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    Trois visages
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    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 4 juillet 2018
    FETE DU CINEMA.... à la traîne! “Trois visages�

    On se réveille à la fumée des cierges, mais on est charrette! Hier soir, un film que je ne voulais pas rater, “Trois visages�.
    J’avais adoré “Taxi Téhéran�, cette gentillesse, cet humour, qui émanent de Jafar Panahi, ce rythme totalement à côté du nôtre, lent, la chaleur, ou l’éducation iraniennes, va savoir.
    Pas déçue par “Trois visages�. D’un bout à l’autre, on retrouve cette lenteur, cette philosophie de vie (la règle des klaxons sur le chemin de montagne). L’âpreté de vie dans ces montagnes iraniennes, ces cultures souvent archaïques et rétrogrades où les filles ne sont bonnes qu’à être mariées et surtout pas à faire ce qu’elles souhaitent, mais vues avec un mélange de sévérité et d’indulgence, par Panahi, ce rythme incroyable pour nous Occidentaux, cette acceptation paisible des faits pourtant remise en question par l’actrice principale, coincée entre la recherche de Marziyeh et le tournage interrompu de son film, tout cela est fort bien filmé, on ne sait plus tôt si on est dans un film ou dans la réalité, puisque les acteurs jouent leurs propres rôles. Effectivement, on est dans un bout du monde, et on comprend l’angoisse de cette adolescente qui n’a guère de chance d’en sortir. Il faut accepter les règles. Tout est calé, impossible de faire un pas de côté.
    Définitivement fan de Panahi, toujours dans la retenue, dans les pourparlers, dans la demi-teinte.
    Une leçon de vie dans une contrée où on ne parle jamais la bonne langue.
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    Carlos Stins
    Carlos Stins

    70 abonnés 657 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 18 juillet 2018
    Comment faire du cinéma quand on ne peut pas en faire ? C’est la grande leçon que nous donne Jafar Panahi depuis des années et qui se poursuit avec la sortie de son nouveau long-métrage primé à Cannes, « 3 visages ». Limité dans son expression par un régime iranien autoritaire, Panahi refuse d’abandonner le cinéma et redouble d’inventivité pour pratiquer son art et évoquer les problèmes sociétaux qui traversent son pays. Si j’ai pensé au début du long-métrage que le dispositif filmique était trop contraignant pour faire un bon film, j’ai rapidement revu mon jugement et je tire mon chapeau au couple Panahi pour le bijou qu’il nous propose ici. Ce film est d’une intelligence rare dans sa mise en place ainsi que dans son montage et l’on n’est finalement pris par ce road-trip amusant doublé d’un témoignage puissant sur la condition de la femme en Iran. Plutôt que de chercher les images chocs, Panahi choisit d’opérer dans la subtilité en préférant le réalisme au sensationnalisme. Doublé d’une riche métaphore sur sa condition de cinéaste, « 3 visages » est un film assez difficile d’accès mais néanmoins courageux et passionnant, un coup de maître qui force le respect.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 30 juin 2018
    Entre un conte persan, une comédie de moeurs, du burlesque et un questionnement sur la place de la femme et de l'artiste dans la société iranienne, Panahi, plus efficace que jamais malgré toutes les embuches, livre une fable subtile et sans aucun misérabilisme qui fait appel à notre intelligence et à notre humanité.
    Un régal pour les amateurs du genre.
    velocio
    velocio

    1 226 abonnés 3 063 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 28 mai 2018
    Toujours assigné à résidence dans son pays, toujours sous le coup d’une interdiction de réaliser des films, le réalisateur iranien Jafar Panahi arrive toutefois à nous proposer régulièrement des films et on ne peut qu’être bluffé par l’inventivité dont il fait preuve pour contrebalancer les conditions de tournage certainement très difficiles auxquelles il doit faire face. Présenté en compétition à Cannes 2018, son dernier film, "Trois visages" s’est vu décerner le Prix du scénario, écrit par Jafar avec Nader Saeivar, ex-aequo avec "Heureux comme Lazzaro", écrit par sa réalisatrice, Alice Rohrwacher. C’est à sa fille Solmaz, exilée en France, qu’a été remis le prix lors de la cérémonie de clôture.
    A mi-chemin entre fiction et documentaire, "Trois visages" est un film d’une grande richesse, un film qui, au travers de trois personnages d’actrices appartenant à des générations différentes, évoque avec humour, tendresse et nostalgie les difficultés qu’a toujours rencontrées le cinéma iranien.
    Cineseba
    Cineseba

    37 abonnés 617 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 3 août 2018
    « Euh ... alors que dire de ce film qui ne m’a pas fait d’étincelles dans mes yeux comme j’ai pu ressentir une grande fascination face à son film précédent : « Taxi Téhéran » ? Certes, le film « Trois visages » est long, lent et bavard, voire ennuyeux mais il n’est pas mauvais si son but est de faire évoluer les mentalités de la société iranienne et de leur faire réfléchir pour mieux concilier la modernité, le monde des arts et la culture iranienne. Dans le film « Trois visages »,

    une célèbre actrice iranienne Behnaz Jafari, reçoit sur son smartphone, la vidéo d’une jeune fille qui se pend dans une grotte car leurs parents n’acceptent pas qu’elle soit inscrite dans une conservatoire pour devenir actrice. Rongée par la culpabilité, elle demande alors à son ami, le réalisateur Jafar Panahi, de l’aider à comprendre ce qui s’est passé et si c’est bien réel. Ils vont alors vers le village de la jeune fille, dans les montagnes reculées de l’Iran.

    Le réalisateur Jafar Panahi nous apporte un regard sur la culture et les traditions locales iraniennes très ancrées dans la vie des villageois. Pour moi, il est, tout en enlevant le côté provocateur, comme l’excellent Michael Moore (« Bowling for Columbine). Avec sa femme actrice, Behnazi Jafari, il enquête sur le suicide d’une jeune adolescente avec beaucoup de délicatesse dans le village pour ne pas provoquer l’ire des habitants qui la traitent d’écervelée. On se croirait presque devant un film policier qui s’efface subitement lorsque cette enquête est, à mon goût, trop vite résolue ! Bon, voilà nous immergés en pleine campagne dans la confrontation entre la modernité et le conservatisme ! Eh bien, voilà, le film est lent car les échanges sont plats, ils ne sont même pas marquants pour montrer combien les villageois sont attachés à leur culture, malgré quelques pincées humoristiques dans certaines scènes ! Rien à voir avec « Taxi Téhéran » ! J’avoue en être déçu ... c’est dommage ! »
    Christoblog
    Christoblog

    764 abonnés 1 633 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 6 juin 2018
    Il est certes un peu surfait, voire provocateur, de dire que le talent permet de transformer les pires contraintes en opportunités de création. Et pourtant c'est exactement ce que m'inspire le dernier film de Jafar Panahi.

    Rappelons que le cinéaste iranien, interdit de tournage dans son pays, doit perpétuellement trouver de nouvelles ruses pour confectionner ses films en toute clandestinité. Cela l'oblige évidemment à une grande économie moyen : tournage dans des lieux improbables (son appartement dans Ceci n'est pas un film, l'intérieur d'un taxi dans Taxi Téhéran), nombre de prises limitées, direction artistique réduite au minimum.

    Les limitations de tous ordres oblige Panahi à être particulièrement imaginatif en matière de scénario et celui de Trois visages est génial : une actrice célèbre reçoit la vidéo d'une adolescente voulant devenir comédienne, et qui se suicide parce que l'actrice n'a pas répondu à un mail d'appel à l'aide.

    Bien entendu, l'actrice célèbre est rongée par la culpabilité et part à la recherche de la jeune fille, accompagnée de Jafar Panahi, jouant son propre rôle. S'en suit un road movie jouissif au tempo lent, durant lequel la rationalité froide et un peu distante de Panahi se confronte à des situations burlesques et profondes, dans le cadre champêtre de la campagne iranienne. La grand-mère qui teste sa tombe, le frère colérique, le taureau reproducteur qui fait une chute, les règles de klaxons sont autant de scènes qui font mouche dans ce brûlot placide et pince sans-rire.

    Si les ressorts narratifs de ce conte moderne s'essoufflent un poil dans la deuxième partie du film, l'ensemble est suffisamment brillant pour dire que Trois visages mérite son Prix du Festival au Festival de Cannes 2018.
    elriad
    elriad

    400 abonnés 1 806 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 21 mai 2019
    la place de la femme dans les sociétés verrouillées par la religion a souvent été abordée au cinéma avec des films forts, bouleversants. "Trois visages" a bien du mal à retenir l'attention du spectateur avec un scénario mince comme une feuille de papier à cigarette et son évolution dramaturgique est absente. a l'arrivée, un film bien décevant sur le thème pourtant important de l'instruction de la femme dans une campagne où sa seule fonction est celui d'épouse et de reproductrice.
    Laurent C.
    Laurent C.

    244 abonnés 1 133 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 18 juin 2018
    Il y a des films dont on ne sait pas si le succès critique est lié aux qualités cinématographiques de l’œuvre où aux enjeux politiques. « Trois visages » est de ceux-là. Force est de constater que le réalisateur dont on connaît le fameux « Taxi Téhéran », a réussi l’exploit de tourner un film dans un contexte où la parole lui est ravie et où la menace d’incarcération est actuelle. L’exploit est d’autant plus grand que Jafar Panahi tourne à même les profondeurs de l’Iran, en pleine campagne, où sévissent les radicalismes, les fermetures culturelles, la pénurie de la pensée et la peur du pouvoir.

    Mais l’exploit s’arrête là. En effet, le film s’égare dans les mêmes travers que « Taxi Téhéran ». En effet, si le réalisateur se met en scène, le récit frise parfois l’auto-justification, voire l’orgueil de l’autofiction. Il permet certes à une jeune actrice, Marziveh Rezaei, de trouver sa place dans le cinéma, mais son rôle se cantonne à un creuset de sanglots et de misérabilisme. Seule, Behnaz Jafari brille dans un jeu volontairement hystérique, emphatique, guidée par la culpabilité et le froufrou d’une actrice célèbre. L’ironie est lisible tout au long du récit. Mais malgré l’ampleur d’un road-movie perse, le film ne conviant pas et s’étire dans un ennui funèbre, percé de franches rigolades.
    PaulGe G
    PaulGe G

    102 abonnés 607 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 15 juin 2018
    la vie des femmes dans les montagnes iraniennes n'est pas une vie de princesse, c'est ce que veut démontrer ce film . ou le temps passe au rythme des coutumes inviolables, il n'y a rien a faire c'est comme ça et rien ne le changera, même avec l'intervention d'une actrice célèbre et son réalisateur qui lui reste un peu en retrait. mais c'est malheureusement triste et lent et fort ennuyeux, le sujet méritait mieux.
    Ninideslaux
    Ninideslaux

    71 abonnés 229 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 7 juin 2018
    Drôle de vie que celle de Jafar Panahi. Il n'a pas le droit de sortir de l'Iran, son pays. Mais il n'a pas  non plus le droit de travailler en Iran, son pays.... Alors il zone. On l'a vu zoner au volant de son taxi, à Téhéran.... Et maintenant, le voilà au volant de son 4 X 4, dans un magnifique thriller ethno-sociologique, loin, très loin de la grande ville, dans une province déshéritée, au nord, où les gens parlent turc et ne comprennent guère le persan. Jafar, qui est azéri, arrive à se faire comprendre.
            Tout est venu d'une vidéo reçue par Jafar, mais destinée à Behnaz Jafari, une actrice de séries télévisées apparemment très populaire. C'est l'appel au secours d'une très jeune fille, Marziyeh (Marziyeh Rezaei) dont le rêve est de devenir actrice, comme Behnaz. Elle l'a déjà appelée de nombreuses fois (Behnaz ne s'en souvient pas). Elle a passé le concours d'entrée au Conservatoire; sa mère l'a emmenée en cachette, sûre qu'elle ne serait pas acceptée. Mais si! Et la honte est retombée sur la famille, maintenant que tout le village sait que Marziyeh veut devenir saltimbanque! Son frère veut la tuer; sa mère, la marier...Pour le village, c'est celle par qui le scandale arrive. spoiler: La vidéo se termine par le suicide par pendaison de la jeune fille.

            Behnaz est bouleversée, elle quitte le tournage auquel elle participait. Elle ne veut rien avoir à voir avec cette histoire, c'est un truquage, un coup monté, peut être par Jafar lui même, qui sait, comme toutes les actrices, elle est volcanique, et même un peu peste... Une seule solution: aller dans la province perdue sur les traces de Marziyeh.
            Loin de tout.... des successions de collines pelées, entre lesquelles serpente un chemin de terre étroit -on ne peut souvent pas se doubler, rocailleux, plein de nids de poule.... On se demande comment les gens survivent, où ils peuvent mener paître leurs troupeaux de moutons. Pas de routes, pas de réseau téléphonique, pas de médecin.... la parabole pour la TV est la seule chose qui les rattache à la modernité. Mais les visiteurs sont très bien reçus, on les invite à entrer, on leur offre le thé; tout le monde reconnait Behnaz. On est accueillant naturellement, et puis aussi avec l'arrière pensée que des gens aussi connus pourraient plaider leur cause.... Que pensent ils de la liberté que prennent ces deux personnes non mariées de voyager ensemble? Ils s'en fichent, du moment qu'il ne s'agit pas de leurs filles! ce sont des gens de la ville, des artistes qui ont forcément des moeurs extravagantes....  Mais on ne pardonne rien à cette ancienne actrice du temps du Shah, qui chantait et dansait sur scène, sans voile et même certainement avec des tenues aguichantes! Celle là, elle est pestiférée, rejetée à l'extérieur du village.....
            Jafari les décrit avec un mélange de tendresse et d'ironie. Il les fait beaucoup parler, et tout ce qu'ils disent sonnent juste.
            Il n'y a pas un mot de critique politique dans ce film; rien qui empêcherait de le diffuser en Iran. Sauf que montrer ces provinces de misère, ça fait mauvais effet; sauf que montrer comment l'ignorance et le fanatisme qui y régnent, (à l'insu même de ces braves gens qui pensant juste qu'ils font les choses comme on les a toujours faites, comme  il faut les faire) écrasent les femmes, ça aussi fait mauvais effet. Espérons qu'avoir été l'héroïne du film du vilain petit canard ne nuira pas à la carrière ultérieur de Behnaz Jafari....
            Film passionnant (n'oubliez pas son petit côté thriller!) qu'il ne faut rater sous aucun prétexte!
    Caroly75
    Caroly75

    4 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 10 juin 2018
    Mes amis et moi avons été très déçus par le dernier film de Jafar Panahi ; après les bijoux que sont "Le cercle" et "Taxi Téhéran " ce "trois visages" est une vraie déception.
    Les protagonistes, dévitalisés, semblent découvrir les moeurs de la société patriarcale iranienne et ses coutumes païennes. Pas nous ! Depuis le magnifique "Yol" de Yilmaz Güney (pas assigné à résidence mais en prison) nous sommes touchés, souvent révoltés par ce que subissent nos voisins orientaux. Il y a peu le magnifique " Mustang" ou "Wajda" nous ont émus aux larmes et fait vibrer devant la beauté des personnages et la cruauté des situations surtout vis à vis des femmes. Mais là, pas d'émotion, pas de découvertes, des longueurs pénibles et de l'ennui.
    GIJoe
    GIJoe

    94 abonnés 575 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 27 décembre 2020
    Film plus politique qu'artistique, pour bobos en mal de sensations fortes et dégoulinants de bien-pensance. Ce film ne fait que refléter la scission entre les mégapoles et les petits villages des pays sous développés. Rien de nouveau sous le soleil. Mise en scène ennuyeuse à mourir
    weihnachtsmann
    weihnachtsmann

    987 abonnés 4 918 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 29 juin 2021
    Évidemment il ne faut pas s'attacher à la forme plutôt artisanale mais c'est davantage l'histoire qui nous retient. La détresse de cette jeune qui veut sa place dans la société et les héros qui font preuve de ténacité face à la population tiraillée entre admiration et les traditions
    chas
    chas

    36 abonnés 180 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 10 juin 2018
    Comme il y a un cinéma hollywoodien, bollywoodien, italien, le cinéma iranien a des couleurs, des rythmes, des rites bien à lui, quand par exemple les voitures sont des lieux incontournables de tournage.
    Une vedette de série télévisée, inquiétée par un message filmé qui lui était adressée, doit se rendre dans un village azéri.
    Le réalisateur est au volant. Les deux citadins sont confrontés aux traditions qui mènent le pays . Les récits légendaires étouffent les énergies juvéniles, en particulier celles des femmes. Loin des préoccupations parisiennes où le féminisme joue des terminaisons orthographiques, dans ces collines arides, l’essence même de la vie est mise en jeu par portable interposé. Par des routes défoncées, nous passons de cours fermées en places publiques où les foules se méprennent sur la nature de celui qui pourra les sortir de la misère. Leur mépris envers les saltimbanques entre en contradiction flagrante avec l’aveuglement à l’égard de leur sauveur présumé parce qu’ils l’ont vu « dans le poste » de télévision. Le courage de ce film est souriant, subtil. Les notations variées ne brouillent pas l’essentiel d’un message fort, au contraire. J’aurais bien remis la palme cannoise au plus libre des réalisateurs, histoire de retourner dans ce fascinant pays dont il ne peut sortir.
    Bertie Quincampoix
    Bertie Quincampoix

    83 abonnés 1 750 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 8 janvier 2023
    Réalisé avec les moyens du bord – au moment du tournage en 2017-2018, Jafar Panahi subissait des pressions diverses de la part du pouvoir iranien ; depuis juillet 2022, il est tout simplement emprisonné – Trois visages prend la forme d’un film délicieux aux faux airs de docu-fiction. Tourné dans des petits villages du nord-ouest de l’Iran, le long-métrage raconte le périple d’un réalisateur (Jafar Panahi lui-même) et d’une actrice célèbre (Behnaz Jafari) qui partent à la recherche d’une jeune fille qui se serait suicidée, empêchée par sa famille de poursuivre le métier de ses rêves dans le cinéma. Sur cette base assez tragique, les deux compères qui roulent en 4x4 comme un hommage aux œuvres d’Abbas Kiarostami, vont faire de nombreuses rencontres, toutes plus truculentes les unes que les autres. Ce film intelligent, malicieux et généreux est l’occasion pour Jafar Panahi de s’interroger sur son pays, entre mensonges quotidiens des autorités et coutumes patriarcales qui l’imprègnent. Tout à fait remarquable.
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