« Gaspard va au mariage », peut-être et au zoo aussi par la même occasion !
Tandis que le spectateur dans son fauteuil, lui, n’est pas trop invité à rêver, à s’émouvoir et à se sentir impliqué dans les problèmes relationnels de cette famille, il est vrai, plutôt déjantée et atypique !
Et pourtant, très confiant, c’est avec beaucoup d’attente, que cette histoire qui avait tout pour me titiller, m’intriguait en semblant me tendre la main...
Des personnages extravagants ou tout au moins différents, dans une ambiance exotique, et j’attendais donc comme ultime liant à cette alchimie, la surprise, l’espièglerie, la légèreté et la poésie...
Hélas, après une mise en route qui laissait présager une bonne entrée en la matière, on ne peut que vite constater que tous les membres de cette famille n’ont rien de bien palpitant à nous raconter, même s’ils sont un peu perdus, ou un peu partis quelque part...
Félix Moati/Gaspard, sa copine surprise du jour et ses frère et sœur tournent un peu en rond avec ce père à l’air absent, sans savoir vraiment ce qu’ils cherchent...
L’ambiance est certes là, pleine d’inventivité, dans une très belle maison un peu folle et décrépie, dans laquelle ma foi, on s’y verrait bien.
Et le monde animalier qui vit à ses côtés, complète idéalement le tableau, avec de belles images d’ailleurs bien agréables, et on attend donc que le déclic chez les humains arrive, pour que tout cet univers hétéroclite et bricolé, fonctionne, se mette en marche et se révèle enfin, nous justifiant la raison d’être de ce film, en vain !
Cela aurait pu être un secret enfoui, ou quoi que ce soit d’autre...
Et même si l’on comprend le mal être des uns, l’instabilité des autres ou même l’inquiétude de tous, aucun événement ou impact décisif ne permet de nous toucher, de nous transporter, ou d’avoir la moindre empathie pour aucun d’entre eux !
À partir d’une trame comme celle-ci, d’autres réalisations m’avaient totalement subjugué, et à ce propos je me souviens encore des films « Gaby baby Doll », ou « Asphalte », qui par exemple, m’avaient franchement séduit.
On se demande ici où veut en venir exactement Antony Cordier qui s’en doute s’est bien fait plaisir avec ce genre d’expérience cinématographique, mais en laissant le spectateur un peu trop sur le carreau, qui n’a même pas une petite liane à laquelle se raccrocher !