Après des adaptations vraiment décevantes dans les années 2000, celles-ci étant tournées en live, "Garfield : Héros malgré lui" vient proposer ce qui semblait logique à faire avec cette licence : un film d'animation. Sur le papier, j'étais donc emballé par cette proposition, dont l'idée de base était assez attirante. Finalement, même si je trouve que l'ensemble est un peu trop convenu, je suis quand même satisfait de mon visionnage. C'est ce qu'il fallait faire avec ce personnage, et bien que des améliorations auraient pu être apportées, l'ensemble est appréciable. Visuellement, le long-métrage bénéficie d'une animation vraiment très propre, fluide et avec un joli travail sur les lumières. À ce niveau de budget, c'est toujours très attendu, mais il faut quand même le souligner malgré tout. Le film est basé sur un ton assez particulier, en lien avec le personnage et le support dont il est adapté. Garfield est conscient d'être un personnage, il s'adresse directement à la caméra par instants, et le film s'en sert donc. L'humour va beaucoup jouer là-dessus, offrant un tout assez burlesque et exagéré. Dans un premier temps, je dois dire que cette approche fonctionne bien. On se rend vite compte que rien n'a de sens, ne serait-ce que dans la taille de certains animaux, dans le fait que certains parlent et d'autres ne peuvent pas, etc... Mais on accepte facilement cela, encore une fois, car le ton exploite clairement cette idée. Par conséquent, le film ne prend pas vraiment son temps pour poser ses bases, on part rapidement à l'aventure, ce qui donne un récit assez rythmé. Mais c'est peut-être là que le film perd un peu de ce qu'il aurait pu être. Parfois, on tombe quand même beaucoup dans les clichés habituels des gros films d'animation de notre époque. On va assez vite au niveau du développement des personnages et on bombarde les blagues pour ne pas perdre l'attention des plus jeunes. Une méthode qui a clairement ses limites, cela se voit notamment dans la conclusion.
On aimerait donner une fin heureuse à Garfield et à Vic, mais cela se fait un peu précipitamment à mon sens. Certes, on comprend ce qui se passe, mais je trouve que l'on oublie bien vite la trahison du père envers son fils. On expédie cela pour plus de blagues et de bons sentiments, ce qui est dommage.
Par conséquent, si le support était le bon et qu'il s'avère effectivement l'être, que ce soit dans l'animation ou dans le ton employé, le film ne peut s'empêcher de tomber dans des clichés du genre. C'est assez dommage, mais si on compare aux deux projets des années 2000, je ne peux que vous encourager de privilégier celui-ci. Pour conclure, une licence qui est enfin au bon format.