Ce 2e "long" réalisé par le fils de Jean-Paul Rappeneau, Julien, est moins ambitieux à l'écriture que "Rosalie Blum" (2015), mais adapté, comme ce dernier, d'un roman graphique. Le genre ici illustré pourrait être "film familial" - c'est en effet une histoire dont le héros (Théo, dit "Fourmi") est un (à peine) ado (13 ans), ses copains (Karim, l'"unijambiste", Max, le geek embranchement "no life", et Romane, sa chère confidente) n'étant jamais bien loin.... mais c'est aussi une comédie sociale, pour parents divorcés, se disputant sa garde (la mère, Chloé, ayant réussi à rebondir, après la séparation et la fermeture de l'usine où ils étaient employés tous deux, quand le père, Laurent, s'est enfoncé dans le chômage, l'alcool et, volontiers, la castagne). Théo est la star de l'équipe minime de foot locale (la scène est dans le Nord), qui reçoit la visite d'un recruteur anglais du prestigieux centre de formation d'Arsenal. Mais il est de petite taille, ce qui le disqualifie.... Ce sera cependant sans compter avec le pieux mensonge du garçon, qui saisit ce faisant l'occasion de faire de la fierté ressentie par son père le moteur de sa rédemption.... Voilà un gentil film "tous publics", mais ni niais, ni racoleur, et proprement mis en images - assurément du positif. Les acteurs sont par ailleurs globalement épatants (François Damiens en père largué, mais aimant et plein de bonne volonté, André Dussollier en "coach" à citations, et son neveu "pâtissier" - Sébastien Chassagne, Laetitia Dosch en assistance sociale très impliquée.. et tous les jeunes acteurs, Maleaume Paquin en tête, dans le rôle-titre) - seule Ludivine Sagnier (la mère) étant peu convaincante.