Ce film est surprenant à plus d'un titre. Tout d'abord, le héros : un yakusa qui ferait passer Léon, le nettoyeur, pour un enfant de coeur. Ensuite, le code de l'honneur des yakusa est fidèlement retranscrit, faisant de "Black Rain", de Ridley Scott, avec Michael Douglas, un film mineur dans le genre. Enfin, au niveau de l'humour, la salle rit à gorge déployée mais le film n'utilise pas un humour classique, plutôt un humour à la "Pulp Fiction", très décalé. Pour aimer ce film, il faut déjà, à la base, être attiré par les films sur les familles de truands (type "Mafia") et ne pas être rebuté par des scènes d'un réalisme saisissant. Mais si vous correspondez à ces pré-requis, courez voir ce film différent à l'interprétation sans faille (il n'y a pas un acteur qui joue faux), avec une fin stratégique et surprenante, qui parle de l'intégration, du racisme, de l'honneur, qui ouvre une nouvelle voie dans l'art de négocier, qui rebondit sans cesse et qui n'a rien à voir avec un film hollywoodien. Comme vous l'aurez compris, j'ai a-do-ré et je pourrai en parler des heures mais mieux vaut ne pas trop en dire pour garder intacts le suspens et l'effet de surprise. Ce concentré d'extra-violence - qui devrait être interdit aux moins de 16 ans, voire aux moins de 18 ans, et pas seulement aux moins de 12 ans -, c'est sûr, ne passera jamais à 20h50 sur TF1 !