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    Marc T.
    Marc T.

    266 abonnés 552 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 30 août 2019
    C'est un film à deux lectures, et je ne regrette pas de l'avoir vu deux fois justement. À la première lecture, on subit et on essaie de comprendre ce qui se passe vraiment, pourquoi sont ils là, d'où viennent ils, que veulent ils prouver, etc. À la deuxième lecture, on est déjà plus impliqué car on sait, et donc on découvre toutes les métaphores plus facilement au fur et à mesure. Après, ce n'est pas un film forcément facile d'accès contrairement aux apparences, et je peux donc comprendre les critiques négatives. C'est pas du Lynch non plus, mais c'est quand même foutrement tarabiscoté. A ne surtout pas comparer avec Get Out qui était plus grand public même s'il comportait lui aussi son lot de métaphores.
    benoitG80
    benoitG80

    3 413 abonnés 1 464 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 3 avril 2019
    « Us » est donc le deuxième film de Jordan Peele après un « Get Out » franchement unique et fascinant...
    N’étant pas du tout amateur du genre horreur, ni même du fantastique, « Get Out » m’avait pourtant habilement attiré dans son piège et ce sans aucun regret, tant la surprise et l’intelligence du propos étaient au rendez-vous avec ce thriller fantastique subtil, brillant et captivant...
    « Us » semblait d’emblée être taillé de la même veine en partant sur des bases semblables, avec cette façon bien particulière de cultiver et de maintenir la tension avec un trouble évident...
    Chez cette mère de famille, les souvenirs d’un traumatisme particulièrement angoissant, doublés de petits hasards de situations pourtant plus que banales de la vie quotidienne, font de suite un effet bœuf, alors que dans cette maison au bord de l’eau, tout est synonyme apparemment de moments heureux de vacances en famille !
    Lupita Nyong’o dans sa prestation étonnante, dégage d’ailleurs à elle seule un malaise étrange très palpable qui nous renvoie immédiatement au jeu de Daniel Kaluuya dans « Get Out », avec de fait l’impression que Jordan Peele reprend avec bonheur sa patte si particulière...
    Hélas, tout bascule avec l’arrivée de ces fameux doubles, alors que paradoxalement on attendait avec impatience l’irruption de cette famille miroir !
    Et bien qu’une certaine dose d’humour soit distillée ici et là, et malgré la présence de symboles forts quant à notre propre double et notre zone d’ombre, ceci appelant souvent à la métaphore, le film part ici plus dans tous les sens et surtout dans l’horreur complètement gratuite qui pourra plaire à certains, mais en devenant plus que gênantes par son aspect incohérent et beaucoup trop démonstratif, alors qu’il aurait été possible de laisser déjà apparaître un premier message pour annoncer et comprendre ce revirement brutal et totalement délibéré, surtout par rapport au contexte initial si différent.
    On perd alors l’essentiel des qualités de mise en scène et de réalisation qui avaient fait de « Get Out » un véritable phénomène, pour tomber dans un film plus classique dans son genre, c’est à dire celui tout à fait voué à l’hémoglobine, à la frayeur et à l’horreur, même si ce que laisse percevoir la conclusion offre des pistes de réflexion multiples et inattendues en terme d’interprétation !
    Et donc pas trop ma tasse de thé et tout ce que je voulais justement éviter...
    C’est d’autant plus incompréhensible et dommage, alors que le cinéaste avait à mon sens mis sur pied une nouvelle forme de cinéma, totalement pertinente et prenante, bien loin des codes du genre habituel pour y plonger cette fois tête baissée comme si Jordan Peele n’en avait pas assez fait la dernière fois selon certaines critiques de l’époque !
    Dommage d’avoir perdu tout ce bon dosage, et donc assez décevant, d’autant plus que l’attente n’en était que forcément décuplée.
    Terreurvision
    Terreurvision

    211 abonnés 505 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 25 juin 2019
    Us se déguste comme une bizarrerie qui aurait pu sortir de l'imagination de Rod Serling ou de David Lynch (inoubliable Twin Peaks et ses "doppelgänger"). Pour Peele, c'est l'occasion d'évoquer ce passager sombre relié à chaque humain, tout en exprimant avec une passion absolue l'expression de son univers cinématographique si singulier. La critique complète : http://www.terreurvision.com/2019/04/us-2019-de-jordan-peele-critique.html
    lhomme-grenouille
    lhomme-grenouille

    3 331 abonnés 3 170 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 24 mars 2019
    Il est quand même fort ce Jordan Peele. C’est seulement son deuxième film après « Get Out » et pourtant on voit déjà se dégager de ses deux œuvres les marques saillantes d’un auteur aussi cohérent qu’efficace dans sa démarche. Il ne suffit que de quelques minutes à cet « Us » pour imposer tout de suite ces évidences. Aucune image n’apparait anodine, aucun effet n’est surappuyé. L’impact du son, de la musique et du pouvoir iconique de certaines images apparaissent comme totalement maitrisés. Jordan Peele sait exactement ce qu’il fait, où il va et il entend bien nous le montrer. Et même si cet « Us » sait se démarquer de son prédécesseur en termes d’atmosphère, de personnages et d’intrigues, il nourrit malgré tout de nombreux points communs avec « Get Out ». Plongée progressive et habile dans un monde d’angoisse. Equilibre astucieux entre moments de tensions et personnages risibles qui viennent jouer leur rôle de désamorceur. Art consommé d’un mystère à entretenir puis à résoudre. Et je trouve même qu’on retrouve aussi dans cet « Us » une étrange énergie positive. Comme dans « Get Out » – et contrairement à la plupart des films de ce genre – les héros ne se contentent pas simplement de subir afin que le film puisse se dérouler. Au contraire, ils prennent rapidement l’initiative et participent à une sorte de défouloir dans lequel le spectateur peut se projeter… Mais bon, au-delà de toutes ces qualités, pour moi ce qui fait vraiment la force d’un film de Jordan Peele – et cet « Us » est venu confirmer ce qu’on avait déjà pu voir dans « Get Out » – c’est cette remarquable capacité à construire toute son intrigue en une gigantesque métaphore sociale, parvenant à mettre des sensations sur ce qui, pour beaucoup, ne restent que des idées. spoiler: Dans « Get Out », la paranoïa de l’Américain noir à voir du racisme partout s’était habilement traduite au travers d’une intrigue de dépossession physique littérale des Noirs au profit des Blancs. Là, dans cet « Us », ce sont les violences de classes qui s’expriment au travers de cette révolte des « reliés ». Derrière chaque Américain qui profite de sa vie et de son confort s’en cache un autre qui subit les conséquences de ce mode de vie. Il est relié, esclave au service de l’autre. Il est le petit prolo qui s’agite en coulisse au service des bourgeois et de la middle class aisée. Il est l’invisible. Il est celui qui ne choisit pas. Celui qui souffre à la place des autres. Et pire que tout, il est celui qu’on ignore… Et ce que je trouve remarquable dans cette métaphore, c’est que Jordan Peele parvient à traduire fort habilement toute la violence sociale qui se dégage dans le maintient de cet ordre établi. Lorsque la révolte rouge des déclassés sonne, on n’hésite pas à fracasser des crânes et à rouler sur l’ennemi, non pas seulement pour survivre, mais aussi pour maintenir sa position dominante et son confort de vie. Et j’aime cette fin qui nous montre cette famille qui, après être passée par une épreuve assez incroyable de violence, en vient à poser comme finalité conclusive celle de continuer à vivre comme ils vivaient avant, comme si au fond il ne fallait tirer aucune remise en cause de ce qu’il venait tout juste de se passer. Et le fait qu’on nous pose à la fin l’héroïne comme étant l’ombre qui s’est substituée au sujet me semble être une idée tout simplement brillante. Les cartes sont soudainement troublées. L’héroïne était en fait une « méchante » – une ennemie – une prolétaire qui a fait usage de violence pour s’imposer parmi les nantis, ce qui la connote extrêmement négativement. Et pourtant, d’un autre côté, elle est celle qui s’est juste émancipée socialement et qui s’est juste contentée de jouer avec les règles imposées par le système, c’est-à-dire qu’elle a fait usage de la violence sociale pour avoir droit à sa part de paradis. Le seul regard de l’enfant à la fin du film dit tout. Il a compris. Il a compris que dans cette histoire il n’y a pas des gentils et des méchants ; que la violence des uns n’était pas forcément plus légitime que celle des autres. Il a compris qu’il n’y avait pas « eux » et « nous », mais qu’il n’y avait en fait que du « nous ». « Nous, les Américains » comme le disait si justement Red lors de sa première apparition…
    Alors après, c’est vrai que le problème de ce type de construction, c’est que si on se décide à regarder ce film au premier degré, l’intrigue peut parfois paraître tordue au risque même de rompre la suspension consentie d’incrédulité lors de certains moments de révélation. De même, si d’un côté il se révèle très astucieux de garder l’essentiel des révélations pour le dernier quart d’heure du métrage, de l’autre je regrette malgré tout que certaines informations n’aient pas été plus dispersées en amont, notamment pour éviter ce cœur de film qui, bien que très efficace, se réduit quand même pour l’essentiel à du banal survival. Mais bon, s’il y a des réserves à fournir au sujet de ce film, elles ne se limiteraient bien qu’à ces points là. Pour le reste « Us » est encore une très belle proposition de cinéma. Un film qui va indéniablement marquer son année. Une petite claque qu’il serait bien dommage de louper… Mais bon, après ça ne reste que mon point de vue. Donc si vous n’êtes pas d’accord et que vous voulez qu’on en discute, n’hésitez pas et venez me retrouver sur lhommegrenouille.over-blog.com. Parce que le débat, moi j’aime ça… ;-)
    Simon1310
    Simon1310

    147 abonnés 252 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 5 août 2019
    Us montre le potentiel et surtout les limites de Jordan Peele en tant que scénariste et réalisateur. Tout d'abord il sait mettre en place un concept intéressant ( des blancs qui s’approprient le corps des noirs, des doppelgängers qui s'approprient la place de leur doubles originaux) , avec une ambiance inquiétante, puis arrive le moment de basculement, ou devrait surgir l'horreur mais ou finalement la baudruche se dégonfle. Jordan Peele étant incapable de mettre en scène l'horreur, la tension, alors il se réfugie dans un humour , qu'il sait maitriser mais ou on attendais pas le film avec un tel postulat de départ. En définitive, Jordan Peele n'est pas pour moi un réalisateur de film d'horreur, David Gordon Green, Night Shyamalan, en s'en plus proche que lui, c'est quelqu'un qui sait avoir de bonne idée mais qui ne concrétise pas au moment voulu. Je préfère largement un Halloween 2019, qui fait dans l'efficacité en matière de suspense et d'horreur avec un minimum d'originalité qu'un Us qui ne sait pas quoi de son postulat de départ.
    Alice025
    Alice025

    1 667 abonnés 1 364 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 22 mars 2019
    Toujours intriguant mais moins bon que son premier « Get Out ». En restant dans le domaine de l'horreur et de la critique sociale, Jordan Peele nous présente une famille en vacances vers Santa Cruz, quoi de plus banal. Sauf qu'un soir, leurs doubles « maléfiques » vont frapper à leur porte et va s'en suivre une lutte pour la survie. L'atmosphère qui règne dans cette maison est assez angoissante et l'horreur bat son plein. Mais le rythme devient par la suite inégal et l'horreur devient parfois trop humoristique, l'angoisse se dissipant. Le dénouement et les explications m'ont rendu un peu perplexe... Autant il y a un retournement de situation assez plaisant, autant l'origine de ces doubles reste encore une question sans réponse, le côté métaphore ne reste pas assez travaillé, c'est trop incohérent et confus. Dommage car le film partait très bien mais ralentit en qualité à la fin. A saluer tout de même l'interprétation des actrices et acteurs, surtout concernant Lupita Nyong'o , vraiment bluffante.

    cinephile-critique.over-blog.com
    Coldfinger
    Coldfinger

    5 abonnés 166 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 2 avril 2019
    En dépit d'un bon pitch de début, d'acteurs principaux convaincants, et d'une BO judicieusement choisie, tout dans Us tient du soufflé qui retombe complètement passé la 1ere demi heure, résumée dans les trailers. Le film s'enfonce ensuite dans des scènes de fuites et d'action sanglante sans originalité qui font perdre toute la tension amenée au départ. L'humour devient alors involontaire, le message social est noyé, les antagonistes virent au grotesque et à partir de l'instant où l'on nous sert le pourquoi du comment, le coup de grâce est porté. Incohérences, affrontement final ridicule et twist aussi prévisible que superflu auront scellé la déception. Si vous avez apprécié Get out, soyez vigilant, car on en est très loin.
    Fêtons le cinéma
    Fêtons le cinéma

    688 abonnés 3 011 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 20 mars 2019
    Us est une œuvre saturée par ses effets de manche. La montée en puissance s’avère savoureuse et laisse présager le meilleur : toute l’angoisse est contenue, étouffée par le souvenir muet de l’héroïne ; l’ouverture émerveille, le retour sur les traces de son enfance fascine. Voici la plage, ce lieu paradisiaque et touristique, devenue terrain de jeu pour les spectres d’un passé qui ne passe pas. Le problème, c’est quand le fameux twist intervient. À partir de cet instant, l’œuvre se bicéphalise d’une manière assez maladroite : elle met en scène un mystère lourd, opaque, à échelle continentale, mais semble elle-même terrifiée par le vertige qu’elle est censée déclencher chez son spectateur. S’ensuivent des phases de révélation qui malmènent la chronologie pour expliquer les scènes initiales, leur ôtant ainsi une part de leur impact émotionnel. Soucieux de traiter correctement son sujet, Jordan Peele s’embourbe dans les références culturelles et psychanalytiques du Doppelgänger : de Black Swann au Village, en passant par nombre de séries B et autres, Us accumule. On aurait aimé moins d’accumulation et plus de flottement. À la sortie du film, on se dit que Jordan Peele a une vision du cinéma horrifique bien à lui et un vrai talent de metteur en scène ; dommage que le changement d’échelle – du cercle mondain de Get Out au continent américain de Us, du petit film mais chef-d’œuvre que personne n’attendait au grand film maladroit attendu par beaucoup – le conduise à se noyer sous les effets, d’entasser les lapins dans l’espoir que la magie en sera décuplée. Demeure une proposition de cinéma efficace et réalisée de main de maître.
    garnierix
    garnierix

    231 abonnés 455 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 22 mars 2019
    Le Jordan Peele de Get Out, d’accord. Celui-là, non. Mais Get Out n’était pas un coup de bol : on reconnaît bien dans Us les qualités qu’on avait découvertes dans Get Out. Le démarrage du film est puissant. La musique qui l’accompagne aussi, gothique et rythme africain. Ce démarrage est très lent, un bon ingrédient. Il y a un vrai sens du spectacle. Malheureusement (pour certains) ça s’arrête là et (pour eux) le film ne deviendra jamais un classique du genre. C’est horrifique mais ce n’est pas un thriller. Il y a trop de morceaux qui ne collent pas ensemble. Ce n’est ni effrayant ni excitant intellectuellement. Les explications arrivent beaucoup trop nombreuses, sans laisser de place au moindre mystère. On se dit qu’il y a peut-être une lecture politique à faire (mauvais signe déjà) mais on ne voit pas, finalement, la soi-disant fable sociale qu’on cherchait. Depuis la bande-annonce, on sait qu’il s’agit de nos doubles et l’on s’attendait à une histoire tragique de dualité de l’être humain. A la place, très vite, de l’invraisemblable, du lourd, du sang, des zombies, des vides… Et de l’humour, comme si on avait besoin d’oxygène ! Alors qu’on n’a même pas peur ! Il y a heureusement la dernière seconde du film, c’est peu sur deux heures, mais ça le fait –même si ça ne vaut pas celle du Sixième Sens par exemple (tout simplement parce qu’on ne croit pas du tout à Us). A.G.
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 23 mars 2019
    Un bon gros navet! Je ne peux pas croire que les spectateurs aient pu mettre 3 voire 3,5 à ce ratage cinématographique complet! C'est mensonger.
    C'est une honte de devoir payer pour voir un film pareil. J'ai failli quitter la salle lors de la scène du salon spoiler: ou la famille rencontre son double
    tant c'était débilitant. D'autres l'ont fait d'ailleurs mais j'ai tenu bon!
    Le début est un peu longuet mais quelques frissons sont là. La photographie et les personnages sont beaux. On se dit " Bon, on s'ennuie à mourir mais on va bien voir. Le réalisateur soigne ses effets" Et puis on se souvient de Get Out qui n'était pas mal.
    Que nennni!
    Au fur et à mesure du déroulé de l'intrigue, les incohérences du scénario s'accumulent à vitesse grand V spoiler: Il s'en serait tenu aux doubles de la famille à la limite, il pouvait partir sur une histoire pleine de suspense et bien ficelée
    pour arriver à une intrigue qui ne tient strictement pas debout, même pas excusée par les libertés que l'on concède en général en tant que spectateur aux films d'horreur, pour un final grand guignolesque . Jordan Peele a voulu voir trop grand et s'est probablement cru dans Wold War Z. Un film bancal, qui prend l'eau de toutes parts, c'est le cas de le dire, et Dieu sait que j'en ai vu des nanars. Mais alors celui-là, il est dans mes "favoris".
    C'est du grand n'importe quoi! Beaucoup de gens étaient impatients de quitter la salle.
    RedArrow
    RedArrow

    1 665 abonnés 1 529 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 20 mars 2019
    Bon, d'abord, il convient de souligner qu'on ne fait pas forcément partie de la vague la plus enthousiaste concernant le premier long-métrage de Jordan Peele, "Get Out". Cette relecture lointaine de "The Stepford Wives" version épouvante et prenant comme base la question d'un racisme hélas tentaculaire d'une société US contradictoire avec ses fondements apparents de métissage était plutôt habile et ne manquait pas de qualités (impossible de nier le talent de mise en scène de Peele notamment, synonyme d'une entrée réussie dans ce registre) mais, soyons honnêtes, le film était parsemé de multiples défauts qui le faisait plus ressembler à une version bien trop longue d'un épisode sympathique de "La Quatrième Dimension" (tiens, tiens,...) qu'autre chose. Que cela soit le twist prévisible à des années-lumière à la ronde sur les véritables intentions d'un certain personnage, le fait de briser sans cesse une ambiance pourtant convaincante en s'attardant sur le point de vue extérieur du meilleur ami ou la folie d'une telle idée n'atteignant finalement que son paroxysme lors des très courts derniers instants, "Get Out" était loin de mériter cette unanimité élogieuse émanant, en particulier, de la critique US bien plus à même de souligner l'audace et la force de la thématique au coeur de cette première oeuvre. Bref, si on ne partageait pas l'engouement extatique autour du film, on l'avait tout de même apprécié grâce à la naissance inattendue d'un cinéaste on ne peut plus prometteur et on attendait bien entendu "Us" au tournant pour avoir la confirmation de nos espoirs horrifiques placés en lui...

    Encore une fois, avec la thématique de doubles apparaissant dans notre réalité pour une raison obscure, l'esprit de "La Quatrième Dimension" (re- tiens, tiens...) règne dans ce deuxième long-métrage et cela va d'ailleurs constituer une de ses plus grandes forces.
    Complètement conscient de ce mélange de fascination et de peur primaire de "remplacement" que peut exercer une telle idée, Jordan Peele va se reposer sur le pouvoir d'attraction indissociable de cette étrangeté et, cette fois, exacerber pleinement la folie que représente cette chute dans un terrier rempli de lapins blancs et d'effets de miroir (oui, les allusions à Lewis Caroll sont légion). À travers cette famille dont les vacances sont mises à mal par l'arrivée de leurs dopplegängers malintentionnées, la partie centrale du film (la plus réussie) va constamment jouer sur le mystère entourant ces intrus en multipliant les confrontations avec leurs proies. D'abord en groupe puis chacun en face-à-face et enfin avec des éléments extérieurs, "Us" prend toujours le temps d'exposer la vision cauchemardesque et mentalement absurde que représentent ces doubles maléfiques aux traits de caractère déformés et reliés à leurs jumeaux (jusque dans leurs armes, les PAIRES de ciseaux ne sont pas un hasard) pour ensuite les opposer dans une explosion de violence à leurs versions dites normales. Et ça fonctionne de tous les diables car, au-delà du concept captivant, en tant que simple home invasion, le film garde toujours une part d'imprévisibilité dans la progression et l'issue de ses confrontations, une donne assez rare de nos jours qui mérite d'être saluée. Il faut ajouter à cela la qualité de l'interprétation du quatuor familial, tous parfaits pour faire contraster la dualité de leurs versions avec une mention évidente à Lupita Nyong'o et aux enfants (on notera également qu'Elizabeth Moss semble vraiment s'amuser à explorer cette notion de "double" en étant pour la seconde fois à l'affiche d'un film où il en est question après "The One I Love").
    Enfin, au niveau des bons points, il convient aussi de relever qu'au contraire de "Get Out", le fait que le film se focalise sur une famille afro-américaine n'est pas une composante déterminante dans la poursuite du récit. Le dernier acte (sur lequel on va revenir) va certes adjoindre au propos un sous-texte que l'on pourrait interpréter à la lumière d'une minorité enchaînée dans l'ombre (dur de trop en dire...) mais il s'agit avant tout d'une famille lambda prise au coeur d'un événement extraordinaire et ce, quelque soit sa couleur de peau. Le fait de ne jamais le souligner en traitant ces personnages comme n'importe quels héros de film d'horreur est d'ailleurs un bien plus fort moyen d'expression sur ce qui devrait être une norme n'étonnant plus personne au contraire du message plus agressif découlant d'un "Get Out".

    S'il ne loupe pas le coche pour retransmettre l'irrésistible séduction fantastique de son sujet, "Us" est cependant loin d'être exempt de tout défaut.
    Comme "Get Out", Jordan Peele a un vrai problème pour construire et créer réellement la surprise avec ses twists et c'est même pire sur la nature d'un personnage dans "Us". Pour résumer sans trop s'étendre, on peut tout simplement comprendre une révélation des derniers instants du film dès ses premières minutes (vraiment, on vous l'assure !), c'est tout de même la preuve d'un énorme souci au niveau de l'écriture, comment les scénaristes n'ont pas pu se rendre compte d'une telle évidence ?
    De plus, il y a ce dernier acte explicatif que l'on hésite à aborder avec soit une bienveillance naïve, soit accompagné d'un "Oh, Jordy, tu nous prends vraiment pour des jambons ou bien ?!"... Certes, il est sans doute difficile d'apporter des éclaircissements vraiment originaux à la provenance de dopplegängers dans une histoire de ce type et il faut reconnaître que "Us" a le mérite d'y parvenir en créant un univers somme toute inédit (et métaphoriquement pas si bête vis-à-vis de la société américaine aka "US" comme on l'a déjà évoqué) mais cela se fait au prix d'énormes couleuvres -enfin, à ce stade, on peut parler de boas constrictors- à avaler tant il faut fermer les yeux pour ne pas entrer dans des détails qui ne feraient pas tenir le film debout. À vous de voir si vous préférez voir le verre à moitié plein ou à moitié vide sur ce plan, nous, on hésite encore...

    Comme son grand frère, "Us" est donc un film d'épouvante teinté de noirceur et d'humour avec beaucoup de qualités mais aussi des fautes de parcours bien trop grossières pour être pardonnables. On préférera bien entendu en retenir les premières comme ce tour de force d'offrir tout de même un film de doubles maléfiques ne ressemblant à aucun autre (ce n'était pas une mince affaire) et l'atmosphère si parfaitement étrange enveloppant un tel phénomène difficilement concevable pour un esprit cartésien. Dans un sens, on dirait presque un parfait CV pour prendre les commandes d'une nouvelle version de "La Quatrième Dimension" où Jordan Peele aurait de meilleures chances de faire un carton plein sur un format plus court.
    Re- re- tiens, tiens, c'est justement très bientôt le cas...
    Stefano edbergo
    Stefano edbergo

    4 abonnés 121 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 15 décembre 2019
    Mais quel ratage!Get out avait été une claque mais celui-ci est totalement raté.Zéro suspens, scènes ridicules tentées de comique involontaire.L histoire est abracadabrante et sans intérêt. 7/20
    ...
    Phil B.
    Phil B.

    7 abonnés 12 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 1 avril 2019
    Mais qu’a bien pu bouffer Jordan Peele pour nous pondre une daube pareille ?
    C’est l’un des rares films où j’ai vraiment eu envie de sortir de la salle en plein milieu...je me demande encore ce qui m’a retenu...
    Pendant tout le film je me suis demandé si ça n’était pas un gag.
    Get Out comportait un scénario d’une rare excellence quand ici il est tout simplement inexistant - ou médiocre, c’est au choix. Comment même comparer ces deux films !?!
    Ici il ne se passe en réalité absolument rien. En d’autres termes le film n’a ni queue ni tête. Pourtant les acteurs ne sont pas mauvais. C’est bien dommage...
    A force de surfer sur les vagues des premiers opus, l’on s’oublie complètement...
    Ne perdez pas votre temps.
    Katia L.
    Katia L.

    15 abonnés 38 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 24 mars 2019
    Très mauvais film scénario pitoyable qui est absolument indigest on est très loin de Get out une grande déception .
    Les acteurs surtout le mari et les enfants jouent très mal
    On sourit plutôt d'ironie dans la salle, l'objectif thriller horrifique totalement raté long , ennuyeux et pénible à supporter jusqu'à la fin.
    Aucun intérêt.
    Adelme d'Otrante
    Adelme d'Otrante

    175 abonnés 1 137 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 23 mars 2019
    Une déception pour le second film de Jordan Peele qui m’avait scotché par la réussite sur le fond et sur la forme de son premier opus, Get Out. Continuant à ausculter les tensions raciales de son pays natal, ouvrant le spectre cette fois vers cette sous couche citoyenne qui a vraisemblablement été l’électorat de Trump, parlant aussi de la dualité qui habite chacun d’entre nous, Peele veut bien faire mais se prend les pieds dans un scénario tiré par les cheveux, déjà vu (ceux qui apprécient diront référencé) et nous offre un climax final attendu. Pas désagréable mais pas à la hauteur de mes espérances.
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