Le Destin, et ses farces cruelles..... "Antoine Courtin", 12 ans, un bon élève qui rêve de devenir médecin, est élevé par une mère "solo" (veuve, divorcée ?), dans une bourgade wallonne (Ardennes belges, au milieu des bois). "Trois jours" (à Noël 1999), vont décider pour lui de toute "une vie".... Pierre Lemaitre (qui y fera d'ailleurs une courte apparition, en procureur du roi) adapte son roman (noir) publié en 2016, pour le nouveau film de Nicolas Boukhrief. Tout commence par la mort révoltante du brave Ulysse, le chien des Desmedt, les voisins des Courtin. Chaviré par le chagrin, le gamin commet, par accident, l'irréparable.
Bien que largement trop jeune pour risquer une quelconque sanction pénale, Antoine choisit de dissimuler la mort du petit Rémy (peur sans doute d'un scandale pouvant salir sa mère).
Tous les adultes de la commune se mobilisent alors bientôt pour organiser une battue, après avoir sondé les cours d'eau du secteur. Mais le jour tombe vite en hiver, et la nuit suivante, la "tempête du siècle" ("Lothar") bouleverse la donne, en ruinant tout dans le périmètre du drame : les recherches sont abandonnées. 15 ans plus tard, Antoine, qui revient fêter Noël chez lui, ses études de médecine s'achevant, est rattrapé par son passé tourmenté... On aurait sans doute tort de voir dans la façon dont s'infléchit alors l'existence d'Antoine, par une série de hasards et coïncidences étonnants, un triomphe de l'immoralité. Car, tout au contraire (et ceux qui croient en Dieu y verront sans doute Son doigt...), Antoine commence le reste de sa vie sous le signe d'un châtiment immanent de belle force. Si l'histoire est édifiante, on notera cependant que son passage à l'écran n'est pas exempt de critiques.... cinématographiques. Au tout premier rang desquelles le rythme trop languissant de la première partie (1999). On s'étonnera aussi d'un acteur roux aux yeux sombres supposé figurer Antoine à 27 ans, quand le garçon de 12 ans était blond aux yeux clairs... ou d'interprètes déjà plus vieux de 15 ans à l'oeil, pendant les "3 jours" (tous les adultes d'alors : de la mère, alias Sandrine Bonnaire, de Michel Desmedt/Charles Berling, au Dr Dieulafoy/Philippe Torreton - pour ne citer que les figures principales)...... En termes de justesse d'interprétation, notons encore que seul ce dernier tient vraiment la route !