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Nana Dupont
2 abonnés
59 critiques
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3,5
Publiée le 5 novembre 2022
Tout d abord le positif : j ai tenu les 2 h 30 sans m ennuyer, sans envie de partir ! C est déjà un exploit pour un film si long. Ce film est difficile à juger tant il y a de mélange des genres et des thèmes : satire du monde superficiel de la mode et du luxe, puis on nous montre des pbs de couple (la redistribution compliquée des rôles "à cause" du féminisme) puis caricatures des riches et critique du capitalisme avec de grands moments de drôlerie, puis ça tourne au drame, renversement et vengeances des "petites gens" (la femme de ménage prend le pouvoir) puis la fin nous laisse sur notre faim...soit ça tourne au thriller, soit la gentillesse de Yaya la sauve d une fin tragique... On voudrait savoir ce qu a voulu dénoncer vraiment le réalisateur par ce film. Je crois que les travers et le ridicule des gens très riches est ce qui en ressort ainsi que le comportement des gens dans un groupe face une épreuve collective. Je mets 4/5 pour les acteurs, la musique, la réalisation et 2/5 pour le scénario un peu fouilli et l impression qu il y a plusieurs films en un, je rajoute 0,5 pour la franche rigolade au milieu du film, qui fait du bien ; note finale de 3,5 donc Carl et Yaya sont très beaux et bien sympathiques...
entre les critiques qui défoncent le film et les autres qui font des éloges, je resterai plus mesuré sans pour autant sacrifié la moindre "étoile". c’est un film qui fonctionne très bien, qui m’a captivé du début à la fin. certainement pas des plus "acides" comme certains le disent, et certainement pas "ennuyeux". on ne se sentira pas mal à l’aise (à moins peut-être de faire partie des 1%... ?) et c’est pour certain.e.s un critère essentiel. mais, il n’y a pas besoin de mettre son public mal à l’aise pour faire un bon film.
Un film loufoque, possédant une certaine originalité avec des personnages sortants des normes et doué d'une satire assez efficace de la richesse et des relations humaines. Après l'oeuvre accuse trop de longueurs avec une partie 3 inutile. L'humour quant à lui aurait pu être plus perçant. Un film qui laisse un goût d'inachevé.
Fascinant objet : le dispositif allégorique est gros comme une villa de milliardaire, les séquences sont systématiquement poussées un cran trop loin, les clichés s'enchaînent comme des perles, sans complexe. Mais voilà, c'est Ruben Ostlund qui réalise, et peu seraient capables de se sortir de tout ça avec un film drôle et... élégant. Finalement, le vrai défaut du film est là : en en sortant, on parle moins de sa portée sociétale que de la virtuosité de son réalisateur.
Triangle of sadness contient en lui du génie, du génie à outrance, trempé de plomb. Il roule, il roule sur tout, ce film. Sans se soucier de rien, surtout pas du spectateur. Il défonce tout sur ton passage et ne cherche jamais l'approbation de personne. Il avance comme un char d'assaut et écrase la moindre émotion. Il ne laisse de place à rien et à personne d'autre qu'à lui-même. Il étouffe le spectateur, l'écarte de son chemin, ne lui laisse pas le temps de respirer, de vivre avec lui. Il rentre par la gorge du spectateur et rien d'autre que lui ne peut passer. On ne respire plus. Il y a évidemment des scènes d'anthologie, du cinéma jouissif. Mais l'art ne vit pas pour lui-même, il n'existe d'ailleurs pas par lui-même, il faut qu'il collabore un peu avec les yeux qui l'effleurent.
le film « Sans Filtre » m’a choqué. Des spectateurs ont quitté la salle. Palme d’or à Cannes... indécent, insoutenable, à la limite du gore. Beau produit de notre époque. Je déconseille.
Critique acide d’une société à la fois superficielle et cupide. Même si l’on sait déjà et que l’on n’en apprend rien, j’ai passé un moment agréable. Le personnage joué par Iris Berben m’a beaucoup intriguée. Septuagénaire vieillissant joliment, considérée par son époux, elle conserve une place toute particulière dans les deux parties du film.
Juste, drôle, flippant, haletant, touchant, beau, poétique... J'aime beaucoup le jeune acteur principal, il est parfait, on suit toute cette terrible fable moderne à travers ses yeux candides.
“Triangle of sadness” ou “Sans filtre” en français a fait les frais de la sempiternelle légitimité de la Palme d’Or de Cannes. La récompense en réalité m’intéresse peu et n’aura permis qu’à mettre en lumière à mes yeux cette fable satirique centrée sur la condition des ultra-riches. Le public cannois, divisé, y a forcément vu un propre reflet de ses excès. En revanche, ce que l’on a un peu injustement occulté selon moi au profit de la critique des riches, c’est avant tout une critique de l’humanité. Il n’est en effet pas anodin que le film commence sobrement sur un défilé de mode mettant en exergue la superficialité de la représentation (thème qui sera repris avec le personnage de la regretté Charlbi Dean, qui incarne une influenceuse), puis par un chapitre surréaliste sur le rapport entre un homme et une femme prétendument amoureuse, et l’argent. Véritable tableau du “marché de l’amour”, le conflit entre ces deux jeunes gens est drôle, mais dit en réalité beaucoup des rapports conflictuels que peuvent entretenir les hommes et les femmes dès qu’il s’agit de comprendre réellement la psychologie de l’autre. Le deuxième chapitre sur un bateau, de loin le plus amusant, ridiculise une caste entière, stéréotypée de la tête au pied. Sûrement la partie la plus propre à la polémique, elle provoque déjà le dégoût, dans sa représentation très graphique du corps, mais aussi en tirant un maximum sur la corde de l’absurde. L’exemple est tout trouvé avec la séquence où une vieille femme riche sur le bateau souhaite voir l’équipage faire du toboggan, défilé de personnes lambda, comme un spectacle de cirque pour la dame qui semble découvrir pour la première fois des gens pauvres ! Le troisième et dernier chapitre sur une île - peut-être le plus intéressant - rappelle ô combien les instincts primaires de l’Homme sont les catalyseurs de notre société, sans que l’on y pense forcément. Ainsi, ils brouillent toutes frontières entre les classes sociales car sur l'île, il n’y a plus de règles. Après tout, nous descendons tous de l’animal. Le sexe est monnaie d’échange, comme l’accès à l’eau et à la nourriture. Ce sont les besoins primaires tels qu'énoncés dans la pyramide de Maslow. “Sans filtre” est selon moi plus qu’une Palme d’Or déshonorée et cela est un autre débat, c’est un film qui impose de rire de soi, tout en faisant preuve de détachement.
Très bon film sur la vacuité de notre monde actuel (le mannequinat, les réseaux sociaux, la société de consommation, etc) et intéressante réflexion sur les raisons pour lesquelles les riches dominent la planète (et ce qu'ils ont fait pour mériter cela?) et les pauvres servent leurs désirs les plus absurdes. Le film m'a fait penser à Parasite par sa réussite a filmer les différentes classes et à faire comprendre la violence contenue que cela peut générer chez les classes inférieures, violence qui finit par ressortir en fin de film. Le film est drôle, la salle riait souvent devant les absurdités des riches (la Russe qui "oblige" le personnel à se "détendre" ou la Rolex qui n'a plus aucune valeur sur l'île déserte). Le film ne tombe pas dans la caricature méchants riches vs gentils pauvres et est beaucoup plus subtil. Les dialogues du Russe capitaliste et de l'American marxiste lui donnent une vraie profondeur. Seule la fin m'a laissée sur ma faim, sans comprendre vers quoi court Carl...
La nature humaine, surtout vue à travers ses bassesses et sa médiocrité, est le sujet préféré de Ruben Ôstlund qui n'hésite pas à pousser le curseur à son maximum dans Sans filtre (traduction oiseuse de Triangle of Sadness) dans lequel le capitalisme prend cher,
Essai sur l'art de démanteler... TOS est un éloge de l'effondrement d'un système risible avec une issue qui remet les choses en perspective. Jubilatoire et excentrique, une expérience cinématographique riche et jouissif !
ni allez pas après manger !! Franchement la morale est très bien mais 2 h c'est trop ... il y a trop de scènes vraiment trop longues.. à ce rythme c'est facile de faire un film de 2h. Si vous étes un peu sensible n'y allez pas