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    First Cow
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    86 critiques spectateurs

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    VOSTTL

    94 abonnés 1 932 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 27 juillet 2022
    Troisième long métrage de Kelly Reichardt que je vois après « Certaines femmes » et « La dernière piste ».
    J’ignore si c’est la patte de la réalisatrice, toujours est-il la lenteur est une de ses signatures.
    « First Cow » prend son temps, pas nécessairement pour installer les personnages, installer une intrigue ; prendre son temps chez Reichardt c’est vivre au rythme de la nature, du temps dans lequel elle a décidé d’inscrire son récit. C’est aussi respecter le temps, le rythme inhérent aux hommes de cette époque.
    Autre signature par rapport aux deux films cités : une économie de dialogues. Kelly Reichardt est l’antithèse de Quentin Tarantino !
    Ses personnages parlent d’essentiel. Ce temps qui s’étire est aussi la traduction de solitudes au pluriel(le) pour « Certaines femmes » et ici « First cow » ; de pensées au milieu de paysages immenses aux habitations isolées.
    Comme pour « La dernière piste », Kelly Reichardt conclut son récit un peu brutalement. Mais à bien y réfléchir, que pouvait-elle ajouter quand les deux hommes décident de se reposer pour la nuit, tête contre tête.
    Oui, je me suis surpris à me rappeler la scène d’introduction. Oui, je l’avais oubliée !
    Je n’en dirai pas plus.
    En tout cas, la direction d’acteurs est toujours aussi juste.
    Enfin, il y a cette vache au doux regard et reconnaissante envers celui qui la trait.
    A voir en V.O si possible…
    Mathieu H.
    Mathieu H.

    23 abonnés 290 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 1 novembre 2021
    Il faut du recul, pour pouvoir analyser et apprécier cette histoire singulière, inattendue, celle de deux "losers"
    Ninideslaux
    Ninideslaux

    78 abonnés 244 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 26 octobre 2021
        Petit film méditatif, western soft, maltraité: sorti l'an dernier, arrêté aussitôt pour   cause de confinement, il ressort clandestinement dans un très petit nombre de salles -   quel dommage. Tellement original, tellement différent de tout ce qu'on peut voir par   ailleurs. Lent! et il y a si peu de suspense que dans les trois premières minutes, avant   que l'action ne démarre, la fin en est exposée. La grande vedette c'est la nature,   devant  laquelle les acteurs font de la figuration. Bien sur, on pense tout de suite à   Terrence Malick, sauf que chez Malick, la nature est magnifiée, déifiée, elle représente   une sorte de bien absolu. Ici elle est présente, mais plutôt hostile; les sous bois sont   embroussaillés; les chemins pleins de boue.
              Dans cet Oregon d'il y a deux siècles, les aventuriers viennent traquer le gibier à fourrure. Ils vivent dans des cahutes, comme des bêtes, ou itinèrent. Cookie Figowitz (John Magaro) est cuistot pour une bande de trappeurs, mais il ne fait pas l'unanimité.... à part des champignons, il n'a pas grand chose à proposer. Il rencontre alors un industrieux chinois, King Lu (Orion Lee) et les deux hommes vont se lier d'une amitié discrète, sans ambigüité et sans grande démonstration. Puisque Cookie est le roi des beignets, pourquoi ne pas faire fortune (King Lu se voir déjà achetant un hôtel à San Francisco) en vendant ces délicieux petits gâteaux? Mais pour faire la pâte, il faut du lait.  Et justement, une première vache vient d'être apportée en Oregon, par le propriétaire du  coin (Toby Jones). L'actrice est délicieuse, et joue très bien. Et c'est une française!  issue une race bretonne, une Froment du Leon, vive nous! Il suffit d'aller la traire clandestinement, la nuit... 
             Pensez vous que dans le Far West du 19e siècle, un voleur de deux litres de lait est mieux traité qu'un voleur de bétail ou un voleur d'or? 
             Le film de Kelly Reichardt fait du bien. Il nous lave de toutes les vulgarités, toutes les banalités du cinéma habituel. Et puis, il nous montre ces tribus indiennes de l'Oregon, mutiques et nobles dans leurs étonnantes capes d'écorces. A voir! 
    Marc L.
    Marc L.

    44 abonnés 1 580 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 3 juillet 2023
    Si le Western est une influence fondamentale qui irrigue toute sa filmographie, Kelly Reichardt ne l’a jamais abordé sous l’angle de l’épopée héroïque et de l’hommage à la volonté obstinée qui façonna la légende américaine mais a au contraire toujours privilégié ce qui se situait aux marges, ou plutôt dans les interstices de cette légende : des destinées ordinaires, banales ou tragiques, dont l’imaginaire n’a rien retenu mais qui, mises bout à bout, constituent simplement l’histoire réelle, sans fard, des Etats-unis. Une fois de plus avec ‘First cow’, la réalisatrice développe les thèmes qui lui sont chers, la capacité à tenir compte de ce qui rassemble plutôt que ce qui sépare, l’abnégation de ceux qui sont situés au bas de l’échelle, le caractère foncièrement prédateur et inégalitaire du capitalisme dès l’origine, à travers un récit d’une simplicité limpide. Au départ, il y a une amitié fortuite entre deux immigrants : l’un est Européen, l’autre Chinois, ils ont du mal à trouver leur place sur ce territoire où tout reste à inventer mais continuent à y voir une mythique “Terre des opportunités”. Associés pour le meilleur et pour le pire dans les régions sauvages de l’Oregon des années 1820, ils s’efforcent de monter une petite entreprise de beignets, choix aussi incongru que potentiellement porteur dans une micro-société peu habituée aux (et à la) douceurs, en allant traire clandestinement la vache - la première de la région - du notable local. A vrai dire, la conclusion du récit, qui se laisse deviner dès les premières images, ne constitue pas l’intérêt central de ce western mutique, paisible - certains diront léthargique - où même le fait de fuir pour sauver sa vie reste anti-spectaculaire et anti-hollywoodien au possible, c’est à dire qu’on n’assiste pas à un concentré d’événements et de péripéties coincées dans un tout petit laps de temps, et que les fugitifs prennent simplement le temps de se reposer, de réfléchir, de souffler. ‘First cow’ fait par ailleurs preuve d’une remarquable économie de moyens pour (parfaitement) caractériser ses personnages, ses enjeux et ses idées, et fait preuve d’un science de l’immersion visuelle - on sent littéralement l’humidité de ce coin d’Amérique! - dont pourraient se montrer jalouses bien des productions financièrement plus nanties. Il y a surtout que le cinéma de Kelly Reichardt, plus que jamais, est fait de petits rien : un homme mutique qui confie ses rêves et ses craintes à l’animal qu’il trait, la touchante madeleine de Proust d’un antagoniste, de la pêche, du troc, de la marche dans les bois, des méditations solitaires en attendant que le sommeil vienne. D’habitude, ce genre d’images , qui semble n’avoir d’autre objectif que de gonfler la durée du film, m’irrite fortement, mais quand elles sont aussi raisonnées et en accord avec l’esprit du film, elles en deviennent indispensables !
    Isabel I.
    Isabel I.

    38 abonnés 317 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 16 novembre 2021
    First Cow le samedi 13 novembre 2021
    J'oublie volontairement de vous parler de la première scène qui raconte tout et pas grand chose en fait.
    Et si je vous disais que ce film maîtrise totalement le suspense et pourtant il est tellement contemplatif. Les quelques  moments d'action sont suivis de très longs plans sur la nature . Nature omniprésente dans laquelle l'homme , les deux hommes se fondent, se confondent. Là se construit une relation entre les deux personnages : relation amicale, fraternelle, père-fils, limite amoureuse. L'un protège l'autre, et vice et versa. L'autre imagine, l'un rêve , l'autre est communicatif , l'un est silencieux, l'autre s'active,  l'un crée  ou bien vraiment vice ET versa. Ils se ressemblent dans leurs différences. Ils ont un seul projet partir et réaliser leurs rêves pour enfin se poser chez eux.
    Ils sont deux  à essayer de vivre ou survivre, ils ne feront plus qu'un ...
    AZZZO
    AZZZO

    301 abonnés 810 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 8 janvier 2022
    Le western est un genre qui a tellement servi à mythifier la conquête de l'Ouest que peu de réalisateurs osent désormais s'y frotter. A l'instar de Tommy Lee Jones ou Paul Greengrass, Kelly Reichardt prend le contrepied des films d'après-guerre en montrant le vrai far-west, celui de la précarité et de la violence permanentes. Derrière cette histoire de vache et de petit business de cookies, il y a l'esprit capitaliste qui anime cette terre vierge dès les premiers instant, mais il y a aussi le rappel de la précarité, du froid, de la faim, du besoin de gagner chaque jour sa survie. Un rappel qui, sans être explicite, est salutaire à l'heure où certains regrette un passé qui n'a jamais existé et une nature qui n'a jamais été douce pour l'homme. Le choix de lancer le film par un long plan-séquence où un porte-conteneur traverse lentement l'écran n'est pas un hasard. Ce porte-conteneur transporte le confort qui nous a fait oublier les rigueurs de notre passé. C'est un film intelligent qui nous invite à abandonner nos représentations. Kelly Reichardt sait donner du temps à son film. Elle évite les scènes explicite en racontant sans montrer, comme cette fin attendue mais qu'elle n'a pas besoin de filmer. Magistral.
    Henning P
    Henning P

    60 abonnés 248 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 23 novembre 2021
    Film qui prend le temps. De nous montrer des paysages sauvages, une amitié improbable entre un cuisinier solitaire et un chinois qui veut réussir le rêve américain. Leur histoire est celle des opportunités qui peuplent l'Amérique du XIXème siècle.
    Même si le film ne montre pas la violence (ou de loin), on sent qu'on est dans un territoire où tout est possible, et même le pire.
    C'est un film contemplatif mais la lenteur sert le propos de la réalisatrice. On est loin de la frénésie, loin de la civilisation mais c'est l'Amérique des pionniers. Où le temps semble s'être arrêté.
    Un beau film qui ne plaira pas à tout le monde.
    16/20
    Remi S.
    Remi S.

    19 abonnés 135 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 30 juillet 2021
    Ce qu'il y'a de si beau dans le cinéma de Kelly Reichardt : c'est la grande sérénité qui remplit chacun de ses films ! Cette sérénité trouverait peut-être sa raison dans la foi fabuleuse que Reichardt accorde aux paysages sauvages de l'Oregon qu'elle connait tant, à son lien toujours aussi proche avec les pionniers d'hier (*La Dernière Piste*) et d'aujourd'hui (*Wendy et Lucy*), ou encore dans cette confiance totale et magnifique qu'elle inscrit dans ses récits à contre-courant des grandes histoires si je puis dire. En effet, les personnages de chez Reichardt sont - avec véracité - ancrés dans une sorte d'ombre des grands mythes. Dans un simple ordinaire, qui en deviendrait extraordinaire. Ils existent, sont vrais, et tiennent en eux la beauté étonnante des difficultés du quotidien. Un quotidien souvent rude, mais terriblement lumineux, qui converge le regard vers l'horizon. Même à petite échelle, l'avenir aussi intime soit-il, s'impose avec force !

    *First Cow*, deuxième western de la cinéaste après *La Dernière Piste* sorti en 2011, poursuit l'élan de cette intimité calme et prestigieuse, retranchant en elle la grande histoire. *First Cow* est aux prémices du capitalisme américain. Kelly Reichardt marque ici une chose fondamentale : le pouvoir de la "matière première" ! Cette matière originel est multiple, et se place bien avant l'argent. Elle est autant dans le lait que fournit cette vache, que dans la talent de pâtissier de Cookie. Elle s'inscrit autant dans une cueillette de champignons, que dans un sac remplie d'argent que l'on cache dans le creux d'un peuplier. Si *First Cow* touche par sa grande histoire d'amitié, il témoigne aussi de cette richesse de la nature combinée à une main-d'œuvre intouchable. Avant la pièce, imposant réussite et richesse, il y'a un geste. **La force du dernier film de Kelly Reichardt tient autant dans cette célébration de la construction, que dans cette forteresse universelle et incassable qu'est l'amitié. Kelly Reichardt réaffirme encore une fois bien son siège chez les meilleurs cinéastes américains actuels !**
    Patjob
    Patjob

    34 abonnés 592 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 6 novembre 2021
    Un western, puisque situé dans l’Ouest Américain au temps de sa conquête, qui n’en est pas vraiment un, puisque dépouillé de tous les codes du genre, classique ou « moderne ». L’histoire de ces deux amis est contée dans un format carré, à l’ancienne, dans un style extrêmement épuré, presque minimaliste, privilégiant les plans rapprochés et les ambiances nocturnes (un seul plan de paysage lumineux). Pas de grand spectacle donc, pour nous faire suivre nos deux « héros » dont les exploits consistent en la traite d’une vache et la préparation de beignets. Malgré quelques poncifs, comme le talent du Chinois pour le commerce, par son humour et son humanité, ce film original est très savoureux ; il reste cependant anecdotique.
    Mélany T
    Mélany T

    31 abonnés 560 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 4 août 2021
    Une mise en scène sublime, un récit novateur et intelligent et des personnages passionnants, loin des codes virils du western traditionnel, nous emportent totalement.
    Matching P.
    Matching P.

    14 abonnés 133 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 2 novembre 2021
    Le film de Kelly Reichardt est un anti-western. Il y manque tous les éléments basiques d'un western : pas de troupeaux de vaches, à part justement cette seule et unique représentante, pas de bagarres entre indiens et blancs, pas de shérif, pas de duels avec les colts à la main. Autre fait surprenant, les Indiens sont des serviteurs. Et le format du film n'est pas en CinemaScope pour faire admirer les panoramas des plaines du Far West mais dans un format bien plus intime.
    Les héros sont des anti-héros. Ils ne cherchent pas de conflit mais veulent une vie normale, dans la mesure où la rudesse et les conditions de travail le permettent. Cookie est un homme doux et gentil, il n'hésite pas une seconde à porter secours à ce chinois inconnu. Il est même romantique et tellement touchant quand il balaie le sol et met un bouquet de fleurs sauvages dans la petite bicoque minable de son ami ; il est presque ridicule dans ce contexte. King-Lu est un homme bien plus débrouillard et roublard qui a des projets concrets pour l'avenir. Leur amitié est vraie et sincère et ils vont se compléter dans leur nouvelle activité. Cookie donne un peu de douceur aux villageois avec ses beignets croustillants, en quelque sorte des madeleines de Proust dans le dur quotidien. Mais le rêve américain de devenir riche va s'effondrer, la morale sera sauvée, leur vol sera puni !
    La force du film réside dans la description des conditions de vie dans ce nouveau pays. La nature est belle, encore sauvage. Mais tout est difficile, c'est une survie quotidienne. Rien d'extraordinaire ne se passe, chacun doit subvenir à ses besoins dans un environnement encore peu civilisé. Le seul notable du coin, bien installé dans une maison coquette, a la nostalgie du pays. Son envie d'un clafoutis va faire basculer l'histoire qui tourne au drame.
    On peut naviguer entre deux avis, ce sentiment ambivalent que nous avons déjà ressenti pour un autre film de Kelly Reichardt La dernière piste.
    Oui, le film est long, dès le début comme dit justement Pascale. En plus, il n'y a pas de suspense puisque dès les premières images on devine l'issue fatale. Mais, cette narration est tellement faite de douceur, avec l'amour du détail concernant toutes les petites choses qui, à priori, n'ont pas beaucoup d'importance et qui sont valorisées à l’image. C’est une sorte de slow cinéma, peut-être parce que c'est un "western" fait par une femme ?
    Nous avons adhéré à ce film !
    http://www.matchingpoints.fr/2021/11/02/cinema-first-cow/
    Muriel F.
    Muriel F.

    53 abonnés 239 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 5 novembre 2021
    Très beau film de Kelly Reichardt qui nous offre une très lente parenthèse hors du temps dans une Amérique du far West au XIX siècle. Epoque d'espoirs et d'ambitions qui s'accompagne de difficultés et de désilluisions. On sent l'humidé, la boue, la pénibilité, et on imagine les odeurs. Découverte de deux magnifiques acteurs : John Magaro et Orion Lee. Leur jeu sobre et vrai traduit leur amitié improbable pour nourrir au sens propre et figuré des estomacs frustrés de douceurs autant que leurs profondes envies de réussir. A voir !
    Jipéhel
    Jipéhel

    39 abonnés 176 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 30 novembre 2021
    Western contemplatif

    Kelly Reichardt est la réalisatrice plus qu’inspirée de La Dernière piste – déjà un western très atypique – et de Certaine Femmes. Retour au XIXème siècle avec ces 122 minutes – peut-être un peu trop longues – dans l’Oregon des toutes petites gens qui tentent de survivre. Cookie Figowitz, un humble cuisinier, se lie d’amitié avec King-Lu, un immigrant d’origine chinoise. Rêvant tous deux d’une vie meilleure, ils montent un modeste commerce de beignets qui ne tarde pas à faire fureur auprès des pionniers de l’Ouest, en proie au mal du pays. Le succès de leur recette tient à un ingrédient secret : le lait qu’ils tirent clandestinement chaque nuit de la première vache introduite en Amérique, propriété exclusive d’un notable des environs. Basé sur des récits transmis de génération en génération, le film déroule une trame poétique et tout en lenteur en se concentrant sur les petits riens qui composent le quotidien d’une vie semi-sauvage. Cette cinéaste nous propose à chaque fois une sorte d’OVNI cinématographique, lointain jusqu’à l’insaisissable. Mais ça fonctionne.
    Cette réalisatrice a incontestablement un style visuel bien à elle. A commencer par la palette de couleurs, toute en bleus et verts sombres et des touches de lumière ocre, l’ensemble étant comme flouté ou délavé en permanence, dans un format 4/3, loin des larges focales du western traditionnel. On peut être irrité par ce parti pris, mais ça diffuse un charme fou. Bien sûr, comme à son habitude, le rythme est très lent, flirtant parfois même avec l’immobilisme. On semble perdu dans les années 1820, au début du commerce du castor, dans le Lower Columbia : un endroit où la rivière Willamette se jette dans le fleuve Columbia à proximité du Portland actuel, une région habitée depuis au moins 12 000 ans. On est loin du divertissement, mais reste le portrait picaresque et savoureux de deux nigauds qui se croient malins. Kelly Reichardt adore les histoires de perdants attachants, et le prouve une fois de plus. Et cette fois on remonte aux origines des mythes américains sans pour autant succomber aux clichés habituels. Du grand art.
    Le duo improbable formé par John Magaro – acteur de séries et de théâtre - et Orion Lee – un originaire de Hong-Kong qui n’était jusqu’alors apparu que dans des très petits rôles au cinéma - est assez inattendu mais fonctionne à merveille. Ils nous font parfaitement partager l’amitié particulière de ces deux paumés et parviennent à nous faire éprouver physiquement le quotidien de leurs personnages. On trouve aussi à l’affiche les vieux routiers de Toby Jones et Ewen Bremner. Un des plus beaux films indépendants américains
    Youenn Ketamine
    Youenn Ketamine

    1 abonné 11 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 27 août 2023
    Je ne comprends pas l’enthousiasme pour ce film. J'ai trouvé ça scolaire et sans consistance, je peux très facilement apprécier la lenteur et le minimalisme dans le cinéma mais pas dans ce film. Et puis j'ai trouvé que les acteurs jouaient faux, que le 4:3 n'apportait rien et que l'ambiance et l'immersion étaient ratées, je n'ai rien ressenti à ce niveau.
    Reste que le scénario (repris d'une nouvelle si j'ai bien compris) est très sympa et le film ne m'a pas laissé indifférent ce qui est déjà pas mal.
    75001tine
    75001tine

    12 abonnés 51 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 13 novembre 2021
    Très bon film, qui aurait pu être un peu plus court sans nuire au propos, tant il y a de longueurs inutiles dans les premières 30mn... Histoire sympa mais fin surprenante : on reste un peu sur sa faim...
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