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    Brightburn - L'enfant du mal
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    RedArrow
    RedArrow

    1 678 abonnés 1 537 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 26 juin 2019
    "Les films de super-héros cartonnent. Les films d'épouvante cartonnent. Et si on faisait les deux à la fois ?".
    Ben oui, il n'est pas bien difficile d'imaginer la genèse d'un projet comme "Brightburn" tant son mélange des genres sent l'opportunisme à des trillions de kilomètres à la ronde et on s'étonne même qu'aucun producteur n'y ait pensé plus tôt ! "New Mutants", le spin-off horrifique de la saga "X-Men" aurait d'ailleurs dû être la première expérimentation de cette nouvelle hybridité cinématographique mais, vu tous les problèmes qui ont accompagné le projet, c'est finalement "Brightburn" qui vient lui voler la vedette. À vrai dire, ce n'est peut-être pas plus mal car quoi de mieux pour un premier test que de s'attaquer à un détournement maléfique de Superman, le plus emblématique des super-héros (au sens le plus naïf du terme) avec l'esprit de sale garnement de la famille Gunn ?

    Et si ce bon vieux Kal-El, le plus célèbre des Kryptoniens, avait échoué sur notre planète pour malmener les humains plutôt que de les protéger ? Telle est la grande hypothèse que vont s'efforcer de résoudre James Gunn, producteur, et le duo frère/cousin Brian/Mark Gunn au scénario de ce "Brightburn". Dans un sens, la donne n'est pas nouvelle : les comics se sont déjà chargés d'établir des variations sombres sur les origines de Superman, on pense évidemment au "Red Son" de Mark Millar (le Kryptonien est élevé sous la coupe du régime soviétique) ou, plus simplement, à son rôle de conquérant prévu originellement par son père, Jor-El, que l'amour inconditionnel de ses parents humains et l'influence terrienne ont su faire disparaître.
    C'est probablement sur ce dernier point qu'une telle relecture a toutes les chances de prouver sa pertinence. En effet, qu'adviendrait-il si celui destiné à devenir le plus parfait symbole d'assimililation américain en termes d'immigration se retournait contre les valeurs de cette Amérique conservatrice pour causer sa destruction ? Si, malgré tous ses efforts pour le faire devenir l'un des leurs en changeant sa nature, celle-ci échouait et le transformait en élément pouvant causer sa propre perte ? En prenant à revers le message métaphorique portée par la figure de Superman, "Brightburn" ouvre la voie à une possibilité de revisiter de mythe avec une noirceur inédite sur le fond. Et si, bien entendu, le jeune alien peut méchamment péter un câble en devenant une sorte de super-vilain/petit Damien de "La Malédiction" en guise de menace meurtrière, autant dire qu'on est largement preneur !

    Ici, Clark s'appelle Brandon, les Kent sont les Breyer et Smallville est devenu Brightburn (toujours dans le Kansas) mais rien ne change fondamentalement dans les prémices d'une des plus célèbres origin stories super-héroïques tel qu'on la connaît, tout est même bel et bien là, construit à l'identique : le décor d'une ferme, l'infertilité désespérée d'un couple, le bébé-miracle venu du ciel... Mais lorsque l'histoire reprend dix ans plus tard, quelque chose ronge déjà ce cadre d'Amérique parfaite. La ferme des Breyer est presque en ruines, la banalité de l'omniprésence des armes se fait sentir, le système scolaire paraît en décalage avec l'évolution de la personnalité des élèves... Bref, quelque chose ne tourne plus rond dans ce monde dit idyllique censé façonner la bonté du petit extraterrestre et son rôle déterminant pour l'avenir. Bien sûr, le basculement de sa nature vers les ténèbres va être accéléré par un élément de ses origines mais là où Clark Kent avait pu le surmonter avec des facteurs humains, tous ceux qui entourent le petit Brandon Breyer le condamnent, lui, à le précipiter du côté obscur. Même l'amour indéfectible de ses parents d'adoption ne sera jamais assez fort pour lui apporter la lumière tant ces derniers ont parfois du mal à communiquer ensemble (notamment sur les premiers signes maléfiques de Brandon) ou même avec leurs fils à cause de vraies maladresses d'éducation (la conversation père-fils sur la puberté en sera le meilleur exemple). Tout concourt donc à la perte de repères de l'enfant et "Brightburn" surprend de la meilleure manière en ce sens en construisant toujours de manière sous-jacente ce discours, sans insister, afin de laisser le soin au spectateur de juger des influences d'une décadence sociétale plus ou moins implicites sur un Brandon embrassant de plus en plus sa terrible destinée...

    Hélas, à force de maintenir ce propos passionnant dans l'ombre, "Brightburn" va peu à peu l'oublier en cours de route. Au fur et à mesure que le danger représenté par Brandon va grandir, de nouvelles erreurs et trahisons humaines vont bien entendu encore un peu plus renforcer ses choix maléfiques mais le film va désormais surtout se concentrer sur ses agissements. À partir de là, "Brightburn" devient un film d'enfant possédé assez classique où seuls les super-pouvoirs de Brandon et son statut d'alien dévoré par ses ambitions destructrices changent un peu la donne. Attention, même s'il n'invente plus grand chose, le long-métrage de David Yarovesky va tout de même rester un divertissement très efficace avec des phases de meurtres étonnamment sanglantes et attisant toujours la curiosité grâce à la nature de Brandon mais, en perdant tout ce qui faisait le sel de sa relecture en mode super-vilain, "Brightburn" en devient presque instantanément plus oubliable. Le dernier acte sera à cet image, très attendu dans son déroulement (la conclusion a toutefois le bon goût d'éviter une trop grande facilité) mais toujours capable de se montrer impressionnant dans ses affrontements, et l'épilogue aussi amusante soit-elle par ses clins d'oeil n'apportera pas grand chose à l'édifice si ce n'est un teasing déjà rendu obsolète par le très relatif succès du film au box-office US...

    Le mélange des genres était donc prometteur et "Brightburn" a su nous en convaincre dans son excellente première partie bien plus subtile qu'il n'y paraît avant de finalement le réduire à sa plus simple expression. Pour autant, le film peut se targuer d'une réelle efficacité et d'un mauvais esprit digne du nom Gunn inscrit un peu partout au générique. Ce n'est pas si mal en soi mais "Brightburn" avait ouvert les vannes pour quelque chose de bien plus consistant que l'on n'aura eu que partiellement à l'arrivée...
    Marc T.
    Marc T.

    270 abonnés 553 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 4 décembre 2019
    Je n'ai pas du tout accroché à cette histoire d'anti-héro au visage d'ange. Car oui, pour moi le problème commence déjà par le casting de l'interprète principal, à savoir le jeune garçon aux pouvoirs maléfiques. Je ne m'éterniserais par contre pas sur les effets spéciaux, parfois discutables, voir ratés. Ce qui manque surtout cruellement dans ce film, c'est un scénario, car là pour le coup on est vraiment spectateurs, dans le sens où on observe des scènes s'enchaîner, des meurtres se succéder, sans qu'à aucun moment on nous explique quoi que ce soit afin de faire fonctionner un peu notre petit cerveau. Le gamin arrive donc seul, il est recueilli par un couple, il grandit avec eux, puis devient très vilain, et voilà voilà, terminé, rideau. C'est léger non ? Un mélange fantastique-horreur qui pour moi ne fonctionne absolument pas.
    Le Guerrier
    Le Guerrier

    79 abonnés 566 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 1 mars 2020
    "Brightburn" est un film d'horreur comme il s'en est fait tant d'autres ces dernières années, avec un monstre et/ou un fantôme et/ou un démon (etc...) qui attaque une famille ou une petite communauté. Toutefois, l'originalité réside ici en le fait que c'est précisément un enfant (doté de super-pouvoirs) qui représente ici la menace. Très (trop) vite, on se rend compte que l'enfant est, comme c'est dit sur le synopsis, un authentique psychopathe: c'est peut-être là le que le film est un peu raté. J'aurais en effet préféré qu'il y ait un cheminement, un peu plus d’ambiguïté, et que tout ne se passe pas aussi vite. D'ailleurs, si l'on prend ce film comme l'histoire d'un superman qui aurait mal tourné (d'ailleurs c'est un peu l'ambition qu'a ce film: on le voit au travers les multiples références), ça ne marche pas; il aurait plutôt fallu par exemple une enfant maltraité par exemple, ou un traumatisme quelconque qui l'aurait rendu fou; or ici ce n'est pas le cas...Tout est finalement un peu gratuit....
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 26 juin 2019
    ENFIN un bon film d'horreur !

    Au début de ce film, on voit le développement de l'enfant, du pourquoi il passe du gentil garçon au garçon maléfique. j'ai beaucoup aimé son développement même si c'est plutôt rapide, mais bon en 1h30 il faut pas non plus juger. J'ai beaucoup adoré lorsqu'il devient maléfique, c'est vraiment du très très bon ! Les jump scares sont bien placés (contrairement aux films qui utilisent des sons pour RIEN et qui font sursauter alors qu'il y a juste un bout de papier qui passe à l'écran), des scènes bien gores aussi, j'ai vraiment appréciées ces scènes la qui montrent vraiment tout.

    Concernant la fin, spoiler: Ca fait du bien de pas voir une happy end, en général, ça se finit toujours comme ça mais la non, on voit la mère prendre le seul truc qui le tranche et à faillit le tuer mais lui n'est pas dupe. Ce qui à permis donc à l'enfant de vivre et de tuer la dernière chose (sa mère) qui aurait pu le calmer. On voit par la suite l'enfant du mal tout détruire sur son passage (via des documentaires à la TV) et c'était vraiment bon ! La fin montre aussi (pendant le générique) des scènes où on y voit d'autres méchant, je suis sur qu'il y aura une sorte de MCU mais avec cet univers là, et si c'est pas le cas, je serais triste car franchement, ça change énormement des insidious et tout ça... je dis pas que c'est mauvais mais c'est toujours pareil.


    A VOIR.
    Mr.Wallace
    Mr.Wallace

    15 abonnés 55 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 2 novembre 2020
    Pas le meilleur mais franchement pas le pire
    J ai bien aimer j était pourtant sceptique
    Se laisse regarder
    Acteurs convainquant l.idée est sympa
    Le tout ' est pas mal

    Juste trop.court
    Ridjy C
    Ridjy C

    24 abonnés 189 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 13 janvier 2024
    Pour les fans de film d'horreur et les fans de Dc Comics voici un mélange. Avec les excuses de multivers, de What if.. on arrive à imaginer un superman qui aurait pu mal tourner, c'est le cas ici, et ce qui est stressant, c'est de savoir comment peut-on arrêter un être si puissant et si instable. Film dérangeant et très efficace. Beaucoup aimé pour ma part, pas parfait mais tout de même très bon. Bonne mise en scène.
    dominique P.
    dominique P.

    844 abonnés 2 027 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 26 juin 2019
    Je trouve que c'est un excellent film de science fiction/épouvante.
    C'est vraiment réussi et captivant.
    Franchement c'est l'un des meilleurs de ces derniers mois.
    Et puis aussi j'apprécie beaucoup l'actrice principale qui joue la mère.
    D'habitude on lui confie des rôles un peu déjantés et là ce rôle sérieux lui va parfaitement bien.
    selenie
    selenie

    6 346 abonnés 6 209 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 20 décembre 2019
    Le jeune Brandon Breyer alias Brightburn renvoie à la jeunesse d'un certain Clark Kent alias Superman à la différence près que Brandon Breyer est un enfant qui se laisse happer par l'incroyable pouvoir que ça lui procure dans tous les domaines. Finalement, ce film est clairement plus réaliste que les Superman et consorts car il assume le fait qu'un enfant est par définition immature et psychologiquement plus fragile. Le concept est judicieux et assumé jusqu'au bout avec un costume aussi artisanal qu'effrayant (on adore l'idée du laçage de masque par devant !) et, surtout, un final qui est lui aussi dans le mix des genres, entre hommage et anti-thèse. Une bonne surprise.
    Site : Selenie
    zorro50
    zorro50

    117 abonnés 249 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 26 juin 2019
    Un extraterrestre débarque sur Terre sous l'apparence d'un bébé inoffensif alors qu'il s'avère être un dangereux exterminateur. J’ai trop vu de mauvais films de science-fiction ou de tueurs extra-terrestres pour encore m’émouvoir, cependant, ce film-ci est suffisamment bien fait pour me surprendre et m’intéresser. Les protagonistes sont convaincants (surtout Elizabeth Banks et son époux au physique de bûcheron canadien), et l’horreur, parfois très gore, est omniprésente.
    Fêtons le cinéma
    Fêtons le cinéma

    705 abonnés 3 059 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 2 septembre 2019
    Il semble désormais que la qualité d’une œuvre horrifique se mesure à la gradation de son refus de transiger avec les bons sentiments qui viennent si souvent triompher en guise de clausule ; dans cette trajectoire, Brightburn atteste une radicalité croissante qui déconcerte et réjouit à la fois. Filmée avec beaucoup d’élégance, cette relecture du mythe de Superman par le prisme du diabolique renverse l’échelle des valeurs, transforme l’enfant et son innocence en puissance destructrice et le couple parental en témoin ahuri puis bourreau de leur fils. Ce faisant, elle s’inscrit dans la continuité d’œuvres horrifiques privilégiant un cadre agricole pour enraciner son mal dans la terre d’une Amérique confrontée à la mort de ses représentations de l’héroïsme traditionnelles (on pense, par exemple, au Village des Damnés). Il n’est pas anodin qu’un tel chaos intervienne à l’heure où des fusillades éclatent en pleine rue, où le fanatisme conduise des hommes à détruire leur semblable au nom d’une idéologie ou de valeurs différentes. Cet enfant démoniaque n’est, en fin de compte, que l’incarnation d’un mal-être et d’un mal-vivre qui travaille au corps la mythologie américaine ; il pénètre une famille stérile comme une maladie endémique ronge peu à peu les organes, jusqu’à exiger du corps infecté une lutte pour garantir sa survie. « Conquérir le monde », répète inlassablement Brandon. Portrait de la jeunesse américaine en conquistador sans émotions ni scrupules. Si David Yarovesky tombe parfois dans le gore excessif, il livre néanmoins avec Brightburn une vision cynique et désabusée du puritanisme occidental inopérant, couverture hypocrite sous laquelle se cache la reproduction héréditaire d’un goût pour la destruction généralisée qui conduit l’humain à sa perte. Une œuvre radicale et déstabilisante.
    Nicothrash
    Nicothrash

    379 abonnés 3 039 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 3 août 2019
    Enfin une bonne surprise au ciné ! Brightburn, qu'il est ma foi bien difficile de classer, tord les codes du film de super-héros et nous offre une vision bien différente du genre, et si un Etre aux supers pouvoirs décidait de faire le mal plutôt que le bien ? C'est sur cette idée plutôt novatrice que le métrage se lance et après une mise en place proprette, c'est le début de la descente aux enfers pour la petite ville qui a eu le malheur d'accueillir bien malgré elle cette entité surpuissante. De bons effets spéciaux, du gore, pas de concession et une mise en scène efficace font de Brightburn une jolie trouvaille avec en outre un jeune acteur qui fait largement le job. Clairement, ça change et le plaisir est au rendez-vous ainsi que quelques frayeurs, que demander de plus ?
    Terreurvision
    Terreurvision

    218 abonnés 505 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 4 juillet 2019
    C'est efficace, sans fioritures, respectueux du genre et ça se rapproche de l'esprit anticonformiste, nihiliste et artisanal de Super (voire plus si affinités !). On n'en demandait pas tant... Critique complète : http://www.terreurvision.com/2019/07/brightburn-lenfant-du-mal-2019-de-david.html
    Dik ap Prale
    Dik ap Prale

    215 abonnés 2 867 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 16 novembre 2019
    Et si Superman avait d'autres intentions.... avec beaucoup de retenus sur ses effets et en imposant, avant tout, un suspense de dingue, les tournants et les aboutissants sont redoutables. Et si on sourit aux possibilités d'une Evil Justice League, avec une créature Aquatique et une sorcière au lasso, son développement devient presque un devoir. Bien joué les frères Gunn.
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 26 juin 2019
    Très bon film pour les amateurs du genre... Un superman maléfique c'est original je crois que le concept existait déjà en bd en film voilà c'est fait ! et le job est bien fait !
    𝓂𝒶𝓉 𓆈 𝒽𝒾𝓈
    𝓂𝒶𝓉 𓆈 𝒽𝒾𝓈

    145 abonnés 1 143 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 8 mars 2022
    Excellent !! Je me souviens la première fois que je l'ai découvert au cinéma, je n'en revenais pas tellement qui m'avait plu. Tout d'abord je tiens à dire que les acteurs principaux sont vraiment bons dans leurs rôles, surtout le jeune garçon interprétant Brandon. Le film nous montre dans une première partie le développement de l'enfant, ainsi que les problèmes qu'il va rencontrer et une deuxième partie où nous allons comprendre qui est vraiment ce petit garçon, c'est vraiment noir et gore avec un twist final complétement scotchant, en tout cas moi je ne l'ai pas vu venir. Des effets spéciaux remarquables, et un son bien immersif pour rendre la chose encore plus angoissante qu'elle ne l'est déjà ! Je n'ai pas vu passer le film tellement qu'il m'a plu.
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