La résurrection de la saga Rocky, à la surprise générale, avait rencontré un succès critique (que je partage) avec le premier Creed. Pourtant, la suite ne m’inspirait pas à cause de la promotion, en effet, le thème de la vengeance avec le retour de Drago n’intéressait pas et je ne voyais pas comment l’utiliser pour faire une bonne histoire. Sans suspense, je n’ai pas aimé. La projection n’a pas été désagréable non plus. Le gros défaut vient de l’écriture du personnage principal. En effet, nous suivons Adonis qui est champion du monde, riche, aimé des fans, de sa future femme, et sa mère, il va bientôt être père, il vit de sa passion, bref, il n’a aucun problème, tout le contraire même. Le personnage qui crée de l’empathie est Victor Drago, donc le traiter comme l’antagoniste n’a aucun sens. C’en est au point que lors du classique combat de fin, je « supportais » Drago et non Adonis qui n’avait rien à perdre ni gagner alors que l’enjeu est immense pour Victor. A partir de là, difficile de se sentir impliquer dans cette histoire. La réalisation est correcte, bien qu’elle souffre de la comparaison avec le travail de Ryan Coogler. Un dernier point, on retrouve beaucoup d’évocation à la guerre, malsain à mon sens. Finalement, le film ne raconte rien, rien d’intéressant tout du moins, il n’a aucun message à transmettre. En étant un peu sévère, je pourrais caricaturer le film en le résumant comme étant le caprice d’un gosse de riche qui veut tout et encore plus où les gentils sont américains et beau et les méchants russes et moches.