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313 abonnés
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5,0
Publiée le 23 septembre 2012
Le génialissime Bertrand Blier signe avec "Buffet froid" un authentique chef-d’œuvre d'humour noir, grinçant et absurde. Un récit totalement surréaliste ponctué de meurtres loufoques et de situations folles, dans lequel s'éclate littéralement son acteur fétiche Gérard Depardieu en paumé, assassin malgré lui, son père Bernard Blier en flic cynique et proche de la rupture, et Jean Carmet en tueur de femmes honteusement trouillard et parano. Ce trio embarqué dans une incroyable aventure nocturne débite à un rythme jouissif des répliques magistrales, écrites au scalpel et jouées de façon très théâtrale. Blier filme le tout avec une esthétique épurée d'une incroyable froideur, des plans soignés souvent larges et fixes avec de lents travellings, et pose du même coup une réflexion sous-jacente sur la déshumanisation, qui sévit comme la Grande Faucheuse au cœur des banlieues, du métro, tous ces lieux où les gens se croisent sans se voir, se parler. Avec "Les valseuses", voilà sans aucun doute le meilleur film de son auteur, une œuvre insaisissable, drôle et amorale, complètement culte, que n'aurait pas renié un certain maître du surréalisme, j'ai nommé Bunuel.
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Des films de blier buffet froid est l'un des meilleurs. Les situations sont totalement absurdes,tout comme les dialogues qui sont d'un humour foudroyant. Il faut dire que le trio d'acteurs que sont,Blier,Depardieu,Carmet sont tous magistraux dans leurs rôles. L'absurdité et la déshumanisation du monde moderne viennent frapper à la porte de ce film au ton unique.
Un des films les plus étranges que j'ai eu l'occasion de voir! Pourquoi? Parce que tout simplement l'intrigue est insaisissable. Tous les personnages agissent de manière absurde: a savoir à l'inverse de ce que l'on pourrait attendre. Un film aux décors glaciaux et totalement désertés. Vous l'avez compris: Buffet Froid est un film à l'ambiance vraiment très particulière.
Dans ce film on retrouve Gérard Depardieu, Bernard Blier et Jean Carmet. Ces trois là sont en alchimie totale et forment un trio attachant et efficace. Chacun des trois est plus moins "fou". Entre un Depardieu qui fait sans cesse des cauchemards, un Blier qui se fiche totalement des meurtres et un Jean Carmet qui s'attaque sans cesse aux femmes, nous voilà en présence d'individus bien étranges.
A sa sortie, Buffet Froid a été très peu apprécié par le public malgré un bon succès critique. Mais progressivement, le film a acquis un statut de film culte et à mon avis c'est bien mérité. A savoir que Buffet Froid a reçu le prix du meilleur scénario en 1980.
Le casting est alléchant et on a droit à une bonne prestation de ceux-ci que ça soit Depardieu, Carmet ou Blier. D'ailleurs ma note va à eux surtout. Maintenant je ne comprends pas trop l'engouement. L'humour noir c'est bien mais à la longue ça devient un peu lassant. On flirte avec l'absurde sans y entrer complètement. Donc je ne retiendrai surtout que la prestation des acteurs car le reste j'ai pas accroché.
Regarder Depardieu jouer, c'est presque un privilège, tant il est bourré de talent. En tout cas c'est un vrai plaisir, on regarde Depardieu comme on écoute Billie Holiday, et comme on lit Céline : Avec de l'admiration et un sourire au coin des lèvres. Comme ce fut déjà le cas pour Les Valseuses ou Préparez vos Mouchoirs, Blier sait mettre en valeur son acteur fétiche, et les dialogues sont parfaitement écrits et parfaitement déclamés. Le face à face entre Blier, père, et Depardieu est jouissif à voir. Du côté des seconds rôles c'est la même, mention spéciale pour la jeune Carole Bouquet. Ce genre de films manque cruellement au cinéma français aujourd'hui.
Cette comédie dramatique écrite et réalisée par Bertrand Blier nous livre une histoire complètement surréaliste ou "les évènements se bousculent". Les dialogues ciselés, à la façon de Michel Audiard, sont tout aussi délirants que les situations. Le scénario noir (Césarisé en 1980) va de surprise en surprise, déconcertant ou irritant pour certains spectateurs, mais réjouissant les curieux et les amateurs de fiction. L'affiche est tout aussi fascinante avec les participations remarquables de Michel Serrault et Carole Bouquet. Quant au trio de premiers rôles : Bernard Blier, Gérard Depardieu et Jean Carmet, il est tout bonnement jubilatoire.
Le style Blier à son sommet. "Buffet Froid" est un film pessimiste dans lequel le cinéaste nous dévoile sa vision du monde où les hommes sont des assassins seuls et marginaux dans un monde déshumanisé (la tour vide dans laquelle habitent Depardieu et Blier). Les situations absurdes s'enchaînent au fur et à mesure que les cadavres s'entassent pour notre plus grand plaisir de spectateur. La scène d'introduction avec Michel Serrault donne le ton dès le début : les dialogues sont mordants et absurdes (Depardieu présentant à un inspecteur de police l'assassin de sa femme) et les personnages sont tous des paumés. Le résultat est brillant, unique en son genre et interprété par des pointures, le genre de film comme seul Blier sait les faire.
Du surréalisme à la Blier. Si vous appréciez l'humour noir, vous serez comblés. Les meurtres s'enchaînent, plus horribles les uns que les autres, dans l'indifférence la plus totale. Le trio Depardieu-Blier-Carmet fonctionne à merveille. Il manque quand même certaines choses pour que "Buffet froid" soit un grand film. Primo, un scénario plus étoffé. On peut le résumer en trois lignes. Un peu maigre donc. Ensuite, les dialogues auraient pu être plus consistants, il n'y a pas assez de répliques qui font mouche. Enfin, le film manque cruellement de rythme. Trop de temps morts. L'absence de musique renforce cette impression. Les nombreux silences contribuent à instaurer une atmosphère pesante, certes, mais ils conduisent aussi inévitablement à un ennui mortel (si je puis me permettre).
Très spécial mais unique en son genre, "Buffet froid" a acquis avec le temps un statut de film culte entièrement mérité. C'est un film où la mort rôde sans cesse, comme pulsion ou comme destinée, où victimes et bourreaux discutent tranquillement de l'aliénation du monde et de l'évident constat qu'on y va tous, la question étant plutôt de savoir à quelle vitesse. Dans "Buffet froid", la réponse est simple : on y va vite et sans réels états d'âme. Les grandes tours vides, les cauchemars récurrents, la caméra très distante, très clinique du réalisateur contribuent à enrichir cette atmosphère glaçante et mortifère. Ce qui est passionnant, et Blier l'explique fort bien quand il parle du film, c'est l'expérience scénaristique à laquelle il s'est livré. Sans progression narrative, son idée est sans cesse de prendre à contrepied le sens commun, de rechercher l'absurde en toute chose. Il en résulte un humour grinçant et une cohésion d'ensemble qui retranscrivent assez bien l'état de grâce ressenti par le metteur en scène au moment d'écrire son film. Enfin, "Buffet froid" ne serait pas cette succession de scènes d'anthologie sans ses acteurs : Depardieu, Blier et Carmet bien entendu mais aussi l'apparition de Carole Bouquet, incarnation de la mort aussi belle qu'implacable, qui conclut le film dans un dernier frisson.
on est dans l'absurde total avec un humour noir les acteurs sont parfaits pour les rôles (DEPARDIEU, BLIER, CARMET) des situations improbables, un décor bétonné, des banlieues moroses , des dialogues au cordeau le ton est donné froid froid
Les films de Bertrand Blier peuvent se résumer ainsi : quelques grands dialogues, une ou deux situations absurdes bien réjouissantes, des acteurs formidables mais aussi beaucoup de scènes ridicules, un ensemble trop bavard et un rythme très languissant. Alors les quelques grands dialogues sont superbes par leurs côtés absurdes ou vitriolés (-"Je vous présente l'assassin de ma femme" -"Enchanté" ou encore "Un coupable est beaucoup moins dangereux en liberté qu'en prison... Parce que, en prison il contamine les innocents."), une ou deux situations bien réjouissantes au début, un trio d'acteurs formidable en particulier pour l'inégalable Bernard Blier. Mais il est difficile de ne pas s'ennuyer au bout d'un moment tellement l'ensemble apparaît très vite assez long en rien aidé par son rythme trop lent. Et puis de l'absurde au ridicule, il y a qu'un pas. Certaines scènes sont vraiment nazes, mentions spéciales pour celles avec Geneviève Page. Je peux comprendre que certains peuvent apprécier mais ce n'est pas le cas pour moi.
C'est à une farce d'une absurdité paroxysmique que nous convie là l'inénarrable Bertrand Blier."Buffet Froid"(1979)est immanquablement déconcertant,dans le sens où les protagonistes agissent à l'exact opposé de ce qu'il serait logique.Dans une introduction glaçante,Gérard Depardieu déambule dans les rames du RER de la Défense,avec son long manteau gris et son couteau à cran d'arrêt.Puis la suite du film se passe dans un immeuble inhabité,morbide.La déshumanisation urbaine est sévèrement pointée du doigt,notamment avec cet enchaînement de meurtres sans queue ni tête.Ce procédé de bousculer en permanence le spectateur,peut au choix irriter au plus point celui-ci,ou le ravir devant tant de truculence.Les dialogues sont magistralement écrits.Des phrases dites avec sérieux,hilarantes de non-sens et prononcées par Bernard Blier(le père du metteur en scène),Depardieu et un Jean Carmet à l'air ahuri inimitable.Ceci étant,la loufoquerie permanente finit par exaspérer,ainsi qu'une ambiance mortifère guère constructive.C'est un film profondément pessimiste et misanthrope,guère engageant sur les qualités de l'homme moderne.
L'un des films les plus impressionnant de Bertrand Blier, avec des répliques déroutantes bourrées d'humour noirs, ainsi qu'une ambiance froide et angoissante, installé par une scène d'ouverture particulièrement mystérieuse dévoilant un métro désert filmé de nuit. Blier met en scène dans ce film des personnages inquiétants qui sont souvent des êtres marginaux, le commissaire à contre emploi et l'assassin de femmes interprété par Jean Carmet, qui rend visite au personnage joué par Depardieu, avec une approche très naturel et sans complexe. En outre Gérard Depardieu interpréte à merveille son personnage de chaumeur paumé. Bertrand Blier nous dévoile toute sa poésie et sa vison du monde dans ce film où les personnages agissent tout le temp à l'inverse de ce que peuvent attendre les spectateurs. Un magnifique ballet théâtrale de scènes noires comme on les aimes, reflétant le point de vue à la fois réaliste et surréaliste de son auteur, qui met en scène avec brio des dialogues très décalés, innatendus et souvent surprenants, et qui se joue très habilement de l'aspect très pessimissite avec lequel il voit le monde, qu'il caricature (ou presque) avec une grande réflexion complexe et personnelle et un savoir faire hors du commun. L'ultime scène témoigne égalemment du lyrisme qu'instaure Blier dans chacun de ses films, qu'il dissimule dérrière un atmosphère constamment malsain et dérengeant et un désespoir ambiant. Le trio d'acteurs est magistral et les apparitions de Benguigui et Serrault sont remarquables. Un mot : brillant !
Un film étrange, déroutant. Il est vraiment difficile de savoir quoi en penser. Même si on sent la patte d'un bon metteur en scène derrière la caméra, avec un vrai style, ce film n'est en aucun cas plaisant. L'ensemble eszt morbide et glauque, ce qui rend l'atmosphère intéréssant mais tout de même un peu pesant, et quelquesscènes sont assez grotesques. Toutefois, il faut reconnaitre que les acteurs (Bernard Blier en tête) et les dialogues sont de qualité. Sentiment mitigé donc.
Après une introduction grandiose avec Michel Serrault, on tombe dans le grand n'importe quoi. La référence au surréalisme et particulièrement au film "Le Charme discret de la Bourgoisie" est revendiqué par Blier. Mais, manque de pot, il s'agit là du plus mauvais Buñuel. Autant dire que si le procédé consistant à faire agir les protagonistes à contre-courant du sens commun nous surprend, il finit à la longue par être lassant. Reste le jeu des acteurs, quelques bonnes répliques et des plans magnifiques, sinon…