavicius nous livre un conte extrêmement sombre, montrant le pire et le meilleur de l’être humain. Tout au long du film, des scènes d’une grande noirceur s’enchaînent avec d’autres d’une tendresse infinie. On navigue constamment entre l’horreur et la poésie, le tout sublimé par la magnifique musique d’Alexandre Desplat. Son film m’a d’ailleurs pas mal fait penser au chef-d’œuvre Le Tombeau des Lucioles, pour la gravité du propos et l’onirisme qui s’en dégage.
Et si l’histoire réussit à aussi bien toucher le spectateur, c’est surtout grâce à la mise en scène du réalisateur. Une chose que j’aime dans le cinéma, c’est quand on utilise l’image comme moteur narratif, et ça, Hazanavicius le fait ici admirablement. Son film est peu bavard, et c’est souvent par sa mise en scène qu’il nous raconte les choses. Aussi bien les faits, avec des scènes parfois glaçantes, que les émotions de ses personnages, comme lors d’une scène de rencontre qui vient t’arracher les poils sans le moindre mot.
Le réalisateur nous offre une œuvre profondément bouleversante, puissante et poétique, qui mérite amplement d’être découverte.
Un couple de bûcherons vit dans le malheur depuis la perte de leur enfant. Leur vie va changer lorsqu’un poupon va miraculeusement tomber d’un train. La bûcheronne va choisir de recueillir l’enfant sans savoir d’où il vient - d’un train le menant à Auschwitz. Une histoire magnifique, puissante et bouleversante.
Merci à Jean Claude Grumberg d’avoir écrit ce merveilleux conte et à Michel Hazanavicius d’en avoir extrait un merveilleux film d’animation, bouleversant et poignant mais aussi intelligemment sobre quand l’inhumanité et l’indicible se produit. Le timbre de voix de feu Jean Louis Trintignant est simplement parfaite, tant dans le récit des horreurs de la guerre mais aussi dans les brèves étincelles d’humanité. Préparez les mouchoirs.