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    Les Éternels (Ash is purest white)
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    Princesse de Clèves
    Princesse de Clèves

    3 abonnés 8 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 19 mars 2019
    Voilà un film dont on ne cesse de dire le plus grand bien, qu’il faudrait apprécier avant même de l’avoir vu. Certes les acteurs-trices sont excellents-tes et quelques scènes fortes enthousiasment, comme celle de la rencontre dans le train entre l’héroïne et un bonimenteur, un petit commerçant, qui lui offre la possibilité d’une autre vie. Or, une succession de scènes ne fait pas un film. Celui-ci laisse l’impression qu’on a oublié d’en réaliser le montage, qu’on se contente de passages brusques d’une époque à l’autre, que le spectateur s’en satisfera. En fait le contenu peut suffire à expliquer ce manque. L’héroïne est la compagne d’un petit trafiquant, d’un profiteur, chef local d’une petite bande; elle l’aime, jusqu’au sacrifice (prison). Il la trahit en la remplaçant par une compagne plus jeune et d’un plus grand intérêt social. Quand il se retrouve dans le besoin, elle l’aide une nouvelle fois et continue à l’aimer. Elle devient même à son tour, comme par fidélité à son modèle et aussi pour survivre, chef de tripot. Toute sa vie, tout au long du film, jusqu’à ce qu’il la quitte à la fin sans qu’on soit bien certain qu’elle ne continuera pas à aider cet homme lâche, opportuniste, qui jamais ne se livre. Le contenu explicite du film est assez pauvre, banal, déjà vu ici-ailleurs, et répétitif. On attend, on espère, on veut croire qu’il se passera quelque chose, que notre curiosité sera nourrie. On quitte la salle définitivement dépité. Un si grand film. Si long. Ce qu’on aurait pu y trouver, ce qu’on aurait pu y développer:
    - l’étude, ou quelques éléments, de l’organisation des trafics illégaux, de leurs techniques,
    - l’étude, ou quelques éléments, des liens entre les organisations délictueuses et le pouvoir politique, celui du PCC et donc de l’Etat, ou des pouvoirs locaux, réduite dans le film à l’interdiction de la possession d’armes à feu, le reste des pratiques étant toléré,
    - l’étude des liens entre ces organisations, la corruption, et les entreprises, l’économie, ce qui rejoint le point précédent,
    - l’étude des méfaits environnementaux de l’économie industrielle, plus ou moins suggérés au cours du film qui laisse entendre qu’ils seraient la conséquence acceptable du développement pour le plus grand nombre qui n’en décide pas,
    - l’étude des modifications de la structure sociale dues à ce développement et la hausse des inégalités socio-économiques, de l’écart grandissant entre les situations, des possibilités accrues de trafic que génère l’enrichissement relatif qui modifie les façons de vivre,
    - l’étude du maintien ou non des valeurs traditionnelles comme la solidarité dans le cadre familial, sujet évoqué au début du film entre l’héroïne et son père, l’étude des rapports entre les sexes, la relation entre le trafiquant et l’héroïne étant le seul exemple proposé, exemple caricatural ou pas,
    - l’étude des éventuels effets de démocratie ou de leur absence liés aux changements socio-économiques,
    - l’étude de la situation des minorités abordée ici par l’exemple des chrétiens dont le film propose une image désastreuse à l’aide du personnage d’une chrétienne affirmée et voleuse, par nature ou par nécessité sociale,
    - l’étude du maintien ou non d’une culture populaire dont le film utilise un exemple: les chansons d’amour sucré et tragique comme résumé parodique de l’argument visible principal du film, moyen idéologique d’action sur les consciences dont le réalisateur semble se moquer en l’édulcorant,
    Des potentialités dont la mobilisation et la présentation explicite, au moins de certaines, auraient enrichi le fil conducteur, l’histoire individuelle devenant ainsi pleinement le vecteur de l’universel, évitant au film de se contenter d’un jeu d’ombres, d’accumuler les non-dits sous-jacents et de laisser penser à une analyse critique implicite non aboutie d’une société.
    vince2505
    vince2505

    8 abonnés 33 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 19 mars 2019
    La beauté et l'esthétique de certaines scènes, les vues magnifiques des étendues urbaines ou sauvages de la Chine du 21ème siècle, les contrastes frappant entre la modernité et la misère des zones industrielles, n'ont pas réussi à me faire rentrer dans ce film. Pourtant lorsque l'on raconte l'histoire, on se sent attiré par ces personnages. Mais tout m'a semblé artificiel, comme une succession de scènes théâtrales surjouées. Je n'ai pas compris les dialogues, les relations humaines, il doit me manquer certains codes sociaux chinois pour percevoir la symbolique qui doit surement se cacher derrière. Je suis très déçu et me suis ennuyé souvent, alors que j'avais gardé un souvenir très positif de Touch of sin. Faites vous votre idée, car je ne peux pas dire que ce n'est pas bon cinématographiquement, mais pour ma part je ne vais garder en mémoire de ce film que quelques bribes, quelques belles photos et je vais l'oublier.
    Matching P.
    Matching P.

    15 abonnés 133 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 18 mars 2019
    "Les Eternels" se passe dans une Chine en pleine mutation et se décline en trois épisodes, de 2001 à 2018. La mondialisation est arrivée aussi dans l'Empire du Milieu où les discothèques jouent les mêmes tubes qu'en Occident. A cause d'un gros projet de barrage, des villes et villages seront abandonnés, les habitants déplacés. Les gens dans les trains sont fatigués, leur seule distraction est la cigarette ! La Chine telle que Jia Zhang-ke nous la montre ne fait pas rêver. Il n'y a rien d'optimiste.
    Même l'histoire d'amour est avortée et terriblement triste, il ne restera que le vide. Il n'y a plus d'amour ni de haine.
    Nous sommes assez d'accord avec l'avis du blog surlarouteducinema.
    Il y a comme un film dans le film. Le passage où l'héroïne, à sa sortie de prison, se débrouille pour retrouver son homme, est un moment très jouissif. Elle est volontaire, courageuse et se bat avec une incroyable énergie pour arriver par n'importe quel moyen. On reste admiratif devant sa force de caractère et son amour. La beauté impassible, presque figée, de l'actrice Zao Thao incarne cette ambiance où il n'y a pas de place pour l'expression des émotions. Elle reste fidèle à ses principes de loyauté et de droiture contrairement à lui, l'ex-caïd, un être lâche et faible qui s'abandonne à la résignation. L'homme fier du début est un homme brisé.
    Nous avions beaucoup aimé A touch of sin du même metteur en scène. Ce dernier film nous a moins enthousiasmées. Nous avons déjà vu cette Chine en pleine mutation qu'il a montrée dans ses autres films. Et puis, c'est long, les voyages en train sont interminables ! Néanmoins, la photo est très soignée, le portrait d'une société qui reste exotique pour nous, la description du milieu de la petite pègre chinoise et l'histoire du couple font que ce film reste un film à voir !
    Mais quel drôle de titre !
    http://www.matchingpoints.fr/2019/03/17/cinema-les-eternels/‎
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 18 mars 2019
    Avant le film, Jia Zhanghe vient nous présenter son œuvre, le temps que ça lui a pris, le sens qu’il a voulu lui donner, comme s’il craignait d’emblée nos réserves. Juste pressentiment ! C’est long, beaucoup trop long. Montage bâclé ? Dommage car tous les ingrédients étaient là pour faire un bon film : bon scénario, belle photo, bons acteurs, ....
    vidalger
    vidalger

    326 abonnés 1 252 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 17 mars 2019
    Après "Au Delà des Montagnes" et "A Touch of Sin" qui ne nous avaient pas laissé une très bonne impression, à force de vouloir trop en dire, "Les Eternels" nous réconcilie avec ce réalisateur qui, cette fois, a su limiter son propos à une histoire simple, linéaire et bâtie sur des émotions - l'amour, la gloire, l'honneur, le vice - que le spectateur occidental peut ressentir. La Chine qu'il nous montre - on voyage de long en large dans cet immense pays et sur une période de près de 20 ans - n'est pas celle de l'office du tourisme. Sans doute plus réaliste, elle appuie là où ça fait mal, sur les conséquences de la modernisation rapide d'un pays longtemps endormi (on repasse même près du barrage de "Still Life" ) dans une léthargie économique et sociale et qui "s'éveille" à une vitesse phénoménale. Comme toujours, Zhao tao, la principale interprète (et aussi épouse du réalisateur) est excellente que ce soit en femme amoureuse ou en figure de la pègre, au sommet de la gloire ou dans la misère. Au final, il faut peut-être voir ici une approche presque sociologique de la Chine des provinces méconnues des Occidentaux davantage qu'un film sur la petite pègre, un film "réactionnaire" sur la nostalgie d'un monde qui disparait plutôt qu'un constat sur l'état du pays aujourd'hui. Mais le réalisateur étant actuellement un entrepreneur et un député chinois, pouvait-il critiquer le système contemporain ?
    cortomanu
    cortomanu

    77 abonnés 424 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 17 mars 2019
    Des grandes qualités de mise en scène ppur raconter le tragique d'un couple que la vie sépare, en même temps que les changements à grande vitesse de la Chine. Un peut trop long dans la 2ème moitié, mais on découvre pleins de choses. Intéressant.
    Laurent C.
    Laurent C.

    260 abonnés 1 133 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 17 mars 2019
    C'est une pègre qui n'en donne pas l'air dans ses premiers moments. Le code d'honneur, la loyauté à son chef, sont autant de caractères qui nous laissent penser que la corruption peut être aussi l'expression d'une forme de moralité. Il y a l'amour aussi qui transcende le trafic, la délinquance et la mort. Celle de Qiao qui voue à son Mentor une forme d'attachement proche du sacrifice.

    "Les Eternels" est un film d'un des plus brillants cinéastes du moment, Jia Zhangke, dont à chaque fois la sortie d'un nouveau film constitue un évènement. Il faut avoir en tête que le réalisateur est aussi un député dans son propre pays, la Chine, qui essaye de promouvoir la diffusion cinématographique sur le territoire. Il y a un double courage. Celui de réaliser une œuvre de cette teneur et de cette densité, et celui de braver le pouvoir politique et autoritaire de son pays. L'art est ici une forme délicate de dénonciation, en se saisissant des thèmes universaux que sont l'amour, la relation à l'argent et au pouvoir, la mort et le sens de la vie.

    Voilà donc un chef d'œuvre injustement ignoré lors du dernier festival de Cannes dont on aurait pu imaginer qu'il récompense le cinéaste pour son œuvre complète.
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 17 mars 2019
    Je ne comprends pas ce qu’on trouve dans ce film ennuyeux et sans aucun intérêt. L’actrice est belle ? Oui. L’acteur est beau ? Oui. Ils sont sûrement très talentueux. Le montage n’est pas bon. Le temps passe mais tout reste pareil. On s’ennuie. On se demande ce qu’on veut nous montrer ? Pas d’émotion en tout cas. Une légère référence à la pègre mais qui n’est absolument pas exploité.
    Quand j’écris que je ne comprends pas c’est vrai. Pourquoi la critique est aussi dithyrambique ? Pas de nuance et aucune restriction ? En tout cas, si votre temps est précieux choisissez un autre film.
    gimliamideselfes
    gimliamideselfes

    3 097 abonnés 3 969 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 16 mars 2019
    Les éternels est un film magnifique et qui possède sans doute l'un des plus beaux rôles féminin qui soit. Jia Zhangke tourne une nouvelle fois avec sa femme Zhao Tao et il offre un rôle absolument sublime. D'ailleurs pour donner un exemple de la réussite totale de son personnage on a peu après le début du film on a une scène en plan séquence où elle entre dans une pièce, elle frappe dans le dos tous les mecs présents sauf un, elle s'assoit à côté de lui, on lui dit « Bin est privilégié », elle prend la cigarette des lèvres de Bin et se met à fumer. Tout est dit et pourtant elle ne dit rien...

    On comprend les rapports de force entre les personnages, son lien avec Bin... C'est juste parfait. On voit qu'elle est une femme respectée, une femme amoureuse... Tout est là.

    Et ce genre de séquence Jia Zhangke en a plusieurs dans son film, il réussit à chaque fois à montrer, sans abuser niveau dialogues ce qu'il faut comprendre. C'est le genre de film où finalement on pourrait le voir sans sous-titre on comprendrait quand même même sans parler un mot de chinois. La mise en scène permet de comprendre les relations entre les personnages sans qu'elles soient explicitées avec des dialogues et ça c'est juste brillant.

    Tout le début du film est juste parfait, on a une certaine forme d'osmose entre l'héroïne et son mec et on a quelques séquences assez marquantes, notamment une où on a un type qui sort sans sourciller qu'il n'a que deux passions dans la vie, la danse de salon et les documentaires animaliers... et là deux danseurs enlèvent leur pardessus et sont là en costume à paillette. C'est tellement absurde, mais également jubilatoire.

    Il faut noter qu'on a sans doute dans ce film la meilleure séquence de combat de l'année, en plan séquence en plus si je ne m'abuse et qui permet une nouvelle fois d'iconiser son personnage féminin. On notera une utilisation brillante hors champ lorsque ça devient trop violent, où le fait de ne pas voir rend le tout encore plus insoutenable, surtout qu'on le voit le visage d'une femme tétanisée scrutant la scène.

    La suite du film brise cette osmose puisque le couple est séparé et rend le personnage encore plus intéressant, elle passe de femme forte à une femme qui veut retrouver l'homme qu'elle aime, elle semble totalement démunie, perdue... C'est assez touchant... Les situations vont s'inverser enrichissant encore les personnages et leur relation... sans parler de la fin qui est juste sublime.

    C'est vraiment un film puissant, qui sait en montrer le minimum et qui mise sur l'intelligence du spectateur. On a très peu d'indication temporelles, mais le voit avec la tête des trains, les téléphones portables qui évoluent au fur et à mesure que le temps passe... et puis on retrouve le barrage des trois gorges que le réalisateur avait déjà filmé dans Still Life.

    Bref, c'est à voir !
    stanley
    stanley

    66 abonnés 756 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 16 mars 2019
    Les Eternels fonctionne par éclats, par morceaux de bravoure dans lesquels nous retrouvons toute la maîtrise de mise en scène de Jia Zhangke où le brio dans la conception des plans et de la photographie est majestueuse. Surtout lors des scènes en extérieures lors des paysages en pleine mutation de la Chine profonde (villes, fleuve, froideur de l'univers carcéral...). Mais, lors de certains passages plus hmains, l'intimité et la justesse des relations humaines sont superbement réussies (voir les scènes dans le train et ces rencontres improbables et magiques d'où surgissent une magnifique scène d'amour). Nous pensons aussi, au début du film, au moment d'exaltation où les personnages s'amusent lors de scènes alcoolisées. Le cinéaste réitère, en la déclinant souvent avec brio, parfois avec lassitude et redite, sa vision d'un pays en pleine mutation vue à travers l'incroyable périple d'une jeune femme tel un road movie initiatique ou expiatoire. Cependant, Jia Zhangke livre ici un film quelque peu mineur par rapport à ses deux ouvrages précédents, d'une force émotionnelle unique. Les Eternels est trop long et souffre d'un trop grand nombre d'ellipses temporelles et spatiales qui nuisent à l'homogénéité du film et qui peut égarer le cinéphile. Malgré cela, le cinéaste est toujours aussi fort pour filmer les scène d'amour, d'une grande pudeur, ou de violence (la scène centrale est remarquable et digne des films de Tsui Hark ou John Woo). Dans la très belle distribution, où surnagent de petits mais forts rôles, saluons la performance exceptionnelle de Zhao Tao, belle en femme fatale, forte et pétrie de contradiction. Elle aurait mérité le prix de l'interprétation féminine lors du dernier festival de Cannes. Un film qui intègre plusieurs genres en son sein.
    DestroyGunner
    DestroyGunner

    24 abonnés 883 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 16 mars 2019
    La fin du film vient troubler une bonne heure et demi qui vous tiennent accrochés à cette nouvelle description du far-west sauvage qu'est devenue la Chine avant que les aventuriers de la marge prennent le pouvoir financier du libéralisme sauvage et déshumanisé qui y règne. Quelques invraisemblances ou facilités du scénario également sont à reprocher. De bons acteurs et une réalisation de qualité sauvent malgré tout largement le film de cette chute un peu faible.
    colombe P.
    colombe P.

    134 abonnés 695 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 15 mars 2019
    C'est un film chinois remarquable, éblouissant, vraiment intelligent.
    J'ai été captivée par ce récit fabuleux, très bien écrit et interprété, surtout le rôle de la femme principale.
    Des films de cette qualité j'en redemande.
    Très bon moment de cinéma.
    Yves G.
    Yves G.

    1 500 abonnés 3 517 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 15 mars 2019
    Valse en trois temps.
    1. 2001 : Qiao (Zhao Tao) est amoureuse de Bin (Liao Fan) qui dirige la pègre locale. Elle n'hésite pas à risquer la prison pour le sauver d'un gang rival.
    2. 2006 : Qiao ressort libre de cinq années de captivité. Elle traverse la Chine pour retrouver Bin qui ne l'a pas attendue
    3. 2018 : À force d'intelligence, Qiao a repris le pouvoir sur la pègre de Datong. Bin, victime d'un accident vasculaire, n'est plus que l'ombre de lui-même.

    Il est de bon ton de considérer Jia Zhang-ke comme l'un des plus grands réalisateurs chinois contemporains. Ses films sont régulièrement sélectionnés dans les grands festivals européens : les quatre derniers étaient en compétition à Cannes et "A Touch of Sin" y a remporté en 2013 le prix du scénario. On lui reconnaît deux qualités. La première : volontiers naturaliste, il documente les changements que traverse la Chine contemporaine et filme "l'envers du miracle chinois". La seconde : une grande maîtrise de la mise en scène et du montage permettant de marier des fresques ambitieuses organisées sur une longue temporalité et des récits intimistes.

    Son dernier film s'inscrit dans la continuité des précédents. Il en a les mêmes caractéristiques, la même ambition. À travers l'histoire de Qiao et Bin, Jia Zhang-ke veut raconter l'histoire de la Chine, de sa folle modernisation, de sa lente déshumanisation. Il brosse aussi un admirable portrait de femme qui fait primer contre tout et contre tous les valeurs de droiture et de loyauté.

    Sur le papier, tout cela est bel et bon. Mais "Les Éternels" a un défaut rédhibitoire. C'est un film qui suinte l'ennui. Très vite, le spectateur comprend que Qiao est une femme droite et Bin un homme lâche. Pas besoin de visiter toutes les gares de Chine, du Hubei au Shanxi, pour le comprendre. Le film dure plus de deux heures. C'est une purge interminable.
    Hervé L
    Hervé L

    78 abonnés 638 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 13 mars 2019
    Une jolie chinoise aime un faux dur qui devient rapidement un loyer pitoyable qui lui ne l aime guère
    C'est minable long et ennuyeux et les acteurs ont l'air de s ennuyer encore plus que les spectateurs au milieu d images sans intérêts
    Loïck G.
    Loïck G.

    340 abonnés 1 677 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 12 mars 2019
    Une histoire amoureuse assez minimaliste au cœur de la pègre de Dantong, Jia Zhangke en saisit l’occasion pour joliment promener sa caméra du côté des bouleversements économiques et sociaux de son pays. La fiction et la réalité s’accordent une belle mise en scène pertinente jusqu’à ce que son auteur tire sur des rallonges autant esthétiques que narratives pour ne rien dire de plus que ce que l’on savait déjà. Le rythme en pâtit, la scénographie également et le jeu des acteurs devient de plus en plus lâche
    Pour en savoir plus : lheuredelasortie.com
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