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    Les Éternels (Ash is purest white)
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    95 critiques spectateurs

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    poet75
    poet75

    269 abonnés 703 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 28 février 2019
    « Nous ne sommes que des prisonniers sur la planète Terre », affirme l’un des personnages les plus curieux de ce film, un supposé farfelu qui déclare vouloir créer une agence de tourisme dans la province du Shanxi en se fondant sur de prétendues apparitions d’ovnis. Si des extraterrestres nous observent, peut-être nous trouvent-ils étrangement captifs de nos propres pesanteurs humaines, en effet. Et Dieu sait si elles sont présentes dans la remarquable fresque cinématographique imaginée par Jia Zhang-Ke autour du fascinant personnage de femme dont le rôle est confié à Zhao Tao, actrice fétiche du cinéaste.
    En 2001, quand commence le film, la jeune Qiao (c’est son nom à l’écran) est l’amoureuse attitrée de Bin (Liao Fan), petit chef de la pègre locale de Datong, une ville minière qui risque de devoir se reconvertir du fait de la fermeture annoncée des mines. Jia Zhang-Ke filme avec minutie les codes d’honneur du monde de la pègre tout en dépeignant une Chine qui, bien que toujours fortement imprégnée de l’héritage de Mao, commence à s’ouvrir à l’Ouest (par la musique des discothèques, entre autres).
    Tout bascule néanmoins le jour où Bin, attaqué par une bande rivale, est défendu par Qiao qui s’est emparé de son arme. Arrêtés par la police, c’est la jeune femme qui, prenant tout sur elle, écope de la peine la plus lourde : cinq ans de prison qui ne sont que rapidement survolés par le réalisateur. Car ce qui l’intéresse, c’est ce qui se passe après la remise en liberté de l’héroïne, lorsque celle-ci entreprend de retrouver son amant d’autrefois. Son périple à travers la Chine nous en montre les splendeurs, mais aussi les misères et les mutations. Le barrage des Trois-Gorges, que le cinéaste avait déjà montré dans un film précédent, en est un des exemples, puisque bientôt (nous sommes alors en 2006) il délivrera des eaux qui recouvriront tout le paysage et toutes les habitations d’alentour.
    Mutations de l’environnement, mutations des personnes. Que reste-t-il du Bin de jadis, quand enfin Qiao le retrouve ? Le petit mafieux s’est non seulement reconverti, mais il n’a pas su rester fidèle à celle qui s’est sacrifiée pour lui. En racontant les itinéraires croisés de deux personnages qui ne sont pas au bout de leurs épreuves, c’est son propre pays que cherche à décoder, autant qu’il est possible, le cinéaste. De film en film, Jia Zhang-Ke est toujours resté fidèle à cet objectif. Et ce qu’il nous montre ou nous suggère, bien sûr, est passionnant. En ne se refusant aucune audace, en empruntant à tous les genres, au film de gangster, à la comédie musicale, au documentaire et même au film d’extraterrestres, le cinéaste embrasse le grand et le petit, son pays, la Chine contemporaine, et son actrice fétiche, la saisissante Zhao Tao.
    islander29
    islander29

    850 abonnés 2 349 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 28 février 2019
    Nous sommes nous, français, peu chanceux, depuis six ou huit ans nous ne connaissons qu'un réalisateur chinois : Jia Zhangke...Merci les producteurs….Petit coup de gueule donc….je reviens au film.. La meilleure façon de traduire le titre est je crois (il n'y a pas plus blanc que la cendre) On retrouve la patte (pâte ?) de Jia Zhangke, un regard sur la chine teinté de critique et d'amertume….Son film cependant, cette fois est plus personnel, plus intimiste...il parle davantage de sentiments…..Une femme amoureuse qui répète à son homme dans des dialogues parfois étonnants, "je ne t'aime pas", va comprendre ce qu'est la solitude quand on aime;;;Le film raconte son histoire sur une dizaine d'années (?), ou plutôt ses mésaventures dans ce qui ressemble à une lente séparation, une dilution progressive des sentiments amoureux;...Tout s'efface avec le temps….Le scénario est plutôt simple, voire à certains moments longuets (on aurait aimé davantage d'émotions mêmes, ou davantage d'action, on est entre les deux)….Le milieu de la pègre auquel appartient le couple est décrit de façon très réaliste et intéressante….Les rapports entre l'homme et la femme sont source de réflexion, comme un miroir qu'on nous tend...La réalisation est "propre" et soignée, (pas forcément esthétique) , le choix des musiques "douteux", et l'on peut reprocher parfois un certain manque de rythme à la mise en scène…..Quand Zhangke veut nous parler d'amour, il manque comme dans beaucoup de ses films de romantisme, voire d'exaltation formelle...Ce n'est à mon humble avis pas un de ses meilleurs films (j'avais préféré les deux précédents), mais dans une certaine mesure, et en vertu de l'offre et de la demande, ce serait , je pense, dommage de rater ce film chinois...Je conseille ….
    Yves G.
    Yves G.

    1 451 abonnés 3 475 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 15 mars 2019
    Valse en trois temps.
    1. 2001 : Qiao (Zhao Tao) est amoureuse de Bin (Liao Fan) qui dirige la pègre locale. Elle n'hésite pas à risquer la prison pour le sauver d'un gang rival.
    2. 2006 : Qiao ressort libre de cinq années de captivité. Elle traverse la Chine pour retrouver Bin qui ne l'a pas attendue
    3. 2018 : À force d'intelligence, Qiao a repris le pouvoir sur la pègre de Datong. Bin, victime d'un accident vasculaire, n'est plus que l'ombre de lui-même.

    Il est de bon ton de considérer Jia Zhang-ke comme l'un des plus grands réalisateurs chinois contemporains. Ses films sont régulièrement sélectionnés dans les grands festivals européens : les quatre derniers étaient en compétition à Cannes et "A Touch of Sin" y a remporté en 2013 le prix du scénario. On lui reconnaît deux qualités. La première : volontiers naturaliste, il documente les changements que traverse la Chine contemporaine et filme "l'envers du miracle chinois". La seconde : une grande maîtrise de la mise en scène et du montage permettant de marier des fresques ambitieuses organisées sur une longue temporalité et des récits intimistes.

    Son dernier film s'inscrit dans la continuité des précédents. Il en a les mêmes caractéristiques, la même ambition. À travers l'histoire de Qiao et Bin, Jia Zhang-ke veut raconter l'histoire de la Chine, de sa folle modernisation, de sa lente déshumanisation. Il brosse aussi un admirable portrait de femme qui fait primer contre tout et contre tous les valeurs de droiture et de loyauté.

    Sur le papier, tout cela est bel et bon. Mais "Les Éternels" a un défaut rédhibitoire. C'est un film qui suinte l'ennui. Très vite, le spectateur comprend que Qiao est une femme droite et Bin un homme lâche. Pas besoin de visiter toutes les gares de Chine, du Hubei au Shanxi, pour le comprendre. Le film dure plus de deux heures. C'est une purge interminable.
    vince2505
    vince2505

    8 abonnés 32 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 19 mars 2019
    La beauté et l'esthétique de certaines scènes, les vues magnifiques des étendues urbaines ou sauvages de la Chine du 21ème siècle, les contrastes frappant entre la modernité et la misère des zones industrielles, n'ont pas réussi à me faire rentrer dans ce film. Pourtant lorsque l'on raconte l'histoire, on se sent attiré par ces personnages. Mais tout m'a semblé artificiel, comme une succession de scènes théâtrales surjouées. Je n'ai pas compris les dialogues, les relations humaines, il doit me manquer certains codes sociaux chinois pour percevoir la symbolique qui doit surement se cacher derrière. Je suis très déçu et me suis ennuyé souvent, alors que j'avais gardé un souvenir très positif de Touch of sin. Faites vous votre idée, car je ne peux pas dire que ce n'est pas bon cinématographiquement, mais pour ma part je ne vais garder en mémoire de ce film que quelques bribes, quelques belles photos et je vais l'oublier.
    anonyme
    Un visiteur
    3,0
    Publiée le 27 février 2019
    On retrouve les thèmes habituels du réalisateur. Très belle mise en scène et film riche. Acteurs très bien mais trop de longueurs...Dommage.
    dominique P.
    dominique P.

    832 abonnés 2 027 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 5 mars 2019
    Voilà un magnifique drame chinois.
    Tout est parfait, j'ai été captivée et passionnée par cette histoire tragique.
    C'est très beau et bouleversant.
    Je suis même étonnée, je ne pensais pas que cela me plairait autant.
    gimliamideselfes
    gimliamideselfes

    3 048 abonnés 3 967 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 16 mars 2019
    Les éternels est un film magnifique et qui possède sans doute l'un des plus beaux rôles féminin qui soit. Jia Zhangke tourne une nouvelle fois avec sa femme Zhao Tao et il offre un rôle absolument sublime. D'ailleurs pour donner un exemple de la réussite totale de son personnage on a peu après le début du film on a une scène en plan séquence où elle entre dans une pièce, elle frappe dans le dos tous les mecs présents sauf un, elle s'assoit à côté de lui, on lui dit « Bin est privilégié », elle prend la cigarette des lèvres de Bin et se met à fumer. Tout est dit et pourtant elle ne dit rien...

    On comprend les rapports de force entre les personnages, son lien avec Bin... C'est juste parfait. On voit qu'elle est une femme respectée, une femme amoureuse... Tout est là.

    Et ce genre de séquence Jia Zhangke en a plusieurs dans son film, il réussit à chaque fois à montrer, sans abuser niveau dialogues ce qu'il faut comprendre. C'est le genre de film où finalement on pourrait le voir sans sous-titre on comprendrait quand même même sans parler un mot de chinois. La mise en scène permet de comprendre les relations entre les personnages sans qu'elles soient explicitées avec des dialogues et ça c'est juste brillant.

    Tout le début du film est juste parfait, on a une certaine forme d'osmose entre l'héroïne et son mec et on a quelques séquences assez marquantes, notamment une où on a un type qui sort sans sourciller qu'il n'a que deux passions dans la vie, la danse de salon et les documentaires animaliers... et là deux danseurs enlèvent leur pardessus et sont là en costume à paillette. C'est tellement absurde, mais également jubilatoire.

    Il faut noter qu'on a sans doute dans ce film la meilleure séquence de combat de l'année, en plan séquence en plus si je ne m'abuse et qui permet une nouvelle fois d'iconiser son personnage féminin. On notera une utilisation brillante hors champ lorsque ça devient trop violent, où le fait de ne pas voir rend le tout encore plus insoutenable, surtout qu'on le voit le visage d'une femme tétanisée scrutant la scène.

    La suite du film brise cette osmose puisque le couple est séparé et rend le personnage encore plus intéressant, elle passe de femme forte à une femme qui veut retrouver l'homme qu'elle aime, elle semble totalement démunie, perdue... C'est assez touchant... Les situations vont s'inverser enrichissant encore les personnages et leur relation... sans parler de la fin qui est juste sublime.

    C'est vraiment un film puissant, qui sait en montrer le minimum et qui mise sur l'intelligence du spectateur. On a très peu d'indication temporelles, mais le voit avec la tête des trains, les téléphones portables qui évoluent au fur et à mesure que le temps passe... et puis on retrouve le barrage des trois gorges que le réalisateur avait déjà filmé dans Still Life.

    Bref, c'est à voir !
    Laurent C.
    Laurent C.

    255 abonnés 1 133 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 17 mars 2019
    C'est une pègre qui n'en donne pas l'air dans ses premiers moments. Le code d'honneur, la loyauté à son chef, sont autant de caractères qui nous laissent penser que la corruption peut être aussi l'expression d'une forme de moralité. Il y a l'amour aussi qui transcende le trafic, la délinquance et la mort. Celle de Qiao qui voue à son Mentor une forme d'attachement proche du sacrifice.

    "Les Eternels" est un film d'un des plus brillants cinéastes du moment, Jia Zhangke, dont à chaque fois la sortie d'un nouveau film constitue un évènement. Il faut avoir en tête que le réalisateur est aussi un député dans son propre pays, la Chine, qui essaye de promouvoir la diffusion cinématographique sur le territoire. Il y a un double courage. Celui de réaliser une œuvre de cette teneur et de cette densité, et celui de braver le pouvoir politique et autoritaire de son pays. L'art est ici une forme délicate de dénonciation, en se saisissant des thèmes universaux que sont l'amour, la relation à l'argent et au pouvoir, la mort et le sens de la vie.

    Voilà donc un chef d'œuvre injustement ignoré lors du dernier festival de Cannes dont on aurait pu imaginer qu'il récompense le cinéaste pour son œuvre complète.
    Tumtumtree
    Tumtumtree

    167 abonnés 529 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 5 mars 2019
    Un film inégal, comme souvent avec Jia Zhang Ke. Le récit est divisé en trois parties dont la deuxième est sans doute la plus réussie. La lente reconstruction d'une femme ayant fait 5 ans de prison nous invite alors à un itinéraire à travers la Chine contemporaine tout à fait passionnant. On y découvre les paysages naturels et urbains, et les scènes de rue de ce pays à part qui se modernise trop rapidement. C'est aussi le meilleur moment pour la comédienne qui conjugue fragilité et malice. Avant cela, le premier tiers du film s'avérait correct : une plongée dans la petite pègre d'une petite capitale de petite région chinoise. En revanche, la dernière partie du film se montre franchement catastrophique. Une rencontre improbable dans un train avec un guide touristique spécialiste des ovnis, un personnage devenu inexplicablement handicapé et des dialogues à rallonge sans souffle aucun. Étrange qu'un cinéaste aussi subtil sombre ainsi. Les amateurs inconditionnels de JZK auront plaisir à voir le nouvel opus de leur cinéaste, et un public plus large partira pour la Chine à moindre frais grâce aux 90 premières minutes de ce film. C'est déjà pas mal.
     Kurosawa
    Kurosawa

    578 abonnés 1 509 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 8 mars 2019
    "Les éternels" partage avec le précédent film de Jia Zhangke ("Au-delà des montagnes") une construction en trois parties, un goût de la fresque qui s'étale sur une quinzaine d'années. L'ambition du projet est de raconter l'impossibilité d'un couple et l'abnégation d'une femme dans une Chine en pleine mutation. Le cadre choisi est celui d'une pègre locale à Datong : loin de réaliser un film de gangsters, Jia Zhangke utilise cet environnement pour décrire un certain nombre de codes et de règles (l'honneur et le respect entre gangsters, l'interdiction du port d'armes) dans un espace de liberté où l'on danse anonymement sur des musiques pop; cette première partie est minimale car elle évite les scènes de confrontations propres au genre, jusqu'à une scène de rixe magnifiquement chorégraphiée qui clôt le premier mouvement du film en même temps qu'elle amorce la chute d'un couple qui semblait pourtant idéal. Après cinq années d'emprisonnement, Qiao part à la recherche de Bin qui ne l'a pas attendue à sa sortie : au détour de voyages dans une Chine périphérique, Qiao va mettre en oeuvre sa malice pour survivre dans un pays où voleurs et brigands sont omniprésents; tour à tour mélancolique par sa manière de saisir la solitude de son personnage et plus légère dans les moments de ruse non dénués de comique, cette partie centrale est la plus réussie car elle parvient avec une acuité folle à enregistrer le contraste entre une femme d'honneur qui essaye tant bien que mal de se raccrocher à des changements de mentalités trop rapides et un pays dont l'évolution globale la dépasse. Le film déçoit pourtant par sa conclusion, le personnage de Bin n'étant pas assez incarné, on a du mal à être ému par des retrouvailles que l'on sait vaines. On ne ressent même pas l'urgence à filmer de nouveau ce clan mafieux recomposé, le cinéaste montrant si peu à son sujet, si ce n'est une scène d’humiliation qui tourne court. Moins accompli que les deux précédents films du cinéaste, "Les éternels" reste un moment de cinéma singulier, traversé par de belles fulgurances de mise en scène, à l'image d'une incursion onirique qui dit l'espoir d'échapper à une issue fatale, figurée dans un dernier plan implacable.
    QuelquesFilms.fr
    QuelquesFilms.fr

    267 abonnés 1 635 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 5 mars 2019
    Entre 2001 et 2018, en Chine, une histoire d'amour, de fidélité et de trahison entre un mafieux et sa compagne. Film noir, mélo et tableau d'une Chine où il est question de mutations industrielles, de boom capitaliste et du rôle de la pègre. Jia Zhangke mêle tout cela avec une grande habileté narrative et de mise en scène. Il offre aussi un beau portrait de femme à l'actrice Zhao Tao (son épouse), excellente. Dommage que la dernière partie du film, en mode "je t'aime moi non plus", soit un peu longue et redondante.
    nadège P.
    nadège P.

    131 abonnés 538 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 6 mars 2019
    Ce film chinois est d'une grande richesse humaine.
    Il est très réussi et intelligent et propose un très beau portrait de femme admirative, courageuse.
    Le film est un peu trop long mais sincèrement il en vaut la peine.
    axelle J.
    axelle J.

    117 abonnés 501 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 12 mars 2019
    Quel beau film !
    J'ai énormément apprécié cette histoire en trois parties.
    On nous peint un magnifique portrait de femme amoureuse, combative, courageuse, intelligente.
    Je le prendrai quand il sortira en DVD.
    Superbe !
    btravis1
    btravis1

    108 abonnés 529 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 12 mars 2019
    Comme à chaque fois avec ce réalisateur, je ne comprends pas les critiques élogieuses. Son film est d'un profond ennui, l'intrigue tient sur 2 lignes et aucune empathie pour les personnages. Certes, on comprend qu'il met en images la Chine avec ses transformations économiques d'un côté et ses coutumes ancestrales de l'autre. Mais au lieu de refaire toujours le même film ennuyeux, qu'il fasse un documentaire sur le sujet. En plus ici, certaines scènes musicales sont vraiment atroces à écouter !
    Jmartine
    Jmartine

    167 abonnés 671 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 4 mars 2019
    En 2001, la jeune Qiao, interprétée par Zhao Tao, épouse et muse du cinéaste Jia Zhang-Ke est amoureuse de Bin, interprété par Lia Fan, petit chef de la pègre locale de Datong, pas vraiment des gangsters mais plutôt des hommes de mains d’hommes d’affaires du cru ou tenancier de tripots et salles de jeu clandestines. Un jour que Bin est attaqué par une bande rivale, Qiao prend sa défense et tire en l’air plusieurs coups de feu pour effrayer les agresseurs. Elle est condamnée à cinq ans de prison pour port d’arme illégal. A sa sortie, Qiao part à la recherche de Bin et tente de renouer avec lui. Mais il refuse de la suivre, il a soit disant changé et abandonné la pègre pour se consacrer aux affaires.. Dix ans plus tard, à Datong, Qiao restée célibataire, elle a réussi sa vie en restant fidèle aux valeurs de la pègre. Bin, usé par les épreuves, revient pour retrouver Qiao, la seule personne qu’il n’ait jamais aimée.., On est loin de l’épopée romantique à la dimension mythique que certains critiques ont voulu voir…la passion n’anime guère un récit plutôt atone, comme anémié… Jia Zhang-ke tâtonne et accumule les longues scènes étirées plus que de raison. Quelques-unes superbes, certes – une rupture dans une chambre d’hôtel, une baston de rue dont l’incroyable énergie retombe assez vite….d’interminables voyages en train, toutes sortes de train y compris ce TGV orgueil de la Chine, une descente du Yangzi Jiang autour du barrage des trois gorges…du Nord froid et aride au Sud Ouest chaud et humide, pour s’achever dans le lointain Xinjiang…plus de 7700 kilomètres qui défilent sous nos yeux…des rencontres improbables mais un récit vide de toute réelle substance dramatique ….J’avais aime A Touch of Sin…film noir, saisissant, plongée dans la Chine d'en bas, celle des migrations vers les usines du Monde, les dortoirs surchargés, celle de la corruption, des fortunes vite construites...celle de l'arrogance des nouveaux riches …je m’était ennuyé devant Au-delà des Montagnes…il en est de même devant les Eternels !!!
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