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    Le Locataire
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    158 critiques spectateurs

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    Roy Batty
    Roy Batty

    165 abonnés 215 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 24 septembre 2014
    "Le Locataire" est un des meilleurs films de Roman Polanski (avec "Chinatown" et "Rosemary's Baby"). Il raconte l'histoire de Trelkovsky (Polanski), un homme d'origine polonaise qui va s'installer dans un appartement parisien et connaître très vite de nombreux désagréments. Malgré un rythme assez lent, le scénario est remarquable et égrène les indices jusqu'au surprenant final. Polanski aborde les thèmes de la folie et de la paranoïa avec toute sa maestria. En résulte un film à l'atmosphère vraiment dérangeante et oppressante, qui terrifie et perd le spectateur, en jouant sur la frontière trouble entre le réel et la folie. Certaines scènes sont inoubliables, notamment celle dans laquelle Trelkovsky voit son double dans les toilettes. Le climat malsain de ce film est renforcé par la photographie et la musique angoissante de Philippe Sarde (une de ses meilleures partitions). Roman Polanski est parfait dans le rôle de cet homme timide et effacé, qui va, petit à petit, sombrer dans la folie jusqu'à la fin inéluctable et qui fait froid dans le dos. Il est entouré par de brillants comédiens, à commencer par la toute jeune mais déjà talentueuse Isabelle Adjani, ainsi que de grands noms tels que Shelley Winters (méconnaissable), Melvyn Douglas ou encore Bernard Fresson. A noter aussi les fugaces apparitions de certains membres du Splendid', pas encore connus à l'époque. "Le Locataire" est un chef-d'oeuvre à l'atmosphère unique.
    Davidhem
    Davidhem

    114 abonnés 336 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 12 septembre 2011
    Roman Polanski est un cinéaste à part parce que les oeuvres qu'il élabore sont souvent liées au pessimisme de son triste et célèbre passé. En effet, depuis la mort de Sharon Tate, le réalisateur n'a signé que des longs-métrages sombres et celui-ci semble être son point extrême. Le réalisateur s'était déjà filmé dans "Le bal des vampires" mais ce film était tout ce qui pouvait réjouir le spectateur grâce à l'humour de Polanski. Dans "Le locataire", Roman Polanski affiche clairement sa rupture avec la société, il se met en scène dans un film psychologiquement très dur puisque le principe consiste à voir comment un homme normal commun à tous les autres peut subitement changer et devenir un dépressif paranoïaque. Le scénario rédigé par Polanski est riche, dense et également très profond, en effet chacune des paroles des personnages et chacune des actions du protagoniste importe dans le cheminement du long-métrage. Le réalisateur s'entoure d'acteurs qui à l'époque étaient connus surtout au théâtre comme Gérard Jugnot, Michel Blanc et Josiane Balasko mais il choisit tout de même une star du cinéma qui l'accompagne dans sa douleur tout le long du film alias la splendide Isabelle Adjani. Que retient-on de ce film? Que la société des années 1970 ressemble bien à la nôtre, en effet rien n'a changé, les voisins ne s'entendent pas, ils se disputent, ils fomentent des complots les uns contre les autres bref les Français ne sont pas montrés sur leur meilleur jour mais au contraire Polanski à travers son personnage devient une victime de cette société pourrie et égoïste dans laquelle il vit. Si on devait poser une problématique dans une dissertation à propos de ce film, ce serait "Comment la normalité d'un homme peut-elle se transformer en folie?" et le film de Polanski apporterait toutes les réponses. Perdant peu à peu goût à la vie, il se transforme en une autre personne sans s'en rendre compte, il pert toute notion de la réalité, pour lui la vie est devenue un cauchemar sans dénouement. Thriller psychologique brillant avec un réalisateur-acteur exceptionnel, ce film mérite d'être classé parmi les meilleurs de Polanski qui signe une merveille du septième art.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 12 décembre 2007
    Le grand chef d'oeuvre de Roman Polanski. Incroyablement glauque, Le déguisement de Trelkovsky en femme, et celui-ci restant sur une chaise devant la fenêtre des heures et des heures dans le noir. La paranoïa traité d'une façon géniale!!! La persécution d'un pauvre homme qui finira, comme la locataire précédente, Simone Choule. "Le locataire" possède une performance d'acteur éxelente, une fin qui vous empêchera de dormir pendant 3 jours. La mise en scène est géniale, un des plus grand film de l'histoire du cinéma. Tout simplement.
    beautifulfreak
    beautifulfreak

    116 abonnés 343 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 1 juin 2011
    Réalisé en France par Polanski avant son exil forcé des U.S.A, "le locataire" est une adaptation de l'univers sarcastique et torturé de Roland topor. Ce dernier s'est inspiré pour l'écriture de ses problèmes de voisinage. Les auteurs prennent plaisir à semer la confusion (kafkaïenne) dans un décor banal et quotidien. La logique perd lentement ses repères et la folie paranoïaque s'installe progressivement., aidée par une mise en scène qui joue sur le mystère et la claustrophobie, mais qui se permet aussi des plans-séquences inédits en 1976, filmés à la Louma. L'immeuble du locataire peut se voir comme un condensé de névroses sociales et une métaphore des angoisses de ceux qui ne trouvent pas leur place (dans la jungle urbaine et son théâtre d'ombres). En plus de Roman Polanski -amusant et touchant dans son personnage de polonais timide qui bascule peu à peu dans l'irrationnel- et Isabelle Adjani, le casting compte la présence de Josianne balasko et Gérard Jugnot en employés de bureau, Eva Ionesco en fillette maladive et Shelley Winters en concierge intrusive (en concierge, donc). J'aimerais voir un film de ce genre actuellement, qui n'a pas besoin d'effets spéciaux ni de budget faramineux pour susciter le malaise. Et je souhaiterais que Polanski retrouve cette veine, entre fantastique et ironie psycho-dramatique.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 10 novembre 2013
    Adapté du roman "Le locataire chimérique" de Roland Topor, dont le récit possède de grandes influences kafkaïennes, "Le locataire" est le troisième et dernier film de la trilogie des appartements maudits dans la filmographie de Polanski, après "Répulsion" et "Rosemary's Baby". Pour ainsi dire, ce long-métrage est certainement l'un des meilleurs de son auteur tant Polanski parvient à incorporer à son film un sentiment de crainte et d'horreur au fur et à mesure que les voisins exercent une guerre psychologique envers le locataire, Trelkovsky (joué par Polanski himself). L'histoire est bien amenée, le suspense présent à chaque minute, de même que la mise en scène qui, de par sa lenteur, insiste énormément sur l'horreur qui se trame. A noter que "Le Locataire" est le premier film français à utiliser la technique de la Louma, c'est à dire à utiliser la technique de la caméra attachée à la grue pour favoriser travellings et panoramiques. Le générique de début en est un parfait exemple. Toutefois, apprécier "Le Locataire" uniquement pour sa technique ne serait pas lui rendre un parfait hommage. Polanski effectue un formidable travail sur l'ambiance à tel point que le spectateur devient, spoiler: comme le personnage principal, paranoïaque et fou
    . Servi par un casting admirable, "Le Locataire" est l'un des meilleurs films français horrifiques à avoir été tourné, même si l'horreur ici est plutôt psychologique que visuelle (quoi que...). Un travail est aussi fait par rapport aux décors, et particulièrement à l'appartement deux pièces dans lequel vit Trelkovsky, qui suinte le caractère glauque et oppressant de l'endroit. Polanski réussi un coup de maître avec ce film, qui parvient à tenir en haleine le spectateur jusqu'au dénouement, et qui continue, même après visionnage, de hanter nos pensées, comme si le mystère était encore à résoudre...
    L'homme le plus classe du monde
    L'homme le plus classe du monde

    331 abonnés 450 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 11 mai 2013
    De la paranoïa, de la Schizophrénie et un appartement. Tous les éléments sont réunis pour faire du locataire un nouveau chef-d'oeuvre signé Polanski. Comme dans Répulsion et Rosemary's Baby, "Le locataire" nous donne l'impression d'assister à un cauchemar dans lequel il serait impossible de se réveiller. Tout est bizarre, sombre, irréel et délicieusement oppressant. Une merveille !
    Estonius
    Estonius

    3 502 abonnés 5 453 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 9 novembre 2020
    Rarement la folie n'aura été si brillement illustrée au cinéma. Il faut dire que le scénario est inspiré d'une œuvre de Roland Topor (1938-1997), esprit aussi génial que dérangé ! L'histoire vous prend aux tripes du début jusqu'à la fin, Polanski joue le rôle principal de Trelkovsky et le campe à merveille. spoiler: Au début homme timide et craintif, le genre à s'excuser à tous bouts de champ, il devient paranoïaque et schizophrèn
    e, la force du film étant que l'identification fonctionne si bien qu'on ne sait jamais si ce que l'on voit à l'écran est la réalité ou les projections paranos du personnage. Sa fuite en avant vers la schizophrénie est hallucinante, ça commence par spoiler: un simple chocolat au café, ensuite ce sont les cigarettes, puis cette bascule vers le travestissement
    qui laisse pantois tellement c'est réussi !) Et si Polanski crève l'écran de son talent, il s'est ici entouré d'une pléthore d'excellent comédiens dans des rôles les plus inquiétants les uns que les autres : Bernard Fresson en beauf de base, spoiler: Melvyn Douglas en vieux grincheux, Shelley Winters en teigne, Claude Pieplu bouffi de suffisance
    , seule Isabelle Adjani particulièrement mise en valeur semble détonner par une apparente normalité. Et puis cerise sur la gâteau on a droit en prime aux comédiens du Café de la gare et à ceux du Splendid. Un voyage insolite et inquiétant au fond de l'angoisse et de la folie, mais quel bonheur de regarder ça !
    MC4815162342
    MC4815162342

    403 abonnés 1 489 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 12 mai 2015
    Quasiment 9 ans après Le Bal des vampires et Rosemary's Baby Roman Polanski clôturait ce que j’appellerais une sorte de trilogie avec Le Locataire, pourquoi une trilogie ? Car je trouve que ces trois films se ressemblent étrangement, surtout du point de vue technique et mise en scène, voir même niveau réalisation, il y a cette même folie, presque ce même ton mystiquement drôle et angoissant.

    Enfin bon, j'entend que du bien de ce film depuis qu'un collègue du site, SpaceTiger7 pour ne pas le citer, me l'a vendu comme du pur génie, n'écoutant que mon instinct et pas l'avis des autres je n'avais pas prévu de me jeter dessus de suite, j'aurais juste attendu l'occasion de le voir quand il passerait à la télé par exemple.
    Et vl'à ti pas qu'il passe ce bougre, hier soir, lundi 11 Mai à 22h40, du coup comment faire un bras d'honneur à ce film et se débiner ? Impossible, je dois aller au bout, je dois voir ce film, donc juste après avoir maté l'émission sur ce bon vieux Renaud, je me laisse emporter par le pédo.... euh Polanski.
    M'attendant à un film bizarre et possiblement peu captivant j'y allais quand même la tête baissée mais comme toujours sur arte avant la diffusion d'un film, quelqu'un vient rapidement brosser son portrait accompagnés d'images du film, et je dois dire que les quelques images montrées m'ont bien donné envie.

    Je me pose pépouze dans le noir sur mon plumard... (ça rime !!!)... avec un verre de pinard... (ouais non, finalement ça va pas le faire^^).
    Voilà que le film se lance, on y suit un homme venant louer un appartement dans un immeuble à Paris, un Polonais travaillant dans un service d'archives, il apprend de la concierge que la chambre qu'il est prêt à payer une assez forte somme était occupée par une femme qui s'est jetée par la fenêtre.
    Déjà ça pose les bases, on sait qu'il va se passer quelque chose, monsieur Trelkovsky dont on ne connaîtra jamais le prénom s'installe donc dans cet endroit assez froid où les voisins semblent peu accueillants. Peu à peu le jeune homme à l'allure d'un Tintin se retrouve à subir d'étranges situations, les voisins se plaignent du bruit qu'il fait la nuit alors qu'il n'en fait rien, ses détritus de poubelles tombés dans l'escalier disparaissent, les voisins restent debout figé au toilette et j'en passe.
    Le pauvre homme obligé de fumer des Malboro puisque ses gauloises bleues ne sont plus disponibles va peu à peu sombrer dans un délire inextricable, pourquoi ? Pourquoi l'ancienne locataire avait voulue se suicider ? Pourquoi, pourquoi et pourquoi ? Bah on s'aura pas, à nous de pondre une hypothèse, est-ce que l'appartement est hanté ? Possible mais aucune confirmation de quelque sorte que ce soit.

    Le mec présentant le film sur arte clamait haut et fort que le film était un des plus angoissants jamais fait, sans être vraiment d'accord, je dois bien avouer que mater en pleine nuit ce délire, ça fout un peu les boules de temps en temps. Notamment la première scène où l'on voit quelqu'un figé au toilette.
    Comme souvent j'en attend beaucoup des films où la réalité devient confuse et chamboulée, donc sur le coup j'en aurais voulu encore plus de la part du film, car la vraie folie n'arrive qu'assez tard, c'est mon coté "j'en veux encore" qui fait ça.
    Quoiqu'il en soit, l'histoire se déroulant presque à huis clos est clairement prenante, on veut bien sur voir jusqu'où va aller la folie du pauvre Tintin...... euh.... Trelkovsky, et elle mène là où je pense tout le monde l'attendaient, encore que le plan final je ne m'en serais pas douté, et tant mieux car il exprime toute la folie du personnage.

    2 ans après Chinatown, Polanski replonge dans la démence avec Le Locataire où il tient le rôle principal, rôle qu'il porte juste parfaitement, ses réactions, son coté "ptit mec timide", enfin tout est réuni pour coller au personnage quoi, le plus surprenant étant le reste du casting, qui même si on sait que le film fut tourner à Paris est plutôt impressionnant et étrange dans un Polanski.
    Nous retrouvons ainsi quelques membres de la troupe bien connue du Splendid, Josiane Balasko, Gérard Jugnot et Michel Blanc, ou encore Isabelle Adjani que je n'avais pas reconnu de suite vu son look, Rufus, Claude Piéplu et Bernard-Pierre Donnadieu pour ne citer que les acteurs français.

    Et c'est là que je me rend compte que j'avais pas prévu de faire une critique aussi longue^^

    Pour ce qui est du coté technique, que reprocher à Roman ? La mise en scène est soignée au possible, la démence est maîtrisée à merveille par le Polonais, sa réalisation est également un sans faute, les décors sont simples (c'est Paris hein) mais réussis, de plus il me semble que la cour du bâtiment clé du film a été reconstituée ou montée de toute pièce je ne sais plus vraiment. Coté bande son c'est plutôt entraînant et parfois mystique comme le film l'oblige.

    En bref, Popolanski signe ce qui est surement un de ses meilleurs films, une réelle ambiance de folie, même si comme déjà dit j'en aurais aimé plus, mais bon, j'ai tout de même adoré une scène en particulier assez courte, c'est quand il se retrouve dans son appartement mais que tous les objets sont géants à coté de lui tout petit.
    Ryce753
    Ryce753

    23 abonnés 431 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 24 décembre 2012
    Etrange, bizarre, ténébreux, voici les mots qui peuvent correspondre pour décrire cette oeuvre de Polanski. Excellent thriller psychologique ce film pourrait servir d'étude sur la paranoia. On suit la lente désintégration de l'identité de Trelkovsky, un homme ordinaire sans prétention, qui prend un appartement récemment appartenu à une femme, Simone Choule, qui s'est suicidé. A partir de là, commence pour lui, une véritable descente au enfer dans cet appartement de l'enfer, disons le carrément. J'ai rarement vu une ambiance aussi unique dans un film. Les personnages, les décors, les couleurs n'ont jamais été aussi glauques qu'à travers cette réalisation. J'adore. La musique envoûtante, fascinante, mystérieuse de Philippe Sarde correspond tout à fait à l'esprit du film. Je vous le recommande très fortement.
    cinono1
    cinono1

    309 abonnés 2 069 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 19 juillet 2009
    suffocant, à donner des sueurs froides. Polanski installe une atmosphère oppressante, autour de ce jeune locataire, qui ira crescendo. Totalement maitrisé, c'est une totale réussite, on sent que Polanski est parvenu au résultat recherché auprès du spectateur. Tres troublant
    Julie M.
    Julie M.

    32 abonnés 157 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 27 avril 2013
    Film mystérieux, mystique, fantastique ... les mots me manquent.
    Polanski sait jouer comme personne avec les peurs, les angoisses, les obsessions de chacun.
    Grand réalisateur et grand acteur.
    L'un des meilleurs Polanski
    Eselce
    Eselce

    1 423 abonnés 4 238 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 10 décembre 2014
    Machiavélique ! Le film est étrange, on ne comprend pas toujours la méfiance du voisinage envers le nouveau locataire ni les coups bas infligés aux uns et aux autres pour d'obscures raisons jusqu'à cette chute finale... Grandiose !
    stebbins
    stebbins

    507 abonnés 1 747 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 17 octobre 2006
    Le meilleur film de Roman Polanski avec La Jeune Fille et la Mort. Entre rêve et réalité, raison et folie, le réalisateur s'implique totalement en s'attribuant le rôle principal de cette fable macabre qu'est Le Locataire. Le suspense s'insinue habilement dans l'esprit du spectateur qui réalise seulement en fin de film qu'il a assisté au pire cauchemar susceptible d'exister. Le film s'ouvre par un superbe générique accompagné de la musique de Phillipe Sarde, magnifique plan séquence qui annonce d'office la couleur : ce film est abominable et abominablement bien ficelé ( il aurait bien mérité l'oscar du meilleur scénario ). Polanski est magistral dans son rôle de locataire oppressé par son entourage ( ses voisins, mais aussi ses amis et ses collègues de bureau ). Il faudra noter l'apparition de certains membres du café théâtre le Splendid ( Michel Blanc en tête, mais aussi Josiane Balasko et Gérard Jugnot...sans oublier Romain Bouteille ) et la prestation d'Isabelle Adjani ( l'une de ses premières apparitions à l'écran avec Barocco ). Le suspense est à son acmé lors du machiavélique final. En définitive, Le Locataire est certainement ce qu'à fait de mieux le réalisateur d'origine polonaise ( nettement supérieur, et ce malgré des similitudes entre ces trois films, à Rosemary's Baby et Répulsion ). Méfiez vous : le Locataire est diabolique !
    gimliamideselfes
    gimliamideselfes

    3 099 abonnés 3 971 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 30 janvier 2007
    Un film envoutant qui arrive à placer une atmosphère sombre, dérangeante, obscure, sans espoir. Un très bon film qui fait toujours frissoner.
    anonyme
    Un visiteur
    2,5
    Publiée le 18 février 2011
    Film... moyen de Roman Polanski, décidément, je n'arrive vraiment pas à l'aimer celui-là. Juste un mot préalable tout de même pour souligner que j'ai vu ce film sur la recommandation de fredastair, lors d'une discussion engagée sur le Black Swan (donc finalement, cet article est un vrai appel, fredastair : que tu trouves-tu à ce film ? Qu'ai-je raté ? Comment peux-tu dire que le thème du double est mieux présent dans le Locataire que dans Black Swan ?). Bref ; c'est mieux que le bal des vampires, vu il n'y a pas si longtemps, mais ça ne casse toujours pas mille genoux d'hortensias, loin de là. Cela dit, le scénario est original, voire plaisant : Mr Trelkovski, interprété par cette crevette de Roman, donc, visite un appartement parisien et décide de s'y installer. Le seul petit encombrement ou obstacle, c'est l'histoire, c'est le passé immédiat de cet appartement, puisqu'on apprend très vite que l'ancienne locataire, celle à qui Trelkovsky succède, donc, s'est jetée par la fenêtre (et meurt assez vite, dans un état non de déchéance, mais de déchet humain, d'humain fracassé). Bref, emménagement, dans cet appartement assez laid, vieux, terne, grisâtre.
    Au niveau des idées, l'intention du film est claire : monter crescendo un huis-clos, de plus en plus angoissant, autour de cet appartement et de l'immeuble l'englobant. Pour ça, Polanski réa fait très bien passer cette atmosphère mi-absurde mi-dérangeante où voisins, propriétaire-voisin, et concierge apparaissent plus psychorigides et timbrés les uns que les autres. Tous les reproches se font finalement sur un axe en particulier : le bruit. Quoiqu'il fasse, Trelkovsky fait trop de bruit. Les voisins constituent alors une sorte d'instance de censure de tout volume sonore, de tout cri, de toute claquement de porte ou bruit de pas. Si bien que se développe alors en conséquence de tout ça, de toute cette contrainte venant des autres, venant d'autrui, une sorte de folie (qui est le vrai sujet du film), une sorte d'intériorisation, d'abord, psychologique (définie comme ce qui ne fait pas de bruit : on a là un couple qui se dégage, c'est le couple folie / silence : silence fou ou folie silencieuse), puis de déviance ou distorsion psychologique : plus les événements s'enfilent autour de la trame du film, plus Trelkovsky croit au complot contre lui, se pense persécuté, poussé à la folie, et au suicide, c'est-à-dire au sort réservé à la locataire précédente. Bref, ces voisins qui réclament sans cesse le silence, ce sont des assassins, et de doubles (je veux bien en convenir, ce thème du double est bien présent dans ce film) assassins : Simone, déjà morte, et Trelkovsky, à venir. Et contre la folie silencieuse, contre toute cette intériorisation forcée, il ne reste plus que le cri agonisant, sur le point de la mort, le cri déchirant de la Fin.
    On dit ce film absolument effrayant : faut quand même pas déconner ; à la limite, le Black Swan est autant frissonnant, c'est dire... Je dirais plutôt que Le locataire joue sur un étrange angoissant, ou un absurde angoissant : comme ces toilettes communes à tout l'immeuble ou toute la cour, que Trelkovsky peut voir de sa fenêtre, et dans lesquelles chaque voisin reste figé, comme un mort, immobile. Alors là, il y a un parallèle avec une sorte de mythe égyptien antique ou je ne sais pas quoi, thème représenté par la momie (symbole de l'immortalité, mais présent ici sous la forme du malade sur le point de mourir, du suicidé), que j'avoue ne pas avoir bien pigé... Ca doit jouer, si on veut, un peu le rôle des cimetières indiens chez Stephen King, sorte de mythe créateur de surnaturel et de folie... Côté son, puisque ça fait partie de l'ensemble [folie silence], c'est pas mal, des musiques bien choisies, et surtout des bruits, des répétitions, des tac tac tac obsédants, des flocs de gouttes d'eau revenant toujours avec le même absurde inquiétant. Tout ça est réussi, c'est vrai.
    Mais il faut tout de même dire ce qui est : ce film est d'une longueur implacable, d'une lenteur proprement effrayante, d'une mollesse accablante. Ca n'avance pas, et puis on n'est jamais vraiment pris par l'intrigue, par le suspense. On ne veut même pas chercher à savoir, à connaître, à avancer. La momie, c'est le spectateur : difficile moment d'éternité. Et puis bon jeu des acteurs, dans l'ensemble, mais on n'accroche vraiment à rien. Et puis le double OK, les miroirs OK, mais c'est quand même pas palpitant (même si on peut précisément apprécier la sobriété du Locataire sur ce point par rapport à l'exubérance du Black Swan)... Et puis la fin cliché, qui referme la boucle, avec dissociation de Trelkovsky et décalque puis substitution à Simone... Je trouve quand même ça un peu bâclé, mais enfin...
    Bon, pour la folie, le huis-clos quand même bien monté (la plus belle scène du film, c'est la scène assimilant folie et théâtre), 11/20.

    Et bien sûr, toutes les critiques sur le Tching's ciné :
    http://tchingscine.over-blog.com/
    Les meilleurs films de tous les temps
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