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    Trois visages
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    84 critiques spectateurs

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    Loïck G.
    Loïck G.

    336 abonnés 1 670 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 14 juin 2018
    C’est un scénario qui a été primé à Cannes, à juste titre, mais la mise en scène bien que discrète et presque souvent effacée mérite elle aussi notre attention. En raison justement de cette retenue dans la révélation d’une histoire et de son décor qui laisse aux personnages le soin d’assumer totalement leurs propos. Ce que le réalisateur concrétise merveilleusement bien dans une symbolique qui le met en scène tout en demeurant témoin. Plus qu’une mise en abîme son film devient le miroir reformant une société qu’il appelle de tous ses vœux . A travers ces trois visages de femmes d’hier et d’ aujourd’hui . Je ne sais si un réalisateur autre que Panahi réussit aussi bien à matérialiser un propos, une situation, un pays, comme il le fait encore dans ce magnifique film. Un manifeste pour la condition féminine, le droit à la création et celui à la liberté. Un manifeste total !
    Pour en savoir plus : lheuredelasortie.com
    Matching P.
    Matching P.

    14 abonnés 133 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 18 juin 2018
    Dans ce road movie à travers l'Iran rural, loin de "Taxi Teheran", nous découvrons trois femmes. L'actrice célèbre Behnaz Jafari qui joue son propre rôle, une jeune fille rebelle qui veut devenir comédienne et une troisième dont on ne verra pas le visage, actrice à l'époque du Shah, réfugiée et ostracisée par le village.
    On retrouve d'autres "peronnages" des films iraniens : la voiture, le seul endroit où le cinéaste dit, avec ironie, se sentir vraiment en sécurité, l'aridité des paysages et la poussière des films d'Abbas Kiarostami, le maître de Panahi, mort en 2016.
    A travers les actrices et le metteur en scène, le cinéma parait être le thème central. Le cinéma qui est le but d'une vie au risque de la perdre, tentative de suicide de la jeune fille, exclusion de l'actrice qui a dansé avant la Révolution, Jafar Panahi lui-même, cinéaste emprisonné puis assigné à résidence en Iran. En fait de cinéma, ce sont surtout les séries télévisées qui pénètrent dans ce village reculé où les paysans ne parlent même pas le persan mais le turc !
    Il s'agit aussi bien sûr de montrer la condition de la femme dans la société iranienne. Soumise comme les villageoises ou plus libérée comme Behnaz Jafari, admirée et appréciée de tous grâce à la télévision. Au gré des déambulations dans le village, le regard sur le machisme quasiment institutionnel et les traditions ancestrales est malgré tout bienveillant car souvent teinté d'humour.
    Malgré quelques longueurs, une histoire originale qui maintient le suspense sur le sort de l'aspirante actrice, justement récompensée à Cannes où le siège vide de Jafar Panahi a été longuement applaudi. On ne peut qu'admirer la prouesse de réaliser un si beau film en quelques semaines avec une équipe restreinte qui a pris le risque, cette fois-ci, de figurer au générique.
    Il nous a manqué une telle œuvre lorsque dans notre jeunesse nous avons eu à disserter sur le sujet : "L'art vit de contrainte et meurt de liberté" !
    vidalger
    vidalger

    321 abonnés 1 250 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 9 juin 2018
    On sait les difficultés du réalisateur pour exprimer son talent ou simplement exercer son métier dans son pays. Pour autant, à l’instar de Taxi, son précédent film, Trois visages ne respecte pas tout à fait les canons de l’œuvre cinématographique classique et ressemble par moments à un bricolage amateur. On a bien compris l’intention, celle de montrer le décalage entre le monde intellectuel et artiste, avant-garde de la pensée laïque et démocratique, d’un côté, et le pauvre monde de la campagne superstitieuse, machiste et rétrograde, de l’autre.
    Ceci est montré sans ironie ni cynisme, certes, mais avec un petit air entendu - nous sommes du même monde -, mais on peut ressentir une vraie gêne à la vue d’une telle plongée, que l’on devine très courte, dans ce petit village oublié d’un Iran, champion de l’écart culturel et économique entre ses différentes classes sociales. Le sujet reste d’un intérêt limité, et se perd en bavardages dès le suspense du devenir de la jeune fille suicidaire éventé. On se perd en conjectures sur le choix du jury de Cannes de distinguer ce film pour la qualité de son scénario.
    Agathe R.
    Agathe R.

    13 abonnés 83 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 22 juin 2018
    « Trois visages » s’enlise trop rapidement pour in fine n’aboutir à pas grand-chose et en passant par de longs hors sujets (l’histoire du taureau étalon mourant ; l’importance après la circoncision de faire enterrer le prépuce par un « parrain » dans un endroit particulier…).
    Hormis quelques beaux paysages et moments qui m'ont fait découvrir la culture perse, l'histoire est quelconque et ennuyeuse. Un Prix du Scénario à Cannes ?? Pour moi, il n’y a pas de scénario !!! Il s'agit pour moi plus d'un motif politique en rapport avec la condamnation de Jafar Panahi en Iran.
    cortomanu
    cortomanu

    74 abonnés 421 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 10 juin 2018
    Ce film est un peu le "Taxi Téhéran" version campagne du même Panahi. Même faux road movie ou la voiture constitue une des principales scènes, même rencontre avec des Iraniens qui nous permet de rencontrer la diversité et la complexité de ce pays.
    Mais le film est plus lent, moins dynamique, moins choral que Taxi Téhéran. Vu le thème de départ cela aurait pu être le contraire. Dommage.
    AZZZO
    AZZZO

    302 abonnés 810 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 25 juin 2018
    Film très lent, histoire très simple, avec d'interminables plans séquences et des cadrages serrés. C'est par ces moyens et en suivant cette route perdue que Jafar Panahi pénètre dans l'autre Iran, très loin de Téhéran et du XXIe siècle. Jafar Panahi filme des individus enfermés, empêchés de vivre leur vie, comme lui. Jafar Panahi est toujours assigné à résidence par le régime des mollahs.
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 7 juin 2018
    Du Panahi ! Entre fiction et réalité, les films de ce réalisateur iranien changent de nos habitudes.
    Si on a aimé "Taxi Téhéran", on ne peut qu'apprécier ce nouvel opus.
    Certes, l'histoire n'est pas la même bien sûr, mais nous sommes plongés à nouveau dans les paradoxes de la société iranienne dans laquelle la place de la femme est sans cesse remise en question, même quand on lui fait miroiter une issue...
    On peut le voir comme un documentaire, c'est d'ailleurs comme cela que je le perçoit.
    PLR
    PLR

    466 abonnés 1 560 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 10 juin 2018
    Faut-il, puisque Jafar Panahi, est constamment querellé et martyrisé par le régime iranien, trouver merveilleux tout ce qu'il tourne en bravant les interdits qui lui sont opposés ? Certes, il n'est sans doute pas aisé d'écrire quelque scénario que ce soit, de le mettre en scène et de le tourner dans la clandestinité (encore que ça devait bien se voir qu'il tournait ou alors la surveillance organisée par le régime ce n'est plus ce que c'était !). Mais de là à justifier le Prix du scénario, c'est seulement de la bonne conscience comme on aime s'en donner du côté de Cannes. Car ce film est surtout bavard, long et ennuyeux. Le message politique se résume à une métaphore autour d'une route sinueuse et étroite. Les villageois ont fini par fixer une règle pour les croisements. Mais la règle change tout le temps. Et l'une des héroïnes qui se serait bien vu prendre sa pelle et sa pioche pour élargir le chemin se voit traiter d'écervelée. C'est ce qu'il y a à méditer longuement. C'est déjà ça. "Taxi Téhéran" (2015) que j'avais noté 4 étoiles était autrement plus démonstratif.
    ferdinand75
    ferdinand75

    550 abonnés 3 869 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 3 mai 2020
    Encore le genre de récompense cannoise "politique" pour ce tout petit film sans prétention et sans grand intérêt non plus. ( Tout cela parce que le cinéaste est personna non grata dans son pays) . Beaucoup de plans fixes interminables , pour cette non-histoire.. Quel culot de donner le "Prix du Scénario " pour un film qui n'en a justement pas . Un synopsis archi -simple : une video sauvage d'une fille soit disant disparue et dont deux intellos de Téhéran décident de partir à la recheche . S'en suivra une galerie de portrait de paysans , d'une contrée éloignée à la bordure de la Turquie. Des paysans donc, sympathiques , acceuillants, (pourquoi en serait- il autrement ) : celui qui transporte son taureau mourant, le collectionneur de prépuces, l'ancienne star du cinéma sous le Shah . Un final opaque et incompréhensible avec un plan fixe de 10 mn sur la campagne , soporofique et abscons..
    Edouard64
    Edouard64

    8 abonnés 45 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 4 août 2018
    Le film aussi séduisant dans son principe que ce célèbre réalisateur interdit de cinéma dans son pays, qui reste sous la menace permanente d’une peine de détention jamais mise en œuvre, mais continue à tourner des films dans l’espace confiné de sa voiture (le remarquable Taxi), et comme ici dans les campagnes les plus reculées possibles, à la frontière avec l’Azerbaïdjan.
    Voici Jafar Panahi et une célèbre actrice contraints pour sauver la vie d’une fille de villageois qui s’est promis de faire carrière dans le cinéma de quitter Téhéran et gagner un village situé à des centaines de kilomètres de la ville.
    Tout se passe donc comme prévu : de belles images de la campagne et du village, la juxtaposition de ces deux mondes si singulièrement opposés mais à qui le respect des villageois pour la grande actrice permet de coexister un temps en harmonie.
    Et puis soudain on décroche, et une horrible impression d’ennui prend le dessus . Est-ce de voir Jafar Panahi, qui joue son propre rôle, attendre toute une nuit dans sa voiture ? Ou bien le sentiment d’une inexcusable complaisance du réalisateur pour ces films sans histoire qui furent un temps si à la mode en Europe ? Un film, c’est une histoire. Si elle s’arrête, ne vaut-il pas mieux tout arrêter ?
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 25 juin 2018
    La première scène c'est une vidéo enregistrée avec un portable où une jeune azérie se suicide à cause de l’incompréhension de sa famille, qui l'a forcée à se marier, et en plus, a interdit la fille de s'inscrire à l'école d'arts dramatiques. La destinataire d'une telle confession n'est autre que Behnaz Jafari, star de la télé iranienne, qui, secouée par la situation, décide de s'embarquer avec Panahi pour découvrir si la vidéo est vraie ou fausse.

    Three faces démarre au style du road-trip, blindé de longues conversations dans la voiture jusqu'à l'arrivée dans la région azérie. Une route très étroite communique le pays avec cet hameau turcophone, ce qui met en évidence l'isolement de la vie rurale par rapport au pouvoir centralisé. Une fois les protagonistes descendent de la voiture, la recherche de la fille ne sera qu'une excuse pour s'immerger dans la vie locale.

    Les échos de Kiarostami résonnent dans le premier film de Panahi après le décès de son maître. Les dialogues dans la voiture, traversant des paysages arides, qui montrent l’inquiétude des protagonistes rappellent la tension et le désenchantement qui nous provoquait le périple du chauffeur dans Le goût de la cerise. En plus, le regard comique sur les moeurs du village semble une mise à jour de Le vent nous emportera. Ce n'est pour rien que dans la même région on retrouve encore une fois des situations surréalistes: les soucis pour capter du réseau qu'on connaissait déjà grâce à Kiarostami, bien sur; mais aussi un code sonore de coups de klaxon pour s'assurer le passage au village; un taureau qui bloque la route de retour; une femme qui habite dans sa tombe ouverte et même un vieil homme qui vient d'être papa et qui veut offrir le prépuce du petit à une star cinéma dans l'exile.

    Absorbés par un endroit si particulier, oubliant presque la vidéo de la jeune, d'un coup, le fil narratif principal revient en toute puissance. Il s'agit d'une dénonce de la situation du cinéma iranien actuel. Soit la vidéo vraie ou fausse, la révélation de l’énigme devient secondaire quand les trois visages du titre se rencontrent. Trois générations d'actrices opprimées par le pouvoir: les comédiennes d'avant la révolution du 79, qui ont été punies, isolées et oubliées. Les actrices d'aujourd'hui, qui doivent faire face à des conditions qui attaquent leur créativité et leur expression. Puis, les futures actrices, dans une situation presque impossible pour se faire une carrière, seules, sur une route trop étroite où on risque de devoir faire demi-tour.

    ///////////////////// Encore plus de fautes et d'erreurs sur hommecinema.blogspot.fr
    HZ
    HZ

    6 abonnés 60 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 19 juin 2018
    Un melange de histoire et personages imaginaires et personages real, ce film est fortement inspire par les realisations de Kiarostami, surtout "ou est la maison de mon ami ?" aussi pour le scenario que pour la realisation. Il veut montrer certains problems sociaux surtout pour les femmes. Mais les discussions et les demonstrations restent superficielles, meme le sujet principal du film sur les obstacles dans les chois d'education et de carriere pour les femmes. Il donne l'impression que le realisateur a essaye d'utiler toutes les petites scenes prises pendant le tournage.
    Hotinhere
    Hotinhere

    553 abonnés 4 961 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 15 mai 2021
    Un road-movie intéressant dans les profondeurs de l'Iran qui dissèque avec subtilité la société patriarcale d'un pays, mais qui manque un peu de rythme malgré un début prometteur.
    didbail
    didbail

    30 abonnés 512 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 17 juin 2019
    Une fois de plus, Jafar Panahi nous propose un film quasi documentaire assorti d'une jolie histoire , avec une économie de moyens exceptionnelle. Comme avant lui Abbas Kiarostami il sait nous plonger au coeur de l'Iran tout en creusant un sujet.
    QuelquesFilms.fr
    QuelquesFilms.fr

    268 abonnés 1 639 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 8 février 2019
    Dans la lignée de Taxi Téhéran (le précédent film de Panahi), un road-movie minimaliste et symbolique qui tourne autour du métier de "saltimbanque", de ses résonances sociales et morales en Iran, et plus généralement de l'émancipation féminine dans un contexte de domination masculine et conservatrice. La première partie, dotée d'un petit suspense, est plus stimulante que la seconde, un chouïa monocorde et "attendue". Mais l'ensemble, intelligemment posé et composé jusqu'au dernier plan, fait sens.
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