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7eme critique
535 abonnés
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3,5
Publiée le 26 août 2017
Aniki, c'est pas le genre de mec qu'il faut déranger ! Sur les traces d'un "Scarface", l'immigré vient s'emparer des territoires en exterminant ses prédécesseurs. De la violence, un brin d'humour, "Aniki, mon frère" nous présente l'ascension d'un gang, et se démarquera surtout par la mise en avant de valeurs comme la dignité et l'honneur, rappelant ainsi celles des samouraïs. Un bon film de gangsters où le sentiment d'appartenance n'est pas pris à la légère.
Pour son premier et unique film aux USA, Aniki mon Frère, Takeshi Kitano parle de ce qu’il connaît le mieux : les yakuza, la Mafia, la guerre entre les deux, la fraternité et la violence.
Ces cinq éléments se retrouvent à foison dans Aniki mon Frère, un film aussi éreintant que passionnant, doté d’un casting pléthorique (on y retrouve Antwon Tanner, Amaury Nolasco, Omar Epps, Lobo Sebastian, Tatyana Ali Kool Moe Dee…) qui finit quasiment à 100% à la morgue. Car Aniki mon Frère est un film d’une noirceur réjouissante, qui refuse totalement le happy end et ne cède donc pas aux sirènes commerciales. En ce sens, c’est un film profondément japonais, qui n’accentue jamais l’héroïsme de ses protagonistes principaux, tout aussi mauvais que les Mafieux, qu’on ne voit jamais dans le champ. La menace vient d’ailleurs, elle est indescriptible mais bien présente. Et lorsqu’on peut accuser Takeshi Kitano de gore porn, il orchestre une scène déchirante dans laquelle Omar Epps revient chez lui pour voir sa famille assassinée. On ne rentre jamais dans la maison, on reste à la porte pour entendre Epps se lamenter hors champ du sort de sa famille. C’est très efficace, à l’image du score de Joe Hisaishi qui accompagne les pérégrinations de Yamamoto : il est lancinant, jazzy tel un piano-bar dans un hôtel de luxe et pourtant on ne peut cesser de l’écouter. On retrouve aussi ce sens de l’humour inattendu mais sincère dans les scènes de vie commune du cartel de Yamamoto, où les Japonais jouent au basket-ball face aux Noirs et que chacun se prend pour Michael Jordan…
Pour tous ces éléments et ce sentiment d’inéluctabilité quant aux avenirs des cinq protagonistes qui rend le film encore plus émouvant que prévu, Aniki mon Frère est un très grand film. Quelqu’un devrait rassurer Kitano sur sa qualité, lui qui en a publiquement été circonspect.
Les mauvaises langues diront que le réalisateur/acteur Takeshi Kitano nous sert une énième fois un film de yakuzas, mais en réalité, c’est tout autre chose car pour la première fois de sa carrière, il réalise aux Etats-Unis un film de yakuzas, il fallait oser le faire, d’autant plus que le résultat oscille entre l’humour noir et l’hyper violence (comme il en a si bien l’habitude). Aniki, mon frère (2000) est un brillant polar âpre et sans concession, porté par un acteur principal qui a de la gueule (comme toujours), une présence qui impressionne et paralyse à la fois, face à une distribution de seconds rôles tout aussi réussis ! Des dialogues parfaitement maîtrisés, une mise en scène sobre, simpliste et convaincante, des acteurs qui pour la plupart son quasi inconnus, voilà ce qui fait la magie de cette œuvre ultra violente, portée par un Takeshi Kitano au top de sa forme !
Avec "Aniki mon frêre", Beat Takeshi débarque aux Etats-Unis et plus précisément à L.A.. Le réalisateur japonais ne dérive pas pour autant de son sujet de prédilection à savoir le film de yakuza. Pas de gro changement au niveau du fond à ceci près que la patte artistique de Takeshi Kitano s'efface au profit d'un rendu plus conventionnel, plus américain dirait-on. On retrouve toutefois un univers violent sans surdose d'explosions en tout genre à la différence que les scènes de gunfight se font un plus présentes que dans les précédents longs métrages de Kitano. Du bon Kitano bien qu'assez classique.
J'ai toujours des difficultés avec le cinéma de Kitano, pas à cause de sa manière de filmer mais plutôt dans les histoires qu'il raconte. Film de yakuza ultra sanglant, on est parfois proche de la caricature. Certes il apporte plusieurs éléments nouveau (par exemple l'action principal se déroule a Los Angeles) mais ce film ressemble trop a d'autres long-métrage. Il est vrai que dans l'ensemble ce n'est pas mauvais.
Un beau film qui met en avant la solidarité et les règles de conduite typés sur les modèles japonais. Tous est très direct et froid d'aspect et le réalisateur réussit à renouveler une expérience que seule john Woo avait réussit avec une balle dans la tête : essayer de faire comprendre aux occidentaux la mentalité japonaise. Le dialogue du barman au final rreprend vraiment l'essentiel du film "Vous les japonais vous êtes impossible à cerner"...
J'ai enfin la chance de découvrir un film de Kitano période yakusa. Et "Aniki" m'a donné très envie de découvrir les autres. L'humour, le ton et les situations décalés m'ont emballés. Une leçon de mise en scène !
En mauvaise posture au sein de son clan au Japon, un yakuza va rejoindre son frère aux Etats-Unis pour échapper à une punition. A nouveau Kitano se penche sur les états d'âmes de yakuzas et démontre une fois de plus son aptitude à mêler sensibilité et violence excessive. De cette histoire se dégage une poésie singulière où l'absurde pointe toujours son nez dans le drame. Si le rythme est lent c'est pour permettre aux personnages de dégager leur mélancolie. Beat Takeshi est tout simplement exceptionnel dans ce registre. Désabusé mais sans regrets.
Un film très violent de Kitano sur les guerres de gangs, sur les traditions japonnaises( se couper le doigt pour montrer son courage, se suicider pour son boss, se sacrifier pour un ami), des valeurs bien différentes des notres. Un film très esthétique et très bien filmé, Kitano en acteur est un personnage très mystérieux.
Certes les scènes d'action son réussies et la fin émouvante. Mais la violence omni-présente prend trop largement le dessus et le film se transforme en véritable boucherie.