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    Les Éternels (Ash is purest white)
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    3,6
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    poet75
    poet75

    276 abonnés 703 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 28 février 2019
    « Nous ne sommes que des prisonniers sur la planète Terre », affirme l’un des personnages les plus curieux de ce film, un supposé farfelu qui déclare vouloir créer une agence de tourisme dans la province du Shanxi en se fondant sur de prétendues apparitions d’ovnis. Si des extraterrestres nous observent, peut-être nous trouvent-ils étrangement captifs de nos propres pesanteurs humaines, en effet. Et Dieu sait si elles sont présentes dans la remarquable fresque cinématographique imaginée par Jia Zhang-Ke autour du fascinant personnage de femme dont le rôle est confié à Zhao Tao, actrice fétiche du cinéaste.
    En 2001, quand commence le film, la jeune Qiao (c’est son nom à l’écran) est l’amoureuse attitrée de Bin (Liao Fan), petit chef de la pègre locale de Datong, une ville minière qui risque de devoir se reconvertir du fait de la fermeture annoncée des mines. Jia Zhang-Ke filme avec minutie les codes d’honneur du monde de la pègre tout en dépeignant une Chine qui, bien que toujours fortement imprégnée de l’héritage de Mao, commence à s’ouvrir à l’Ouest (par la musique des discothèques, entre autres).
    Tout bascule néanmoins le jour où Bin, attaqué par une bande rivale, est défendu par Qiao qui s’est emparé de son arme. Arrêtés par la police, c’est la jeune femme qui, prenant tout sur elle, écope de la peine la plus lourde : cinq ans de prison qui ne sont que rapidement survolés par le réalisateur. Car ce qui l’intéresse, c’est ce qui se passe après la remise en liberté de l’héroïne, lorsque celle-ci entreprend de retrouver son amant d’autrefois. Son périple à travers la Chine nous en montre les splendeurs, mais aussi les misères et les mutations. Le barrage des Trois-Gorges, que le cinéaste avait déjà montré dans un film précédent, en est un des exemples, puisque bientôt (nous sommes alors en 2006) il délivrera des eaux qui recouvriront tout le paysage et toutes les habitations d’alentour.
    Mutations de l’environnement, mutations des personnes. Que reste-t-il du Bin de jadis, quand enfin Qiao le retrouve ? Le petit mafieux s’est non seulement reconverti, mais il n’a pas su rester fidèle à celle qui s’est sacrifiée pour lui. En racontant les itinéraires croisés de deux personnages qui ne sont pas au bout de leurs épreuves, c’est son propre pays que cherche à décoder, autant qu’il est possible, le cinéaste. De film en film, Jia Zhang-Ke est toujours resté fidèle à cet objectif. Et ce qu’il nous montre ou nous suggère, bien sûr, est passionnant. En ne se refusant aucune audace, en empruntant à tous les genres, au film de gangster, à la comédie musicale, au documentaire et même au film d’extraterrestres, le cinéaste embrasse le grand et le petit, son pays, la Chine contemporaine, et son actrice fétiche, la saisissante Zhao Tao.
    islander29
    islander29

    876 abonnés 2 376 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 28 février 2019
    Nous sommes nous, français, peu chanceux, depuis six ou huit ans nous ne connaissons qu'un réalisateur chinois : Jia Zhangke...Merci les producteurs….Petit coup de gueule donc….je reviens au film.. La meilleure façon de traduire le titre est je crois (il n'y a pas plus blanc que la cendre) On retrouve la patte (pâte ?) de Jia Zhangke, un regard sur la chine teinté de critique et d'amertume….Son film cependant, cette fois est plus personnel, plus intimiste...il parle davantage de sentiments…..Une femme amoureuse qui répète à son homme dans des dialogues parfois étonnants, "je ne t'aime pas", va comprendre ce qu'est la solitude quand on aime;;;Le film raconte son histoire sur une dizaine d'années (?), ou plutôt ses mésaventures dans ce qui ressemble à une lente séparation, une dilution progressive des sentiments amoureux;...Tout s'efface avec le temps….Le scénario est plutôt simple, voire à certains moments longuets (on aurait aimé davantage d'émotions mêmes, ou davantage d'action, on est entre les deux)….Le milieu de la pègre auquel appartient le couple est décrit de façon très réaliste et intéressante….Les rapports entre l'homme et la femme sont source de réflexion, comme un miroir qu'on nous tend...La réalisation est "propre" et soignée, (pas forcément esthétique) , le choix des musiques "douteux", et l'on peut reprocher parfois un certain manque de rythme à la mise en scène…..Quand Zhangke veut nous parler d'amour, il manque comme dans beaucoup de ses films de romantisme, voire d'exaltation formelle...Ce n'est à mon humble avis pas un de ses meilleurs films (j'avais préféré les deux précédents), mais dans une certaine mesure, et en vertu de l'offre et de la demande, ce serait , je pense, dommage de rater ce film chinois...Je conseille ….
    anonyme
    Un visiteur
    3,0
    Publiée le 27 février 2019
    On retrouve les thèmes habituels du réalisateur. Très belle mise en scène et film riche. Acteurs très bien mais trop de longueurs...Dommage.
    traversay1
    traversay1

    3 647 abonnés 4 878 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 26 février 2019
    La nouvelle fresque en 3 époques signée Jia Zhangke, après A Touch of Sin et Au-delà des montagnes, est relativement surprenante. Moins ambitieuse a priori, moins violente, moins ample et toute empreinte d'une certaine sérénité désabusée. Pour autant, le cinéaste chinois est fidèle à ses thématiques d'historien contemporain de son pays, enregistrant ses mutations dans une narration affutée qui ménage de très belles ellipses. En définitive, autant que l'aspect social, c'est le récit romanesque qui séduit dans Les éternels, mené de main en maître, avec subtilité, avec au passage un portrait de femme superbe tour à tour soumise, défaite puis émancipée (c'est un peu plus complexe que cela, mais c'est l'idée générale). Cette héroïne est incarnée par la propre épouse du réalisateur, Zhao Tao, époustouflante. Elle personnifie avec grâce, autorité mais aussi avec ses failles une Chine nouvelle, peut-être un peu rêvée, où le sexe faible remplacerait le fort, usé et défaillant. Par rapport à ces films précédents, Jia Zhangke semble faire preuve de davantage de maturité, s'affranchissant des excès scorsesiens qui impressionnaient mais faisaient un peu oublier la profondeur de son cinéma. Les éternels semble moins brillant en surface mais il a davantage de poids et de densité tout en continuant à émerveiller par sa virtuosité esthétique.
    Cinéphiles 44
    Cinéphiles 44

    1 389 abonnés 4 208 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 12 mai 2018
    Réalisé par Jia Zhang-ke à qui nous devons « A Touch of Sin » et « Au-delà des montagnes », « Les Eternels » est un triller dramatique autour de Qiao une femme caractérielle amoureuse de Bin, un chef de la mafia locale de Datong en Chine. L’histoire s’étale sur une dizaine d’année et emprunte de nombreux genres cinématographiques. Car si en apparence l’histoire résonne dans le film d’action avec ses scènes ultra violentes, il s’agit surtout du portrait d’une femme condamnée à cinq ans de prison après avoir pris la défense de son homme lors d’une attaque. Ils vont se retrouver plus tard et le film démontre ensuite que l’une est restée fidèle à ses valeurs tandis que l’autre est fatigué par les épreuves. D’une durée de deux heures trente, nous suivons l’évolution de la personnalité des deux protagonistes. L’actrice se révèle vraiment brillante en captant notre attention tout du long. « Les Eternels » appose également une réflexion sur la société capitaliste chinoise dans une mise en scène parfaitement maîtrisée.
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