Je n'ai jamais eu aussi peu l'impression de regarder un film tout en étant aussi captivé. Il suffit simplement de prendre le temps de s'y plonger. Les Eternels nous offrent ce temps, ses plans et leurs lenteurs, ses scènes et leurs dialogues, tout cela est orchestré de manière à nous faire sentir comme de simples spectateurs presque en train d'espionner une tranche de la vie de quelqu'un.
Bon, je n'ai pas du tout aimé. C'est contemplatif, lent, sans saveur et peu expressif. L'histoire est assez bonne, son déroulé est incohérent. Du mal à suivre à quel point les personnages secondaires sont introduits et directement supprimés à la scène suivante. Décevant, pour moi, trop brouillon et contemplatif, semble bâclé à bien des aspects, notamment en ce qui concerne le montage. Perte de temps, selon moi.
L'histoire amère et touchante d'un couple fantasmé portée par une actrice d'une grande élégance interprétative. Illustrant la puissance du sentiment amoureux, l'intrigue en manifeste également l'aveuglement puis les déceptions dans une atmosphère mélancolique singulière entre pègre interlope et rivages bucoliques magnifiés. Nul besoin de moult discours quand la mise en scène, les regards et la musique vibrent tant. Un moment délicat.
Ce film chinois contemporain est intéressant pour ses idées, ses vues sur la vie en Chine et le défilé de ces chinois avec quelques aspects de cette vie contemporaine mondialiste, coercitive, qui se rattache vaguement à des formules du passé révolues. Par contre il a tout les défauts d'un film d'Arte, film d'auteur, qui se veux provocateur, vaniteux, peu cohérent tel le titre en français juste prétentieux. Long et lent ce ne sont pas des défauts mais le gros défaut est qu'à la fin il n'y a rien à y comprendre sinon une histoire d'amour sans issues entre des personnages sûrs d'eux-mêmes mais qui au fond ne savent comme le réalisateur pas bien s'exprimer. Typique d'un film célébré par une intelligentsia cinéaste aussi limitée, vaniteuse, éphémère et parasitaire que l'atmosphère de ce film qui cependant en lui-même est un vrai film qui montrent des personnes réelles hormis les deux principaux acteurs.
Malheureusement je n'ai ni détesté, ni adoré ce film. C'est un peu entre les deux. Le fait qu'on puisse le voir en VO mais sans sous-titres (merci la Trois belge) force à le regarder en VF et c'est pas le mieux. Voir des Chinois parlé français, ça va fait bizarre. Ensuite l'histoire bien qu'elle soit intéressante est un peu vide, car on ne sait pas sur quel pied danser. A un moment, plutôt au début du film, on pense avoir affaire à une histoire de voyous, puis ensuite c'est plutôt un conte philosophique, une quête de sens. C'est un bon film mais il m'a laissé perplexe.
Voilà à peu près le genre de réaction que vous allez avoir en regardant ce film, d'une lenteur jamais égalé au cinéma. Ma déception est immense, d'autant plus que j'adore Jia Zhangke mais il faut reconnaître que ce film est un véritable naufrage cinématographique. Certes, notre ami Jia sait filmer. Mais ça ne peut pas être suffisant. C'est simple : il ne se passe strictement rien pendant les 3/4 du film, les personnages mettent approximativement 20 minutes pour formuler la moindre phrase. Le récit échappe complètement au réalisateur. Ce dernier nous propose des scènes qui n'ont strictement aucun sens... du grand n'importe quoi.
C'est tout de même un soulagement de voir un film asiatique aussi nul, comme quoi ça peut arriver à tout le monde.
PS :Si vous souhaitez découvrir ce réalisateur, ne vous dégoûtez pas en commençant sa filmo avec ce film et regardez plutôt "A touch of sin".
Vu Les Eternels une fresque romantique qui passionne pas des masse c'est long , c'est chiant et sa manque de rythme le problème de ce film s'est que sa raconte rien dommage ⭐⭐
un film qui retrace la belle mais également tumultueuse histoire d'amour qui a commencer en 2001 jusqu'a 2017 on voit la vie du couple à travers différente époque dans plusieurs situation souvent triste . Un film sombre , triste , émouvant on permet egalement de voir diffrent beau endroit de la Chine malgré tout on a du mal à s'attacher au 2 personnage car on ressent de la sympathie pour l'un mais pas pour l'autre c'est même tout le contraire (je ne dirait pas lequel pour ne pas spoiler le film ) . Un film qui est bien mais quesce qu'il est lent . Quand on fait un film de cette durée on ne le fait pas être aussi lent car il ne se passe pas grand chose ou alors on fait cette durée mais on rajoute des scène qui bouge un peu plus malgré tout .
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1,5
Publiée le 2 août 2020
Le scénario de Les Éternels (Ash is purest white) a blanchi le comportement humain normal à un niveau de propreté de servante. Problème 1, Curieusement au fil des ans nous ne voyons rien de nature sexuelle entre eux sauf quelques baisers familiaux. Sujet tabou? Problème 2, La violence à peu près aussi inexistante que possible a part quelques coups de pied et gifles. Même les quelques scènes de prison semblaient anodines. Problème 3, Les promenades en bateau et en train sont apparues comme des promotions touristiques. Problème 4, Le thème central de l'engagement des partenaires a été passé sous silence. Cela fait beaucoup de lacune même si c'était le thème central. Que se passe-t-il quand les choses tourne t-elle mal ? Qui est le plus engagé ? Comment va la vie ? Ash is Purest White est comme une soupe délicate. Certains peuvent apprécier son corps léger et son palais exigeant. Moi j'aime bien que le bouillon soit issu d'une source avec un peu plus de viande sur les os. C'est un film sérieusement surfait...
Le cinéma de Jia Zhangke trace imperturbablement son sillon depuis près de vingt ans, en posant les mêmes constats désabusés dans les mêmes histoires ancrées dans les mutations radicales que la Chine a connue ces dernières décennies. C’est à nouveau à l’aube du nouveau millénaire, alors que l’éveil du géant asiatique se prépare à bouleverser l’existence non seulement des citoyens ordinaires (la construction du barrage des Trois-Gorges et les expropriations qui en résultent constituent un motif de fond du scénario) mais aussi des petits chefs de bande locaux, trop habitués à être tolérés par le pouvoir en place, que prend place ‘Les éternels’. Emprisonnée durant cinq ans pour avoir sauvée la mise au parrain local, la jeune Qiao retrouve la liberté dans un monde qui a changé. Commence alors un long périple à travers le pays, pour retrouver l’homme qu’elle aime et tenter de trouver une place dans cette société qui file vers l’avenir sans reprendre son souffle. Les interrogations qui animent Jia Zhangke sont les mêmes que celles de tous ses autres films : que reste-t-il du pouvoir, des règles et des valeurs qu’on croyait immuables dans un monde qui rebat les cartes trop vite pour qu’il soit possible de s’adapter ? Surtout, comment les sentiments peuvent-ils subsister dans cette tourmente ? C’est ainsi que le mélodrame à grande échelle supplante assez rapidement le film de gangsters des premières minutes, mais c’est un mélodrame implicite, plein de pudeur, qui passe d’une scène à haute valeur symbolique ajoutée à une autre pleine de malice, et tient la distance tout au long de cette quête absurde, à travers un pays-continent, d’une femme qui cherche désespérément à se raccrocher à ce qui lui reste des jours glorieux d’autrefois. Comme tous les personnages de Jia Zhangke, la jeune femme fait partie des laissés-pour-compte du miracle économique, ceux qui n’ont pas pu ou pas voulu sauter dans le train du Capitalisme conquérant, et qui n’ont plus que les souvenirs d’un autre temps, moins égoïste, moins agité, pour continuer à vivre.
Après un début bienvenu, culminant dans une scène de rue spectaculaire, je trouvais que cela tournait ensuite (sur fond de : et-je te-quitte-et-je-te-retrouve) à quelque chose de morne et de gris, comme si le réalisateur commençait à tourner un peu en rond dans son évocation d’une Chine où les changements en cours laissent chacun à sa solitude irrémédiable face aux épreuves du temps, ce dont on s’était plus qu’un peu douté depuis le début. Les longueurs qui auront précédé ce final poignant, mais surtout l’usage maladroit de certaines ellipses, font de Les Eternels un film dans lequel il est aisé de se perdre. Pourtant, l’intensité du jeu de Zhao Tao est telle que l’on se plaît à rester auprès d’elle pendant plus de deux heures, partageant pleinement les espoirs et les désillusions de son personnage.
Un polar doublé d’une romance contrariée avec en toile de fond 20 ans de changements d’un pays c’est ce que propose les éternels. Porté par la prestation de son actrice principal qui soutient cet amour envers et contre tout, c’est un film assez désabusé qui semble refuser le bonheur à quiconque. Un film qui fait de sa crédibilité un leitmotiv, du coup il manque un peu de générosité.
Le magnifique et délicat récit d'une passion contrariée de 2001 à nos jours dans une Chine en pleine mutation, porté par une belle mise en scène et l'interprétation majestueuse de Zhao Tao.