En 1987, John Glenn s’attèle une nouvelle fois à la réalisation d'une aventure de James Bond, ici la quinzième, et met en scène pour la première fois Timothy Dalton dans le rôle titre, qui ne restera malheureusement pas bien longtemps. Malheureusement en effet car si l'acteur ne fait pas partie des plus "beaux" de la franchise, il dégage un certain charisme, un humour assez acerbe mais pas aussi appuyé que les deux premiers, tout en restant assez froid et pragmatique ; incarnant ainsi à merveille l'icône James Bond. Bref, l'ère Roger Moore est derrière nous donc et si l'humour fait place à un peu plus de sérieux, on a également ici le droit à une histoire bien plus complexe que les précédents opus, enfin du moins c'est que l'on en ressent. En effet, même s'il est toujours question de géopolitique, de risque de guerre nucléaire et de course à l'armement, le scénario tente ici d'être un peu mois manichéen avec des agents doubles, voire même triples, des pays qui collaborent puis qui ne collaborent plus. Tellement riche finalement que ça en devient presque perturbant par moments, l'histoire perdant en effet assez rapidement son spectateur si ce dernier se déconcentre ne serait-ce que quelques minutes. Bon, ce n'est pas si grave, après tout, même si c'est plus riche, c'est un peu toujours la même tambouille et si on est perdu, on sait toujours à peu près à quoi s'attendre. En revanche, ça rend quelques-fois e film assez long. Nous avons effectivement de longues scènes de dialogues nous expliquant les intrications des uns et des autres dans toute cette histoire, amenant le film à plus de deux heures et ce sont deux heures que l'on sent passer ! Heureusement, le film a de très bonnes scènes d'action pour sauver le tout, notamment une excellente course-poursuite à la montagne et l toute la dernière partie du film se déroulant en Afghanistan, en plus d'être très bien réalisée.