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    Trois visages
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    dominique P.
    dominique P.

    837 abonnés 2 027 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 7 juin 2018
    Voilà un film iranien terrible et poignant, à saluer.
    Cependant, on apprend trop vite le mystère concernant la jeune fille, c'est dommage, le suspense est vite passé.
    Egalement, je pensais qu'on verrait les deux protagonistes beaucoup plus en contact avec la famille de la jeune fille et ce n'est pas le cas.
    Ils sont beaucoup plus en contact avec les autres habitants du village qu'ils rencontrent.
    Ce film est surtout pour nous montrer la vie et les mentalités dans ce pays.
    lara cr28
    lara cr28

    75 abonnés 123 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 18 juin 2018
    Film politique ou que filmer quand il est interdit de faire des films ? Et pourtant Panahi n’ a pas vraiment le choix, il doit partir à la recherche d’une adolescente accompagnée de l’actrice Jafari, cette dernière est destinataire d’une video selfie sur laquelle la jeune fille est en train de se pendre. Elle rêve d’une carrière de comédienne dans une école de Téhéran où elle a réussi le concours d’entrée. Ses parents, n’acceptant pas que leur fille devienne une « saltimbanque » l’en empêchent. Mais c’est surtout l’ensemble des villageois qu’ils redoutent, eux qui ont mis à l’écart une ancienne actrice-chanteuse vivant désormais recluse , dont on ne verra pas le visage et frappée définitivement du sceau du déshonneur. Un premier miroir vient mettre en parallèle la situation de la jeune Marzihey et celle du réalisateur : tous deux sont interdits de tournage. La caméra dans une voiture devient un moyen d’enquêter : où est passée Marzihey ? Est-elle morte et déjà enterrée à la hâte, de façon honteuse par sa famille ? A-t-elle simulé cette mise en scène ? En quel cas, elle attesterait de l’excellence de son jeu. Le passage de J . Panahi et de la grande actrice de série Jafari est de nature à susciter des sentiments plus que contrastés dans ce village où l’on n’accède qu’en respectant un rituel de klaxon particulier. Où l’on reste une nuit supplémentaire pour cause de taureau couché sur la voie. A l’arrivée, le premier mouvement est la reconnaissance et d’admiration : embrassades, selfies, les enfants sont émerveillés devant l’actrice, puis c’est le rejet à l’évocation de Marzihey. La caméra devient aussi une arme défensive, elle protège de la parole barbare et qui sait, de la mort. Panahi préfèrera dormir dans sa voiture (chambre noire) plutôt que d’accepter l’hospitalité incertaine de ces hommes. La mise en scène est brillante : jeux de miroir, mise en abyme, chasse au trésor… Panahi ne cesse de jouer avec le spectateur : derrière une porte qui s’ouvre, on ne sait jamais quel visage va nous accueillir : le fou ? ( frère de Marzihey), caricature grotesque de la violence des hommes, la mère hospitalière et bienveillante, le père qui ne s’avère pas être si terrible. Si La population est foncièrement patriarcale (les hommes décident, vont au bar, se font servir et transmettent la tradition), le récit de la circoncision et la volonté de transmettre le prépuce à un homme « viril » qui se fait par le biais du conte parvient à en adoucir l’âpreté . L’écoute attentive de Jafari permet de déconstruire le récit, d’en attester sa profondeur et finalement d’en désactiver la violence. La voiture repartira pleine, y emportant notamment le saint prépuce, symbole de traditions rurales qui va s‘échouer à la ville. Chacun des ces trois visages féminins est tour à tour un élan de vie qui les porte en dehors du film- chacune de ces femmes est en vacances de tournage- et dans le film puisqu’elles en sont la chair, l’âme, la pellicule.
    Patjob
    Patjob

    34 abonnés 595 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 9 juin 2018
    Deux plans fixes de cinq minutes ouvrent et ferment le film. Le premier étant un message de désespoir, le dernier d’espoir.
    Entre ces deux plans, nous aurons accompagné le réalisateur et sa complice dans une recherche de la vérité qui est aussi une immersion au fin fond de la campagne Iranienne, et rencontré des situations et des personnages d’une grande humanité. Loin du documentaire et de ses codes, le film nous fait pénétrer et surtout ressentir un monde bien loin du nôtre.
    La mise en scène, pleine d’humilité et de retenue, va à l’essentiel ; et le scénario (primé à Cannes) est d’une grande intelligence, jouant sur les correspondances entres les personnages et les propos.
    La situation délicate de Jafar Panahi dans son pays ne fait l’objet que d’une brève allusion directe dans le film, mais l'auteur nous parle de ce en quoi il croit et qu’il pratique : la force de la volonté quand on veut être artiste et, culminant dans un plan simple d’une femme peignant entrevue sous les frondaisons, la capacité à créer face à l’intolérance et l’adversité.
    angelo F.
    angelo F.

    46 abonnés 129 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 7 juin 2018
    Ce film est remarquable tout simplement.
    Je suis choqué par une critique négative que je viens de lire disant que l'histoire est quelconque.
    C'est absolument faux, l'histoire a un immense intérêt, au contraire.
    Ce film est d'une force politique très importante.
    Bernard D.
    Bernard D.

    111 abonnés 613 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 6 juin 2018
    Je sors déçu de « Trois visages », le dernier film de Jafar Panahi dont « Taxi Téhéran » sorti en 2015 m’avait déjà laissé perplexe.
    L’introduction est très « speed » avec une vidéo cri d’appel d’une jeune villageoise, Marziyeh, qui veut devenir comédienne mais qui bien que reçue bien classée à un concours à Téhéran (on se demande a retro comment elle a pu d’ailleurs y accéder) est « séquestrée » par sa famille et sa future belle-famille pour qu’elle ne devienne pas une « saltimbanque », tout le village la jugeant comme une « écervelée » ». Elle a donc pu envoyer une vidéo angoissante à une comédienne iranienne fort connue – Behnaz Jafari – qui arrive à convaincre Jafar Panahi d’aller la sauver dans un petit village perdu au fin fond des montagnes. Le début du film part– c’est le cas de le dire – sur les chapeaux de roue … mais on s’enlise rapidement dans des plans très longs nous faisant bien comprendre le décalage culturel qui existe entre le star-système de Téhéran et la campagne profonde où dans un grand paradoxe vu sa profession Behnaz Jafari est reconnue par toutes et tous et adulée ; une campagne où l’omerta vis-à-vis des étrangers est flagrante avec une cohésion intra-villageoise très forte ; une campagne où il faut parler tantôt le Turc tantôt le Persan pour se faire comprendre …
    Certes on comprendra que ce film soit une critique du recul de la culture de ce grand pays avant la révolution, et une critique de la non-évolution de la société iranienne profonde avec des lois sectaires (éducation, mariage …), des lois propres à chaque vallée voire chaque village … mais ce road-movie s’enlise trop rapidement pour in fine n’aboutir à pas grand-chose et en passant par de longs hors sujets (l’histoire du taureau étalon mourant ; l’importance après la circoncision de faire enterrer le prépuce par un « parrain » dans un endroit qui déterminera le futur du jeun impétrant …).
    Behnaz Jafari rayonne dans ce rôle où elle développe toute son énergie et ses doutes pour essayer de sauver Marziyeh contrairement à Jafar Panahi qui pour ma part est plutôt passif et un tantinet narcissique.
    Un film qui contrairement à sa bande annonce alléchante, est très long qui n’apporte pas grand-chose de réellement neuf et pour ma part si ce film a reçu le prix du meilleur scénario à Cannes, c’est plus pour des raisons politiques que cinématographiques puisque Jafar Panahi est toujours assigné à résidence dans son pays.
     Kurosawa
    Kurosawa

    583 abonnés 1 509 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 29 juin 2018
    Après le beau "Taxi Teheran", Jafar Panahi reprend la voiture mais quitte cette fois la ville pour partir dans la campagne iranienne accompagné de l'actrice Behnaz Jafari. Tous deux, ils tentent de savoir si la vidéo d'un suicide envoyée par une jeune fille en détresse est crédible ou bien s'il s'agit d'un astucieux montage prenant la forme d'un ultime appel à l'aide. "Trois visages" touche par le calme de sa mise en scène assurée et par sa manière d'opposer la colère des villageois à l'apaisement du cinéaste-personnage, qui reste le plus souvent en retrait, observant la culture locale sans jamais la juger. Enquête d'abord captivante, le film devient plus inégal à partir du moment où celle-ci est résolue. Anecdotique et trop bavard, "Trois visages" ne peut plus être considéré que comme un petit film qui rate d'une part sa confrontation entre le conservatisme et la modernité, et d'autre part qui ne parvient pas à rendre consistant son point de vue sur le suicide, à l'inverse d'un Kiarostami – à qui Panahi rend ici hommage – dans "Le goût de la cerise". En somme, un film loin d'être déplaisant mais moins aventureux sur le plan formel que le précédent film du cinéaste.
    Jean-Marc P.
    Jean-Marc P.

    32 abonnés 128 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 18 juin 2018
    Avec deux bouts de ficelle, un nouveau petit chef d'œuvre sur la société rurale patriarcale du nord de l'Iran, magnifique, par le prolifique réalisateur de Taxi Téhéran. La légèreté du dispositif est telle qu'on ne peut ressortir que vaguement honteux de la vacuité en miroir de l'essentiel de la production française. Jafar Panahi démontre qu'on peut être au sommet de son art sans être étranger à son propre pays; il en dépeint le tableau saisissant et humaniste à la fois.
    Joce2012
    Joce2012

    204 abonnés 581 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 12 juin 2018
    Superbe film, superbe actrice.... Le poids des coutumes, le poids du qu'en dira t'on , la différence, ne pas rentrer dans le moule et avoir d'autres envies pour son avenir que ce que la famille à décidé pour nous !
    traversay1
    traversay1

    3 575 abonnés 4 862 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 7 juin 2018
    Comme c'est dramatique d'être interdit de tournage dans son propre pays. Et que de trésors de ruse et d'inventivité doit faire preuve Jafar Panahi pour pouvoir exercer son art en Iran. Pour le spectateur, se pose alors un dilemme : Trois visages peut-il être reçu sans prendre en compte cette dimension ou faut-il juger en faisant abstraction de cette donnée ? Au moins, on peut comparer avec Taxi Téhéran et Trois visages est moins immédiatement séduisant, et c'est vrai aussi en se souvenant de Hors Jeu, par exemple, ne serait-ce que parce que son scénario, pourtant récompensé à Cannes, n'est qu'un prétexte pour Panahi pour ausculter l'état de son pays et, au-delà de l'enquête qui sert de base au récit, à faire état d'un certain nombre de constations sur un ton volontiers ironique quand ce n'est pas comique. En cela, et même quand il évoque sa propre condition de cinéaste empêché, il est assez différent d'un Rassoulof, beaucoup plus en colère. Trois visages manque sérieusement de rythme et se révèle assez languissant alors qu'il aborde le sujet du machisme ambiant, que ce soit dans une province turcophone ne change rien à l'affaire, soit de façon directe (le frère éructant), soit de manière symbolique (le prépuce enveloppé, le taureau blessé). En se décentralisant loin de Téhéran, Panahi rend aussi un hommage au maître Kiarostami, certains de ses plans rappelant par leur cadrage plusieurs films de l'auteur du Goût de la cerise. Trois visages est plein de petites choses agréables dans un film dont on pourrait plus facilement retenir les connotations pittoresques que le fond lui-même. Le type même du film qu'on aurait adoré aimer davantage et qui ne laisse pas une trace aussi durable qu'on l'espérait.
    Marcel D
    Marcel D

    104 abonnés 212 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 8 juin 2018
    Un petit bijou de cinéma. Des plans remarquablement réfléchis, variés... Une séquence finale magnifique et marquante ! Un scénario construit avec beaucoup d'intelligence : il en fallait pour garder l'intérêt après la révélation de mi-film. Une mise en abyme subtile, une mise en relation avec Taxi Téhéran riche. Bref, c'est du grand Art !
    WutheringHeights
    WutheringHeights

    108 abonnés 930 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 10 juin 2018
    Avec pas mal d’humour et en dépit de quelques redondances, Trois visages s’affirme comme le cri du cinéaste dans le désert du silence que son pays tente de lui imposer.
    fasskinder
    fasskinder

    27 abonnés 304 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 10 juin 2018
    comment faire du Cinéma avec presque rien ? voici une leçon pour les 4/5 de l'industrie du cinéma français (et pas que) qui, même si basée sur la Bible du Scénario et de l'universalisme, ne produit que des téléfilms ou des comédies à l'eau de rose... ici il y a juste la vraie vie qui explose sur l'écran et on est scotchés; tout y est beau, même si on peut s'imaginer que ça a été filmé quasiment à l'arrache, ça relève du miracle.
    anonyme
    Un visiteur
    2,5
    Publiée le 10 juin 2018
    J'ai un peu l'impression que les critiques jugent plus le contexte politique (interdiction du cinéaste dans son propre pays) que l'oeuvre elle même. Si le scénario donne envie, sa mise en espace, en scène, laisse le spectateur sur sa faim. Résultante de la fameuse interdiction ? Possible, mais l'ensemble est un peu statique, la caméra étant le plus souvent le point de vue à travers le véhicule transportant les deux personnages. Document ethnologique sur l'Iran profond, les interactions villageois-citadins sont les plus intéressantes. Le reste est finalement secondaire. Au final une oeuvre hors norme, inaboutie mais sympathique.
    SebLefr3nch
    SebLefr3nch

    187 abonnés 687 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 9 juin 2018
    Jafar Panahi est un cinéaste iranien très reconnu. Et ses films sont souvent acclamés. Mais je ne sais pas pourquoi, j'ai toujours du mal à entrer dans son univers. Dans "Taxi Téhéran", j'avais un peu accroché au concept et à son envie de dénoncer et montrer les différents visages de son pays. Ici dans "Trois visages", il souhaite montrer l'évolution de la perception par les iraniens des artistes à travers trois générations d'actrices. L'idée est vraiment séduisante mais malheureusement le manque de rythme, les longueurs et les métaphores spoiler: comme celle avec le taureau
    n'aident en rien à s'attacher aux personnages. Pour un Prix du Scénario à Cannes, on pourrait s'attendre à quelque chose de beaucoup plus prenant et inventif. Les acteurs ne sont pas extraordinaires et Jafar Panahi persiste à jouer dans ses films alors qu'il n'a pas l'air du tout à l'aise. On peut juste le féliciter de continuer à réaliser des films sur son pays malgré le point de la censure, et pas que, qu'il porte continuellement comme une épée Damoclès.
    Ufuk K
    Ufuk K

    518 abonnés 1 474 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 9 juin 2018
    " trois visages " récompense par le prix du scénario au dernier festival de Cannes est un film sans intérêt. En effet hormis une belle photographie et quelques moments qui m'ont fait découvrir la culture perse, l'histoire est quelquoncque et ennuyeuse. A éviter
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