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    Trois visages
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    83 critiques spectateurs

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    AZZZO
    AZZZO

    281 abonnés 753 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 25 juin 2018
    Film très lent, histoire très simple, avec d'interminables plans séquences et des cadrages serrés. C'est par ces moyens et en suivant cette route perdue que Jafar Panahi pénètre dans l'autre Iran, très loin de Téhéran et du XXIe siècle. Jafar Panahi filme des individus enfermés, empêchés de vivre leur vie, comme lui. Jafar Panahi est toujours assigné à résidence par le régime des mollahs.
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 11 juin 2018
    Une réalisation pleine d'humilité et de simplicité, au service de son récit et de ses personnages. Ces 3 visages de femmes artistes, passée, présente, et future, renvoient à ceux de l'Iran que Jafar Panahi nous fait découvrir : bienveillant, hypocrite et figé dans l'obscurantisme. Le réalisateur filme avec tendresse, et peut être une certaine nostalgie, ces paysans iraniens tantôt sages et tantôt aveuglés par leurs croyances. Il en ressort un film d'une justesse formidable, et c'est une prouesse d'autant plus louable quand on connait la situation des protagonistes.
    chas
    chas

    36 abonnés 180 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 10 juin 2018
    Comme il y a un cinéma hollywoodien, bollywoodien, italien, le cinéma iranien a des couleurs, des rythmes, des rites bien à lui, quand par exemple les voitures sont des lieux incontournables de tournage.
    Une vedette de série télévisée, inquiétée par un message filmé qui lui était adressée, doit se rendre dans un village azéri.
    Le réalisateur est au volant. Les deux citadins sont confrontés aux traditions qui mènent le pays . Les récits légendaires étouffent les énergies juvéniles, en particulier celles des femmes. Loin des préoccupations parisiennes où le féminisme joue des terminaisons orthographiques, dans ces collines arides, l’essence même de la vie est mise en jeu par portable interposé. Par des routes défoncées, nous passons de cours fermées en places publiques où les foules se méprennent sur la nature de celui qui pourra les sortir de la misère. Leur mépris envers les saltimbanques entre en contradiction flagrante avec l’aveuglement à l’égard de leur sauveur présumé parce qu’ils l’ont vu « dans le poste » de télévision. Le courage de ce film est souriant, subtil. Les notations variées ne brouillent pas l’essentiel d’un message fort, au contraire. J’aurais bien remis la palme cannoise au plus libre des réalisateurs, histoire de retourner dans ce fascinant pays dont il ne peut sortir.
    Sébastien T
    Sébastien T

    15 abonnés 51 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 10 juin 2018
    C'est loin d'être le premier film traitant du sujet brûlant et capital des libertés des femmes dans les pays du moyen et du proche Orient. Il fait écho au combat des femmes libanaises qui veulent enfin faire tomber le voile et la domination masculine. L'histoire est ici bien menée, les acteurs sont vrais et sincères. Certes on découvre un peu vite le fond de l'intrigue, mais l'histoire continue, malgré quelques longueurs (nécessaire pour bien poser les choses) il offre un beau visage des villages iraniens, qu'on retrouve d'ailleurs dans certains coins un peu reculés d'Europe. La cohésion des groupes, de culture orale, est du ressort des anciens, et l'on voit bien dans "Trois visages" que ceux-ci, in fine, sont capables d'une ouverture qui semblent inaccessible aux plus jeunes hommes; qui ont tendance à entrer dans la radicalité.
    Ce film de Jafar Panahi est un témoignage simple et sincère, plein de pudeur et de respect pour un peuple traversé de profondes évolutions. Il s'ajoute à d'autres, comme le très récent "Razzia", ou encore "My sweet pepper land" et tant d'autres, qu'ils seraient indispensables à montrer au plus grand nombre afin de lutter contre les obscurantismes religieux qui s'installent avec force un peu partout. Car l'enjeu est bien celui des égalités entre les sexes et du pouvoir de l'intelligence et de la culture, meilleurs outils des libertés de chacun.
    colombe P.
    colombe P.

    126 abonnés 695 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 10 juin 2018
    Ce film remarquable mérite amplement son prix à Cannes.
    C'est d'un très grand intérêt, dénonciateur comme il faut, et captivant.
    Ce long métrage m'a sérieusement interpellé à bon escient.
    Du début à la fin, j'ai suivi cette histoire avec une grande attention et j'en suis ressortie contente.
    Daniel C.
    Daniel C.

    135 abonnés 715 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 10 juin 2018
    Le rythme du film correspond à une temporalité différente de celle de la vie parisienne. Pour ma part, je trépignais parfois d'impatience, mais j'ai savouré ce roadmovie à la dimension anthropologique. Il y a dans ce film un acte politique, un acte d'affirmation qui revendique le droit d'exister en tant que saltimbanque. Je reste toujours perplexe et déconcerté qu'au nom de dieux, on puisse empêcher de penser, de dire, de montrer, de mettre en scène. Ce qui est particulièrement bien montré dans ce film, c'est avec quelle délicatesse, hommes et femmes peuvent communiquer. Il y a un contraste entre la brutalité, la rudesse de l'intolérance et les échanges parfois subtils, qui s'opèrent. Lorsque ce vieil homme discoure avec l'héroïne du film du prépuce de son fils et des croyances, qui l'accompagnent, on mesure l'écart entre ce vieil homme et la grosse brute de frère de la jeune fille, moteur de l'histoire. Ce frère vociférant son intolérance et totalement soumis au qu'en dira-t-on du village donne une coloration nettement pathologique aux fondamentalismes, qui président encore en Iran. C'est aussi l'occasion de voir que le voile n'est pas porté à l'identique en Iran : plus grand, plus enveloppant, il n'enserre néanmoins pas le visage, ni ne masque les cheveux féminins. Que s'est-il donc passé pour que nous imaginions en 1978 le départ de Neauphles Le Château de l'ayatollah Khomeini, comme l'arrivée d'un libérateur en Iran. Le révolutionnaire n'apportait que l'islam réducteur de libertés et de droits.
    Caroly75
    Caroly75

    4 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 10 juin 2018
    Mes amis et moi avons été très déçus par le dernier film de Jafar Panahi ; après les bijoux que sont "Le cercle" et "Taxi Téhéran " ce "trois visages" est une vraie déception.
    Les protagonistes, dévitalisés, semblent découvrir les moeurs de la société patriarcale iranienne et ses coutumes païennes. Pas nous ! Depuis le magnifique "Yol" de Yilmaz Güney (pas assigné à résidence mais en prison) nous sommes touchés, souvent révoltés par ce que subissent nos voisins orientaux. Il y a peu le magnifique " Mustang" ou "Wajda" nous ont émus aux larmes et fait vibrer devant la beauté des personnages et la cruauté des situations surtout vis à vis des femmes. Mais là, pas d'émotion, pas de découvertes, des longueurs pénibles et de l'ennui.
    PLR
    PLR

    427 abonnés 1 507 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 10 juin 2018
    Faut-il, puisque Jafar Panahi, est constamment querellé et martyrisé par le régime iranien, trouver merveilleux tout ce qu'il tourne en bravant les interdits qui lui sont opposés ? Certes, il n'est sans doute pas aisé d'écrire quelque scénario que ce soit, de le mettre en scène et de le tourner dans la clandestinité (encore que ça devait bien se voir qu'il tournait ou alors la surveillance organisée par le régime ce n'est plus ce que c'était !). Mais de là à justifier le Prix du scénario, c'est seulement de la bonne conscience comme on aime s'en donner du côté de Cannes. Car ce film est surtout bavard, long et ennuyeux. Le message politique se résume à une métaphore autour d'une route sinueuse et étroite. Les villageois ont fini par fixer une règle pour les croisements. Mais la règle change tout le temps. Et l'une des héroïnes qui se serait bien vu prendre sa pelle et sa pioche pour élargir le chemin se voit traiter d'écervelée. C'est ce qu'il y a à méditer longuement. C'est déjà ça. "Taxi Téhéran" (2015) que j'avais noté 4 étoiles était autrement plus démonstratif.
    cortomanu
    cortomanu

    69 abonnés 414 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 10 juin 2018
    Ce film est un peu le "Taxi Téhéran" version campagne du même Panahi. Même faux road movie ou la voiture constitue une des principales scènes, même rencontre avec des Iraniens qui nous permet de rencontrer la diversité et la complexité de ce pays.
    Mais le film est plus lent, moins dynamique, moins choral que Taxi Téhéran. Vu le thème de départ cela aurait pu être le contraire. Dommage.
    ferdinand75
    ferdinand75

    492 abonnés 3 701 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 3 mai 2020
    Encore le genre de récompense cannoise "politique" pour ce tout petit film sans prétention et sans grand intérêt non plus. ( Tout cela parce que le cinéaste est personna non grata dans son pays) . Beaucoup de plans fixes interminables , pour cette non-histoire.. Quel culot de donner le "Prix du Scénario " pour un film qui n'en a justement pas . Un synopsis archi -simple : une video sauvage d'une fille soit disant disparue et dont deux intellos de Téhéran décident de partir à la recheche . S'en suivra une galerie de portrait de paysans , d'une contrée éloignée à la bordure de la Turquie. Des paysans donc, sympathiques , acceuillants, (pourquoi en serait- il autrement ) : celui qui transporte son taureau mourant, le collectionneur de prépuces, l'ancienne star du cinéma sous le Shah . Un final opaque et incompréhensible avec un plan fixe de 10 mn sur la campagne , soporofique et abscons..
    WutheringHeights
    WutheringHeights

    101 abonnés 930 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 10 juin 2018
    Avec pas mal d’humour et en dépit de quelques redondances, Trois visages s’affirme comme le cri du cinéaste dans le désert du silence que son pays tente de lui imposer.
    fasskinder
    fasskinder

    25 abonnés 304 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 10 juin 2018
    comment faire du Cinéma avec presque rien ? voici une leçon pour les 4/5 de l'industrie du cinéma français (et pas que) qui, même si basée sur la Bible du Scénario et de l'universalisme, ne produit que des téléfilms ou des comédies à l'eau de rose... ici il y a juste la vraie vie qui explose sur l'écran et on est scotchés; tout y est beau, même si on peut s'imaginer que ça a été filmé quasiment à l'arrache, ça relève du miracle.
    Boby53
    Boby53

    11 abonnés 142 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 10 juin 2018
    J'ai un peu l'impression que les critiques jugent plus le contexte politique (interdiction du cinéaste dans son propre pays) que l'oeuvre elle même. Si le scénario donne envie, sa mise en espace, en scène, laisse le spectateur sur sa faim. Résultante de la fameuse interdiction ? Possible, mais l'ensemble est un peu statique, la caméra étant le plus souvent le point de vue à travers le véhicule transportant les deux personnages. Document ethnologique sur l'Iran profond, les interactions villageois-citadins sont les plus intéressantes. Le reste est finalement secondaire. Au final une oeuvre hors norme, inaboutie mais sympathique.
    ANDRÉ T.
    ANDRÉ T.

    73 abonnés 484 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 11 juin 2018
    Peu enthousiaste pour Taxi Teheran que j'avais trouvé "inégal" selon les sketches, cette fois j'ai apprécié le ton plein de légèreté, de distance, utilisé par Jafar Panahi, même quand il nous raconte une histoire dramatique.....
    Il nous montre deux facettes de son pays, totalement décalées:
    - Le monde moderne avec le cinéaste, la star locale, le 4X4 à la recherche de cette ado qui rêve....d'Hollywood!
    - L'Iran profond et sa ruralité où Panahi "sourit gentiment" des traditions qui peuvent nous sembler d'un autre temps.
    Son regard semble toujours bienveillant...
    Patjob
    Patjob

    30 abonnés 567 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 9 juin 2018
    Deux plans fixes de cinq minutes ouvrent et ferment le film. Le premier étant un message de désespoir, le dernier d’espoir.
    Entre ces deux plans, nous aurons accompagné le réalisateur et sa complice dans une recherche de la vérité qui est aussi une immersion au fin fond de la campagne Iranienne, et rencontré des situations et des personnages d’une grande humanité. Loin du documentaire et de ses codes, le film nous fait pénétrer et surtout ressentir un monde bien loin du nôtre.
    La mise en scène, pleine d’humilité et de retenue, va à l’essentiel ; et le scénario (primé à Cannes) est d’une grande intelligence, jouant sur les correspondances entres les personnages et les propos.
    La situation délicate de Jafar Panahi dans son pays ne fait l’objet que d’une brève allusion directe dans le film, mais l'auteur nous parle de ce en quoi il croit et qu’il pratique : la force de la volonté quand on veut être artiste et, culminant dans un plan simple d’une femme peignant entrevue sous les frondaisons, la capacité à créer face à l’intolérance et l’adversité.
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