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Un visiteur
3,5
Publiée le 18 mars 2019
Avant le film, Jia Zhanghe vient nous présenter son œuvre, le temps que ça lui a pris, le sens qu’il a voulu lui donner, comme s’il craignait d’emblée nos réserves. Juste pressentiment ! C’est long, beaucoup trop long. Montage bâclé ? Dommage car tous les ingrédients étaient là pour faire un bon film : bon scénario, belle photo, bons acteurs, ....
Admirable film qui peut dérouter parfois. Mais cette saga amoureuse qui , on peut le supposer, aurait dû durer au moins quatre heures, reste en mémoire . Que de scènes d'anthologie: la première promenade près du volcan, l'attaque de la voiture par un gang, la prison pour femmes, le retour en bateau., la création d'une start-up dans le train.Zhang-Ke ne nous ennuie jamais, grâce à des petits rebondissements qui n'ont rien d'anecdotique. Ne pas s'y méprendre: il s'agit d'une histoire d'amour à sens unique. Zhao Tao est une femme forte, amoureuse et droite qui ne se résoudra pas à la traîtrise, la lâcheté, la médiocrité. Elle n'a manifestement pas choisi le compagnon idéal, qui devra admettre qu'il n'est pas à la hauteur. Bien évidemment le film a aussi une dimension politique, sur l'évolution de la chine moderne. Qe de chemin parcouru (artistiquement) par le réalisateur de Xia Wu artisan pickpocket, qui ne laissait pas vraiment augurer d'une telle maîtrise future. J'ai déjà envie de revoir cette oeuvre majeure (et pourquoi pas une sorte de directors cut ?)
Jia Zhang-Ke est un maître qui injustement n'a toujours pas reçu de Palme d'Or. Au Delà Des Montagnes, son précédent, était magnifique, et LES Eternels prolonge une qualité de mise en scène et d'inventivité rare au cinema. Le film est porté par ailleurs par une immense actrice !
Un film trop peu connu du grand public et qui mérite d'être vu! Les acteurs sont fabuleusement bons, je me suis très vite attachée au personnage de Qiao notamment, à la fois attendrissante et forte, elle gère son personnage à la perfection. Quant à Bin, j'ai beaucoup aimé son côté détaché du début, mais je n'ai pu m'empêcher de ressentir une sorte de pitié par la suite. La mise en scène m'en a mis plein les yeux, les paysages chinois m'ont fais voyager. J'ai ressenti tout du long, une certaine légèreté, une simplicité comme on voit rarement. Les scènes d'altercations sont "joliment" filmées, tout en finesse, sans mettre l'accent sur la violence du moment. Les éternels est raconté telle une poésie, un conte mêlant romance, action et drame.
L'histoire de Qiao et Bin est très touchante, un amour éternel malgré les difficultés de la vie.
Je ne sais pas qui est l’imbécile qui a rédigé le synopsis, mais cela résume environ 80% du film. A cause de cela il n’y a aucune surprise, on sait exactement ce qu’il va se passer, et on attend que cela se passe pour avancer vers quelque chose de nouveau. Il reste donc 20min d’inconnu qui malheureusement ne raconte plus grand chose. C’est bien dommage, car sans cette erreur, cela aurait pu être un excellent film. C’est pour cela que je lui attribue tout de même la moyenne.
Je n'ai jamais eu aussi peu l'impression de regarder un film tout en étant aussi captivé. Il suffit simplement de prendre le temps de s'y plonger. Les Eternels nous offrent ce temps, ses plans et leurs lenteurs, ses scènes et leurs dialogues, tout cela est orchestré de manière à nous faire sentir comme de simples spectateurs presque en train d'espionner une tranche de la vie de quelqu'un.
Trois épisodes de la vie d’une femme chinoise (Quia) et de son compagnon (Bin), apparentés à la pègre locale chinoise. Première séquence : la vie facile brouillée par les règlements de comptes, dans une chine qui commence juste à s’éveiller. Seconde séquence : le rejet de Quia après sa sortie de prison, dans une chine en pleine transformation. Troisième séquence : sa sollicitude contre toute attente lorsque Bin a les jambes paralysées, dans une chine entièrement modernisée. Le scénario est lent pour un film long de 2h15, ce qui vaut au film de critiques parfois sévères mais que je ne partage pas. Le film contraint certes à un effort pour entrer dans des codes relationnels qui nous déroutent dès le début du film. On peut y voir une difficulté… ou une vertu, celle d’ouvrir notre esprit à cette différence et à la Chine. La symbolique du dialogue devant le volcan, qui donne au film son titre international « Ash is the purest white » est difficile à comprendre. Le film est servi par une actrice d’exception dans le rôle de Quia, Zhao Tao, et par un bon acteur dans le rôle de Bin (Liao Fan), par une mise en scène esthétique, par des images urbaines impressionnantes, par des visages expressifs qui parlent d’eux-mêmes, par des dialogues profonds dans les moments clefs : le réalisateur signe un grand film, fait pour parler à notre sensibilité. Le scénario allie donc un regard sans complaisance sur l’évolution de la Chine en moins de 20 ans, et une réflexion sur l’évolution des relations dans le temps. Je dis relations car il ne s’agit pas tant d’amour sentimental que d’amour-fidélité : la droiture de Quia dans l’épreuve est intangible au point de le payer de 5 ans de prison, sa fidélité inattendue pour tenter de relever Bin lorsque le voilà paralysé. Il y a peut-être un côté manichéen, Quia incarnant le bien au milieu d’hommes lâches et sans scrupules… Mais son portrait est tellement beau qu’on s’y accroche... car on a besoin de se raccrocher à quelque chose tant le reste se perd et nous déstabilise ! Le scénario est lent pour un film long de 2h15, ce qui vaut au film de critiques parfois sévères mais que je veux relativiser. Le film contraint à un effort pour entrer dans des codes relationnels qui nous déroutent dès le début du film. On peut y voir une difficulté… ou une vertu, celle d’ouvrir notre esprit à cette différence et à la Chine. La symbolique du dialogue devant le volcan, qui donne au film son titre international « Ash is the purest white » est difficile à comprendre. Mais à mes yeux, ces quelques inconvénients ne sauraient ternir ce magnifique film.
On est captivé par ces personnages d'une pègre plutôt placide. On trouve même une once d'humanité. On les suit pas à pas et on s'attache à eux. Très bon jeu des acteurs, décors naturels saisissants, un peu de lenteur mais le tout tient en haleine. Bravo !
Voilà à peu près le genre de réaction que vous allez avoir en regardant ce film, d'une lenteur jamais égalé au cinéma. Ma déception est immense, d'autant plus que j'adore Jia Zhangke mais il faut reconnaître que ce film est un véritable naufrage cinématographique. Certes, notre ami Jia sait filmer. Mais ça ne peut pas être suffisant. C'est simple : il ne se passe strictement rien pendant les 3/4 du film, les personnages mettent approximativement 20 minutes pour formuler la moindre phrase. Le récit échappe complètement au réalisateur. Ce dernier nous propose des scènes qui n'ont strictement aucun sens... du grand n'importe quoi.
C'est tout de même un soulagement de voir un film asiatique aussi nul, comme quoi ça peut arriver à tout le monde.
PS :Si vous souhaitez découvrir ce réalisateur, ne vous dégoûtez pas en commençant sa filmo avec ce film et regardez plutôt "A touch of sin".
Très étrange et captivant à la fois... le résumé n'a rien à voir avec le film, car on ne sait pas vraiment à quel moment ces deux là s'aiment... mais voilà une superbe rétrospective de ce que ça veut dire, grandir en Chine.
Un pavé douloureusement long qui avait pourtant l’air prometteur sur le papier. Je me suis endormi à environ 1:20 du film (la moitié). Les silences de 3 minutes entre chaque réplique n’auront réussi qu’à me faire piquer du nez. La faute aussi peut-être à un manque d’exposition des personnages au début, conduisant à un manque d’intérêt pour eux.
Beau film mais je regrette cependant que les scènes s'enchaînent trop vite, on passe d'une époque à une autre sans toujours comprendre ce qu'il s'est passé pour les personnages entre temps y compris les personnages secondaires. J'ai apprécié ce voyage dans une Chine en pleine expansionspoiler: (avec des chantiers titanesques, je n'ai pas bien compris celui avec la montée des eaux...) ; on voit de beaux paysages malheureusement défigurés par les constructions, le mal de notre époque qui dure depuis trop longtemps. Cependant l'histoire d'amour est belle,spoiler: malgré les obstacles, les choix et les parcours divers, ces deux êtres restent incontestablement liés dans la joie comme dans la peine.
Quel film ! Voilà mon avis ; j’ai trouvé ce film assez époustouflant. Ce serait cuistre de ma part de dire que « ce nouveau film de Jia Zhang-Ke est incroyable, un vrai paroxysme de son œuvre… » : je n’avais pas vu d’autre film de ce réalisateur chinois apparement talentueux. Bref, l’histoire se déroule dans une large période spatio-temporelle où Qiao est amoureuse de Bin, qui fait partie de la pègre locale et qui l’emmène dans ses aventures. Un jour, alors qu’elle souhaitait simplement le protéger des rivaux, elle est envoyée en prison. Impartialité, droiture, loyauté, rigueur et fidélité. En restant fidèle aux valeurs de la pègre, Qiao jouée par Zhao Tao assure un film doté de la même puissance et de la même justesse.