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    ASAKO I&II
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    3,9
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    86 critiques spectateurs

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    Vanin0_o
    Vanin0_o

    15 abonnés 9 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 3 janvier 2019
    Asako I&II signe un tournant artistique majeur pour Ryûsuke Hamaguchi après dix années d’une carrière particulièrement indépendante (encore non exportée), ponctuée de films-fleuves (dont la fresque chorale Senses, distribuée l’année dernière en 3 opus, qui a fait sensation et cumulé 150.000 entrées). Sa sélection en Compétition officielle de Cannes 2018 formalise d’autant plus l’accès d’Hamaguchi au panthéon des grands cinéastes japonais. Le film est ainsi tout sauf une simple bleuette. Soit une œuvre incroyablement aboutie dans les standards du cinéma moderne, où s’instille une décennie de recherche autour des répercussions à l’intérieur des bouleversements extérieurs… La mise en scène y est puissante, décrypte le réalisme des illusions. Jusque dans cette scène où Asako, avide de regarder la mer, se heurte à un Baku qui ne la voit pas, stationne derrière une muraille en béton. Asako, d’ailleurs, l’a-t-il jamais vue? Lui qui va à contre-courant de ce à quoi elle aspire pour finalement faire le choix de l'urgence, de l'évacuation permanente : la temporalité du rêve étant ce qu'elle est... Le Baku étant d'ailleurs une créature mythique du folklore nippon qui se nourrit des rêves et des cauchemars.

    C’est donc le parcours d’Asako qu’on suit : de l’adolescence à l’âge adulte. Sur le fil de la vacillation, sans pour autant s’abandonner. Elle reste d'autant plus ce qu'elle est qu’elle assume de dépasser le cadre sociologique et politique d'une société (japonaise) aseptisée. Et ne perd pas la face après l’avoir fait (ce que la bien-pensance aurait au moins espéré d’elle). Quitte à paraître « sale », comme cette rivière à la fin, à cause des intempéries. Sauf qu'aucun phénomène naturel ne peut disqualifier une rivière : seul le regard humain le peut. Et « c'est beau », d'être vivace, ambivalent, d'échapper au conditionnement de son environnement, de laisser ses propres phénomènes naturels traverser le corps, l'esprit, la torpeur. Le film permet de formuler tout cela. D'affronter, à son tour (ses paradis perdus). Et pourrait empêcher d'avoir à détruire, pour en revenir à la même conclusion qu'Asako. Peut-être permettra-t-il à ceux qui savent l'interpréter, d'apprendre à être serein et conquis, en amour… Tout du moins : d'oser rester fidèle à soi.
    Laurent C.
    Laurent C.

    239 abonnés 1 133 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 3 janvier 2019
    Le dernier film "Senses" de Ryusuke Hamaguchi ambitionnait de dresser le portrait moderne d'amies à travers une interminable série cinématographique, très ennuyeuse et très verbale. Cette fois, si le réalisateur s'attache une nouvelle fois à dépeindre le portrait d'une jeune-femme, il opte pour un regard résolument moins bavard où la beauté des villes, la sensibilité des personnages occupent le devant de l'écran. Il y a évidemment ce personnage central, Asako, une jeune-fille honnête, touchante, qui tombe amoureuse de Baku, un jeune-homme qui l'abandonnera aussi vite qu'elle aura porté son dévolu sur lui. Elle ressemble à une poupée japonaise, avec son teint très clair, ses yeux immenses et noirs, et ses réponses souvent courtes, la mettant dans un état à la fois de grande vulnérabilité et de force. Elle reconstruit sa vie avec le double de son premier amant, Ryohei, qui, au contraire de son rival, est d'une très belle beauté intérieure.

    "Asako I&II" s'attache à regarder le Japon à travers l'intimité crépusculaire de ces quelques personnages. La caméra s'installe dans les appartements, les restaurants. Elle regarde les gens manger, préparer la cuisine, observer les bords de rivière, ou travailler. C'est une caméra respectueuse qui refuse l'abus de discours ou l'exagération des sentiments. Tout se joue dans cette poésie doucereuse du quotidien même si, pas à pas, le scénario fait monter la dramaturgie du récit.

    Le film est proprement universel. C'est à chacun de nous que s'adresse ce long-métrage : le premier amour perdu est une affaire qui traverse chacun d'entre nous et le film nous offre une sorte de thérapie intimiste pour faire face à nos choix résignés ou passionnés en amour. La jeune Asako se revêt des parures d'une héroïne de roman féministe qui, dans le choix d'aimer qu'elle opère pour sa propre existence, fait œuvre d'une immense émancipation morale et psychologique.
    traversay1
    traversay1

    3 139 abonnés 4 634 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 3 janvier 2019
    La presse s'emballe devant Asako I&II, certain chroniqueur évoquant même le Vertigo d'Hitchcock. Diantre, calmons-nous. Sauf erreur, le film n'avait d'ailleurs pas reçu autant de louanges lors de sa présentation à Cannes. Qu'il soit un nettement au-dessus d'une gentille bluette, presque tout le monde sera plutôt d'accord là-dessus, quoique plusieurs scènes pourraient infirmer la chose. Le problème se situe principalement dans une narration où les décisions de son héroïne, la dénommée Asako, semblent relever de l'irrationnel. Qu'elle agisse selon les diktats de son coeur, au nom du grand amour, est recevable mais il y a tout de même un hiatus entre ce que l'on perçoit à l'écran de sa personnalité et ses élans contradictoires. Peut-être est-ce (aussi) un problème d'interprétation, l'actrice étant la plupart du temps figée dans des postures de poupée de porcelaine (ébréchée). Il y a quelque chose qui séduit cependant dans le film, un ton particulier et une jolie manière de poétiser le quotidien d'un couple. Asako I&II se situe parfois à la lisière du fantastique, comme Senses d'ailleurs, mais avec davantage de densité dans ce dernier cas (la durée y était pour quelque chose), et il y avait sans doute à espérer en ce domaine s'il avait été exploré davantage. Difficile en tous cas de ne pas penser que Hamaguchi a été quelque peu surestimé avec le découverte de son film précédent. Imaginons un moment ce qu'un Naruse voire un Ozu auraient pu tirer de ce sujet. Malgré un talent indéniable, le réalisateur d'Asko I&II est encore bien loin de leur niveau.
     Kurosawa
    Kurosawa

    522 abonnés 1 509 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 12 janvier 2019
    Est-ce que l'on aime un homme pour ce qu'il est ou bien parce qu'il est la projection d'un autre que l'on a aimé auparavant ? Belle question qui active les thématiques du fantasme et du double, certes déjà souvent traitées au cinéma, mais qui sont toujours passionnantes si elles sont singulièrement incarnées, prises en charge par une mise en scène inventive. Or, si "Asako" séduit, c'est surtout par sa douceur, que l'on trouve autant dans sa photographie, dans son rythme que dans l'interprétation de la ravissante Erika Karata. Cette quasi absence d'aspérité met le spectateur dans une zone de confort qui trouve aussi ses limites dans la mesure où elle empêche le traitement du sujet. Pour faire simple, Hamaguchi possède bien peu d'idées de mise en scène pour s'attaquer à cette question du double – la dimension fantastique est abordée de manière très fine mais vite abandonnée – et se retranche derrière des dialogues très explicatifs qui dirigent l'ensemble vers un rapport conjugal banalement centré autour du regret et du pardon. Film charmant, "Asako" n'en est pas pour autant inoubliable à cause d'un virage scénaristique moyennement réussi et d'une réalisation trop sage.
    djams
    djams

    29 abonnés 124 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 8 janvier 2019
    Film qui raconte l'amour d'une jeune fille pour un homme séduisant qui la laisse brutalement tombée. Elle n'arrive pas à l'oublier et tombe 2 ans plus tard sur un homme lui ressemblant avec qui elle prête à se marier. Mais voilà que ce cet homme refait surface. Elle décide de plaquer ce nouvel homme pour l'homme qu'elle n'a jamais vraiment réussi à oublier. Que penser de cette histoire à part qu'elle raconte une obsession qui tourne la personne obsédée en personne complètement folle ? Elle décide de s'unir à ce second homme uniquement parce qu'il lui fait rappeler le premier ! Elle décide de se marier avec lui mais n'est pas sûre que ce soit une bonne idée et hésite avant d'accepter. Tout cela nous montre qu'elle n'est pas vraiment amoureuse de lui. Elle accepte cette union parce que le premier n'est pas là et que cet homme a l'air correct. Alors pourquoi se priver ? Quand le second homme refait surface, elle ne pense pas une seconde à ce qu'il lui a fait endurer et retourne dans ses bras sans réfléchir. Quand elle fait la comparaison entre les 2 hommes, elle se rend compte qu'elle s'est trompé et essaye de retourner au premier qui est évidemment sceptique. Ce film pose la question de la définition de l'Amour ? Qu'est-ce que c'est ? Un souvenir agréable auquel on se raccroche ? Un désir ? Une construction mentale de dépendance envers quelqu'un ? Un raisonnement ? J'ai hâte de voir la suite pour répondre à cette question !
    LeMagduCiné
    LeMagduCiné

    60 abonnés 626 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 8 janvier 2019
    Alors qu’elle vient tout juste de commencer, l’année 2019 nous offre avec délicatesse, Asako de Ryusuke Hamaguchi. Une œuvre, touchante et fine sur le poids du premier amour et sur la définition même d’aimer quelqu’un à travers le temps.
    Cinéphiles 44
    Cinéphiles 44

    1 184 abonnés 3 993 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 22 mai 2018
    Présenté en compétition officielle au Festival de Cannes 2018, « Asako » ou « Netemo Sametemo » dans son titre cannois est un film de Ryusuke Hamaguchi qui a réalisé la première série cinéma « Senses » en mai 2018 sur les écrans français. C’est une œuvre pleine de pudeur à la réalisation délicate qui met en scène la naissance d’un amour entre deux êtres. Asako, qui signifie la fille du matin en idéogramme, est notre héroïne. Elle est tombée amoureuse de Baku, qui signifie le blé. Le lyrisme de leur amour nous touche profondément et lorsqu’un jour Baku disparait nous sommes tout autant effondrés que l’étudiante réservée. Deux ans plus tard, Asako pense enfin retrouver Baku. En réalité il s’agit de Ryohei, un sosie parfait. La jeune japonaise va être attirée et finalement construire une liaison avec. Leur relation sera plus stable mais moins passionnelle. Un jour, Baku refait surface et Asako suivra son instinct. Le comédien qui joue les deux rôles masculins arrive parfaitement à animer deux personnalités bien distinctes à ses personnages. Mais c’est surtout l’actrice qui fait clairement chavirer nos cœurs en nous offrant le portrait d’une jeune femme moderne qui s’émancipe des principes traditionnels.
    D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44 et notre site cinephiles44.com
    leobis
    leobis

    48 abonnés 244 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 7 janvier 2019
    Excellente étude psychologique sur les rapports amoureux .Les acteurs sont magnifiques, leur jeu d'une finesse remarquable.
    gimliamideselfes
    gimliamideselfes

    2 834 abonnés 3 958 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 11 février 2019
    J'ai vu Asako sans rien savoir du film et par total hasard, ça passait, je suis entré dans la salle... Et franchement c'était vraiment très bien.

    C'est un film sur le premier amour, forcément le thème est universel, on a tous eu un premier amour, une personne avec qui ont pensait rester toujours et forcément longtemps on l'a idéalisé. Asoko a aussi connu un premier amour : Baku. Et là le réalisateur se fait plaisir, la scène de la rencontre est juste sublime, avec tous les clichés du genre, le temps qui ralentit, la phrase d’accroche bidon et l'une des rares (voire même la seule, je sais plus) musique du film. On sent immédiatement qu'on est dans l'onirique, dans le rêve, dans le fantasme de cette première rencontre.

    Et puis le temps passe, elle sort avec quelqu'un d'autre qui ressemble beaucoup à son premier amour, mais où cette fois la relation a été longue et lente à construire et on voit qu'ils sont amoureux, dans les regards, la tendresse qui se dégage du couple. C'est vraiment beau, très simple, mais très beau.

    Tout le propos du film est là : faut-il suivre le rêve du premier amour quitte à tout lâcher, ou bien faut-il construire quelque chose de plus lent, de plus laborieux avec quelqu'un d'autre.

    On a une très belle scène où Asako revoit un ancien ami qui est malade et sa mère qui racontait dans la première partie du film qu'elle a été amoureuse, qu'elle allait d'Osaka jusqu'à Tokyo pour prendre un petit-dej avec l'homme qu'elle aimait, qu'on fait des choses par amour et que c'est formidable, avoue que cet homme là, ben c'était pas son mari. Une très belle et très douce manière de faire comprendre à Asako perdue entre ses deux amours qu'il y a plusieurs moments dans une vie, un moment pour le premier amour et un moment pour construire une vie avec peut-être, l'amour de sa vie.

    Cependant le film n'est pas tout à fait sans défauts, je dois dire que bien que je trouve la fin très belle et le dialogue qui conclut le film est vraiment réussi, métaphore de la relation amoureuse en parlant d'une rivière, j'ai trouvé la fin un peu longue. Disons qu'à plusieurs moments le film aurait pu se finir et c'était parfait et à chaque fois le réalisateur remet une pièce dans la machine et ça continue, comme s'il refusait de raconter "juste ça", "juste cette belle histoire".

    Alors oui on a ensuite de très belles scènes, mais j'ai vraiment cru à bien cinq ou six reprises que le film allait finir... et en fait non... Ce petit jeu m'a peut-être un peu décontenancé et j'ai peut-être un peu moins apprécié la fin que je n'aurais dû à cause de ça. Ce qui ne m'a pas empêché d'adorer.

    Mais c'est vraiment un beau film, qui dit des choses universelles sur l'amour en partant de ce cas particulier, c'est émouvant au possible. Une franche réussite.
    lara cr28
    lara cr28

    66 abonnés 123 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 20 janvier 2019
    Un film d'une délicatesse inouïe qui parvient à laisser de côté le prosaïque pour ne garder que la pureté de l'union entre deux êtres et qui dit surtout à quel point les relations amoureuses ne sont qu'une redite du premier amour.
    colombe P.
    colombe P.

    125 abonnés 695 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 6 janvier 2019
    Histoire très délicate, sensible et attachante.
    Pas de vulgarité, pas d'action et une atmosphère tendre très agréable.
    L'ambiance générale est vraiment reposante et envoûtante et cela fait du bien.
    Sans oublier que tout cela est très beau.
    chas
    chas

    33 abonnés 180 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 2 janvier 2019
    Le réalisateur de Senses, film que j’ai préféré, déploie toute sa subtilité à partir d’un coup de foudre des plus conventionnel.
    Pour ces jeux du hasard et de l’amour au pays des cerisiers en fleur, des tremblements de terre et ceux du cœur, la cheville scénaristique a beau relever de l’artifice, c’est encore plus fort de nous enchanter.
    Baku, le premier amoureux disparaît, puis son sosie Ryohei apparaît plus tard dans la vie de la douce Asako (« Fleur du matin ») avant que celui qui a réussi dans le mannequinât ne réapparaisse et vienne supplanter momentanément le second qui lui ressemblait tellement physiquement mais si peu par son caractère.
    dominique P.
    dominique P.

    791 abonnés 2 027 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 6 janvier 2019
    En général et je l'ai déjà mentionné, j'affectionne les films asiatiques.
    Celui-ci est très bien dans l'ensemble.
    C'est très bien réalisé et interprété, très délicat, sensible et touchant.
    Seul reproche à faire : le film est un peu trop long.
    Sinon, j'ai adoré le petit chat "Jintan" qui est adorable et que j'aurais aimé voir davantage.
    Arnac E
    Arnac E

    47 abonnés 24 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 17 janvier 2019
    bluette ennuyeuse! le snobisme de la critique peut seul justifier son engouement.
    personnage de gourde centrale a la profindeur d un des a coudre. physique ravissant des 2 heros seul interet de ce pensum.
    a fuir...
    Loïck G.
    Loïck G.

    291 abonnés 1 637 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 3 janvier 2019
    Une histoire d’amourettes, gentillettes, et sympathiques, joliment filmée, agréablement jouée, mais qui tourne très rapidement à la bluette. J’imaginais un jeu sur les apparences, les effets de miroir dans ce double réapparu après deux années d’absence. Un amour inconsolable pour Asako qui pense le retrouver dans ce jeune homme qu’elle côtoie près du lieu où elle travaille. Il n’en est donc rien et va pourtant s’accrocher à cet espoir vain et puéril. Mais ainsi va l’amour nous dit le réalisateur qui ne gâche pas sa mise en scène, mais peut-être l’œuvre de Tomoka Shibasaki. Il s'en inspire, je ne l’ai pas lue.
    Pour en savoir plus : lheuredelasortie.com
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