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Un visiteur
5,0
Publiée le 11 octobre 2009
aussi bon que "rosemary's baby", voir peut-être encore mieux pour l'humour en plus et le côté kafkaïen. Polanski démontre tout son génie de metteur en scène et scénariste une fois de plus, et rappelle également qu'il est un acteur époustouflant, bien qu'hélas peu utilisé par lui-même et par les autres
Pour moi, le plus puissant et glacial film sur le délire paranoïaque avec un scénario génialement ficelé. Roman joue parfaitement le rôle du personnage qu'il a créé, on arrive même si on s'approche un peu à "sentir" le pus, le glauque, la moiteur, qui montent crescendo. J'ai été bouleversée car il est si rare de trouver des films de génie. Merci Monsieur Polanski, d'exister.
En lisant le pitch de départ on pourrait s'attendre à un film profondément ennuyant pourtant il n'en est rien : L'intrigue est passionnante, Polanski à l'aube de son immense talent nous livre là un film prenant, des personnages bien écrits et menés et une idée très originale qui porte ses fruits.
Pas vraiment le meilleur Polanski, le thème ultra-récurent (chez lui comme dans le cinéma en général) de l'émergence de la folie et de la schizophrénie est ici moins bien traité que dans Répulsion (qui est plus effrayant et pesant) ou Rosemary's Baby (qui est plus audacieux). Pareillement, Paris n'a pas encore la saveur qu'il aura dans Frantic ou Lune de Fiel. Bref, Le locataire est l'archétype du cinéma de Polanski de la fadeur.
Ce film réalisé par Roman Polanski, sorti en 1976 et adapté du roman "Le Locataire chimérique" de Roland Topor est très bien fait. Il fait parti de sa trilogie des appartements maudits avec "Répulsions" et "Rosemary's Baby", le film met donc en scène un polonais qui trouve un appartement à Paris mais dont le comportement des voisins est plus qu'étrange. Ne connaissant pas du tout l’œuvre originelle, à savoir le roman, je ne sais absolument pas si le scenario est fidèle à ce dernier ou non mais en tout cas, le film nous plonge dans un délire psychologique assez particulier. Effectivement, il n'y a que Polanski pour nous pondre un film pareil, lui qui adore aborder les thrillers psychologiques bien barrés et bien-sûr, la folie. Et ici, on est servis. Je n'ai pas vu "Répulsions", mon seul point de comparaison avec un de ses films similaire est donc "Rosemary's Baby" et comme dans ce dernier, la suspense et la folie monte tout doucement mais sûrement pour en arriver à un final bien surprenant qui nous met pour ainsi dire la tête à l'envers. Ici, nous avons une fin ouverte avec de multiples interprétations qui vont de la plus plausible à la plus farfelue (spoiler: la plus plausible étant que Trelkovsky ait sombré dans la folie et la plus farfelue mais néanmoins intéressante étant que le personnage principal soit dans une sorte de boucle temporelle où il serait à la fois Simone et lui-même ). Le film fait donc sombrer petit à petit le personnage principal dans la folie mais également dans le complot et la paranoïa, un des grand thème du film, et c'est vraiment très bien fait car soit le spectateur choisit de sombrer avec le personnage principal ou alors il décide d'adopter un raisonnement plus réaliste. C'est pourquoi je pense qu'il faut voir le film deux fois en adoptant les deux visions car tout d'abord, ces deux sortes de lecture sont aussi intéressantes l'une que l'autre mais en plus, cela permet de voir des petits détails que l'on ne remarque pas forcément au premier visionnage. Car oui, Polanski ne laisse rien au hasard et la réalisation nous le fait bien comprendre. Chaque plan, chaque scène, chaque mouvement de caméra est étudié afin de rendre le tout encore plus "réaliste". On a également un côté malsain dans le film très présent mais surtout très pesant car il arrive un moment où on se sent réellement mal à l'aise. Le film est long d'un point de vue du rythme mais pourtant, on ne s'ennuie pas car Polanski prends le temps de mettre en place les choses et il y a toujours une part de mystère que l'on veut absolument découvrir, on se cantonne donc à son écran pour découvrir la fin avec impatience (ou aller lire des théories sur Internet) ! Pour ce qui est des acteurs, nous avons-là un très beau casting, jusque dans les seconds rôles qui mettent en avant multitude d'acteurs français et dans les rôles principaux, nous avons Roman Polanski et Isabelle Adjani qui jouent très bien. "Le Locataire" est donc un film puissant et malheureusement trop peu connu du grand public.
Le locataire est un film d'angoisse assez réussi de la part de Roman Polanski. Après Rosemary's Baby, Polanski délivre un film très inquiétant. La sensation d'angoisse est très bien amené. La mise en scène est parfaite et laisse un sentiment de malaise omniprésent dans l'immeuble. Le film prend une dimension ultra-flippante lorsque le personnage principal commence à se transformer physiquement peu à peu en Simone Choule (ses hallucinations sont de plus en plus violente). Le voisinage est particulièrement oppressant. La fin est assez étrange spoiler: (double tentative de suicide, visions infernales, puis revisionnage de la scène de l'hôpital, cette fois-ci du point de vue de Simone Choule) . Côté casting : c'est plus imparfait. Roman Polanski est un bien meilleur réalisateur qu'acteur. J'ai trouvé son interprétation assez fade tout comme celle dans le Bal des Vampires. Et ce, alors que son personnage est particulièrement intéressant à suivre. C'est dommage car c'est à travers son interprétation qu'on est censé apprécié le caractère anxiogène de ce film. Le reste du casting est plutôt convaincant : Isabelle Adjani, Melvyn Douglas, Rufus, …. C'est assez étrange de retrouver dans ce film d'angoisse trois membres de la troupe du Splendid (Michel Blanc, Josiane Balasko et Gérard Jugnot). Bref, au final, c'est réussi.
Roman Polanski nous plonge dans un thriller paranoïaque bien ficelé. Huit ans après "Rosemary's Baby", ce film vient ponctuer sa trilogie sur les lieux "maudits", et de belle manière. On retrouve ici un niveau d'angoisse comparable, une histoire aussi glauque, parfois malsaine, dans laquelle on reconnaitra facilement l'influence d'Alfred Hitchcock et de son "Psychose" ou encore "Fenêtre sur cour". C'est ici Polanski lui-même qui tient le premier rôle, et heureusement, car pour interprété ce personnage qui semble si proche du réalisateur, il n'aurait été choix plus judicieux. C'est certainement le film le plus complexe du réalisateur jusqu'alors, car si des supputations nettes arrivent au spectateur, rien ne sera dévoilé de manière explicite, scellant la réussite du scénario. "Le locataire" est donc une œuvre résolument sombre et froide, à ne pas rater.
Alors, c’est triste mais je n’ai pas su accrocher à ce film, c’est probablement un classique mais malheureusement, je n’ai pas été sensible à presque tout. Malgré tout, je dirai que c’est pas mal.
D’abord, l’histoire, j’ai pas compris, honnêtement, je ne l’ai pas suivi et c’est sans doute dommage.
Par contre la réalisation a une bonne identité ; notamment le son, qui représente bien la pression.
Je ne pourrai rien dire de plus là-dessus, par manque d’attention. Et je ne doute pas que quelqu’un puisse plonger dans ce récit.
Il débute comme un film français lambda qui se situerait à Paris. Un polonais vient louer un appartement en plein arrondissement. Jusqu'ici rien d'anormal. Sauf que dans cet appartement, une femme s'est suicidée deux jours auparavant et que la pièce est déjà mis en vente. Du coup le personnage veut comprendre et commence à sombrer peu à peu. Polanski nous livre un véritable chef-d'oeuvre de frisson. J'ai été réellement impressionné par tout ce travail sur l'atmosphère et la mise en scène. Le film parait à première vue tellement normal... De plus la musique et Roman Polanski (l'acteur principal aussi) permettent encore plus de suivre les méandres de ce personnage torturé. On ne saura pas (ou peu) faire la différence avec une imagination et une réalité tout aussi étrange. Une critique des Parisiens sans doute. Bref, un bon petit bijoux de frisson rappelant son "Rosemary's Baby".
Du tout bon film, sorti tout droit de l'esprit fertile et machiavélique de Polanski. Œuvre que l'on pourrait presque qualifier de kafkaïens. Cette atmosphère sombre et calfeutrée qui mêle habillement l'Absurde au suspense, sans jamais faillir et sans jamais s'égarer ! Derrière l'histoire, on pourrait y voir une critique acerbe de la vie citadine, ses coutumes, sa monotonie et son manque de solidarité. On retrouve aussi la folie et la paranoïa si cher au réalisateur... Vous l'aurez compris j'aime le réalisateur... mais j'apprécie aussi l'acteur. Je trouve que le côté introverti-décontracte du personnage lui sied parfaitement. Pour faire court, je suis littéralement conquis !
On n'est jamais mieux servi que par soi-même. Roman Polanski interprète à merveille le rôle de ce petit homme fragile et névrosé. Le trauma qu'il subit en tout de début de film aura d'importantes répercussions sur sa longue descente aux enfers qui mènera à un final paroxystique. Malheureusement, c'est un film qui a très mal vieilli, dont la direction artistique et les attitudes des personnages sont trop ancrées dans leur époque.
Coté réalisation "Le Locataire" est indéniablement une réussite. Cela dit le film hélas n'est pas aussi puissant qu'un Rosemary's Baby et ce notamment à cause de l'interprète principal. En effet Polanski se met en scène lui-même, mais il est loin d'avoir un grand talent d'acteur. On ose à peine imaginer ce qu'aurait été "Le Locataire" avec un acteur par exemple de la trempe d'un Jack Nicholson... [6,5/10]
Moins drôle que "Le bal des vampires", moins diabolique que "Rosemary's baby", ce film se situe en dessous des films de cette période du travail de Roman Polanski. On retrouve cependant toujours, et avec plaisir, une certaine ironie sur le monde et un désabusement salvateur qui permet de relativiser la noirceur de l'intrigue. Pour parvenir à cette noirceur et à cette tension, le réalisateur utilise habilement des plans rapprochés et des très courtes focales en alternant le monde diégétique et le monde déformé tel qu'il est perçu par le héros. La longue descente du locataire dans la schizophrénie aurait cependant gagnée à être plus explicitée. Mais comment expliquer les origines d'une maladie du cerveau tout en restant dans la fiction ?