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Un visiteur
4,5
Publiée le 30 avril 2020
Quelle surprise de découvrir ce nouveau film de Guillaume Nicloux que j'affectionne tant. Ici, nous assistons à la fine séparation entre le cinéma et le documentaire vérité. de l'épaisseur d'un papier de cigarette qui laisse entrevoir ce qu'il se passe réellement dans le quotidien de deux monstres incompris sous les traits de Houellebecq, perdu - onirique dans sa dépression d'un réalisme cynique et enfantin, et Depardieu, ogre du cinéma se nourrissant de son passé et de ses anecdotes pour nourir l'avenir des gens qui croisent son chemin. C'est tellement pur, que ça doit être vrai, Houellebecq qui aborde le sujet de ses dents, là où Depardieu parle de ses orgies avec des comédiennes françaises.
La Thalasso est le décorum d'un théatre de pantin, et la métaphore d'un quotidien. C'est un lieu interdisant tous les bonheurs pour faire accéder à une vision du bien-être défini par l'établissement lui-même. Une idéologie de la société qui ne régit que par l'illusion du choix.
Bref, un film creux en surface pour beaucoup, mais regardé avec un oeil voyeuriste donne une expérience de cinéma incroyable.
4.5 étoiles, car la vérité est troublée par une scène ou Depardieu, criant de sincérité est "bipé". Bel effet certes, mais le contrat transparence avec le spectateur est un peu raturé.
Alors il est clair que cette œuvre qui ne ressemble pas vraiment à un film tel qu’on a l’habitude de l’appréhender ne plaira pas à tout le monde, voire même pire, elle divisera totalement. Il y aura certainement un fossé entre ceux qui s’en délecteront et ceux qui ne lui trouveront aucun intérêt. A la lisière du documentaire, « Thalasso » nous invite à une cure thermale à Cabourg avec Michel Houellebecq et Gérard Depardieu dans leurs propres rôles. L’éclectique Guillaume Nicloux, adepte d’un cinéma différent et intransigeant, nous refait peu ou prou le coup de son magnifique drame « Valley of love » qui voyait le même Depardieu et Isabelle Huppert errer dans la Vallée de la mort à la recherche du fantôme de leur fils décédé. Ici point de sublime drame spectral et hypnotique mais un huis-clos qui condense tous les types d’humour peu communs. De l’humour sarcastique à l’humour noir, de l’humour pince-sans-rire à un humour proche de l’absurde, on nous sort clairement de notre zone de confort et ça fait du bien. Un type d’humour un peu disparu que ne renierait pas le Bertrand Blier des grandes années. Et c’est totalement réussi, à la fois corrosif et drôle. Nicloux, habitué d’excellents polars tout comme à tourner avec Depardieu, réalise une fausse suite de son « L’enlèvement de Michel Houellebecq ». Une œuvre qui était déjà hybride entre faux documentaire et vrai film et dont le titre explique l’intrigue. Mais qui permettait aussi à l’écrivain controversé de se laisser aller devant la caméra pour la première fois à l’écran et de surcroît dans un premier rôle, en l’occurrence lui-même.
Si vous n’aimez pas ces deux personnalités truculentes et particulières vous n’aimerez pas « Thalasso » puisqu’ils sont eux-mêmes, ou plutôt qu’ils incarnent la version d’eux-mêmes que le public imagine. Mais de voir ces deux « monstres » pester contre les soins de thalasso ou discuter de sujets hauts en couleurs, parfois proches du faux journal intime, et en toute liberté de ton, est un moment de cinéma qui vaut son pesant de cacahuètes. Si l’image est terne, c’est certainement volontaire de manière à exprimer la mort qui rôde enveloppée dans cet environnement en vase clos. Mais peut-être aussi cohérent avec l’aspect documentaire et pris sur le vif. On se régale des joutes verbales de ces deux phénomènes et on rit beaucoup si l’on est client de ce type d’humour très particulier. Voir Depardieu jurer et débiter ses expériences sexuelles à un Houellebecq atone, neurasthénique et persuadé qu’il pouvait gagner la présidentielle est un plaisir de cinéma qui ne se refuse pas. Il y a quelques baisses de rythme dans le dernier tiers et le fil narratif qui relie ce « Thalasso » à « L’enlèvement de Michel Houellebecq » apparaît tiré par les cheveux et dispensable mais cela permet quelques séquences totalement surréalistes. On ne s’offusquera pas non plus d’un épilogue délirant mais qui colle à la douce folie de cet objet cinématographique non identifié mais tout à fait recommandable. « Thalasso » est une jouissive proposition d’hédonisme à la sauce Nicloux qui n’a pas de prix. On en redemande !
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Vrai faux documentaire, faux vrai film, avec un scénario en faux béton mais vraie moquette, des vrais gens qui jouent faux mélangés à des faux acteurs qui ne jouent pas, et beaucoup de vraies bouteilles vides, qui seront au final autant de cadavres. Le seul intérêt de cette bouillabaisse c'est l'association à l'écran entre Gérard Depardieu et Michel Houellebecq. Dommage qu'elle ne marche pas. Resteront dans les annales quelques moments très amusants, notamment les séances de torture thalassothérapique infligées au pauvre Michou, ou l'évocation de ses ambitions présidentielles. Difficile tout de même de ne pas penser à certains moments qu'on se moque un peu des spectateurs, ce qui sera confirmé au générique de fin.
Vu Thalasso, film hors du commun où l'alchimie entre les deux acteurs fonctionne à merveille. Film sur la fin de vie comme retour à une adolescence, regard sur la mort, sur la religion, dans une ambiance toujours nonchalante, c'est parfois paresseux mais souvent très agréable.
Deux monstres imprévisibles confinés dans un centre de Thalasso Jusque là, rien de spectaculaire mais ce film est un trésor de justesse parfois même émouvant
Thalasso, un film ovni, un très bon film ovni. Situations improbables. Personnages improbables. Scénario est dialogues improbables, mais un bonheur à regarder le duo Houellebecq / Depardieu dans leurs propres rôles, comme tous les personnages du film (spoiler: sauf Stallone, ce qui est dommage) . Un film-ambiance, bien fait techniquement, cadrages ingénieux, une belle esthétique, un jeu naturel, deux acteurs principaux plutôt décomplexés comme à leur attitude, un ton libre. C'est drôle et touchant. Mais bon sang, que sont-ils venus faire ne Thalasso ? Se faire filmer par Guillaume Nicloux pour notre plus grand plaisir, bien sûr !
Ce film n’est pas si mal que ça. Il me donnait l’impression de me retrouver dans une conversation au bistro du coin, j’ai trouvé ça sympa. Il y aura même des échanges assez drôles. Surtout que c’est filmé de manière assez réaliste avec en plus pour le détail le petit grain d’image qui va bien. C’est vrai que je me méfiais un peu de Gérard Depardieu qui m’avait grandement déçu lors de ses dernières prestations, mais là il redresse remarquablement bien la barre. Je n’ai jamais vu d’interview de Michel Houellebecq, en tout cas ici il donne l’impression d’un petit vieux en boucle sur sa vie. Ces deux-là on fait souvent la une pour des propos souvent limites (voir plus), alors qu’étrangement dans ce film, cela reste extrêmement soft lors des échanges. À aucun moment on ne rentre dans la polémique. On aura beaucoup de sujets qui seront abordés comme la politique ou la religion, mais ça restera toujours en surface. Rien n’est vraiment creusé et c’est dommage sur ce point. Niveau histoire c’est plat. Guillaume Nicloux va tenter de nous mettre une continuité de son précédent film avec Michel Houellebecq, sans pour autant que ça fasse réagir. Je trouvais ça plutôt hors sujet, et cela ressemblait surtout à du remplissage afin d’atteindre les 1h30. Par contre, je n’ai strictement rien compris à la dernière scène. Je ne sais pas si ça vient de moi ou si elle n’avait vraiment aucun sens… Mystère.
Un film qui n'est pas tout public tant un mode d'emploi est nécessaire. Les rôles sont portés par des acteurs qui jouent sans jouer, laissant penser que le scénario a été écrit au fur et à mesure du tournage.
Quelle misère... Où est passée la grandeur de la culture française? Deux types censés être de ses illustres représentants qui font de la philosophie à 2 balles, en pochtronnant comme des clodos pendant une heure et demie. On atteint le fond quand ils abordent le thème de la spiritualité. Et c'est avec ça qu'on devrait se nourrir? Un figurant affirme dans le film : "vous êtes la honte de la France". C'est pas moi qui l'ai dit...
Rencontre au sommet de deux ogres du paysage culturel français. C’est drôle, émouvant, original. Très réussi le mélange entre réalisme et burlesque. Les échanges entre Michel et Gérard sont à se tordre de rire, teintés d’auto-dérision et de tendresse. Un ofni tout à fait bienfaisant.
Il y a quelques année, l’écrivain Michel Houellebecq était parti en Espagne et n’avait plus donné signe de vie. Les médias s’étaient emparés de la nouvelle et avait fait courir la rumeur d’un enlèvement. En réalité, il ne s’agissait que d’un problème de connexion Internet. Guillaume Nicloux s’était alors inspiré de cette histoire en 2013 pour réaliser “L’enlèvement de Michel Houellebecq”. En 2019, le cinéaste a souhaité retrouver la même spontanéité que ce long-métrage. Il contacte alors l’écrivain devenu comédien et Gérard Depardieu pour jouer le presque propres rôles. C’est en cure de “Thalasso” à Cabourg que les deux hommes doivent subir le régime de santé imposé par l’établissement. Comme des enfants, ils se retrouvent en cachette pour fumer des cigarettes et boire du bon vin. Errant dans les couloirs, Michel et Gérard se lient d’amitié. Il se passe tout et rien, on ne dira pas que c’est intéressant et pourtant “Thalasso” est captivant. D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44 et notre site cinephiles44.com
Quel ennui ! aucun intérêt pour ce film ! Le dialogue est mou, inintéressant entre 2 poivrots qui viennent en thalasso, on ne comprend pas vraiment pourquoi. j'adore Depardieu mais là, c 'est du gachis.
Une suite tout aussi décalée que l' "enlèvement...". Houellebeck président et Depardieu ministre des vignes. A voir si vous voulez passer un bon moment