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Abus Dangereux
54 abonnés
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4,0
Publiée le 18 septembre 2019
1999. Olloy. Un enfant va disparaître la veille de Noël et la vie de ce petit village des Ardennes belges va basculer. Le film nous invite à suivre les protagonistes de cette histoire sur une vingtaine d’années et sa force est d’installer un climat de grande tension qui ne se relâche jamais. La typologie du lieu, la forêt omniprésente, et le climat humide et froid participent à cette ambiance oppressante et font de « Trois jours et une vie » un grand film noir. Le scenario du film est assez implacable et nous tient en haleine jusqu’à la fin. Les nombreux personnages nous deviennent vite familiers grâce à une mise en scène fluide. Et les acteurs sont au diapason, surtout « les taiseux » car le Secret et comment s’arranger avec lui, est le grand thème du film. En espérant, qu’au contraire, le bouche à oreille fonctionne à plein et amène un nombreux public à ce film qui le mérite.
C'est une prouesse difficile que de faire un film en gardant l'esprit d'un bouquin, en respectant la patte de l'auteur, surtout quand l'écrivain est excellent. Le défi est brillamment relevé. Le film, d'une maîtrise impeccable, est dans la même veine que le livre et joue avec nos nerfs, nos émotions et notre attente comme si on le relisait . Contribue à cette réussite non seulement P.Lemaître mais une pléiade d'acteurs parfaitement choisis, tous plus bons les uns que les autres, y compris Madame Les Ardennes.
Une fois n'est pas coutume, voilà une adaptation parfaitement réussie. J'avais beaucoup aimé le roman de Pierre Lemaitre. On retrouve ici l'ambiance pesante et l'oppression ressenties à la lecture du livre. Si la mise en scène est on ne peut plus classique, le scénario aux personnages joliment dessinés, nous tient en haleine avec une belle émotion de la première à la dernière minute, même en connaissant déjà le dénouement. Le casting y est sans doute aussi pour beaucoup. Sandrine Bonnaire comme toujours magnifiquement solaire, un rôle en apparence tout simple mais un personnage plus complexe qu'il n'y parait. Pablo Pauly (Patients) s'en sort très bien aussi. Ils sont parfaitement entourés par les toujours solides Charles Berling, Dimitri Storoge ou encore Philippe Torreton. C'est simple, carré, sombre, intense, en un mot : efficace. Un film qui ne sort pas de l'ordinaire, sans effet, ni surprise, mais parfaitement maitrisé. Du bon cinéma français de tradition.
La force de Pierre Lemaitre est d'avoir su raconter un thriller dramatique où il n'y a pas forcément de psychopathe monstrueux, et où il manipule l'idée de culpabilité et de conscience avec une ironie qui ne peut que laisser place à une sorte de malaise. Pourtant, Nicolas Boukhrief a arasé cette dernière idée, la culpabilité n'est pas traitée franchement, le responsable étant plus embêté par sa liberté que par sa conscience qui elle semble pouvoir s'en accommoder. Ce dernier paramètre est d'ailleurs ce qui à la fois nous gène et nous impose une option certe immorale mais terriblement savoureuse. C'est parfois un peu tiré par les cheveux, mais on y croit pourtant car on ressent cette chance insolente qui arrive assurément parfois même si on aurait aimé une solution moins "idyllique" (maman !). Site : Selenie
Tiré du livre éponyme de Pierre Lemaître , ce film ne pouvait qu'avoir deja un bon synopsis , une bonne base . de travail. Le décor et l'atmosphére sont plantés dès les premières images avec cette vue plongeante sur ce petit village des Ardennes belges sous la brume hivernale . Le ton est donné quelques minutes plus tard avec la mort accidentelle du chien .... De trés bons acteurs , Sandrine Bonnaire en tête ...ou comment votre vie bascule en 3 jours....
Antoine a douze ans. Il vit seul avec sa mère (Sandrine Bonnaire) dans un petit village des Ardennes belges. Un jour en forêt, il tue accidentellement Rémi, le fils de ses voisins. Paniqué, il dissimule le corps. Michel (Charles Berling), le père de Rémi alerte immédiatement la police. Une battue est organisée dont Rémi craint qu’elle permette de retrouver le cadavre de l’enfant et de révéler son crime. Mais un évènement inattendu survient. Quinze ans passent.
"Trois jours et une vie" annonce son sujet dans son titre. Ce sont les 22, 23 et 24 décembre 1999 qui vont décider de la vie d’Antoine. Coupable d’homicide involontaire, l’enfant ne se résout pas à en faire l’aveu. Ni à sa mère, ni à ce médecin de famille (Philippe Torreton) qui se doute pourtant de quelque chose. Il portera le poids de cette culpabilité toute sa vie.
Les polars sont normalement construit autour d’un crime à élucider. Ils débutent par un meurtre. Ils se poursuivent par une enquête. Ils se terminent par sa résolution. Ils sont tendus par un fil narratif : qui a tué ?
Aussi efficace soit-elle la bande-annonce de "Trois jours et une vie" nous laisse augurer un polar construit sur ce schéma banal. Or, sa structure est différente. Sans s’embarrasser de flashbacks compliqués, il suit le fil de la chronologie. On commence – un peu besogneusement – par suivre pendant une journée les faits et gestes des habitants d’Olloy, cette petite ville belge, encore traumatisée par les meurtres de Dutroux, qu’on ne quittera pas de tout le film. On y découvre Antoine et sa mère, Rémi, le petit voisin, Émilie, sa sœur aînée dont Antoine est secrètement amoureuse, et leurs parents.
Et puis c’est l’accident. Et le sujet du film se dévoile. Il ne s’agit pas de savoir qui a tué Rémi. On le sait déjà. Il s’agit de montrer comment Antoine va survivre avec ce secret. Pour soutenir l’attention – et créer la tension – le scénario imagine que le cadavre de Rémi est sur le point d’être retrouvé, rendant le dilemme d’Antoine d’autant plus cornélien.
Mais la seconde partie du film est encore plus réussie que la première. On y voit Antoine, désormais interprété par Pablo Pauly (découvert dans "Patients"), revenir à Olloy et y redécouvrir tous les personnages vieillis d’une quinzaine d’années. Un épilogue ? Non. C’est bien plus compliqué. On n’en dira pas plus. On en a déjà trop dit. Mais le dernier quart d’heure, aussi peu crédible soit-il, est une horlogerie machiavélique qui broie Antoine et l’enferme jusqu’à l’ultime scène, dans une prison aussi oppressante que l’aurait été la prison.
un film noir qui suit un jeune enfant de 12 ans qui vit un drame qu ' il a provoqué lui - même et son attitude ( cacher sa culpabilité ) peut se comprendre vu son âge , puis on se retrouve 15 ans plus tard , et son attitude en tant qu ' adulte et médecin est beaucoup moins compréhensible ( pas de remords apparent et seule motivation échapper au châtiment ) . si l ' on oublie l ' aspect moral , le film est passionnant , les acteurs sont excellents ,les paysages magnifiques et le tout dans le cadre d ' un petit village des Ardennes belges plus vrai que nature !
Un film plutôt bien mis en scène, joué convenablement (rien de transcendant), mais au récit trop minimaliste, trop contemplatif, il ne se passe rien après 20 minutes.. c'est laborieux au point d'en devenir soporifique. Donc si on avait des prestations de très haute volée des acteurs ça pourrait suffire, mais là.. De plus, l'intégralité de cette histoire à ZERO crédibilité. spoiler: Un gosse de 12 ans qui, après que son très bon copain ait simplement glissé (et mort par la même occasion par on ne sait qu'elle intervention du saint esprit), vérifie son pouls et le traîne jusqu'à une crevasse au lieu de partir en hurlant chercher du secours, c'est déjà très mais alors TRES peu probable. Mais qu'en plus 3 personnes clefs soient au courant et que tous le cachent pour des raisons peu voir pas du tout justifiées... Et si on ajoute les nombreuses autres absurdités, comme l'arbre qui tombe pile sur la mère lors de la tempête, la copine qui tombe enceinte et qui impose en 20 secondes l'ultimatum d'une nouvelle vie.. . Personnellement j'ai beaucoup de mal à trouver du génie dans ces nombreuses facilités. De trop nombreux mauvais choix, mal mis en scène, trop vite expédiés. Reste que c'est bien filmé et que le récit nous retient jusqu'à sa fin, qui est risible
un très bon thriller sur fond très noir et sombre avec du suspense du début à la fin, on est pris en haleine par cette intrigue très bien faite ainsi qu'une belle mise en scène et les acteurs au top, l'acteur principal qui est le maître du film est extraordinaire dans son attitude et sa façon neutre pour ce qu'il a commis. les 2 heures de visionnages sont passées relativement vite. à voir sans hésitation.
Très bon film. Suspens et étude psychologique sont adroitement mêlés. Les acteurs sont tous à leur place. Un peu lent diront certains, mais cela permet justement d'approfondir le sujet.
Ce film dramatique est d'excellente facture et est vraiment angoissant et bouleversant. Impossible de décrocher pendant les deux heures. Sinon je n'ai pas bien aimé le fait que le personnage adulte ne ressemble pas au personnage enfant. Il aurait franchement valu prendre deux acteurs ayant une grande ressemblance. C'est vraiment un mauvais point je trouve.
Mise en scène, ambiance sonore et photo vraiment top. On rentre direct dans l'histoire et je n'ai pas vu le temps passer. Très bon thriller avec des acteurs convainquants.
Le fillm en lui-même est bien fait, tout est llà, acteurs, décors, ambiance, pour la réussite. Mais pus l'histoire avance, plus je la trouve imvraisemblable, et plus on arrive à la fin plus je la trouve glauque, avec tous ces adultes et surtout ce gamin qui se conduisent mal, c'est peu de le dire..... spoiler: Meurtrier à 10, 12 ans, pourquoi pas, mentir c'est imaginable, mais vivre avec et réussir son rêve de devenir médecin, là on sort largement du plausible, car aucun humain à moins d'être psychopathe ne peut faire ça, supporter cela ! Et le médecin à la fin, quelle horreur !! Il y a une limite à ce que l'on peut montrer au cinéma, raconter une vie réussie sur un murtre et des mensonges multiples, c'est trop trop glauque !!
Le procédé narratif est intéressant. Sans doute empreinte-t-il au roman éponyme. Le lecteur de l’œuvre saura donc à quoi s’attendre, ce qui pourra affecter son approche du film. La présente critique est donc par et pour un spectateur tout neuf ne connaissant pas auparavant la trame de l’histoire, son déroulement (davantage que développement) et sa conclusion. Le film commence donc par une battue qui plante le scénario. Un enfant a disparu. Flash-back, nous voilà 3 jours avant. Et là le spectateur (comme le lecteur du roman probablement) va se voir livrer la clé du drame. On pourrait craindre que ça vide presque totalement le sujet, mais non. Le fait de savoir va permettre au spectateur de concentrer toute son attention sur les personnages et leurs interactions. Voilà pour « les 3 jours » du titre. Vient ensuite « une vie ». Projection 15 ans après. Le spectateur accompagnera le personnage principal dans ses regrets, ses remords, sa culpabilité (notion davantage psychologique que pénale pour un enfant de 12 ans au moment des faits narrés). C’est du grand cinéma, de l’excellente mise en scène, une interprétation juste et donc un casting à l’avenant. Il est rare, en découvrant rapidement et à dessein l’essentiel de l’intrigue, de pouvoir avoir son attention aussi soutenue et de s’immerger autant dans l’ambiance d’un sujet. Supplément d’âme, la petite ville (village ?), grise, froide, sa vie difficile et la forêt sont davantage qu’un décor et font partie du propos. La touche sociale n'est pas absente.