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    First Cow
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    87 critiques spectateurs

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    gimliamideselfes
    gimliamideselfes

    3 095 abonnés 3 969 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 16 janvier 2021
    Avec ce film je découvre le cinéma de Kelly Reichardt et je dois dire que j'ai tout de suite été envoûté par ce qui sera, pour moi, l'élément marquant du film : son calme. On a un western sans bruit et sans fureur, ça ne veut pas dire qu'il n'y a pas des bagarres, ça veut dire qu'elles passent vite en arrière plan... et ça veut surtout dire qu'un traite de la même manière une cueillette de champignons qu'une chasse à l'homme.

    Et ça fait un bien fou à regarder.

    En fait j'ai l'impression que l'on suit des personnages qui auraient été des seconds rôles ou des figurants dans n'importe quel autre western, le type qui fait de bons gâteaux chez qui on va faire ses provisions avant de retourner à la chasse. On se rend bien vite compte que leur histoire n'est pas moins intéressante que celle de trappeurs chassant le castor dans le nord américain.

    Le film est assez lent, il n'y a pas forcément une grosse intrigue, on veut juste savoir ce que ce boulanger va réussir à faire avec ses gâteaux et pourtant Reichardt arrive à installer une ambiance. Les personnages parlent peu et pourtant elle arrive nous en dire beaucoup sur eux et encore une fois un héros aussi pleutre (ou tout simplement aussi normale) on en voit trop peu dans les films du genre. C'est donc réel plaisir de suivre les suivre dans cette quasi non-aventure.

    Le côté antispectaculaire du film se ressent rien que dans le choix du format, là où les westerns vont en général privilégier le scope afin de faire la part belle aux paysages, ici on quelque chose qui s'apparente plus à du 4:3, centrant bien plus l'action sur les personnages. Et même si les paysages sont magnifiques le film n'est jamais mû par la volonté d'être mettre plein la vue au spectateur avec un spectacle grandiose.

    Tout ça fait de First Cow une expérience prenante, assez inédite et me donnant envie d'en voir plus de cette réalisatrice.
    traversay1
    traversay1

    3 638 abonnés 4 875 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 14 août 2020
    Principaux personnages de First Cow : un cuisinier taciturne, expert dans la confection de pâtisseries ; son acolyte d'origine chinoise, qui voit dans l'Amérique une terre d'opportunités ; une vache au doux regard, la première dont les sabots se sont posés dans un coin perdu de l'Oregon, aux alentours de 1820. Le film de Kelly Reichardt est un western, si l'on veut, à contre-courant de tout ce que le genre a donné depuis l'invention du cinéma, une chronique en apparence tranquille mais non moins violente en sous-texte, scellée par la cupidité humaine. Une citation de William Blake ouvre le film : "« L’oiseau a son nid, l’araignée sa toile, et l’homme l’amitié », nous préparant parfaitement à ce qui est effectivement une histoire d'amitié dans une harmonie naturaliste, marque de fabrique de la cinéaste américaine, qui n'a pas son pareil pour magnifier la nature et signaler, à sa manière, contemplative et lyrique, les dégâts occasionnés par l'activité humaine. Le scénario de First Cow a beau tenir sur un ticket de métro, l'ampleur quiète de sa réalisation est une splendeur, la direction d'acteurs une merveille et le film fourmille de détails qui nous transportent immédiatement dans un monde a priori éloigné du notre, aux racines de l'Amérique, mais qui en définitive lui ressemble beaucoup, tant les comportements humains n'ont pas beaucoup changé en deux siècles. First Cow est une bénédiction pour cinéphiles, du moins pour ceux qui préfèrent la délicatesse à la testostérone et la traite nocturne d'une vache à une fusillade sanglante. Comme le dit avec raison Kelly Reichardt, beaucoup d'histoires n'ont pas encore été racontées, y compris dans le domaine du Western. Et celle de First Cow est d'une pureté absolue, qui la rend ô combien précieuse aux amateurs de beauté un peu sauvage.
    Shephard69
    Shephard69

    341 abonnés 2 259 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 4 octobre 2021
    Une jolie petite perle du cinéma indépendant américain, un western aux antipodes des standards classiques qui dépeint de la rudesse de la vie des pionniers dans les contrées reculées de l'Oregon et de l'Etat de Washington dans les années 1820. Une âpreté des rapports humains entre petits larcins, débrouillardises diverses pour quêter quelques denrées ou interactions entre les différentes communautés racontée avec beaucoup de délicatesse, dégageant une prégnante sensation de calme qui n'est pas sans rappeler Terrence Malick dans "La ligne rouge", la sauvagerie des combats en moins. Une oeuvre forte servie magnifiquement par son imposant casting de John Magaro excellent en cuisinier taciturne à Toby Jones ou encore Ewen Bremner sans oublier la révélation Orion Lee superbe en vagabond roublard. Une claque inattendue, l'un des chefs d'oeuvre de cette année.
    Aubert T.
    Aubert T.

    126 abonnés 139 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 9 février 2022
    L'art rare de suggérer infiniment en montrant très peu. Une science époustouflante du cadre et du récit.
    Un chef d'œuvre exceptionnel. A mon sens, le meilleur film vu cette année. De loin !
    Ce n'est pas 5 étoiles que ce film mérite, mais 6 ou 7.
    Prodigieux.
    soulman
    soulman

    92 abonnés 1 227 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 22 octobre 2021
    "First Cow" est un petit miracle de douceur et d'évidence dans un monde de brutes, celui de la conquête de l'Ouest, si souvent montrée au cinéma. On est ici plus proche de "Pat Garett et Billy le Kid" que de l'univers des glorieux pionniers. La nature primitive de l’Oregon est un personnage important du récit, dont la cinéaste révèle la beauté mais aussi l'hostilité. Le film raconte l'amitié de deux parias que la société a rejetés au bout de cette terre lointaine et c'est avec une finesse, une économie de dialogues inouïes que Kelly Reichardt dépeint leur rencontre, les liens qui se tissent peu à peu, leur attachement mutuel. Leurs rapports à l'animal qui les fera un temps sortir de leur misère et bâtir des projets citadins, leurs relations avec leur grandiose environnement tiennent également une place importante.
    velocio
    velocio

    1 319 abonnés 3 151 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 13 octobre 2021
    Kelly Reichardt poursuit avec bonheur sa déclinaison de l’amitié, cet attachement entre des personnes ne faisant pas partie de la même famille et qu’on retrouve dans tous ses films. S’y ajoutent sa vision personnelle de la conquête de l’ouest et une réflexion sur l’esprit d’entreprise et l’appât du gain, avec les dérives que cela peut entrainer. Dire que Kelly Reichardt fait partie des meilleures réalisatrices du cinéma contemporain pourrait être interprété de façon réductrice par certains lecteurs. C’est donc de façon délibérée qu’on affirmera que Kelly Reichardt fait partie des meilleurs réalisateurs du cinéma contemporain.
    Nicolas L.
    Nicolas L.

    90 abonnés 1 751 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 29 septembre 2022
    D'un ennui... l'histoire archi simplette est prétexte à des plans interminables pas forcément tous esthétiques. Pas de rebondissement mais une planitude constante. J'ai pas vu l'intérêt et pas compris l'engouement des critiques sur ce film..
    TUTUR29
    TUTUR29

    35 abonnés 1 128 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 13 novembre 2022
    Malheureusement, je n'ai pas du tout accroché à First Cow. Cette oeuvre prend le parti pris de suivre deux gars dans la nature, mais avec un rythme tellement lent que ça m'a presque donné envie de dormir. Ça donne la sensation qu'il ne se passe rien dans le film, de ce fait je n'ai tenu que 45 minutes devant je n'ai pas réussi à aller jusqu'au bout. Cette manière de filmer sans artifice une histoire, je trouve l'intention louable mais je n'accroche pas du tout.
    Cinememories
    Cinememories

    487 abonnés 1 466 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 7 décembre 2021
    Si l’on parle beaucoup de Chloé Zhao pour regard incisif des boyaux d’une Amérique désertée et déprimée, cette dernière est encore dans une phase d’élan. Kelly Reichardt est l’une de ces cinéastes du cinéma indépendant qui a eu le temps de grandir et de mûrir aux côtés des spectres de sa nation et des squelettes de son histoire. De « River of grass » à aujourd’hui, elle semble enfin évadée de sa Floride natale pour s’autoriser à explorer de nouvelles contrées, cette fois-ci à la lisière de l’Oregon. Situé dans les années 1820, le récit nous embarque dans une quête de fortune, de paix et saveurs. C’est dans une maîtrise alléchante que le format 4:3 brosse le tableau d’arbres, de ruisseaux et de terres, toutes aussi fertiles qu’hostiles. Les détails y sont méticuleux et d’une douceur qui couve ce fabuleux conte, au nom de l’amitié.

    La conquête de l’Ouest ne diffère pas des portraits que l’on s’est faits, avec de multiples échappées en zones arides. Mais en remontant le fleuve Colombia, on y découvre un pont spirituel avec le passé, comme si l’on avait aspiré toute l’humidité pour la rendre à une nature croissante et naissante. Les petits groupes de pionniers avancent et convergent ainsi vers l’inconnu, comme on envoie les vaches en première ligne, afin de tâter le terrain et de rendre leur sacrifice bénéfique. Toute l’intrigue porte cette notion de liberté, mais biaisée par les prémices du capitalisme. Sans gouvernement, sans lois communes, un ancien pâtissier, Cookie (John Magaro), se reconnecte avec la nature et avec l’espoir de renaître à nouveau à l’aide de sa bienveillance. Très vite associé au chinois King-Lu (Orion Lee) en fuite, ils montent un business tout aussi délicieux qu’ambitieux.

    En tirant illégalement le lait qui fera leur fortune, Reichardt nous raconte cette lutte de classe sociale, avec tendresse bouleversante. C’est dans les détails qu’elle gagne à nous convaincre et à nous séduire. Les gestes du quotient nous ramènent au confort que recherche le duo, de la simple cueillette au passage du balai. C’est un océan de possibilités qui s’offrent à eux et ils choisissent de détourner les biens du notable du coin, pour alimenter ce sentiment qui lie chaque colon à leur dernier voyage. Cela passe par des décisions douteuses, qui se fracassent déjà, rien de d’en évoquer les risques, mais Cookie et King-Lu n’ont rien de si précieux à perdre. Être conscient du temps est un luxe et le seul labeur qui les pousse à faire fortune se trouve dans ce lait, ce rapport à la nature et ce rapport moral à l’humanité. Pendant que d’autres se laissent emporter par la violence, par manque de soins, de repère et d’affection, il y a ceux qui pense à surveiller le berceau, jusqu’à ce qu’il fasse nuit.

    « First Cow » est un conte habile et majestueux, qui ne revendique pas uniquement le portrait d’une masculinité déviante. C’est un western rustique, qui prend le temps d’explorer les limites de la conquête, sans oublier la noblesse de ses vertus. Chaque plan fixe évoque une nouvelle rencontre, tout mouvement est une découverte et toute création devient unique. Un beignet, c’est un plaisir sucré, mais il s’agit également de l’aboutissement d’une recette qu’il convient de revisiter. La réalisatrice ne manque pas de le souligner, d’un amour flagrant pour ses personnages et ce nouvel univers, qui a tout pour émouvoir.
    beida
    beida

    5 abonnés 55 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 23 octobre 2021
    Une vraie purge ! Rythme ralenti à dessein, format 4/3 rébarbatif, beaucoup de plans tournés en clair-obscur où l'obscur domine, acteurs sans rayonnement, histoire minuscule.
    Christian L.
    Christian L.

    8 abonnés 64 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 21 octobre 2021
    Assurément un magnifique chef-d'œuvre sublimement enthousiasmant, délicieusement gracieux! D'une finesse rare à savourer sans ennuie aucun! Un film envoûtant qui nous réjouit sur le moment et nous ravit dans son souvenir!
    Crashdownalex
    Crashdownalex

    1 abonné 10 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 2 novembre 2021
    Que c'est lent, que c'est long !
    Plus de 2 heures pour une histoire qui aurait pu être racontée en une demi-heure : un américain et un chinois deviennent copains, ils volent du lait pour faire des bons gâteaux et ils se se font prendre.
    Mais le film est d'une lenteur abominable, il ne se passe rien ou presque pendant des séquences interminables.
    Ennuyeux au possible !
    Christoblog
    Christoblog

    834 abonnés 1 683 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 14 septembre 2021
    Je ne suis pas un grand fan de Kelly Reichardt, pourtant portée aux nues par une partie importante de la critique, alors que par ailleurs, aucun grand festival ne l’a à ce jour récompensée.

    Son cinéma atone, volontairement débarrassé de tout ce qui pourrait le rendre «agréable», ne me touche généralement pas. Je ne suis sensible ni aux longs plans dans lesquels rien ne se passe, ni au silence lancinant, ni à l'absence totale de musique extra-diégétique, ni à l’image perpétuellement grisâtre, ni aux scénarios erratiques et lymphatiques.

    Ceci étant dit, First cow, qui n’est pas sorti en salle en France et est visible sur la plateforme Mubi, est probablement ce que j’ai préféré de cette cinéaste. On y trouve un synopsis assez intéressant, des scènes (presque) spectaculaires, et enfin, une véritable émotion. First cow parvient à nous donner le sentiment d’une immersion totale dans un passé réel et non fantasmé.

    Les acteurs sont très bons également, avec une mention spéciale pour le génial Toby Jones (échappé de la série Detectorists), dans un rôle de grand propriétaire infect. A voir si vous êtes fan, ou simplement curieux de découvrir le travail de cette cinéaste.
    Rourkewhite
    Rourkewhite

    68 abonnés 967 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 4 novembre 2023
    Kelly Reichardt restera un mystère pour moi! Je ne comprends pas l'enthousiasme que suscitent systématiquement ses films, que je trouve d'une mollesse repoussante! C'est certainement son refus total du cinéma comme divertissement qui me dérange le plus et son acharnement à faire de chaque scène un moment pénible pour le spectateur! Reichardt est une pénitence! Ici elle fait évidemment le choix de laisser l'Histoire hors-champ, pour se concentrer sur le parcours de deux marginaux qui vont illustrer les balbutiements d'un capitalisme naissant. Ce parcours sera, bien entendu, le plus minimaliste possible, naturaliste même, fera preuve de la plus grande économie d'effets, de mots, de plans, de style, d'émotion, de sens... Au fond, Reichardt ne veut pas faire du cinéma! Je suis d'avis qu'elle ne devrait plus se forcer!
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 15 novembre 2021
    Eloge de la lenteur et du plan fixe. Heureusement que Kelly Reichardt n’a pas tourné « Illusions perdues », le spectateur aurait été obligé de venir avec sa toile de tente et son ravitaillement ! Là, le scénario tient sur une demi-page et chaque plan est étiré à l’infini. Pour faire bref, le film illustre le difficile démarrage d’une start-up pâtissière dans l’Oregon, au début du 19ieme siècle. Faut espérer pour lui que le dialoguiste n’a pas été payé à la ligne ! Difficile d’avoir la moindre empathie avec les acteurs, encore que la vache semble avoir le moins mauvais rôle dans l’affaire. Un film à vous dégoûter de l’écologie, des beignets nature, du lait de vache et de la cueillette des champignons !
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