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benoitG80
3 413 abonnés
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4,0
Publiée le 31 mars 2019
« Boy Erased » dépasse de loin le film académique auquel certains le réduisent, rien que par sa démonstration pertinente et effrayante d’un genre de pseudo-thérapie qui fait froid dans le dos ! En effet, le fait d’être immergé avec tous ces jeunes et moins jeunes au sein de cet établissement dont l’enjeu est de modifier tout simplement et rien que ça (!), leur orientation sexuelle va nous permettre de vivre une véritable horreur, dont le programme et ses méthodes s’apparentent à une sorte d’humiliation et de torture morale, auxquelles on assiste les yeux hallucinés ! Et de penser que 700000 individus dans 36 états des États-Unis ont en effet subi ces actes ou traitements innommables, encore récemment est plus qu’édifiant et incroyable, et même bien plus quand on sait qu’aucune loi ne les interdit encore actuellement ! Ce qui est de plus très bien abordé, concerne toute la relation familiale dont chacun des membres de Russel Crowe à Nicole Kidman, jusqu’au principal intéressé, soit Lucas Hedges lui-même, sont tous extrêmement sobres et parfaitement justes dans leur rôle ! On reste aussi assez fasciné par la partie complètement interne à cet établissement bien particulier, par de multiples scènes très troublantes et déstabilisantes dont soignants et soignés nous offrent des prestations d’un grand réalisme en révélant par beaucoup de pudeur, de nombreux moments intenses empreints de drame et d’émotion ! Par son côté documentaire, doublé d’un aspect psychologique et humain indéniable, ce film de Joel Edgerton nous secoue et nous interpelle de bout en bout ! La conclusion qui se concentre sur le rapport père/fils pointe là aussi toute une problématique vraiment bien amenée dans tout ce que chacun a à attendre et à espérer de l’autre... Une très belle approche d’un sujet délicat qui sait englober et traiter de bout en bout et avec beaucoup de tact tous ses nombreux aspects, ceci dans son contexte familial, social et religieux, et en montrant surtout toutes les dérives impensables quant aux solutions trouvées, puis utilisées dans ces fameuses thérapies dont on se demande encore comment il a été possible de les envisager...
Voilà un film absolument remarquable concernant une histoire vraie. Un homme américain, qui a 34 ans maintenant, a sorti un livre en 2018 pour raconter ce qu'il a subi quand il avait 18 ans. Etant gay, son père l'a forcé à suivre une thérapie complètement horrible. Ce genre de thérapies existe dans plusieurs états aux USA. Donc ce monsieur raconte comment il a été amené à intégrer ce centre, comment cela s'est déroulé et comment il a pu s'en sortir et spoiler: ensuite vivre sa vie tranquillement et se marier avec un homme . Le film est de grande qualité et la réalisation est l'interprétation sont superbes. Le jeune acteur est formidable. Il faut aussi dire que le film est assez plombant et difficile, ce qui est normal avec ce sujet. Il faut vraiment saluer ce film dénonciateur et indispensable. spoiler: D'ailleurs, avec un tel film, il devrait y avoir pratiquement que des notes spectateurs à 4 ou à 5.
Qui mieux que Garrard Conley pouvait signer ce réquisitoire juste et émouvant sur les centres de conversion pour "remettre" les gays dans "le droit chemin". Aux États-Unis, plus de 700.000 personnes ont enduré ce genre de procédé et le titre du film comme du roman, "boy erased" (garçon effacé) , se justifie parfaitement. Car il s'agit de nier l'individu, sa personnalité... Le jeune Lucas Hedges porte le film sur ses épaules avec une vérité criante, entouré d'un Russel Crowe en père pasteur intraitable et d'une Nicole Kidman en mère soumise qui pourtant saura casser le carcan patriarcat quand il le faudra. Un film à la mise en scène classique ponctué de flashbacks qui à défaut d'une construction originale offre une vision terrifiante de ces abus qui ont lieu au 21eme siècle...
Ce film est l'adaptation d'un livre. Garrard Conley, l'écrivain raconte qu'à l'âge de 19 ans il a été obligé d'annoncer son homosexualité. Ses parents, qui vivent dans une petite ville de l'Arkansas lui lancent un ultimatum: s'il ne veut pas être renié par sa famille et par son église, une congrégation baptiste ultra-conservatrice, il faut en passer par une «thérapie de conversion», censée le rendre miraculeusement hétérosexuel. Ces thérapies ne sont ni médicales ni scientifiques mais 700.000 Américains y sont malheureusement passés et y ont souffert et perdu leur temps pour rien (certains se sont même suicidés suite à cela). Ce film dénonce ces thérapies honteuses, inhumaines. Je ne suis pas d'accord avec ceux qui mettent une mauvaise note. Ils disent que cela manque d'émotions (au contraire, cette histoire est particulièrement émouvante), que c'est plat et ennuyant (d'accord mais c'est tout à fait normal avec le sujet du film, c'est normal que ce ne soit pas un film rythmé et plein d'action). En outre, il faut noter une réalisation très belle et haut de gamme. Note de 5/5 amplement méritée.
Un sujet de la vie de tout les jours pour certaine personne, c'est un sujet triste mais qui aussi fait comprendre pas mal de chose. L'acteur a bien réalisé le film, il est juste très dur, très triste et montre bien que la vie d'un croyant n'est pas possible d'être homosexuel..
Je vous conseil d'allez le voir car c'est un sujet qui potentiellement est triste, mais qui est de la vie de tout les jours pour des personnes.
Un sujet sensible , lourd, traité avec finesse sans jugement de valeur....cru....direct.... Pas facile à regarder....car il nous renvoie à nos certitudes... Comment réagirions nous face à l’homosexualite de nos enfants....
Sur le sujet encore délicat de nos jours de l'homosexualité, pour sa seconde réalisation après le bon thriller "The gift", Joel Edgerton livre un film au beau message de tolérance et d'ouverture d'esprit malgré une mise en scène très conventionnelle et facile à décrypter. Une critique non dénuée d'ironie des thérapies de conversion et au delà de la toute-puissance de l'Eglise catholique et de son puritanisme environnemental. Un long-métrage qui repose sur l'excellente direction d'acteurs, Lucas Hedges en tête sans négliger les superbes prestations de Nicole Kidman, encore une fois très convaincante dans le rôle d'une mère tiraillée par un dilemme moral comme dans "Lion" de Garth Davis ou encore dans la saison 2 de la série "Top of the lake ; China girl" ou Russell Crowe. Certainement pas l'oeuvre de l'année mais un ensemble à voir, ouvrant la porte à un débat intéressant sans pour autant être une claque émotionnelle.
Portrait d'une jeune homme ayant des doutes légitimes sur son appartenance sexuelle, suite a un abus et une histoire platonique, que son père pasteur envoi en centre de "redressement".
Il y subit le pire, entre humiliations et sévices.
Il s'en sort, et dénonce ce système, sa mère l'y aide.
Dénonciateur et bouleversant, sans jamais sombrer dans la caricature.
Ce film traite de la question des « thérapies de conversion » des gay dans le milieu chrétien évangélique des États-Unis des années 80. On est frappé par le réalisme du scénario tiré sans doute d’une histoire vraie. Le film montre le désarroi des patients qui subissent ce type de traitement qui pour beaucoup ne se sauvent qu’en jouant le jeu et en faisant semblant de « progresser ». Le film est servi par d’excellents acteurs. Il nous tient en haleine jusqu’à la fin.
émouvant, réel et touchant... ce film qui traite d'un sujet d'actualité vous permettra de voir de l'intérieur ce qu'est la réalité de certains gay encore aujourd'hui...
« Boy Erased » raconte l’histoire, inspirée de faits réels, d’un jeune homme homosexuel. Son père, un pasteur dans une petite ville américaine, l’envoie suivre une thérapie dite de conversion, dont le but est de faire passer une personne de l’homosexualité ou de la bisexualité à l’hétérosexualité. Cela dit, le film de Joel Edgerton offre beaucoup plus qu’un intérêt documentaire. Le réalisateur, qui est également scénariste de « Boy Erased », a tiré du livre de Garrard Conley un récit émouvant qui rend bien le cadre oppressant, quasi concentrationnaire, de ce centre religieux où l’on essaie de casser brutalement l’orientation sexuelle des participants. Lucas Hedges, un de meilleurs acteurs de la jeune génération, interprète admirablement ce jeune homme troublé, à qui son père impose une thérapie. Et Nicole Kidman est convaincante dans son rôle de mère bienveillante.
Après "The Miseducation of Cameron Post" sorti l'an dernier, voici un autre film dénonçant les thérapies de conversion. Un sujet toujours d'actualité puisque 36 états aux États-Unis autorisent encore ce genre de pratique censé mettre fin à l'homosexualité des "patients." Alors que le film de Desiree Akhavan était adapté d'un roman, celui de Joel Edgerton est adapté du livre de Garrard Conley qui raconte sa propre expérience. Les deux films traitent du même sujet, mais sont assez différents, car tout simplement, les personnages ne se ressemblent pas du tout. Contrairement au personnage de Chloë Grace Moretz qui sait ce qu'elle est et ce qu'elle aime, Jared est quant à lui plutôt un adolescent qui se cherche encore, ce qui change tout. Ce détail est même très important dans le sens où je trouve que le réalisateur passe à côté de son sujet. Au lieu de proposer une immersion dans ce centre, il aurait été plus juste de centrer l'histoire sur tout ce que subit Jared, ce qui a inévitablement un impact sur lui. Si à la fin, il finit par enfin savoir qui il est, ce n'est pas le cas pendant une grande partie du film, ce qui fausse le traitement, car le vrai sujet du film est l'intégrisme religieux. Pourtant, la première heure est intéressante seulement par la suite, le récit s'essouffle sans que Joel Edgerton ne puisse y faire grand-chose. L'histoire a beau être forte et révoltante sur le papier, elle ne l'est jamais dans les faits montrés. Je peux reprocher à ce film la même chose que j'ai reprochée au film de Desiree Akhavan. Le traitement est trop superficiel et frileux tellement que le rendu est vraiment soft alors qu'on est censé, nous montrer des monstres à l'œuvre. C'est un film qui manque vraiment de force, de puissance et d'émotion surtout dans cette dernière partie qui est particulièrement poussive. Les acteurs font ce qu'on leur demande, mais aucun ne crève l'écran. J'avais beaucoup aimé "The Gift", le premier et précédent film de Joel Edgerton, mais ce film est vraiment décevant à bien des niveaux et pas à la hauteur du sujet de base.
Etonnant ! comment peut-on laisser une religion diriger sa vie ??? comment peut on laisser une religion dicter ses actes, ses sentiments, sa raison d'être ??? comment peut-on confier à autrui la chair de sa chair pour en faire un être "conforme" aux diktats de cette même religion ???? autant de questions posées par ce film magistral. Une excellente réalisation qui amène peu à peu à la raison, une interprétation magistrale, tout est réuni pour nous donner un film fort, dur, sans concession mais plein d'amour.
Porté sur les thérapies de conversion, Joel Edgerton réalise un sujet effrayant mais qui manque cruellement d'émotion. Le casting est bon : Russel Crowe en pasteur buté, Nicole Kidman en mère touchante, et Lucas Hedges dans le rôle du fils homosexuel qui va être envoyé dans le centre. On y découvre les pratiques et les leçons effectuées afin de « guérir » ces jeunes de l'homosexualité. C'est quand même aberrant de savoir que ce genre de centre a existé et existe encore... Mais malheureusement malgré un fort sujet, l'histoire peine à décoller, l'émotion n'est pas vraiment au rendez-vous, c'est trop plat à mon goût. Dommage.