Creed II : Quand les fils de légendes montent sur le ring
Si tu pensais que Creed II allait être une simple redite de son prédécesseur, t’es bien loin du compte. Ici, on te balance un combat qui résonne comme une vengeance transgénérationnelle : Adonis Creed, le fiston de l’illustre Apollo, affronte le rejeton de Drago, celui qui a envoyé son père six pieds sous terre dans Rocky IV. Le tout dans une ambiance qui sent la sueur, le sang et les années 80 qui ne veulent pas mourir. C’est pas juste un combat, c’est un règlement de comptes familial qui te colle à l’écran du premier au dernier round.
Stallone, toujours fidèle au poste, enfile une fois de plus le blouson de Rocky Balboa, mais cette fois, il a des airs de Yoda sur le retour. Plus sage, plus posé, mais toujours prêt à t’apprendre que la vie, c’est comme un ring : faut savoir encaisser pour mieux repartir. Entre deux séances d’entraînement, il te balance des leçons de vie qui te font cogiter. C’est un peu comme si ton daron te disait : « Frappe fort, mais surtout, souviens-toi pourquoi tu te bats ». Et quand le fameux thème de Rocky résonne dans l’arène, prépare-toi aux frissons.
Steven Caple Jr. a eu la bonne idée de ne pas réduire Drago Junior à un simple colosse sans cervelle. Non, ici, on gratte un peu sous la surface et on découvre un personnage plus complexe, avec ses propres fêlures et son héritage familial lourd à porter. C’est pas juste un gros bras à abattre, c’est un type qui traîne un passé aussi lourd qu’un sac de sable. Ça donne une profondeur inattendue à ce qui aurait pu être un simple duel de boxeurs. Et quand tu vois cet homme brisé, tu te dis que même les méchants ont un cœur… quelque part.
Adonis Creed, c’est pas juste un tas de muscles. Le gars doit jongler entre ses entraînements, ses combats, et sa vie de famille. Et crois-moi, c’est pas de tout repos. Avec Bianca, il vit une romance qui pourrait rivaliser avec n’importe quel soap, mais avec plus de cœur et moins de clichés. Tessa Thompson apporte une touche de douceur qui contraste bien avec la brutalité du ring, et ensemble, ils forment un duo attachant. Adonis doit apprendre à se battre pour ce qui compte vraiment, et pas seulement pour sa fierté.
Le clou du spectacle, c’est bien sûr le combat final. C’est filmé avec une telle intensité que t’as l’impression de prendre les coups avec eux. Ça te retourne le ventre, ça te fait vibrer, et surtout, ça te rappelle pourquoi on aime tant ces histoires de boxe. Le suspense est là, bien dosé, et même si tu sais comment ça va finir, t’es quand même scotché à ton siège. C’est un combat de titans, mais aussi de valeurs, de ce qui est vraiment important dans la vie. Et pour ça, Creed II frappe fort, très fort.
Creed II aurait pu être juste une suite de plus, mais grâce à ses personnages bien écrits, son ambiance nostalgique et ses combats mémorables, il se distingue avec brio. Michael B. Jordan est impressionnant, Stallone est touchant, et Drago Junior apporte une dimension inattendue. C’est peut-être du déjà-vu, mais c’est fait avec tellement de cœur que t’en redemandes. Si t’aimes les histoires de boxe avec de l’émotion, ce film est un crochet du droit direct au cœur.
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