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    First Cow
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    86 critiques spectateurs

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    Pascal R
    Pascal R

    2 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 28 octobre 2021
    La réalisatrice a rompu le pacte avec le spectateur enthousiaste de "la dernière piste" que je suis : ne pas mettre en scène de violence. Ici, même atténuée par le prologue et le cut final, il y a une montée vers un destin inévitable, insoutenable pour moi qui ai quitté bien des séances de ciné quand le piège se resserre inéluctablement autour des protagonistes. First Cow est un mélo, et je n'ai pas besoin de ce rappel de la violence du monde, je le sais déjà.

    Autre reproche : le personnage caricatural du chef du poste, dans ses mimiques, ses répliques et ses actes qui rapproche le film de tous ces films à méchants grimaçants, et Gangs Of New York me revient à ce propos en mémoire. De même, la candeur angélique de Cookie est trop marquée, rappelant au passage le personnage de Lazzaro (Alice Rohrwacher,2018), et le comédien du rôle en est tout encombré.

    Quant à l'ode à la différence et à la tolérance, mieux vaut relire "faillir être flingué" de Céline Minard.
    Martine R.
    Martine R.

    6 abonnés 64 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 19 novembre 2022
    Un chef-d'œuvre inattendu, tourné dans le clair-obscur de forêts profondes, où les seuls éclats de soleil sont les girolles cueillies dans la mousse sombre des bois, les beignets dorés grésillant dans une poêle de fonte et l'amitié entre deux trappeurs en loques qui rêvent d'improbables jours meilleurs. Magnifique et poignant.
    freegil
    freegil

    6 abonnés 11 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 10 juin 2021
    Très beau film en clair obscure , dans une nature primaire qui ramène à des gestes essentiels , certaines longueurs sciemment orchestrées nous rendent contemplatifs .
    velosolex
    velosolex

    5 abonnés 50 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 16 février 2023
    Magnifique!. Voilà un western aux chemises non repassées, et sans coups de feu!.
    Sans doute très proche de la vraie vie d'alors, de ce no man's land où les pionniers défrichaient "la frontière de l'ouest". La mort à cette époque venait souvent plus souvent par derrière, d'un bon coup entre les deux oreilles, pour solde de tout compte. La loi, c'était celle des interdits majeurs: Ne pas toucher au bétail de l'autre, par exemple..
    Jack London a lui aussi très bien représenté l'âpreté de la vie de pionnier, et de trappeur.
    Des récits comme " l'amour de la vie", ou "construire un feu" sont dans le même ton crépusculaire de ce film étonnant. Le scénario tient en quelques lignes, mais nous tient tout le film durant vissé dans le fauteuil.
    Nous redevenons des enfants, sachant à l'avance, dés le début, comment l'histoire va évoluer. Un truc de conteur sachant jouer avec son public. Et quand l'un des deux copains se demande s'ils doivent continuer à prendre des risques un jour de plus, nous avons envie, comme au spectacle de guignol, de les mettre en garde, de leur dire : "Prends l'oseille et tire toi!""
    La survie, les réflexes s'y attachant, la lutte pour s'élever patiemment d'une branche à l'autre, tout en serrant les dents, est au centre de cette histoire. Celle de deux migrants. Pas des beaux cow boys élégants et séducteurs. Mais deux types trainant un passé difficile, dont quelques brides remontent parfois en confidences brèves, mais parlantes.
    S'ils sont là , ce cuisinier ressemblant à un Dustin Hoffman lunaire, et un long chinois pouvant passer pour un indien, c'est poussés par le hasard et la nécessité. Ils se sont liés d'amitié et commencent à rêver d'un autre ailleurs que cette forêt humide et froide, où la chasse au castor représente la ressource.
    Leur bas de laine se remplit, grâce à "une fortune de mer"....Il faut savoir forcer sa chance et prendre des risques. Et les voilà qu'ils rêvent: A un petit commerce en Californie. Et peut être bien sera t'il possible d'acheter un Hôtel s'ils parviennent à continuer leur petite affaire quelques mois encore?
    On pense alors à la fable de "Pierrette et le pot au lait. "
    Le lait est d'ailleurs un élément central du film.
    L'essentiel, quand on fauche, c'est de pas se faire prendre.
    On ne saura pas ce qui s'est passé entre le moment où l'un des deux protagonistes harcelé par un trappeur craint pour sa vie, et le moment où on le voit avec sa paire de bottes aux pieds. Une scène située au début du film et qui fait valeur de modèle pour ce qui suivra.
    C'est ce genre d'omission qui donne sa grâce et son mystère au film, ayant choisi de ne pas représenter la violence en elle même, mais de la suggérer. Et cela, de bout en bout. Nous rendrons grâce au réalisateur de ce choix, à l'heure où trop de scénarios choisissent la facilité : Faire dans l'hémoglobine.
    Les grands metteurs en scène préfèreront suggérer. Le choix de celui ci est encore plus minimaliste, qui préfère la gomme à l'aquarelle, pour nous projeter dans un "ailleurs" sidéral, et brut, où le silence nous remplit plus d'effroi que ne le feraient des hurlements. ,
    L'ailleurs, c'est aussi cette jolie vache, aux grands yeux doux, venant de "Britanny", du Léon pour être précis. Un monde qui leur apparait fait de mystère et de richesse promise, comme le lait de ce bel animal qui sera la vedette féminine. C'est la seule vache dans cet univers âpre. Le lait qu'elle donne n'a pas la même substance qu'ailleurs.
    Les gâteaux qu'on peut faire avec le lait si rare, ont un gout si extatique que les trappeurs font la queue avec leur porte monnaie en main pour en obtenir un!
    Mieux que la madeleine de Proust, il parlent des saveurs perdues, et de la vieille Europe disparue. Du passé donc, mais aussi de l'avenir§ De ce qu'ils pourront gouter en terme de raffinement , si la chance se tient à leur coté.
    Allez voir ce film au plus vite. Je pense pas que je pourrais manger des beignets maintenant sans penser à lui.
    1515 1492
    1515 1492

    1 critique Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 26 novembre 2021
    Un mauvais film lent avec des plans séquences infinis qui n'aboutissent à rien, des incohérences, comme l'indien domestique ! Verse du néant dans du vide ! A fuir !
    Fleon 1
    Fleon 1

    5 abonnés 17 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 13 septembre 2020
    Belle surprise au dernier Festival de Deauville, un western comme on en voit jamais. Loi des traditionnels clichés, nous sommes ici plongés dans le monde de ces gens qui cherchent à s'en sortir en trouvant des idées originales pour gagner les dollars suffisants à une vie meilleure. A voir.
    Arielli
    Arielli

    3 abonnés 15 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 3 novembre 2021
    Je suis allé voir le film en suivant les conseils de la critique délirante et de l'avis d'une amie cinéphile qui me le vendait comme un western "lo-fi", tout en délicatesse...
    Alors oui c'est délicat et on passe des plombes à la cueillette aux champignons, c'est aussi bien photographié... mais pitié pas des personnages aussi ternes et ennuyeux. Ca se veut une ode à l'amitié j'imagine, mais quel ennui : chaque scène est à sa place et vient accentuer un postulat de départ louable mais très mince : la conquête de l'Amérique s'est aussi faite par des gens ordinaires.
    Je n'en doute pas mais pitié , cela ne justifie pas de développer aucune situation !
    J'ai peur que les spectateurs comme moi, qui veulent voir le film "intelligent" à la mode, ne retournent pas de sitôt au cinéma.
    Eddie W
    Eddie W

    3 abonnés 24 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 26 mai 2021
    Drôle de film où ils ne se passe pas grand chose mais qui sait créer un univers, avec ce far-west décalé dans la forêt. Les fans de "Certaines femmes" seront peut-être un peu déçus car les personnages manquent parfois d'empathie mais il faut se laisser glisser dans le côté rêveur du film (même si perso j'ai pas toujours réussi)
    TangoCritiqueTrop
    TangoCritiqueTrop

    5 abonnés 15 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 14 décembre 2021
    Kelly Reichardt présente, avec First Cow, sous forme de Western moderne, des territoires vierges de l’Amérique, où un cuisinier, dans une logique de survie, fait équipe avec un immigrant chinois. Ensemble, ils établissent un commerce de gâteaux, dont la recette est à base de lait, provenant de la première vache arrivée sur le territoire. Mais cette dernière ne leur appartient pas, les obligeant à subtiliser la traite durant la nuit, ce qui va évidemment leur causer des problèmes.

    L’élément principal du film, selon moi, est son calme. Alors qu’en parlant de western, on s’attend à beaucoup d’actions, ici, c’est un film sans fureur, sans bruit. Dans First Cow, on préfère observer une traite nocturne de vache plutôt qu’une tuerie avec plein de sang à l’écran. Et d’une certaine manière ça fait un bien fou à regarder.

    La réalisatrice travaille également en profondeur les caractères des personnages principaux avec un montage très lent laissant toute la place nécessaire aux émotions. Sans intrigue très poussée, Kelly Reichardt arrive à installer une ambiance qui fait vraiment plaisir à voir.
    De plus, ce film est parvenu à me donner le sentiment d’une immersion totale dans un passé réel et non fantasmé grâce à sa belle photographie.

    Tout ça fait de First Cow un très bon film, fin à mes yeux et très poétique. 8/10
    Lilicot
    Lilicot

    4 abonnés 187 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 26 octobre 2021
    Un film lent et silencieux qui propose une immersion dans la nature nourricière pour des gens qui ont faim ! histoire d'une amitié constructive entre deux hommes d'horizons si différents. La vie rude des pionniers et de leurs congénères indiens dans une Amérique où la domination blanche se met en place. Les acteurs restituent parfaitement cette humanité courageuse et souffrante.
    Juju57
    Juju57

    2 abonnés 1 critique Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 3 décembre 2021
    J'ai vu First cow au festival du cinéma américain de Deauville en septembre 2021 lors de sa présentation. Comment ne pas être envouté par l'univers de la cinéaste? A partir d'une base de western, elle décale complètement le spectateur en l'emportant dans une histoire ou le partage et l'amitié complice domine. Le rythme (qui a posé de nombreux problèmes aux spectateurs les moins endurant) est d'une douceur enveloppante et nécéssaire car il permet de rendre perceptible les petits détails et faire de ce film une perle de cinéma.
    Sans rancune
    Sans rancune

    4 abonnés 9 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 20 octobre 2021
    Ce film gagne beaucoup par son ambiance sonore, son image particulières, ces plans particulièrement bien faits. C'est au final un film sur l'amitié, et cela j'avoue l'avoir comprit assez tard. Il expose le cheminement d'une amitié. Cependant, le film aurait gagné à être moins long, car au bon d'un moment j'ai fini par attendre la fin.
    Matthieu Ferrari
    Matthieu Ferrari

    5 abonnés 202 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 16 novembre 2021
    Lent et contemplatif, First Cow est intéressant dans sa description de la vie dans l'Oregon des années 1800 sous forme de tableaux racontant une belle histoire d'amitié ainsi qu'une critique de l'esprit capitaliste et de ses conséquences. La réalisatrice refuse tout cliché du western populaire, quitte à mettre de côté le divertissement pour se concentrer uniquement sur un réalisme historique beaucoup moins passionnant.
    Critique vidéo : https://youtu.be/P2-09nWqorM
    Flokita
    Flokita

    1 abonné 81 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 25 octobre 2021
    La bande son est superbe ! Les bruits de la nature sont sublimés. Les paysages sont très beaux mais le format trop carré ne leur rend pas justice sur un écran de cinéma... C'est vraiment dommage. La narration est réussie. Les personnages sont réalistes et sympathiques : ils apportent une jolie tendresse dans ce monde de brutes qui n'est pas du tout caricaturé. On est loin des clichés, de la violence et du goût moderne pour la perversion.
    Un beau film, qu'un format grand écran aurait rendu excellent.
    Joseph B
    Joseph B

    2 abonnés 2 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 18 novembre 2021
    First critique

    Le beurre et l'argent du beurre

    First cow, réalisé par l'américaine Kelly Reichardt, est adapté d'un roman de Jonathan Raymond nommé The Half-life. Le film nous place au début du XIXème siècle, sur les terres sauvage de l'Oregon, et nous conte l'histoire d'un cuisinier, Cookie, qui rencontre King-Lu, un immigrant d'origine chinoise avec qui il se lie d'amitié. Ils vont décider de s'installer en partageant le même cabanon. Grâce au talent de cuisinier de Cookie, ils se lancent dans la confection de gâteaux Pendant ce temps, la première vache, dont le lait les aidera à faire leurs pâtisseries, est introduite en Amérique. Problème : elle appartient à un noble des environs.
    First Cow est le 8ème film de Kelly Reichardt et résonne beaucoup avec La dernière Piste ( son 5ème film, sorti en 2011) qui se passait également pendant la conquête de l'Ouest. Je découvre Kelly Reichardt avec ce film et je dois dire que j'en suis plutôt réjoui et intrigué.
    Le film commence avec une citation de William Blake : «l'oiseau a son nid, l'araignée a sa toile et l'homme l'amitié », qui décrit bien le thème central du film : l'amitié.
    Le film aborde en effet l'amitié entre Hommes (et ici entre deux hommes) et montre son évolution.
    Le genre du western est ici réécrit pour montrer quelque chose de plus intimiste et modeste, que ce soit à travers les personnages ou le scenario. Il n'y a pas ici de courses de chevaux ou de combats de saloon. Le film dépeint une histoire simple et assez calme (mais néanmoins violente en arrière plan) dans laquelle on se laisse guider avec un récit qui nous met l'eau à la bouche mais nous refroidit, en montrant la cupidité humaine. Car oui, derrière ses airs de film reposant et relaxant, le film fait une certaine critique de l'homme moderne et du capitalisme mondialisé. Le premier plan du film le montre bien : un porte conteneurs traversant lentement les eaux naturelles de l'Oregon ( fleuve Colombia ). Cela est en contraste avec les petites barques qui le traversent aux XIXème siecle comme le dit Kelly Reichardt: « Qu'est ce qui est arrivé ? On est passé d'un monde de canoë à un monde de porte-conteneurs».1
    Les acteurs principaux (John Magaro et Orion Lee) apportent beaucoup au film de par leur jeu d'acteurs mais aussi par leurs personnages. John Magaro (Cookie) procure au film cette douceur retranscrite notament à travers l'image et le son. Les deux personnages donnent au récit ce côté « anti-western hollywoodien » en montrant l'opposé du cliché du « cowboy viril».
    Les plans, ou domine les tons vert et ocre sont donc révelateurs de cette douceur que ce soit à travers les gros plans sur la nourriture ou sur la nature elle-même, ici omniprésente. Les premiers plans du film sont directement liés à sa fin et nous font deviner l'aboutissement de l'histoire (telle une boucle). Le but du film n'est pas de connaître la fin, mais de raconter une histoire sans suite, mais qui en dit beaucoup.
    Le film est tourné en 4/3, ce qui est un choix même déjà récemment utilisé au cinéma (Mommy de Xavier Dolan ou The Grand Budapest Hotel de Wes Anderson ), que la réalisatrice justifie en expliquant : « Le format carré convient bien aux grands arbres pour les extérieurs et accentue la proximité des éléments du plan avec le spectateur. Il convient bien également aux personnages. Le 4/3 n’a rien de spectaculaire. C’est un format modeste.»2 Cela rajoute, en effet, un aspect authentique au film (de par également le grain de l'inmage).
    First Cow est donc un film simple mais très bien écrit et visuellement beau dans sa tacon de filmer la nature (différemment de Terrence Malik, car moins spectaculaire). Malgré ses deux heures, le film n'est pas ennuyeux. On peut s'endormir mais ce sera pour le plus grand plaisir de la réalisatrice car on aura certes loupé son film mais il aura quand même réussi à nous hypnotiser dans ces plans silencieux (et musique douce) et apaisants. C'est donc un film apaisant mais qui dépeint la violence d'une/des époque/s.

    1.Interview Trois Couleurs/ du 10-12-2021
    2.Entretien/ Allociné : secret de tournages
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