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inspecteur morvandieu
40 abonnés
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4,5
Publiée le 24 mars 2024
"Thalasso" n'évoque pas les suites de l'enlèvement de Michel Houellebecq cinq ans plus tôt (encore, que ce dernier persiste à penser que c'était un coup de François Hollande!) mais on retrouvera, au coeur du film,spoiler: les personnages et comédiens de la détonnante première collaboration entre Houellebecq et le réalisateur Guillaume Nicloux. Ainsi, on retrouve l'écrivain dans un centre de thalassothérapie de Cabourg, où il commence sans enthousiasme une cure. L'ironie est que son séjour s'annonce, sans bonne chère et privé de cigarettes et d'alcool, bien plus pénalisant et punitif que sa détention passée avec ses anciens ravisseurs! Heureusement, spoiler: il y a Gérard Depardieu, lui aussi dans son propre rôle, lui aussi en cure, mais pas démuni en termes de bons vins...
Le duo en peignoir fonctionne très bien dans une relation de connivence et dans ses conversations prosaïques ou triviales. Précisément, l'humour décalé de Nicloux exprime ce que les deux personnalités vedettes ont d'ordinaire, ont d'enfantin parfois (lHouellebecq, geignard à chaque soin). Et si le cinéaste voulait démontrer que l'artiste ou l'auteur est différent de l'homme privé, il réussit parfaitement sa démonstration. En tout cas, dès lors qu'on entre dans son second degré et dans son intrigue plus que minimaliste, son humour décalé et pince-sans-rire fait mouche et on se prend de sympathie pour son anti-héros célèbre (dont je n'ai d'ailleurs jamais lu aucun livre).
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3,5
Publiée le 21 janvier 2024
Très èclectique, Guillaume Nicloux ne serait-il pas lui aussi un blessè de la vie comme le sont Michel Houellebecq et Gèrard Depardieu ? Avec un duo qui joue idèalement de leur image, on se doutait que cette cure de thalasso à Cabourg faite dans l'urgence serait tout sauf ordinaire! Nicloux joue constamment avec le vrai et le faux et ses acteurs parviennent à faire dècoller sans problème cette sèance de remise en forme! En tout cas on s'attache à ce règime sec avec quelques notations cocasses (les hèmorroïdes selon Gègè) entre l'ècrivain controversè et le monstre sacrè! Des rôles taillès sur mesure pour ce tandem insolite que beaucoup ont appelè duo à la Laurel & Hardy! Tout cela sonne tellement vrai qu'on se met même à aller jusqu'à la toute fin du gènèrique pour savoir si "Thalasso" (2019) ètait rèellement une oeuvre de fiction ou non ? C'est une thèrapie à la fois drôle, troublante et touchante! Pourquoi s'en priver...
Tout repose sur les deux monstres que sont Depardieu et Houellbecq et c est réussi. Émouvant, drôle, triste encore faut-il être sensible à ce second degré. Un très bon moment et on a envie de trinquer avec eux :)
Voir Michel Houellebecq jouer son propre rôle avec autant d’autodérision est un vrai bonheur Ce mélange d’intelligence de fragilité et d’indifférence le rend unique Depardieu se prête parfaitement à la farce Les acteurs secondaires pourraient sortir tout droit de « poulet frites » A voir
Film totalement improbable !! Beaucoup de passages semblent être improvisés et je trouve que du coup ce sont les meilleurs ! Dommage que la fin gâche un peu tout, elle est particulièrement mauvaise !
Un film de bêtes. Bêtes au sens, bestiaire riche et varié. Les animaux sont des humains ici, décrits avec leurs pittoresques, leurs obsessions ou pas, scénarisés ou pas, écrites ou pas. Cela importe peu. Car lorsque l'on filme Gérard Depardieu, ou lorsque l'on filme Michel Houellebecq, il n'y a rien à faire: leur personnalité est hors norme. S'ajoute à cela la bande qui avait enlevé, qui avait kidnappé Michel Houellebecq dans un film précédent de Guillaume Nicloux, bande elle aussi constituée d'un beau bestiaire.
Cette suite de L'Enlèvement De Michel Houellebecq (2013) est une curiosité. Car ses acteurs sont en quelque sorte des livres ouverts (en réalité, ils sont plus des livres semi-ouverts, voire fermés). Le scénario les suivant dans leur cure de thalassothérapie dans un premier temps, puis leur interaction avec les kidnappeurs qui viennent demander de l'aide à Michel Houellebecq. La première partie est prévisible et surprend peu. La deuxième partie de l'histoire est plus intrigante et relance le film, en quelque sorte. Pour quelque chose de très simple: pourquoi la mère est partie. Nous ne sommes pas dans une problématique de sauvetage du monde ici, et cela fait du bien. Il est possible de raconter une histoire avec des choses simples (et pas simpliste). Un film jouvence en quelque sorte.
Il faut être honnête, les scènes de discussions entre Michel Houellebecq et Gérard Depardieu sont marrantes (quoiqu'un peu lourde au bout d'une heure) mais mis à part cela le film ne présente juste AUCUN intérêt ! Que celui qui a trouvé amusante l'intrigue entre Dédé et Ginette parle maintenant ou se taise à jamais !
Je ne connaissais pas cet acteur (Michel), mais c'est excellent. Drôle, subtil, barré.... j'adore. Je m'attendais à un film poussif et trop "film d'auteur" et finalement il reste très accessible. Bravo car c'est tellement honnête que c'est amusant.
Il faut vraiment prendre ce film au second degré. Mais c'est sympa. Bon , c'est léger . Mais très mou . A voir pour pour le duo , Houellebecq est complètement décalé.
"La référance à la vérité est plus importente que la vérité" (sic) : cette phrase trouvée par hasard et qui flotte dans l'histoire sans qu'on sache pourquoi (j'aurais sans doute dû voir L'enlèvement de Michel Houellebecq en premier), ce sera le credo de l'œuvre de "pure fiction" de Nicloux, nous rappelant pince-sans-rire que toute légende a un fond de vérité et que même son surréalisme déjanté se fonde sur elle.
Il réinvente le naturel, floutant l'humour, nous éloignant du vrai autant que possible. Ses acteurs qui jouent leurs propres rôles sont des trompe-l'œils superbes capables de faire se pâmer tout genre de foules, car chacun y trouvera SA vérité. Dans la famille du vice, je demande l'hypocrisie bornée de Houellebecq et le je-m'en-foutisme beauf de Depardieu : je les ai. Dans la famille de la conspiration, je demande le tarot et les intrigues politiques de François Hollande : je les ai aussi.
Comme d'habitude, il y a de tout chez Nicloux : des vieux cons, du premier degré, mais aussi beaucoup d'humour et un jeu d'illusions qui refait croire à l'infinité du cinéma - n'en déplaise à Gérard pour qui "c'est de la merde". Mais surtout, il y a le choix, qui nous est laissé pur et entier, d'accorder le crédit qu'on veut à ce qu'on veut. "La référance à la vérité est plus importente que la vérité".