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    Trois visages
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    Rachel L.
    Rachel L.

    4 abonnés 62 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 21 juin 2018
    Dépaysement assuré dans ce film aux accents aussi rocailleux que les chemins de pierres : Une vision de l'Iran qui montre, d'un côté, la rigidité d'une tradition ancestrale visant à rabaisser la condition de la femme, qui, de ce fait, n'a pas le droit à l'éducation; mais aussi des gens de coeur, sincères et si accueillants que notre version un peu " cliché" en est quelque peu bousculée... et basculée. Il y a aussi cette solidarité entre villageois qui cherche des solutions pour mieux cohabiter et veiller à la sécurité de tous, hommes et animaux. Donc trois visages d'un pays plutôt mal connu. Peut-être que l'auteur en voyait d'autres? à travers ces personnages...presque tous...sympathiques et attachants.
    Cyrille J
    Cyrille J

    1 critique Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 20 juin 2018
    Un film long et ennuyeux, lumières rallumées des spectateurs qui se regardent ébahis ou comment des professionnels de la critique oublient un film pour son symbole. Palme du meilleur scenario ou du plus mince ? Palme en tout cas du politiquement correct. Je retiens de ce film, la colère passée, ce qu'un documentaire de 15mn sur l'Iran reculé aurait bien plus efficacement mis en lumière.
    HZ
    HZ

    6 abonnés 60 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 19 juin 2018
    Un melange de histoire et personages imaginaires et personages real, ce film est fortement inspire par les realisations de Kiarostami, surtout "ou est la maison de mon ami ?" aussi pour le scenario que pour la realisation. Il veut montrer certains problems sociaux surtout pour les femmes. Mais les discussions et les demonstrations restent superficielles, meme le sujet principal du film sur les obstacles dans les chois d'education et de carriere pour les femmes. Il donne l'impression que le realisateur a essaye d'utiler toutes les petites scenes prises pendant le tournage.
    Laurent C.
    Laurent C.

    244 abonnés 1 133 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 18 juin 2018
    Il y a des films dont on ne sait pas si le succès critique est lié aux qualités cinématographiques de l’œuvre où aux enjeux politiques. « Trois visages » est de ceux-là. Force est de constater que le réalisateur dont on connaît le fameux « Taxi Téhéran », a réussi l’exploit de tourner un film dans un contexte où la parole lui est ravie et où la menace d’incarcération est actuelle. L’exploit est d’autant plus grand que Jafar Panahi tourne à même les profondeurs de l’Iran, en pleine campagne, où sévissent les radicalismes, les fermetures culturelles, la pénurie de la pensée et la peur du pouvoir.

    Mais l’exploit s’arrête là. En effet, le film s’égare dans les mêmes travers que « Taxi Téhéran ». En effet, si le réalisateur se met en scène, le récit frise parfois l’auto-justification, voire l’orgueil de l’autofiction. Il permet certes à une jeune actrice, Marziveh Rezaei, de trouver sa place dans le cinéma, mais son rôle se cantonne à un creuset de sanglots et de misérabilisme. Seule, Behnaz Jafari brille dans un jeu volontairement hystérique, emphatique, guidée par la culpabilité et le froufrou d’une actrice célèbre. L’ironie est lisible tout au long du récit. Mais malgré l’ampleur d’un road-movie perse, le film ne conviant pas et s’étire dans un ennui funèbre, percé de franches rigolades.
    Matching P.
    Matching P.

    12 abonnés 133 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 18 juin 2018
    Dans ce road movie à travers l'Iran rural, loin de "Taxi Teheran", nous découvrons trois femmes. L'actrice célèbre Behnaz Jafari qui joue son propre rôle, une jeune fille rebelle qui veut devenir comédienne et une troisième dont on ne verra pas le visage, actrice à l'époque du Shah, réfugiée et ostracisée par le village.
    On retrouve d'autres "peronnages" des films iraniens : la voiture, le seul endroit où le cinéaste dit, avec ironie, se sentir vraiment en sécurité, l'aridité des paysages et la poussière des films d'Abbas Kiarostami, le maître de Panahi, mort en 2016.
    A travers les actrices et le metteur en scène, le cinéma parait être le thème central. Le cinéma qui est le but d'une vie au risque de la perdre, tentative de suicide de la jeune fille, exclusion de l'actrice qui a dansé avant la Révolution, Jafar Panahi lui-même, cinéaste emprisonné puis assigné à résidence en Iran. En fait de cinéma, ce sont surtout les séries télévisées qui pénètrent dans ce village reculé où les paysans ne parlent même pas le persan mais le turc !
    Il s'agit aussi bien sûr de montrer la condition de la femme dans la société iranienne. Soumise comme les villageoises ou plus libérée comme Behnaz Jafari, admirée et appréciée de tous grâce à la télévision. Au gré des déambulations dans le village, le regard sur le machisme quasiment institutionnel et les traditions ancestrales est malgré tout bienveillant car souvent teinté d'humour.
    Malgré quelques longueurs, une histoire originale qui maintient le suspense sur le sort de l'aspirante actrice, justement récompensée à Cannes où le siège vide de Jafar Panahi a été longuement applaudi. On ne peut qu'admirer la prouesse de réaliser un si beau film en quelques semaines avec une équipe restreinte qui a pris le risque, cette fois-ci, de figurer au générique.
    Il nous a manqué une telle œuvre lorsque dans notre jeunesse nous avons eu à disserter sur le sujet : "L'art vit de contrainte et meurt de liberté" !
    Jean-Marc P.
    Jean-Marc P.

    30 abonnés 127 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 18 juin 2018
    Avec deux bouts de ficelle, un nouveau petit chef d'œuvre sur la société rurale patriarcale du nord de l'Iran, magnifique, par le prolifique réalisateur de Taxi Téhéran. La légèreté du dispositif est telle qu'on ne peut ressortir que vaguement honteux de la vacuité en miroir de l'essentiel de la production française. Jafar Panahi démontre qu'on peut être au sommet de son art sans être étranger à son propre pays; il en dépeint le tableau saisissant et humaniste à la fois.
    anonyme
    Un visiteur
    2,0
    Publiée le 17 juin 2018
    Nous avions aimé Taxi Téhéran, qui offrait une belle galerie de portraits. Mais dans son dernier film, Jafar Panahi ne nous émeut plus. Son road movie est lent, bavard, ennuyeux à souhait. Le temps s'étire et les rares moments de grâce du film, pittoresques ou cocasses, sont présents dans la bande annonce. La critique sociale est très appuyée et finalement très convenue. On n'apprend rien sur l'Iran. Les paysages sont très monotones. Et à la fin du film, cette grosse voiture aux sièges en cuir blanc, nous sort par les yeux.
    soulman
    soulman

    72 abonnés 1 173 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 16 juin 2018
    L'avenir de l'Iran dépend du courage et de l'obstination de ses femmes, qui, au quotidien, se battent contre l'étouffant et séculaire patriarcat qui les opprime. Les artistes sont bien souvent celles qui prennent le plus de risques et dont la détermination peut faire évoluer les mentalités. C'est le cas de la jeune provinciale, perdue dans les montagnes, à des heures de transport de Téhéran. Le cinéaste, lui même assigné à résidence à l'intérieur des frontières de son pays, donne à son récit la force de l'urgence et de l'évidence.
    PaulGe G
    PaulGe G

    102 abonnés 607 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 15 juin 2018
    la vie des femmes dans les montagnes iraniennes n'est pas une vie de princesse, c'est ce que veut démontrer ce film . ou le temps passe au rythme des coutumes inviolables, il n'y a rien a faire c'est comme ça et rien ne le changera, même avec l'intervention d'une actrice célèbre et son réalisateur qui lui reste un peu en retrait. mais c'est malheureusement triste et lent et fort ennuyeux, le sujet méritait mieux.
    Loïck G.
    Loïck G.

    311 abonnés 1 649 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 14 juin 2018
    C’est un scénario qui a été primé à Cannes, à juste titre, mais la mise en scène bien que discrète et presque souvent effacée mérite elle aussi notre attention. En raison justement de cette retenue dans la révélation d’une histoire et de son décor qui laisse aux personnages le soin d’assumer totalement leurs propos. Ce que le réalisateur concrétise merveilleusement bien dans une symbolique qui le met en scène tout en demeurant témoin. Plus qu’une mise en abîme son film devient le miroir reformant une société qu’il appelle de tous ses vœux . A travers ces trois visages de femmes d’hier et d’ aujourd’hui . Je ne sais si un réalisateur autre que Panahi réussit aussi bien à matérialiser un propos, une situation, un pays, comme il le fait encore dans ce magnifique film. Un manifeste pour la condition féminine, le droit à la création et celui à la liberté. Un manifeste total !
    Pour en savoir plus : lheuredelasortie.com
    Joce2012
    Joce2012

    186 abonnés 528 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 12 juin 2018
    Superbe film, superbe actrice.... Le poids des coutumes, le poids du qu'en dira t'on , la différence, ne pas rentrer dans le moule et avoir d'autres envies pour son avenir que ce que la famille à décidé pour nous !
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 11 juin 2018
    C'est un film remarquable.
    Quand je lis des critiques négatives que ce film n'a aucun intérêt, je suis choqué et abasourdi.
    Au contraire, ce film a un immense intérêt.
    Je recommande ce film tout particulièrement.
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 11 juin 2018
    Une populaire actrice iranienne en tournage reçoit un jour une vidéo d’une jeune fille mettant en scène son suicide. Celle-ci dénonce son entourage familial qui l’oblige à renoncer à devenir elle aussi comédienne. L’actrice demande à son ami réalisateur de l’aider à élucider ce mystère aux allures de chantage. Tous deux filent vers le Nord-Est de l’Iran et font halte dans des villages de montagne, sur les traces de la disparue… L’intrigue n’est ici qu’un prétexte à dresser un état des lieux d’une société encore très patriarcale.
    Premier effet de miroir, Behnaz Jafari et Jafar Panahi jouent quasiment leur propre rôle dans le film et les villages visités sont ceux de la famille du réalisateur. Autre étonnement, celui-ci donne l’impression de filmer un peu à la sauvette, sans s’éterniser sur les scènes et avec de nombreux passages par la pénombre… Cela n’empêche pas de magnifiques plans dans la montagne et quelques jolis portraits persans. Sur l’art de se croiser dans les lacets, aussi bien que sur la symbolique virile du taureau ou de la conservation du prépuce…
    Mais la clé de tout, c’est le statut de Jafar Panahi. Cinéaste proscrit chez lui et assigné à résidence depuis 2010. Trois Visages est son quatrième film réalisé dans la clandestinité et l’urgence. Et si Taxi Téhéran en 2015, brossait des portraits de citadins sur la banquette du taxi, son dernier film va à la rencontre de la société rurale. Avec des portraits d’hommes assez rudes, accrochés à des traditions parfois obscurantistes et des femmes dont on devine la lente évolution à travers ces trois visages à regarder comme autant d’avancées générationnelles.
    lara cr28
    lara cr28

    69 abonnés 123 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 18 juin 2018
    Film politique ou que filmer quand il est interdit de faire des films ? Et pourtant Panahi n’ a pas vraiment le choix, il doit partir à la recherche d’une adolescente accompagnée de l’actrice Jafari, cette dernière est destinataire d’une video selfie sur laquelle la jeune fille est en train de se pendre. Elle rêve d’une carrière de comédienne dans une école de Téhéran où elle a réussi le concours d’entrée. Ses parents, n’acceptant pas que leur fille devienne une « saltimbanque » l’en empêchent. Mais c’est surtout l’ensemble des villageois qu’ils redoutent, eux qui ont mis à l’écart une ancienne actrice-chanteuse vivant désormais recluse , dont on ne verra pas le visage et frappée définitivement du sceau du déshonneur. Un premier miroir vient mettre en parallèle la situation de la jeune Marzihey et celle du réalisateur : tous deux sont interdits de tournage. La caméra dans une voiture devient un moyen d’enquêter : où est passée Marzihey ? Est-elle morte et déjà enterrée à la hâte, de façon honteuse par sa famille ? A-t-elle simulé cette mise en scène ? En quel cas, elle attesterait de l’excellence de son jeu. Le passage de J . Panahi et de la grande actrice de série Jafari est de nature à susciter des sentiments plus que contrastés dans ce village où l’on n’accède qu’en respectant un rituel de klaxon particulier. Où l’on reste une nuit supplémentaire pour cause de taureau couché sur la voie. A l’arrivée, le premier mouvement est la reconnaissance et d’admiration : embrassades, selfies, les enfants sont émerveillés devant l’actrice, puis c’est le rejet à l’évocation de Marzihey. La caméra devient aussi une arme défensive, elle protège de la parole barbare et qui sait, de la mort. Panahi préfèrera dormir dans sa voiture (chambre noire) plutôt que d’accepter l’hospitalité incertaine de ces hommes. La mise en scène est brillante : jeux de miroir, mise en abyme, chasse au trésor… Panahi ne cesse de jouer avec le spectateur : derrière une porte qui s’ouvre, on ne sait jamais quel visage va nous accueillir : le fou ? ( frère de Marzihey), caricature grotesque de la violence des hommes, la mère hospitalière et bienveillante, le père qui ne s’avère pas être si terrible. Si La population est foncièrement patriarcale (les hommes décident, vont au bar, se font servir et transmettent la tradition), le récit de la circoncision et la volonté de transmettre le prépuce à un homme « viril » qui se fait par le biais du conte parvient à en adoucir l’âpreté . L’écoute attentive de Jafari permet de déconstruire le récit, d’en attester sa profondeur et finalement d’en désactiver la violence. La voiture repartira pleine, y emportant notamment le saint prépuce, symbole de traditions rurales qui va s‘échouer à la ville. Chacun des ces trois visages féminins est tour à tour un élan de vie qui les porte en dehors du film- chacune de ces femmes est en vacances de tournage- et dans le film puisqu’elles en sont la chair, l’âme, la pellicule.
    Yves G.
    Yves G.

    1 350 abonnés 3 356 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 13 juin 2018
    Comme dans ses précédents films, Jafar Panahi se met en scène. De moins en moins contraint, ou de plus en plus audacieux, il quitte le cocon protecteur de son appartement ou de sa voiture depuis lequel il avait tourné Ceci n'est pas un film et Taxi Téhéran. Comme Abbas Kiarostami, son maître, il part en province, dans l’Azerbaïdjan iranien en compagnie d'une actrice à succès (Behnaz Jafari elle aussi dans son propre rôle) qui a reçu un appel à l'aide d'une jeune fille. Celle-ci s'est-elle suicidée ? ou a-t-elle imaginé un simulacre pour attirer sur elle l'attention? Le suspense dure la moitié du film ; mais, une fois qu'il est levé, Trois visages est privé de toute tension, de toute intrigue.

    On y voit donc deux citadins, Jafar Panahi et Behnaz Jafari (fantastiquement belle mais terriblement mal fagotée), sillonner en Pajero un hameau azeri. Ils croisent les autorités du village, la famille de la disparue et une vieille femme, qui fut actrice de cinéma avant la Révolution et qui est recluse dans sa maison depuis lors. On voudrait nous faire passer la précarité du tournage pour de la spontanéité quasi-documentaire, quelques scènes de groupe pour un travail anthropologique sur le patriarcat toujours vivace de l'Iran profond, d'interminables plans séquences filmés derrière un pare-brise sale pour un road-movie plein de poésie. À l'écran, le résultat est une chronique sans rythme d'un village sans intérêt.

    Jafar Panahi n'a jamais été aussi fécond que depuis qu'il est bâillonné par le pouvoir iranien. Condamné en 2010 à une peine d'emprisonnement de six années qu'il n'exécute pas tant qu'il tourne de films, il en a tourné depuis sous le manteau pas moins de quatre qu'il a réussi à faire diffuser en Occident où ils ont tous connu un vif succès : "Ceci n'est pas un film" (2011), "Pardé" (2013), "Taxi Téhéran" (2015) et aujourd'hui "Trois visages" (2016).

    À quoi le réalisateur doit-il un tel succès ? À la morgue crâne avec laquelle il tient tête au régime des mollahs ? Ou à la qualité intrinsèque de ses films qui sont autant de témoignages sur l'Iran contemporain et d'hymnes à la liberté humaine ?

    C'est la question que suscite "Trois visages". Qu'il faille bien entendu défendre Jafar Panahi contre la condamnation inique dont il fait l'objet, cela ne fait aucun doute. L'homme, la démarche, le courage méritent notre sympathie et notre soutien. Mais de là à lui réserver à chacun de ses films des éloges obligés, il y a un pas que l'objectivité empêche de franchir.
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