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riverainpsy
32 abonnés
409 critiques
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3,5
Publiée le 7 octobre 2024
Ce n'est sans doute pas le premier film à regarder si on ne connaît pas l'oeuvre antérieure et la vie de Jafar Panahi mais il s'agit ici d'une métaphore de la société iranienne incarné par le visage, ou la figure , ce qui n'est pas tout à fait la même chose , de femmes de trois générations différentes . Les hommes sont renvoyés ici au conservatisme le plus stupide , à part peut-être Panahi , personnage qui est ici un simple spectateur sur la touche , jamais agissant , très souvent hors champ , qui au fond revendique sa solidarité et son admiration , sans jamais prendre de décision . Un film féministe, dans la lignée de "Hors Jeu" , sans doute le premier film à voir si l'on veut s'initier à l'oeuvre du rebelle pacifiste de Téhéran . Une sorte de héros tranquille .
Ce film reprend les ingrédients qui ont fait la réussite de "Taxi Téhéran" pour en faire, cette fois-ci, une version « paysanne ». On retrouve donc le même road-movie un peu factice avec l’omniprésence de la voiture, des rencontres atypiques et le même constat sur la société patriarcale qui enlève tout espoir d’élévation sociale de la femme. C’est toujours aussi courageux de la part du réalisateur, Jafar Panahi, même si le parallèle avec le premier opus, rend moins singulier la démonstration de l’absurdité sociale et le poids des traditions. Ce film a l’allure d’un documentaire qui sent parfois le bricolage, surtout dans sa deuxième partie. Le rythme est plus lent, la quête plus profonde, l’atmosphère plus ténébreuse aussi mais les paradoxes de la société iranienne sont une fois de plus abordées avec intelligence et pugnacité. Bravo !
Réalisé avec les moyens du bord – au moment du tournage en 2017-2018, Jafar Panahi subissait des pressions diverses de la part du pouvoir iranien ; depuis juillet 2022, il est tout simplement emprisonné – Trois visages prend la forme d’un film délicieux aux faux airs de docu-fiction. Tourné dans des petits villages du nord-ouest de l’Iran, le long-métrage raconte le périple d’un réalisateur (Jafar Panahi lui-même) et d’une actrice célèbre (Behnaz Jafari) qui partent à la recherche d’une jeune fille qui se serait suicidée, empêchée par sa famille de poursuivre le métier de ses rêves dans le cinéma. Sur cette base assez tragique, les deux compères qui roulent en 4x4 comme un hommage aux œuvres d’Abbas Kiarostami, vont faire de nombreuses rencontres, toutes plus truculentes les unes que les autres. Ce film intelligent, malicieux et généreux est l’occasion pour Jafar Panahi de s’interroger sur son pays, entre mensonges quotidiens des autorités et coutumes patriarcales qui l’imprègnent. Tout à fait remarquable.
Mise en abime surprenante de Benhaz Jafari et Jafar Panahi qui nous questionnent sur le rôle du cinéma en Iran et sur les conséquences de la célébrité. En effet, l'actrice reçoit une vidéo d'une jeune fille qui se suicide en lui reprochant de ne lui avoir jamais répondu. Commence alors un road-trip film en caméra portée sur les routes sinueuses et désertiques du nord de l'Iran pour mener l'enquête. A travers la rencontre des habitants des villages reculés, le réalisateur souligne le décalage démesuré entre les coutumes iraniennes encore très pratiquées et la jeunesse du pays. Quelques longueurs mais le film reste touchant et dresse un portrait féministe de trois femmes dans une société encore profondément patriarcale.
Évidemment il ne faut pas s'attacher à la forme plutôt artisanale mais c'est davantage l'histoire qui nous retient. La détresse de cette jeune qui veut sa place dans la société et les héros qui font preuve de ténacité face à la population tiraillée entre admiration et les traditions
Un road-movie intéressant dans les profondeurs de l'Iran qui dissèque avec subtilité la société patriarcale d'un pays, mais qui manque un peu de rythme malgré un début prometteur.
Film plus politique qu'artistique, pour bobos en mal de sensations fortes et dégoulinants de bien-pensance. Ce film ne fait que refléter la scission entre les mégapoles et les petits villages des pays sous développés. Rien de nouveau sous le soleil. Mise en scène ennuyeuse à mourir
4 561 abonnés
18 103 critiques
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2,0
Publiée le 27 octobre 2020
Les acteurs du village ne sont pas assez convaincants. Ils embrassent trop vite la fille en la voyant pour la deuxième fois et ce n'est pas très clair. Trois visages est parfois un peu fastidieux et ennuyeux. C'est une relation compliquée entre l'Iran le cinéma et moi...
TROIS VISAGES est un film qui prend son temps. Nous suivons Jafar Panahi, toujours dans sa voiture, qui accompagne son actrice dans la recherche d'une jeune femme qui lui a envoyé une vidéo avant de se suicider. Ils se retrouvent dans un petit village iranien et les rencontres qu'ils feront le portrait d'un Iran conservateur et assez peu enclin à laisser les femmes faire ce qu'elles veulent.
J’ai trouvé ce film extrêmement intéressant pour le point de vue qu’il donne sur une partie traditionnelle de ce pays persan. On voit bien ici l’analyse de la situation au travers de trois générations, d’où le titre TROIS VISAGES. Nous voyons les générations plus anciennes qui sont fortement attachées à leurs coutumes. On est plongé dans la vie d’un village reculé dans la pure tradition Iranienne. Il y aura aussi la génération plus présente avec notamment l’actrice Behnaz Jafari. Elle qui a grandi dans le respect de ces traditions tout en les voyant évoluée en étant dans une ville qui s’occidentalise comme Téhéran. Elle comprend le point de vue des plus anciens mais cherche à leur montrer que tout ne doit pas être figé dans le temps. Et enfin, on voit celui des futures générations avec la jeune Marziyeh Rezaei qui veut faire table rase du passé. Recommencer sur de nouvelles bases pour construire un Iran « plus moderne ». Un choc générationnel qui montre le mal-être que peut ressentir une partie de la jeunesse qui ne comprend pas forcément pourquoi les anciens codes sont toujours d’actualité. Par contre, je vous préviens le rythme du film est assez lent. Comme dans un musée, on prend le temps de regarder et de recevoir. Si vous voulez élargir votre horizon culturel, TROIS VISAGES est donc le bon choix.
le film se laisse regardé , le début est plutôt ennuyant ensuite le film devient captivant , puis ensuite il redevient soporifique, je n'ai pas été convaincu
Une vidéo troublante, ça devient de l’intrigue issu d’un fait divers dérivant vers le politisé, par la nature bridée du travail, nul n’est prophète dans son pays pour les franches opinions du réalisateur. La mise en scène et les différentes façons de cadrer les caméras sont perturbantes, non naturelles, une forme de restriction, franchement une note moyenne, 4/10 ; 9/20.
L’histoire de l’Iran selon la réalisation est nostalgique, le temps révolu du régime des Shah. Les coutumes locales sont intéressantes, montrant une nation régie par des vielles traditions tribales.
Une fois de plus, Jafar Panahi nous propose un film quasi documentaire assorti d'une jolie histoire , avec une économie de moyens exceptionnelle. Comme avant lui Abbas Kiarostami il sait nous plonger au coeur de l'Iran tout en creusant un sujet.
tous les films sur l'Iran c'est pour stigmatiser les musulmans ou les iraniens, seule condition pour être acceptés en Occident. Donc aucun intérêt, c'est du réchauffé.
la place de la femme dans les sociétés verrouillées par la religion a souvent été abordée au cinéma avec des films forts, bouleversants. "Trois visages" a bien du mal à retenir l'attention du spectateur avec un scénario mince comme une feuille de papier à cigarette et son évolution dramaturgique est absente. a l'arrivée, un film bien décevant sur le thème pourtant important de l'instruction de la femme dans une campagne où sa seule fonction est celui d'épouse et de reproductrice.