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Un visiteur
5,0
Publiée le 24 avril 2019
Excellent Film ! Il est bon jusqu'au bout ! On sent le stress et la pression que le film arrive à nous faire ressentir et le message à faire passer est trés puissants en sois ! Super film !🤩
Un film au sujet ubuesque incroyable et pourtant tiré d'un fait divers, qui renvoie aux années troubles de l'après-guerre et de son découpage entre alliés d'un Berlin pas encore séparé par un mur. Fort, troublant, il prouve que le mot " dictature" possède un véritable sens, et que l'utiliser à mauvais escient comme chez certains qui manifestent chez nous aujourd'hui, n'en connaissent pas véritablement le sens !!
Comment les lycéens est-allemands vivent-il le communisme, son silence, sa censure à la parole? Comment leurs destins familiaux, si différents soient-ils, peuvent-ils se croiser interférer ? C'est toute l'éthique de cette merveille qui défile sous nos yeux. On est tenté de penser au " Cercle des poètes disparus " , pour son droit à la parole estudiantine d'une part et , surtout, pour la richesse philosophique confondue avec les rudiments des régimes. Cette ambiance est retrouvée dans ce film avec ouvriers, ministres, collabos ou pouvoir enseignant. D'une justesse permanente , assez saisissante, cette reconstitution d'un fait réel est une bouffée d'oxygène au milieu d'un gaz carbonique. Des acteurs d'un réalisme confondant, un thème musical au piano qui nous submerge, sans omettre une extraordinaire séquence qui rappelle le final du film de Weir où la solidarité triomphe de l'anarchie. A recommander vivement cette perle digne de " La vie des autres " !
1956 à Stalinstadt, une ville de l’Allemagne de l’Est. Le Mur de Berlin n’a pas encore été érigé et il est encore relativement facile pour des citoyens de la RDA de se rendre dans la partie occidentale de Berlin. C’est ce que font couramment Théo et Kurt, deux lycéens de terminale de Stalinstadt, sous le prétexte d’aller se recueillir sur la tombe d’un grand-père de Kurt. Un prétexte qui, cette fois ci, leur permet d’aller voir « Liane la sauvageonne » au cinéma. Toutefois, ce jour là, le plus important est ailleurs, il est dans la vision des actualités filmées qui leur apprend la naissance du soulèvement hongrois qui vient d’avoir lieu. De retour dans leur lycée et ayant appris l’action des troupes soviétiques contre ce soulèvement, Théo et Kurt arrivent à convaincre l’ensemble de leur classe d’observer, au début d’un cours, deux minutes de silence en hommage aux victimes hongroises, sans rien dire à leur professeur des motivations qui les ont guidés. Bien entendu, la riposte des autorités est rapide et sans pitié : il faut qu’un meneur se dénonce ou soit dénoncé. Il sera alors exclu du lycée et il ne pourra plus jamais passer son baccalauréat en Allemagne de l’est. Dans le cas contraire, cette punition sera étendue à l’ensemble de la classe. Dans l’enquête menée par la Directrice du conseil scolaire, tout est bon pour diviser les élèves, pour les inciter à dénoncer un condisciple, pour briser les individus, d’autant plus que les autorités ont en main des dossiers sur les familles, sur leur passé politique sous le troisième Reich, sur leur comportement de résistant communiste pas forcément honorable, sur leur comportement lors de l’insurrection de juin 1953. Pour l’état, l’affaire est tellement grave que la classe a droit à la visite de Fritz Lange, le Ministre est-allemand de l’éducation de l’époque, un homme d’autant plus pur dans ses convictions et dur dans son comportement qu’il avait été torturé par les nazis. la sévérité des autorités va-t-elle réussir à fissurer le front, au départ unanime, des lycéens ou bien va-t-elle avoir l’effet inverse en les rendant toujours plus solidaires les uns des autres ? Dommage que la façon de peindre l’évolution de ce groupe s’apparente un peu trop à celle, sans nuance et plutôt pauvre d’un point de vue psychologique, qui est utilisée dans les nombreux films américains sur les adolescents.
Magnifique !!! Quelles prestations pleines de sincérité, des jeux d'acteurs exceptionnels portés par un scénario tiré d'une histoire vraie qui vous laisse admiratif devant autant de solidarité et de courage pour des jeunes ayant soif de justice !!! Bravo !!!
Ce qui ne semble qu'un jeu à l'insouciance de la jeunesse peut devenir un enjeu d'adulte puis un drame. Dans le quotidien de la vie, la vérité et le mensonge ont des conséquences que l'on ne perçoit pas toujours au premier abord. Acteur, reconstitution de l'époque et dialogues justes m'ont captivés. Et cerise sur le gâteau, c'est une page d'histoire que ce film permet de transmettre pour qu'on chacun sache, face au régime totalitaire qu'il soit de droite ou de gauche, le prix à payer pour la vérité, et donc la vrai vie.
Une histoire vraie qui montre le courage de très jeunes gens qui, pour soutenir leur camarades tchèques, ont osé braver l'institution scolaire. Et ce qui, au départ, n'est qu'un défi, une sorte de blague collective, prend des proportions terribles ; ce processus d'entraînement qui les mène à l'engagement et à la résistance politique est très bien montré.C'est intéressant et poignant. Très bon film sur une période sombre de l'histoire, l'Allemagne de l'est juste avant la construction du mur.
Typiquement le genre de films qui s'appuie uniquement sur la force de son sujet pour atteindre son objectif : mission plutôt réussie. Car il serait vraiment malhonnête d'écrire que cette histoire nous laisse indifférent : peu connue, elle fait preuve de l'authenticité nécessaire pour que l'on soit touché, la qualité du scénario comme de l'écriture des différents personnages faisant le reste, d'autant que les jeunes interprètes s'avèrent à la hauteur. Il y a une belle réflexion sur l'engagement, la façon de défendre ses idées et jusqu'où est-on prêt à aller pour le faire, Lars Kraume ne cherchant jamais à édulcorer la réalité politique de l'époque, pas loin d'être terrifiante à certains égards concernant la « pensée unique ». Dommage que la forme s'apparente régulièrement à un téléfilm allemand d'honnête facture, la réalisation s'avérant tellement académique que c'en est parfois presque assommant : du travail correct mais sans la moindre audace ou personnalité. Maintenant, même si cette histoire aurait certainement mérité un meilleur traitement formel, elle se suffit à elle-même pour toucher le spectateur, heureux d'apprendre que l'humanisme et la conviction idéologique, cela a bien existé, bien loin du spectacle lamentable que nombre de nos dirigeants nous offrent maintenant depuis de nombreuses années. À méditer.
Quel beau film… Et de quelle obstination dans le mal les hommes peuvent-ils se montrer capable… On sera sensible à l’efficacité des méthodes infaillibles utilisées par les officiels est-allemands pour faire parler les élèves, en les segmentant, en les divisant les uns contre les autres, à coup de calomnies ou de chantage, sans même qu’il soit utile d’employer la torture. spoiler: On se souviendra longtemps d’une des dernières scènes du film, quand le fils d’un fonctionnaire municipal, Kurt, après une mémorable dispute avec son père, décide de tenter sa chance et de prendre le train pour Berlin-Ouest. Il est arrêté dans le train, et l’on convoque son père à la gare voisine. Un officier de police lui demande si son fils, comme il le prétend, ne fait que se rendre sur la tombe de son grand-père, ou bien s’il veut s’échapper. Tout porte à croire qu’il va désavouer son fils et le faire revenir. Mais il ment, affirme que oui, bien sûr, il ne part que pour la journée, et s’en porte garant. Kurt est libre.
- Un mot à présent sur les critiques de ce film. Impressionnamment bonnes côté spectateurs, juste au-dessus du médiocre chez les pros. Peut-être certains critiques nourris dans « le passé d’une illusion » ont-ils du mal à reconnaître la valeur d’un film qui la dénonce ? Mais j’ai surtout remarqué que les critiques reprochent à Lars Kraume le manque d’originalité de sa mise en scène. Ne serait-il pas temps après un siècle bien tassé de « duchampisme » de renoncer une bonne fois, en matière art, à sacraliser l’originalité ? Homère était-il original ? On serait bien embarrassé pour le savoir. Mais Racine l’est-il tellement ? Aurait-il apprécié qu’on loue, plus que son talent, son originalité ? Et Virgile ? Et Duccio ? Une nature-morte hollandaise est-elle originale ? Un coucher de soleil ? Et bien ?
Très intéressant dilemme, soulevant des problèmes tabou et délicats, le film ne s'essouffle jamais et respire même d'un très bon rythme qui ne manquera pas de vous faire vous demander : " Mais où est-ce que cet enfer se termine !? "