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benzinemag.net
29 abonnés
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3,5
Publiée le 28 septembre 2019
On pense à Simenon, Hitchcock, ou Chabrol avec cette petite ville des Ardennes Belge entourée de vaste forêts, presque coupée du monde et qui vit dans une atmosphère de soupçon et d’incompréhension depuis qu’elle a été frappée par un terrible drame. Au cœur du scénario (un peu tiré par les cheveux par moment, il faut l’avouer), la question de la culpabilité et de comment vivre avec ce poids toute sa vie. Un film au un fort pouvoir d’identification pour le spectateur pour une adaptation correcte de Nicolas Boukhrief avec une petit côté téléfilm mais pas désagréable, d’autant que les acteurs sont bons à commencer par Pablo Pauly, découvert avec "Patients". Un film qu’il vaut mieux évidemment aller voir sans rien connaitre de l’histoire et dont la meilleure idée de scénario est sans doute d’avoir encré le récit au moment de la terrible tempête de 1999. Pourquoi ? Vous le saurez quand vous verrez le film !
Un roman de Pierre Lemaître, une réalisation par un des rares réalisateurs français à comprendre ce qu’est le cinéma de Genre, ‘Trois jours et une vie’ démarrait sur d’excellentes bases et jusqu’à un certain point, il fait honneur à ses atouts de départ. Durant les fêtes de noël 1999, un petit garçon disparaît dans un petit village ardennais. L’enquête se met en place, des battues sont organisées, sans succès. Seul un enfant du village connaît la vérité mais il lui est impossible de la révéler. Cette vérité n’est pas celle qu’on pourrait imaginer à la lecture du synopsis et c’est l’une des forces de Nicolas Boukhrief de concocter un véritable suspense au sein de ce contexte rural qui apparaît vite comme un lieu dont la solidarité qui lie ses membres se montre inclusive mais aussi exclusive à l”égard de ceux qui ne recueillent pas l’assentiment de la communauté. Quant à la poignée de personnages récurrents : entre un père dévasté et prêt à toutes les extrémités, le commerçant dont le statut d’étranger concentre les soupçons, un gamin terrorisé, incapable de faire face à ce qu’il sait et qui réagit à hauteur de ses douze ans et un médecin au comportement protecteur, le réalisateur, sans chercher à renvoyer les soupçons de l’un à l’autre - on sait très vite à quoi s’en tenir - les caractérise avec cette économie de moyens et cette quête de l’efficacité maximale qui caractérise le (bon) cinéma du genre, et évite de s’enfoncer dans les procédés naturalistes propres au cinéma français. C’est donc moins la résolution du mystère que la manière dont les protagonistes réagissent au drame qui constituait le coeur du bouquin et c’est la voie que Boukhrief emprunte lorsqu’il se déplace le contexte quinze ans et une tempête du siècle plus tard, quand l’ado devenu adulte revient dans un village toujours marqué par l’affaire...et c’est aussi à ce moment que le scénario commence à s’embourber. ‘Trois jours et une vie’ parvient à maintenir une certaine tenue jusqu’à son terme mais on l’impression qu’il se contente de dénouer tranquillement les fils du scénario et d’apporter des réponses en vue de la conclusion qu’attend le spectateur, sans chercher à approfondir outre mesure les motivations des protagonistes et les choix qu’ils ont posé dans la première partie du film, ce qui aurait pourtant été encore plus essentiel à ce stade du récit.
Film glaçant, tiré d'un roman éponyme, il est impossible de dire plus, car il y a des fausses pistes et l'histoire se déroule en pleine période "DUTROUX" Je suis sortie de la séance en me posant pas mal de questions, car j'avais du mal avoir de l'empathie pour certains personnages, et le sentiment d'avoir vu un film marquant de l'année
J'ai aimé :
- la narration, le film se déroule sur plusieurs décennies - L'excellent jeu des acteurs
Adaptation réussie d'un bon Thriller français. Le suspens nous maintient en haleine pendant le déroulement des scènes. Difficile d'être rongé par les circonstances d'un acte éclair, jusqu'à l'abîme de son existence. Est-ce ainsi une autre forme de prison ? Belle réalisation à voir
Un film Français de bonne facture auquel il manque toutefois un petit quelque chose. spoiler: Ce quelque chose se trouve peut-etre du coté de la psyché du héros qui semble vivre assez tranquillement avec son lourd secretspoiler: . Pour le spectateur, c'est par moment difficile à comprendre et la tension de l'histoire s'en ressent. L'ambiance du village est mieux rendu, on se familiarise vite avec les lieux et ses habitants (Ce plan ou Torreton remonte l'avenue...). Nicolas Boukriehf montre des secrets qui protègent et étouffent. Enfin, le dénouement est vertigineux par la nouvelle situation qu'elle engendre. A la fois très bon et décevant, ce film.
Thriller rural, drame psychologique..."Trois jours et une vie" se regarde comme on lit un livre dont il est difficile de se détacher. Une ambiance opaque bercée par un secret lourd à porter. Celui d'un enfant meurtrier qui décide de dissimuler la vérité et de continuer à vivre...malgré tout. Très riche en intensité et émotion, la lenteur assumée du récit renforce le malaise du personnage principal et de l'ensemble du village. Une réalisation soignée et des acteurs impeccables (bien que moins convaincu par le jeu de Charles Berling) contribuent à faire de ce film une référence dans la catégorie.
Adapté du roman éponyme de Pierre Lemaitre, "Trois jours et une vie" est un drame sur le sentiment de culpabilité se déroulant sur plusieurs années. On découvre l'identité du tueur dès le début, donc il n'y a pas d'enquête et toute l'histoire est centrée sur la façon dont la personne gère ce secret qui est quand même lourd à porter. On peut se demander l'intérêt de tout dévoiler si vite, car spoiler: le gamin ne risque pas d'être soupçonné et cela nous prive d'une enquête qui pouvait être passionnante, mais tout prend son sens dans la deuxième partie lorsque les personnages sont plus grands. Cette partie est d'ailleurs la plus réussie avec des enjeux plus importants puisque le personnage est face à un dilemme moral qui va décider du reste de sa vie. S'il n'y a que deux acteurs qui changent, je trouve que Pablo Pauly et Margot Bancilhon apportent une vraie plus-value par rapport à leur version miniature. Je ne connais pas le roman, mais "Trois jours et une vie" est un film solide avec une histoire prenante, de bons acteurs et un très bon cadre puisque les Ardennes servent de prison ouverte que le personnage ne quitte réellement jamais.
Le hasard me fait découvrir cet acteur à deux jours d'intervalle après patients. Je ne sais vraiment pas s'il peut honnêtement réussir sa vie avec le poids d'une telle faute sur lui. J'ai trouvé d'ailleurs cette deuxième partie presque trop futile. Heureusement la première partie sombre et glaciale et la fin tendue et éprouvante donnent au film sa dimension de lourde culpabilité. Une mise en scène en tout cas très belle
Un polar savemment écrit, et plongeant particulièrement bien le spectateur dans l'ambiance de la fin des année 90 dans la première partie de l'intrigue. La seconde est tout aussi passionnante, pesante, étouffante même. Bref, la réalisation est à la hauteur du scénario.
La mise en scène d'une froide neutralité permet une étude de moeurs dénuée de tout didactisme où l'amoralisme règne en maître puisque pragmatisme ou égocentrisme prévalent sur les sentiments, hormis pour le seul personnage touchant, celui campé avec une viscérale intensité par Charles Berling. Illustrant avec une pessimiste lucidité les conséquences d'un acte dramatique, ce thriller psychologique interroge nos propres limites à travers les destins des divers protagonistes. Habile.
Un film sombre et noir sur la notion de culpabilité, bien interprété et à la mise en scène solide. La chronologie de l'enfance à l'âge adulte bien amenée, l'évolution du personnage intéressante tant dans son ressenti face à sa "bêtise" que vis à vis de la famille de la victime. Un bon thriller dramatique qui tient en haleine et qui m'a séduit par son ambiance pesante.
Un film à l'ambiance assez sombre, cette histoire criminelle ont on connait l'auteur dés les première minutes, mais pour laquelle il faut attendre la fin pour en savoir plus La première partie, dramatique met le spectateur mal à l'aise, ne sachant trop vers qui tourner son empathie...c'est un peu longuet, mais beaucoup de pièces a priori insignifiantes sont essentielles pour saisir la seconde partie (adulte) qui bascule à la découverte d'un cheveu. Et c'est là aussi qu'on réalise que beaucoup savaient et n'avaient rien dit, que beaucoup qu'on croyaient intègres sont intéressés, même s'il reste des âmes pures, comme l'étranger ou la mère
Pesant ,ce film aborde la question du secret et de la culpabilité., ses choix esthétiques font de ce faits divers digne d'un téléfilm une oeuvre filmique qui diagnostique avec froideur les non dits dans les villages.