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    ASAKO I&II
    Note moyenne
    3,9
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    86 critiques spectateurs

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    Christoblog
    Christoblog

    757 abonnés 1 625 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 10 janvier 2019
    Il faudra sûrement compter avec Ryusuke Hamaguchi dans les années à venir. Après son très intéressant Senses en cinq épisodes, le voici qui est directement sélectionné en compétition au Festival de Cannes 2018 avec ce nouveau film. Pas sûr d'ailleurs que cet honneur ait parfaitement servi ce film en demi-teinte, tout en subtilité, qui se serait probablement mieux apprécié dans un cadre non-compétitif.

    Une sorte d'ambiance surnaturelle préside d'abord à la rencontre de Asako et Baku, avant qu'un saut temporelle nous projette dans le quotidien d'Asako et de son mari, Ryohei, qui ressemble beaucoup à Baku. La vie de tous les jours est montrée, comme souvent chez Hamaguchi, avec précision et subtilité. On suit donc d'un oeil mi-distrait mi-curieux cette histoire dont on ne saisit pas réellement le propos.

    Le réalisateur s''ingénie d'ailleurs à multiplier les fausses pistes dramaturgiques : à chaque fois qu'on prévoit un rebondissement, celui-ci n'arrive pas, jusqu'au moment où celui qu'on n'attendait plus ... arrive, lors d'une scène d'une rare puissance. La deuxième partie du film est du coup plus intéressante que la première, et l'ensemble forme un ensemble tour à tour amoral, féministe, poétique et presque surnaturel.

    Asako I&II laisse une drôle d'impression lancinante : celle d'avoir semé une myriade de signes dont on aurait perçu qu'une partie.
    DestroyGunner
    DestroyGunner

    22 abonnés 870 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 12 janvier 2019
    Une bonne réalisation avec d'excellents acteurs ne suffit pas à faire un grand film si le scénario est défaillant. Ici, c'est la fin qui n'est pas bonne. Il aurait été plus admissible qu'elle soit dramatique ou inattendue, originale. La chute est simplement aberrante pour une fiction et cela affecte malheureusement tout le reste du récit. Dommage
    QuelquesFilms.fr
    QuelquesFilms.fr

    234 abonnés 1 605 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 10 février 2019
    Asako tombe amoureuse de Baku qui disparaît un jour sans mot dire. Quelque temps plus tard, elle rencontre Ryohei qui ressemble trait pour trait à Baku... Le début est mystérieux et captivant. Thématique du double, de l'obsession amoureuse. Un Vertigo à la japonaise. Hamaguchi (Senses) a un talent subtil pour poser les personnages et les situations. Une sorte de pointillisme psychologique. Dommage que le scénario se délite et s'étire à mi-chemin, une fois l'ambiguïté levée. Les rebondissements finaux laissent malheureusement un peu froid et quelques regrets.
    Hervé L
    Hervé L

    63 abonnés 603 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 14 janvier 2019
    Une adolescente vaguement amoureuse qui s ennui beaucoup égoïste et irresponsable brise autour d elle ses amis et ses amours
    Hotinhere
    Hotinhere

    450 abonnés 4 793 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 10 décembre 2019
    À Osaka, une fille tombe amoureuse d'un garçon qui disparaît. À Tokyo, elle rencontre son sosie...
    Un film d’une grande délicatesse à la mise en scène gracieuse qui dresse un magnifique portrait d'une jeune femme prise dans les réminiscences d'un premier amour.
    ninilechat
    ninilechat

    68 abonnés 564 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 19 janvier 2019
    Oui, le jeune Ryusuke Hamaguchi, qui nous avait charmé à travers les épisodes de Senses, est bien le digne héritier d'Ozu.... Analyse psychologique fine comme une dentelle, petites touches comiques, importance du paysage rural ou, souvent, urbain... Asako I et II confirme cette première impression, même si le cinéaste étire parfois à l'excès les tempi de son récit. Petite coquetterie dont il devrait se méfier.

             La ravissante Asako (Erika Karata), petite poupée de porcelaine dont on craint la fragilité, tombe amoureuse de Baku (Masahiro Higashide), look de beatnik, DJ occasionnel: quelques instants, et c'est le coup de foudre absolu. Les jeunes gens s'installent ensemble à Osaka, leur ville natale, partagent leurs amis. Mais Baku a tendance à disparaître. Il sort chercher le pain? Il revient le lendemain matin. Ou plusieurs semaines plus tard. Rassurant: de toutes façons, dit il à Asako, je reviendrai, je te retrouverai. Mais un jour, sorti acheter de nouvelles chaussures, il n'est jamais revenu. 

             Deux ans plus tard on retrouve Asako employée dans un café, à Tokyo. On devine que, dévastée par cet abandon, elle a laissé tomber ses études. Le café est fréquenté par les sémillants jeunes cadres d'une société d'exportation de saké, qui a ses bureaux à côté. Et, en Ryohei, Asako retrouve Baku, plus ressemblant que deux jumeaux monozygotes ne sauraient l'être... Mais différent: coiffure sage, costumes sombres et cravates: un jeune homme sérieux qui tombe éperdument amoureux, lui aussi, d'Asako. Elle se débat, cette ressemblance lui fait peur. Puis elle cède.... Mais aime t-elle Ryohei? Ou le clone de Baku?

             Cinq ans plus tard, Asako et Ryohei mènent ensemble une petite vie tranquille, avec un bon gros chat. Ils  partagent leurs amis...... ils vont retourner à Osaka, et se marier. Et c'est le moment que choisit Baku, devenu star de la pub et peut être bientôt du cinéma, pour revenir dans la vie d'Asako..... Ne lui avait-il pas dit qu'il reviendrait? 

             On pense à Ozu, mais plus encore peut être à Rohmer. Azako, dans ses incertitudes, est une belle héritière des jeunes filles rohmériennes..... Et la fin, aigre douce, aussi...

             Je voudrais aussi saluer la performance de Masahiro Higashide. Avec trois fois rien, un regard  profond, une moue cynique, il caractérise les personnalités différentes de l'honnête Ryohei et de l'égoïste, indifférent Raku.

             A voir bien sûr!
    L_huitre
    L_huitre

    67 abonnés 345 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 5 janvier 2019
    Voilà un titre amusant. Et un peu machiste... Car une femme avec deux amours semble, pour les Japonais, ne pas être une seule personne, mais deux en une, la version 1 et la version 2. Une vision de la femme qui n'est à vrai dire guère étonnante dans cette société conservatrice. Cela dit, cela n'enlève rien à ce joli film qui est l'histoire d'un coup de foudre force 8 sur l'échelle de Richter avec de nombreuses répliques, comme ces fichus tremblements de terre qui dévastent régulièrement le pays. Un coup de foudre inhabituel dans une société stéréotypée où les rapports entre les sexes sont assez formatés. La suite de l'histoire est plus classique, avec la disparition du garçon, et la fille qui se laisse séduire par un autre garçon ressemblant étrangement au premier. Avant de retrouver le premier et de replonger. Au delà de la trame du récit, l'histoire est très agréable par le reflet du Japon, pays que j'aime énormément. Asako I&II vaut d'abord par l'évocation de la vie japonaise, par la suavité des relations humaines, y compris au sein d'un groupe de jeunes, l'extrême attention apportée aux autres, notamment dans la scène du tremblement de terre. Une menace permanente prise avec fatalité, et qui est supportée grâce à l'extrême solidarité de la population. Tout le film baigne dans une atmosphère apaisée, même quand les personnages sont en colère. Il y a aussi une extrême pudeur chez Asako, actrice au regard merveilleux qui en dit plus que de longs discours. Le film n'est également pas pollué par des scènes de sexe; seules quelques réflexions extérieures suggèrent la chose, sans en rajouter comme dans notre cinéma occidental réaliste. Asako I & II est donc un film léger et aérien. Un film qui donne envie du Japon, même s'il n'est jamais dans le registre "carte postale". La langue japonaise se déguste comme un mochi fourré. Un beau voyage en orient...
    Jean-luc G
    Jean-luc G

    50 abonnés 746 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 26 septembre 2019
    Je ne comprends pas les critiques dithyrambiques, ou alors je pourrais toujours dire que j'étais fatigué pour rentrer dans ce film statique qui se veut un portrait réaliste du sentiment amoureux, et de la détermination d'une jeune femme à maîtriser son destin. On croit que la poésie va l'emporter, mais le mélange entre réel et imaginaire est rafistolé. Mon attente est d'autant plus déçue que cet été le très sensible "So long my son" avait effacé la barrière qui existe souvent avec le mode de pensée asiatique. On nous dit qu'Il fallait penser à Rohmer, eh bien décidément ce n'est plus ma référence. DVD vo 1 - septembre 2019
    Cinememories
    Cinememories

    449 abonnés 1 437 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 1 mai 2022
    Après avoir séduit un public exigeant avec son prodigieux “Senses”, réparti en trois actes, le japonais Ryusuke Hamaguchi renoue avec la même démarche, introduisant une romance atypique, là où l’enveloppe corporelle l’emporte sur la raison. Issu du roman de l'écrivaine Tomoka Shibasaki, il exploite de nouveau ce portrait de la femme, celle d’une femme moderne, qui revendique sa liberté dans son choix de vie, malgré l’approche déconcertante du récit, qui croise le merveilleux et le malchanceux. Il n’est d’ailleurs pas question de recoller avec les romances dont le grand public aura l'habitude de voir et le réalisateur joue sur cette attente, afin que le parcours de l’héroïne en question ait un sens. Il rompt rapidement avec les codes pour laisser le libre-arbitre faire son affaire dans le monde toxique et indomptable qu’est la vie.

    Le coup de foudre, c’est un choc émotionnel pour beaucoup, mais certain vivent mal le côté électrisant de la chose, notamment lorsque que ce moment cristallise tout le symbole de la tendresse et de l’amour fou. Asako est une victime de cette tragédie, mais propose tout de même une évolution cohérente avec son côté introvertie, porté à s’exprimer via le regard et les actes de bonté. Erika Karata donne ainsi un crédit dans l’amour passif d’Asako et de ses échanges troublants avec ses bien-aimés. Bien qu’elle possède le choix, nous ne sommes jamais convaincus de ses actes ou du caractère de son empathie pour ses proches. Elle est seule, dans une bulle virtuelle, où ses affinités avec autrui se font rares et se font malmener par un lourd passé. Touchante jusqu’à son dernier élan de tendresse et de sincérité, elle aura toutefois un dilemme à trancher, par l’absurde où le premier amour ose s’exprimer comme on en voit peu.

    L’idylle est pour le plus beau et le plus tendre. Or, Baku et Ryohei remplissent des conditions similaires, jusqu’à partager le même physique. Mais la nuance les différencie rapidement dans le ton, bien que le premier soit quasiment inexpressif. Le second remportera le développement le plus abouti, car le public pourra s’identifier à lui et à sa démarche gracieuse et généreuse. Masahiro Higashide enfile aisément les deux casquettes et nous transporte dans un Osaka rural, faisant écho aux sentiments primitifs d’Asako, puis dans un Tokyo dynamique, où la diversité fait le bonheur de ses occupants. On le lie souvent au dynamisme et le travail sur le mouvement relatif est une merveille. Le point de vue change constamment, tel le tourment de cette femme indécise et qui n’hésitera pas à emprunter toutes les portes qui s’offrent à elle. On détourne les codes pour en exploiter les points forts, puis les points faibles et inversement. Le mélodrame transcende ainsi dans une narration riche en couleur et en passion.

    Ne trouverait-on pas un symbole dans le traitement de la vie conjugale plate et silencieuse, ou une justification des ellipses qui intériorise le mal-être d’Asako ? L'ambiguïté réside dans ce destin qu’elle ne tient pas en main finalement. Elle reste soumise à une quelque chose qui la conditionne à sombrer dans la facilité. Elle ne fait pas le premier pas, le cadrage en témoigne, tout comme l’atmosphère contrastée de tout part, comme si elle se faisait constamment juger pour ses actes avant tout égoïste. Mais ne trouverait-on pas également la signification de ce qu’est l’amour, à travers les périples d’une femme qui manque d’assurance dans les relations et qui se place toujours en retrait pour mieux observer si ce qu’elle convoite lui plait ? Le film rappelle également “Sueurs Froides” d’Hitchcock dans le développement des rapports homme-femme et dans un suspense prenant. Et “Asako I&II” se démarque par sa majestuosité dans la culture japonaise, où la femme est scindée puis sondée par le destin. Nous pourrions croire l’intrigue inaboutie, pourtant elle tient ses promesses dans une mise en scène paralysante. En faisant des allers-retours entre la routine et la spontanéité, il n’y a rien de plus convaincant qu’un message de pardon aux amours perdus et à qui on leur devra toutes les meilleures choses que l’on rencontrera, par la force du destin ou par le simple hasard d’un sentiment égaré.
    maxime ...
    maxime ...

    205 abonnés 2 069 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 12 juillet 2022
    Asako débute par 15 minutes hypnotique, ou tout s'enchaine, que se soit les regards et baisers échangés, les déambulations dans la ville et toutes ses transitions de lieux aussi vifs que vives à la manière d'un résumé qui à lui seul raconte toute une passion, pas n'importe laquelle ...

    De ce premier quart d'heure, l'on vit et ressent toute sa beauté, on rigole aussi, ou tout du moins l'on sourit devant l'incongruité de cette partition qui n'a de cesse de surprendre avec ces choix de mise en scène signé de la main d'un réalisateur d'on je découvre à l'instant la démarche, mais dont je continuerai la course tant il y'a et maitrise et folie dans son geste.

    Avançons un peu. De la furtivité de ce premier Amour nait une tout autre forme de relation, avec néanmoins une certaine ambiguïté dans le scénario qui joue un temps avec mais qui très vite s'en détache pour crée un autre " rêve " et relaté d'autres attaches. A mes yeux, ces moments sont encore plus beaux ! Tout le post-tremblement, je veux dire, après cette accolade, tiens de l'émerveillement. Une autre scène de lien entre en collision dans ma mémoire récente au moment d'écrire ces quelques lignes, celle de la vaisselle. Cette dernière est moins " romantique " à y regarder de plus près, mais en y prêtant plus d'attention c'est je crois selon moi l'acte le plus éperdu de ce long métrage qui en compte tant ...

    Forcément, la mise en scène de Ryūsuke Hamaguchi pour donner vie à son histoire se devait d'être grandiose, sa direction d'acteur également. Si j'ai un peu tartiné sur les effets somptueux de la caméra, je n'ai encore rien dis sur sa distribution, rien ne sert de faire du mystère, celle-ci est génial ! Le mot est petit, je n'arrive pas là de suite à pouvoir en dire autre chose tant je flanche devant leurs compositions respectives ...

    Le regard sur la mer après cette conversation en guise de prise de conscience dans la voiture est difficile et à la fois superbe, on imagine le plan final de par un rattachement latent et l'on comprend l'épreuve avec encore de la hauteur. Oui, ce film est beau, disons-le encore !

    寝ても覚めても, Netemo sametemo, sont véritable nom m'a littéralement pris au vol. Un film qi va me trotter en tête encore un petit moment.
    ANDRÉ T.
    ANDRÉ T.

    72 abonnés 484 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 16 janvier 2019
    À l’opposé d’une « affaire de famille » nous voilà dans un Japon « lisse et polissé » où les relations sont codifiées où tout est si sophistiqué, qu’un européen reste fasciné.
    L’impression d’avoir vu plusieurs fois ce scénario (Vertigo ?) et pourtant, on est sous le charme de ces deux êtres si beaux !
    Faut-il voir l’opposition entre la Magie trompeuse d’un premier Amour et la reconstruction, davantage ancrée dans « la vraie vie » et quand vient l’heure du choix ?
    La scène du retour est magnifique….quelle subtilité!!!
    Toujours est-il que ce film semi-fantastique a été pour moi bien davantage, un superbe mélodrame moderne….
    Ciné2909
    Ciné2909

    66 abonnés 1 638 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 4 mars 2019
    Moins d’un an après avoir découvert en salles Senses, le réalisateur japonais Ryusuke Hamaguchi revient faire parler de lui. C’est de nouveau à travers un portrait de femme qu’il s’illustre toutefois Asako I & II a cette particularité de faire intervenir un soupçon léger de fantastique.Cela se traduit en fait à travers notre héroïne qui, face à un improbable dilemme, finit par se perdre dans les frontières séparant le rêve de la réalité. Cette adaptation d’un roman de Tomoka Shibasaki se distingue aussi par la délicatesse qui s’en dégage comme dans la description d’un quotidien presque banal. Romance véritablement atypique, qui sait aussi nous surprendre et portée par une belle distribution; il est difficile de ne pas succomber.
    brunocinoche
    brunocinoche

    70 abonnés 1 079 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 25 mai 2019
    Hamagushi, nouveau venu du cinéma japonais, tient plus d'un sobre Ozu qu'un spectaculaire Kurosawa. Et, lorsque le cinéaste décidé de parler passion, malgré de beaux moments, reste tout de même trop distants pour déclencher l'empathie du spectateur. Problème de culture surement, mais lorsque Truffaut ou d'autres parlent de passion, ils s'enflamment pour leur personnage, ce qui manque terriblement ici et pourtant nous sommes prêts à compatir au sort d'Asako et de son cœur déchiré pour 2 hommes si semblables physiquement mais si différents.
    AZZZO
    AZZZO

    275 abonnés 745 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 7 janvier 2019
    Il y a beaucoup de lenteur mais beaucoup de charme dans ce film. La photographie est belle et on se laisse facilement embarquer dans cette histoire métaphorique sur la difficulté de choisir et le renoncement au rêve. Par contre, l'intrigue est plutôt simple, sans grande originalité et - bien que partiellement masqué par la différence culturelle - le jeu des acteurs est franchement mauvais par moments. C'est vraiment dommage.
    Gfa Cro
    Gfa Cro

    47 abonnés 573 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 16 mai 2019
    Vu et avis le 20190104 complété le 20190516

    Sensible, fin et intelligent

    Je ne connais je pense que sense du réalisateur (voir peut être même les 4 premiers sur 6) mais je pense pouvoir déjà considérer que le réalisateur de asako fait partie de mes réalisateurs préférés. J apprécie que le réalisateur n est pas démonstratif, explicatif. Il développe son récit mais ne l explicite pas.

    Je pense que c est la phrase de conclusion qui m a convaincu que son cinéma me convient. La mer est agitée, il y a parfois des tempêtes, des débordements, mais c est aussi ce qui fait sa beauté, son intérêt, voire même qu on ne s en lasse pas. Le film aurait pu être un peu mièvre, un peu gentillet s il n y avait pas eu cette discrète métaphore de la fin qui donne du relief à tout ce qui se passe après les digues.

    Pour ce que j en sais, Kay Redfield Jamison explique dans an unquiet mind qu elle ne regrette pas d être cyclothymique, qu elle a un sentiment de vivre exacerbé grâce à son trouble bipolaire. Je pense que c est ce que dit, rappelle cette métaphore avec la mer.

    ***** le 20190516 *******

    A l occasion de la sortie de passion, j ai retrouvé ce début d avis que je n avais pas alors posté (en général lorsque je fais cela c est que je rédige sans avoir de connexion Gsm). Je vais le compléter en espérant ne pas dire de trop grosse énormité je n ai pas revu le film depuis 4 mois et j ai sûrement vu près de 100 films.

    Je ne sais pas si c est assez clair. Ce que je voulais dire avec le trouble bipolaire c est que dans asako comme dans ce livre, l idée est que la vie ne vaut d être vécue que s il y a des émotions fortes. Peu importe les peines tant qu il y a aussi de la joie. J imagine que asako saut dès le départ que le voyage à la mer est voué à l échec, mais qu au moins il lui a permis d y croire un temps, ou de retrouver un peu de sa jeunesse, de ses espoirs de jeunesse. Elle savait qu elle comme lui avaient vécu et que l on ne se baigne pas deux fois dans le même fleuve.
    Il y a aussi une autre question intéressante évoquée par cette référence à la mer. Vaut-il mieux mieux vivre un moment fort mais bref, quitte à en avoir la nostalgie ensuite (cf une partie de campagne de Maupassant). L alternative étant une vie « morne », même pas malheureuse car on ne saurait même pas ce qu on aurait pu vivre.

    Le synopsis du film est particulièrement intéressant puisque c est le même acteur qui fait les deux rôles. Cela rappelle l aspect parfois arbitraire de la vie et des relations humaines. Pourquoi Baku l émeut elle plus que rioshi alors que c est quasiment la même personne. Même acteur, à peu près le même rôle pour l acteur (rioshi est plus éveillé et on dirait que Baku est toujours sous psychotrope). Je me souviens que durant le film, je ne savais pas trop ce que asako trouvait à Baku mais c est lui qu « elle a dans la peau ». Ce côté « Baku ne m attire pas je ne comprend pas ce que asako lui trouve et je préfère rioshi » renforce ce côté arbitraire de l amour et explique subtilement que l amour fait faire des choses qu extérieurement on trouve étrange. Je pense que le personnage de Baku a été volontairement travaillé pour être légèrement antipathique.
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