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TrufosLover
2 abonnés
65 critiques
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2,0
Publiée le 28 juillet 2020
Je ne sais pas quoi dire de ce film car je porte à François Ozon un profond respect. Mais là je ne peux m'empêcher de trouver son film mièvre et peu intéressant. Pour moi ce n'est pas du cinéma tout juste un téléfilm. En même temps si j'étais homo peut être le film m'aurait davantage touché. Les comédiens sont insipides, je n'ai pas retrouvé les années 80 de mon adolescence. Dire que dans mon cinéma ressortait Apocalypse now 3 jours avant, là c'est du vrai cinéma. Mais peut être je commence à vieillir. Ici le réalisateur n'a jamais aussi mal porté son nom car aucune invention, du cinéma plan plan, sans intérêt.
Sous le regard innocent et inconscient de leur entourage, deux jeunes gens (Félix Lefèbvre et Benjamin Voisin), se retrouvent soudainement soudés par une amitié démesurée finissant par virer à la romance pendant l'été 1985, rythmé par ses événements estivaux et ses hits musicaux. Rien ne laisse alors présager que l'un d'eux va radicalement revenir sur son orientation amoureuse et que l'autre devra se tenir au pacte signé en commun et censé les réunir à jamais. Le survivant, Alexis, se livre au cours d'une convocation au tribunal pour une affaire dont lui-même et son amie Kate (Philippine Velge) détiennent le secret... Véritable "Call me by your name" à la française les enjeux en plus et la niaiserie émotionnelle en moins, "Été 85" en adaptant Aidan Chambers se révèle tout le long comme l'ultime combinaison de tout le cinéma de François Ozon, hybridant avec brio l'amitié masculine prônant "dans la maison", les non-dits échangées par les "huit femmes", et "grâce à Dieu", le rendez-vous à la religion qui plane dans la seconde partie. C'est une romance poignante et semi-autobiographique, reposant sur une trame classique mais qui ne néglige ni l'évolution stylistique d'un cinéaste qui se livre mieux que jamais, clins d'oeil aux années 80 qui plairont tout particulièrement aux nostalgiques. Parce que oui, cet été 85, on le reçoit comme authentique bond en arrière généreuse en références à l'univers du cinéaste et ambitieux dans sa démarche de transgression dont les vacances posent les jalons (flash-forwards agressifs extirpant la bien-pensée d'une certaine idée de notre cinéma, effets épileptiques tout particulièrement renforcés les émois de deux coeurs calés entre deux chaises). De plus, la tension est palpable, l'esthétique baignant dans sa première et ultime séquence dans un fétichisme macabre rythmé par la voix de Robert Smith et le tube dansant de The Cure "In between days" et dans des paysages normands qui m'ont personnellement fait baver. Certaines tournures que prennent les personnages se révèlent assez prévisibles dans le bilan, spoiler: La mère de David (Valéria Bruni-Tedeschi) qui de mère poule et veuve bien portante se change en personnage sans pitié et rongé par la rancoeur après la mort brutale de son fils, suivant la rupture de ce dernier avec Alex. C'est très attendu, mais heureusement sauvé par la prestation de la comédienne qui de sa voix cassée participe au vivant au sein d'une communauté dont le séjour se clôturera dans la mort. "Été 85" est une belle réussite, une oeuvre à la fois forte, nostalgique et cruelle qui n'avait besoin que de Ozon pour exister. Expérience mystérieuse de la jeunesse, ancrée dans son temps et paradoxalement privant d'amour. "Quelle vie étrange, plus de mots bleus no more..." (Dominique A).
"Été 85", un titre qui peut laisser penser à un poème ou à un numéro d'une affaire non élucidée. Le cinéaste français nous ballade entre les deux. Une belle histoire d'un premier amour et l'enquête sur la disparition d'un des protagonistes. Même si la première partie est bien menée et est à la hauteur des promesses, la deuxième est un peu décevante et ne remplit absolument pas le contrat. La cinéaste ne prend aucun risque dans la réalisation ce qui est bien triste. Les jeunes acteurs sont fabuleux et et heureusement qu'ils sont là, tout comme Isabelle Nanty, car les autres sont assez fades (cet accent anglais sur un français parfait, quel dommage). On essaie de pardonner certains éléments, comme le peigne, connoter années 80 qui n'ont aucun intérêt pour l'histoire, juste pour encrer dans la temporalité alors que ce n'est pas nécessaire. La bande son années 80 donne envie de bouger. L'histoire d'amour est très belle mais ce noie dans des éléments qui gravitent autour sans intérêt...
Le film se perd entre l'artificialité de la relation amoureuse et la fausse profondeur philosophique portée par l'obsession de l'un des personnages pour la mort de l'autre. Malgré cela, une belle lumière, de beaux décors et de bonnes interprétations.
Touchant, puissant et bouleversant. Vu en avant première à Lyon, le nouveau film de François Ozon nous propulse 35 ans en arrière sur la côte Normande, au coeur d'un été chaud et rempli de rencontres. Alex et David - les deux acteurs principaux - ainsi que la jeune anglaise sont très attachants, et Valeria Bruni Tedeschi (dans le rôle de la mère) livre une prestation remarquable. De façon subtile, le film traite de l'homosexualité dans les années 80, à une époque où il faut encore rester discret, et ou l'acceptation n'est pas évidente. La scène spoiler: dans la boite de nuit et sur la tombe avec la chanson Sailing de Rod Stewart restera longtemps dans ma tête, comme suspendu hors du temps. On ressort avec l'envie de vivre encore plus fort et de profiter de chaque instant !
Felix Lefebvre crève l'écran... la période des années 80, la romance contrariée d'Alex et David... Quel plaisir en cet été 2020 de pouvoir voir et revoir ce film. Merci et bravo à François Ozon.
Un film porté par un duo d'acteur très touchant et juste dans leur jeu. La réalisation, les images, les décors, les musiques, tout est fait pour nous replonger dans ces années légères et décadentes. Cette rencontre palpitante plonge le spectateur dans une certaine nostalgie de ces premiers amours de vacances que nous avons tous connu. Il est également question de l'ambivalence des sentiments, de la façon dont on peut se construire à travers des rencontres parfois marquantes, bref ce film amorce de nombreux sujets avec moins de légèreté qu'il n'y parait au premier abord. Je le conseille vraiment !
Encore une pépite de François Ozon. Un grain d’image qui nous replonge directement dans les années 80, une histoire d’amour universel dont on connaît l’issue dés le départ . Ozon sait nous manipuler jusqu’au bout pour comprendre pourquoi le film démarre avec cette scène intrigante. À la fois magique, bouleversant, attendrissant et poignant , Ozon nous emmène une fois de plus dans son univers. Une belle réussite!
Le réalisateur nous plonge pour notre plus grand plaisir dans les années 80. Même si le sujet du film est universel, la musique, le style et une certaine légèreté de l’époque mais aussi de l’été nous en donne la nostalgie.
Ce n’est pas simplement une histoire d’amour ou d’amitié entre deux garçons. La question de l’homosexualité ou du regard que la société y porte n’est pas traitée. Il s’agit avant tout de l’histoire d’une rencontre entre deux personnes, de la passion qui les anime et du drame jusqu’où cela va les mener.
C’est aussi un film sur l’adolescence qui se questionne sur le sens de la vie, la mort et qui se croyant toute puissance ne cesse de la défier. En ce sens, Alexis et David, ces deux adolescents sont à l’opposé. Le jeune Alexis est à la fois fasciné et terrorisé à l’idée de la mort et se pose tout un tas de questions sur le sens de l’existence alors que David, dont la mort du père l’a profondément marqué, n’a qu’une idée en tête, profiter à fond de la vie comme si tout devait s’arrêter d’un moment à l’autre. De ces deux visions opposées, les adolescents vont conclure un pacte bouleversant.
La relation entre les deux amis est fascinante. On la suit à travers les yeux et les souvenirs du jeune Alexis. Le sujet pourrait paraître trivial, pourtant on est porté dés les premières images, happé et entraîné dans cette histoire singulière.
Le film repose sur l’interprétation exceptionnelle de ces deux jeunes acteurs et tout particulièrement du jeune Félix Lefebvre qui est bouleversant. Le tout est parfaitement mis en valeur par la caméra de François OZON. Tourné au Tréport, la photographie, la mise en scène, la bande originale, tout participe à donner à ce film une atmosphère si particulière, à la fois légère et grave.
C’est un film touchant qui continuera à vous habiter un certain temps et peut être encore davantage si vous avez connu dans votre vie une telle passion le temps d’un été ou plus.
Eté 85 ne vous transportera pas que dans une époque révolue mais vous fera vivre aussi toute la palette de sentiments que constitue la passion entre deux êtres : joie, larmes, angoisses, rires et bien plus encore.
Un film bouleversant, magnifique de sentiments et de nostalgie, sur les moments d'éternité vécus lors du Premier amour et sur le deuil impossible... Avec une scène qui restera un de mes plus beaux moments de cinéma... Les acteurs, tous excellents, ainsi que les plus beaux titres des années 80 sont à la hauteur de ce très grand Ozon, réalisateur que j'adore. Probablement son meilleur film à ce jour. À voir absolument.
En dehors de la bande son et la photographie, le film est plutôt convenu. Une histoire qui manque d'originalité et servie par une interprétation manquant de naturel. Un film très en retrait du précédent long métrage du réal. Loin d'être indispensable.
Très appreciable de voir un sujet de couple gay abordé d'une manière aussi simple, c'est à dire deux jeunes hommes qui se plaisent et s'aiment. Les acteurs sont impressionnants et la réalisation est excellente.
Magnifique oeuvre de François Ozon ,comme a son habitude tout en finesse et sensibilité. Ces deux jeunes acteurs par leur jeu subtil et lumineux irradient le film,on retrouve avec un réel plaisir le feeling,l'insouciance des années 80..... C'est un hymne à l'amour ,à la passion....