Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Sand
10 critiques
Suivre son activité
5,0
Publiée le 3 décembre 2024
Ce film nous montre bien tous les rouages du bulldozer d'état dans l'Allemagne de l'est. Tiré d'une histoire vraie, les acteurs (excellents) nous permettent d'appréhender le peu de marge de manœuvre laissée aux idées autres que celles du système, leur jeunesse naïve (et même pas forcément militante) s'y heurtant violemment. Excellent film-temoignage.
Cette oeuvre présente des belles valeurs d'amitié, de solidarité et de maturité. Il s'agit d'un très beau message porté par un groupe d'amis lycéens soudés qui, vivant dans une Allemagne divisée et méfiante, vont faire preuve de courage en menant à leur échelle une " révolution silencieuse ". La solidarité est l'essence même de ce film. En effet, si certains membres du groupe sont plus exposées à une vulnérabilité ainsi qu'à la pression psychologique qui est exercée sur eux, ils réussissent à puiser leur force dans les membres " piliers ". spoiler: On notera aussi qu'aucun jugement n'est porté à l'égard de ceux qui peuvent potentiellement montrer une forme d'individualisme.
Il est également question de maturité dans ce film, car ce simple geste de protestation va prendre une telle ampleur qu'il va marquer - dans un sens - le passage à l'âge adulte. Pour la première fois, ces lycéens sont confrontés à ce que l'on peut nommer comme étant les " conséquences de la pensée libre et la manifestation de cette pensée ". Nous les voyons grandir pendant ces deux heures et aucun ne va agir que dans son propre intérêt.
« Wouah, inspiré de faits réels, ce film est stupéfiant, rare ou quoi, qui m’a fait découvrir le quotidien des jeunes lycéens de l’Allemagne de L’Est, tiraillés par le douloureux héritage du nazisme, la politique communiste prônant pour la propagande, la désinformation, la délation, la manipulation, la censure, et le désir de liberté de pensée et d’expression en 1956, 5 ans avant la construction du mur de Berlin ! Glaçant !
Le film « La révolution silencieuse » est pour moi, un véritable bras de fer courageux, entre les jeunes Allemands qui ont passé une minute de silence en hommage aux révolutionnaires hongrois durement réprimés par l’armée soviétique, et le gouvernement est-allemand déterminé à identifier et punir les meneurs parmi les 19 élèves solidaires entre eux ! Cette minute de silence est une devenue une affaire d’Etat ! Wouahou ! Quel courage, même sous les menaces ! L’administration des agents de renseignement m’a fait froid dans le dos, leurs actions sont dignes de celles du nazisme. Leurs moyens de pression sont forts, leurs chantages présents pour déstabiliser et faire reculer les jeunes ! Ouh lala ! Le suspense haletant est au rendez vous jusqu’à la fin de ce film ! Film vraiment pesant tant on s’inquiète du sort des jeunes lorsqu’ils sont identifiés ! Leur avenir sera-t-il foutu ?
Du coup, j’ai pensé au film : « La vie des autres » de Florian Henckel Von Donnersmarck, à voir absolument, là où il y a aussi des agents de renseignement qui traquent les citoyens allemands plutôt favorables à la politique de l’Occident ! La reconstitution de l’Allemagne de l’Est dans les années 50 est réussie, elle est belle. Le jeu des acteurs, sobre ...
Le film « La révolution silencieuse » est intéressant en réflexions citoyennes : on découvre comment ces jeunes en quête d’identité patriotique, perçoivent la vie dans l’état communiste hostile sous la domination soviétique, dans leur pays divisé, qui ne laisse pas les citoyens libres de penser et s’exprimer, contrairement dans l’Occident ! Et aussi, comment ils vivent face à la propagande soviétique. Réflexion intéressante sur l’information ... Enfin, on découvre aussi leurs souffrances inconscientes liées des secrets et des non-dits des familles, à cause de la honte de la 2ème Guerre Mondiale, du nazisme, sujet devenu tabou pour tous les Allemands ! Wouahou !
Enfin, j’ai beaucoup aimé ce film ! Cette page historique mérite d’être découverte et connue pour comprendre ce qui se passe avant la construction du mur de Berlin et pourquoi cette construction ! A voir ! »
N’est pas Peter Weir qui veut. Nous sommes bien à l’opposé de ce que l’on pourrait sous-entendre dans un titre de film symbolique. Lars Kraume n’exploite pas le silence en réalité, mais bien la parole d’une jeunesse engagée. Il revient deux ans après la traque judiciaire de « Fritz Bauer, un héros allemand », où il dépeint un peu plus l’Allemagne d’après-guerre. Loin d’un mur érigé mais proche d’une frontière au rideau de fer, le réalisateur nous confine sous l’influence soviétique en pleine Guerre Froide. Il s’agit évidemment d’un moment de doute qui naît de l’intérieur. Et ce témoignage justifie, avec une certaine lucidité, qu’il reste bien des actes courageux à reporter ou à balancer.
Une nation divisée et sous l’emprise d’un socialisme grandissant, c’est une réalité qui rattrape une classe terminale de Stalinstadt. Le postulat de départ nous conduit inévitablement à leur rencontre et à leur vitalité. Cependant, leur avenir est compromis après un acte de protestation, qui devient une affaire d’Etat. Leur minute de rébellion constitue l’enjeu majeur de ce récit qui n’insuffle pas plus que cela le sentiment d’être « inspiré de faits réels », que l’on peut clamer à tout-va et sans pertinence. Kraume l’accepte donc habilement, quitte à finir dans un pseudo teen-movies et cousin du « Cercle des Poètes Disparus ». C’est ce que l’on reconnaît dans la mise en scène, faiblement expressive et qui préfère laisser des comédiens se libérer. Et en se baladant dans ce portrait régressif et sobre de la RDA (République Démocratique Allemande), il reste des détails qui fascinent et qui interpellent par un premier degré ludique.
La tension nous saisit dès la première scène, soulignant une méfiance et un contrôle qui ampute les habitants d’une certaine liberté et d’une libre-pensée. L’idéal socialiste prend ainsi le revers de sa propre démarche, par le biais d’une jeunesse plus libre et plus unie que jamais. Cette prise de conscience, on la retrouve à plusieurs reprises, par la désinformation et le rituel d’endoctrinement. Mais on passe surtout au cinéma, furtivement et non innocemment. Ce qui révèle notamment à Theo (Leonard Scheicher) et Kurt (Tom Gramenz), une réelle dimension politique, chose qu’il n’était pas permis d’entrevoir dans un cahier de cours ou chez soi. Ce nouveau gouvernement cache bien des cicatrices, mais les remet maladroitement au goût du jour, car l’esprit de contradiction devient de plus en plus net qu’il en devient logique et irréversible. Quelques retenues tout de même, pour une écriture sans doute trop convenue, voire prévisible, et ce malgré les nuances qu’apportent les personnages, torturés par le drame familial et leur désir de passer le baccalauréat, clé de voute et ode à la maturité.
Là où tout semble partagé dans l’intérêt commun et où la collectivité devrait primer, il n’en est rien. L’individualisme est en soi une preuve de protestation qu’il conviendrait de mâter. Dans « La Révolution Silencieuse » (Das schweigende Klassenzimmer) des 19 lycéens en cause, naîtra un véritable sentiment de douleur. Et le film évoque avec plus d’efficacité cette séparation dans un dernier acte qui tranche et qui saisit l’opportunité de ne pas virer vers le mélodrame classique. Il y a un temps pour une transition parfois grossière, mais qui ne la surligne pas plus qu’il ne le devrait. L’aventure se conclut comme il se doit, dans le silence, la subtilité et la furtivité.
4 708 abonnés
18 103 critiques
Suivre son activité
4,0
Publiée le 10 novembre 2020
La Révolution silencieuse explore pourquoi les gens prennent les positions qu'ils prennent. Les thèmes sont universels l'ancienne génération porte le bagage de la Seconde Guerre mondiale l'héritage du fascisme tandis que la jeune génération des lycéens sont idéalistes et dans une certaine mesure naïf et facilement manipulable. Nous comprenons pourquoi le gouvernement est-allemand juge impératif d'éradiquer les activités contre-révolutionnaires. Les personnages sont bien arrondis et pas seulement des découpes en carton maléfiques. Les responsables de l'école sont pris et compromis par un système politique. L'ironie est qu'en travaillant ensemble et en maintenant la solidarité les élèves montrent précisément les qualités que le régime socialiste de la RDA était censé représenter. La musique intrusive était la seule chose qui me faisait peur et parfois le film se transformait en mélodrame. Mais dans l'ensemble c'était divertissant et stimulant avec une attention prodigieuse aux détails d'époque...
Vu ce film quand il est sorti. J’ai adoré : un film très fort, une ambiance lourde, oppressante et prenante magnifiquement mise en scène et jouée par des acteurs (pour la plupart très jeunes) excellents
Depuis quelques années l'Allemagne se saisit de son passé sous une autre forme que celle de l'Allemagne nazie avec tout ce que cela a coûté au monde et à l'Allemagne. En effet, certains films évoquent celles et ceux qui ont dit non au point d'en sacrifier leur liberté et/ou leur vie. Ainsi, avec Sophie Scholl on nous rappelle qu'il y a eu des résistants en Allemagne nazie, avec la vie des autres on nous montre la mécanique d'une société mise sous la pression de la surveillance, de la délation, des petits arrangements etc...La révolution silencieuse fait partie de ces films. En 1956, une classe devant passer le bac décide de faire 2 minutes de silence pour soutenir le soulèvement du peuple hongrois face à l'occupation soviétique. Dans cette classe, selon la doctrine socialiste pas de distinction de classe : fils et filles d'ouvriers, de fonctionnaires, de politiques locaux etc... se mélangent, s'aiment. Or, les 2 minutes de silence vont mettre en lumière une RDA qui elle-même pratique une conception de classe de la société, qui oppresse ses citoyens, qui manipule, ment etc...La révolution silencieuse raconte un épisode inconnu (du moins pour l'ouest) de cette résistance non-dite, d'une société civile que rien n'a pu effacer. C'est un très bon scénario. Il est loin d'un Goodbye Lénine qui joue sur l'ostalgie minimisant la répression en RDA, c'est aussi loin de la vie des autres qui transcrit très bien le drame de la RDA, une RDA jusque boutisme. La révolution silencieuse est dans la même veine que sophie scholl mais avec plus de subtilités. Outre une envie de liberté et d'être des jeunes de leur époque que l'on essaie d'étouffer, c'est aussi l'histoire de certains parents sous forme de non-dits, de silences et de culpabilité qui fonde le scénario. C'est en cela que la révolution silencieuse est intéressante.En revanche, j'ai moins apprécié (mais ce n'est pas unique à ce film) ce côté rachat de l'Allemagne en présentant des héros du quotidien ultra positifs dans le malheur. La réalisation reste sage. Ma reconstitution des décors manque de réalisme. C'est succinct.
"La révolution silencieuse" est un film qui parle de l'occupation soviétique sur la RDA, quand beaucoup de films de ce contexte historique se tournent plus naturellement vers les Etats-Unis en période de guerre froide. Et il faut dire que ce film est brillant, avec des acteurs qui font un très bon travail et on en vient même à dire que ce film est sous-côté.
Petite et grande Histoire se mêle ingénieusement dans cette peinture passionnante d'une jeunesse tourmentée dans l'Allemagne des années 50, malgré une réal académique.
Ce film apporte un éclairage intéressant sur le passé de l’Allemagne de l’Est. Inspiré d’une histoire vraie survenue en 1956, il restitue bien l’atmosphère et le contexte de l’époque. Le récit est habilement mené, avec de la tension et des rebondissements. Les jeunes comédiens sont convaincants et on s’attache à leurs personnages. C’est un bon film qui parle de liberté, d’engagement et de solidarité.
Ce film est intéressant car il va nous montrer le regard que porte une jeunesse toujours en quête de plus de liberté, sur l’Allemagne de l’Est encore sous le contrôle soviétique. Cette recherche d’un épanouissement personnel qui va logiquement les attirer vers le côté Ouest. On voit d’ailleurs l’affrontement des outils de propagandes diverses. On ne sait jamais vraiment qui dit vrai et qui dit faux. J’ai trouvé cependant que le film partait dans des travers en caricaturant les positions de chacun. On avait d’un côté les partisans de l’Ouest qui sont vue comme des gentils pourvoyeurs des droits individuels, et de l’autre, les méchants camarades de l’Est qui sont montré comme des salauds sans cœur. La réalité géopolitique est un peu plus complexe que le bien contre le mal, le blanc ou le noir. Dans un thème délicat comme celui-ci, il aurait fallu une nuance qui est malheureusement absentes. Cependant, le combat des jeunes pour faire entendre leur voix est vraiment bien retranscrit. On vit avec eux cette tension et les risques qu’ils prennent. De plus, le duo Tom Gramenz & Leonard Scheicher fonctionne plutôt bien. LA RÉVOLUTION SILENCIEUSE nous montre véritablement à quel point notre liberté d’expression est sacrée et qu’il faut se battre pour la conserver.
"La Révolution silencieuse" est basée sur des faits réels, les conséquences d'une simple minute de silence observée par une classe de lycéens allemands à la mémoire des victimes de l'insurrection hongroise de 1956 . Nous nous rendons bien compte du climat oppressant et anti-libertaire qui régnait en RDA à cette période. Par contraste, leur capacité à rester spoiler: solidaire n'en est que plus admirable,notamment lors de la séquence de l'exclusion, copie conforme de la scène finale du Cercle des Poètes Disparus . Comme souvent dans le cinéma allemand, cela pêche cependant par une forme très académique et didactique mais qui ne doit en rien faire oublier le fond.
Un film allemand qui retrace une époque où la liberté était limité. Des jeunes lycéens trop avide de découverte décident de faire cette minute de silence en classe et tout bascule autour d'eux. Bien sûr, on voit parfois des clins d’œil au film " le Cercle des poètes disparus) même jeunesse, même idéalisme, mais on est saisi par le déroulement de l'histoire et par l'issue presque normale. Un très bon moment de cinéma.
Une vraie claque. Tiré d’une histoire vraie, ce film est une réussite. Cette classe d’élèves allemands de l’Est, par ailleurs magnifiquement interprétés, est attachante. Film bien tourné qui aborde d’une part les relations parents enfants, la pression des autorités et surtout l’insouciance de la jeunesse qui se cherche une identité dans une Allemagne divisée. Ne passez pas à côté !
Un bon film allemand ! Un belle histoire d'après un fait réel. Un bon scénario, une bonne réalisation, des acteurs sympathiques (ou antipathiques), une ambiance communiste dans la RDA très bien reconstituée, et une fin malgré tout pleine d'espoir, fait de ce film une belle oeuvre cinématographique. Document historique donc, à faire découvrir aux jeunes générations...