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    Les Gardiennes
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    208 critiques spectateurs

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    Christoblog
    Christoblog

    818 abonnés 1 666 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 6 décembre 2017
    Quel film moderne !

    Bien sûr, certains se gausseront de cette introduction et s'étonneront : "Est-ce moderne de prendre son temps pour filmer les travaux des champs ?" Et bla bla bla sur les champs de blé, les gros boeufs qu'il faut pousser et l'écoulement des saisons.

    Pour ma part, je pense que Beauvois est aussi moderne que Millet l'a été (et je conseille la superbe rétrospective que lui consacre le Palais des Beaux-Arts de Lille). Il est en effet franchement osé en 2017 de filmer tout un film en décors naturels, en respectant les lumières et les saisons, et de proposer une histoire d'apparence classique (mais qui se révèlera pleine de surprises).

    Le film s'avère être au final tout autre chose que la sage illustration des bienfaits champêtres : il est avant tout une féroce critique de l'égoïsme commun (on est toujours le pauvre de quelqu'un) et un tableau saisissant de tous les aspects de la féminité.

    En plus de ses qualités mélodramatiques (on pense à Bronte, à Balzac), Les gardiennes brille aussi par des atouts plus évidents : on aura rarement aussi bien montré la richesse et la complexité de la vie à la ferme, et les images sont le plus souvent somptueuses. Les actrices sont au top, avec une Nathalie Baye plus forte que jamais. La bande-son est travaillée comme un orfèvre (ah, le crissement des souliers vernis avant la mauvaise nouvelle).

    Beauvois filme les paysages comme des visages, et les visages comme des paysages. C'est superbe.
    ninilechat
    ninilechat

    70 abonnés 564 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 6 décembre 2017
    On sait depuis Des hommes et des Dieux que Xavier Beauvois est un réalisateur exceptionnel. Avec Les Gardiennes, il signe un long film contemplatif qui magnifie la terre et le courage des femmes.

            La grande guerre. Un hameau composé de deux fermes, celle où Hortense vit avec son vieux père et ses deux fils; celle où sa fille, Solange (Laura Smet) vit avec son époux Clovis (le toujours excellent Olivier Rabourdin) et Marguerite née d'une première union.

            Nathalie Baye est magnifique, sous son chignon gris, dans ce rôle de femme d'acier, dure pour elle même, dure pour les autres. Les trois hommes sont partis, il faut des bras en plus, ce seront ceux de Francine, fille de l'Assistance -mais qui a son certificat d'études!- (Iris Bry, une merveilleuse débutante), courageuse et travailleuse comme un homme. Ce n'est pas parce qu'Hortense l'estime qu'elle laisserait son fils Georges (Cyril Descours) s'enticher d'elle: elle a d'autres projets pour lui, qui renforceront la cohésion et la puissance de la famille.

            C'est la succession des saisons pendant ces cinq longues années. Les moissons, la mise en gerbes, avec des images à la Millet; les hivers rudes où il faut fendre le bois.Ces terres vallonnées sont magnifiquement filmées, des tableaux: Millet, Corot.... Et nous admirons le soin méticuleux qu'a pris le réalisateur pour nous montrer les vrais travaux des champs, le labourage avec un attelage de boeufs, les semailles, utilisant des charrettes et des outils d'époque -ou très bien reconstitués. Nous découvrirons même dans une autre ferme la fabrication du charbon de bois... Témoignage d'un temps sans pitié...

            Il y a les permissions trop rares où, bien loin de se reposer, l'homme fait sa part aux champs. Et pourtant, il n'est plus lui même, hanté par la barbarie qu'il vient de vivre et où il va replonger. Il y a Solange qui supporte mal d'être une femme sans hommes. Surtout avec ces sémillants jeunes soldats américains qui, en attente de leur affectation, vibrionnent autour de la ferme.

            Il y a ces terribles jours où le maire du village, tout noir dans son beau costume des dimanches, vient annoncer la terrible nouvelle, mais qui? Constant l'instituteur (Nicolas Giraud) qui a été promu lieutenant ou Georges le paysan? Moments bouleversants

            Le temps prend son temps. le temps du film se déroule, immuable et majestueux. Comme il a du paraître long, ce temps, à ceux qui le vivaient.

            Non seulement les femmes ont préservé l'exploitation, l'ont portée à bout de bras pendant quatre longues années, mais elles 'ont modernisée: ce sont elles qui ont acheté une moissonneuse -puis un tracteur!

            Film exceptionnel qu'il faut voir absolument.
    angelo F.
    angelo F.

    46 abonnés 129 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 9 décembre 2017
    Que c'est franchement pénible les gens qui disent que le film est lent et se traîne et donc mettent une mauvaise note !
    Ici la lenteur se prête totalement l'histoire dramatique !
    Nous ne sommes pas devant un blockbuster furax et qui bouge sans cesse.
    Ce qui fait justement le sel de cette histoire c'est sa lenteur, sa délicatesse, nous sommes là pour contempler ce drame.
    Je rajoute que c'est justement tout l'intérêt du film et cela fait vraiment du bien en plus en cette époque moderne agitée.
    Quand on vient voir une histoire qui parle de femmes qui s'occupent d'une ferme pendant la première guerre mondiale et qu'en plus on visionne au préalable la bande annonce, on sait que l'histoire ne va pas être très rythmée ni agitée.
    benoitG80
    benoitG80

    3 405 abonnés 1 464 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 9 décembre 2017
    « Les Gardiennes », tout simplement un merveilleux film lumineux et délicat, à l’image d’une véritable révélation en la personne de Iris Bry, dotée d’une simplicité naturelle doublée d’une grâce évidente, au point d’irradier totalement à l’écran !
    Pivot central de l’histoire presque à son insu, Francine venue de l’assistance publique, va être en effet l’enjeu de cette famille qui l’emploie et l’accueille dans un climat apparemment paisible et serein...
    Au point de voler la vedette à ceux qui l’entourent, car Nathalie Baye, Laura Smet, Cyril Descours, sont eux aussi d’une justesse vraie par toute la souffrance et la dureté que cette guerre leur impose au quotidien.
    Leurs conditions de vie sont filmées sans concession, sans faire semblant et dans un silence le plus souvent terrible et oppressant, par la caméra de Xavier Beauvois qui met ici toute sa touche personnelle pour nous plonger sans commune mesure parmi l’existence éprouvante de ces femmes de l’époque auxquelles incombaient toutes les responsabilités et tâches de la ferme.
    Et au delà de la description très bien rendue, au delà de cette atmosphère de labeur, de peur et d’angoisse, on se prend aussi tout doucement d’intérêt pour chacun de ces personnages, tant le cinéaste arrive à donner à tous une vraie personnalité que l’on suivra d’autant plus que se dessine à l’horizon une intrigue qui va nous piquer au vif !
    Sans en dire trop, cette histoire devient même passionnante quant au devenir de chaque membre de cette ferme...
    On voit se profiler mine de rien avec effroi les décisions et les actes qui seront pris par Hortense, en fonction de ce que cette maîtresse femme de la terre, peut percevoir et utiliser à dessein pour servir sa cause et celle des siens !
    À travers toute cette histoire de famille et plus particulièrement cette communauté de femmes durant la guerre 14-18, Xavier Beauvois signe en compagnie de son opératrice Caroline Champetier, un film d’une beauté rare où la peinture de Jean-François Millet n’est jamais bien loin, un film taiseux fait de regards et de ressentis qui en disent bien plus que de simples mots, un film construit solidement et patiemment pierre par pierre à l’image de ces travaux de la ferme inlassablement répétés, mais dont le poids des « valeurs et traditions » aura finalement lui, le dernier véritable mot...
    Et donc un film intelligent, subtil qu’il faudra découvrir en même temps que Iris Bry, assurément sublime à elle seule !
    Bernard D.
    Bernard D.

    110 abonnés 613 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 7 avril 2022
    Je ne puis que vous conseiller d’aller voir « Les gardiennes » de Xavier Beauvois qui nous avait déjà offert en 2010 un bijou : « Des hommes et des Dieux » !
    En voyant la bande annonce, j’avais peur que ce film arrive un peu trop tard dans le cadre du centenaire de la Grande Guerre et ne traite que de la nécessité pour les femmes d’assumer les travaux des champs, les hommes étant au front. Certes ce thème est parfaitement traité avec des scènes rurales parfaitement reconstituées en décor naturel et d’une grande beauté au fil des saisons et des années. Hortense (Nathalie Baye) est effectivement une excellente « gardienne de la ferme » dont elle arrive même à augmenter le rendement et à investir en la mécanisant (achat d’une faucheuse lieuse et d’un tracteur).
    Mais cette « mère courage » dont on voit sur le visage la souffrance physique et morale, est également la « gardienne de la famille » … un peu comme « La veuve Couderc » de Pierre Granier-Deferre (1971). Son interprétation est remarquable et le fait que Laura Smet joue le rôle de sa fille vient à mon sens renforcer la relation entre les 2 femmes. Durant la grande guerre, les femmes ont en effet dû prendre la place des hommes aux champs … mais aussi au sein des familles. C’est donc un mérite de la part de » de Xavier Beauvois d’avoir su traiter cet impact de la guerre sur la vie des femmes aves les femmes des prisonniers, les veuves éplorées, les veuves banches, les enfants sans père … et même in fine à travers le personnage de Francine (Iris Bry qui est rayonnante très prometteuse dans ce premier rôle) le début de l’indépendance des femmes ?
    Ce film est peut-être un peu trop long à aborder ce second versant du rôle des femmes (mais peut-être qu’il a fallu également du temps à ces femmes pour prendre conscience de ce rôle ?) et ne comporte - me semble-t-il – qu’un seul petit anachronisme, une scène en trop et une difficulté à comprendre qui est Marguerite au sein de la famille.
    La caméra est superbe avec de très beaux travelings lents, des plans serrés sur les visages rendant inutiles tout dialogue, la musique est parfaite, la décoration léchée et pour ma part la photo est presque trop belle avec par exemple un peu trop de brume ou autre parfois …
    Mais très sincèrement ce film mérite amplement 5 sur 5 … d’autant que j’y ai vu un petit clin d’œil à François Truffaut lorsque Francine qui est orpheline contemple avec son tuteur les photos de leurs disparus à la lumière des chandelles … comme dans « La chambre verte » (1978) … dont justement Nathalie Baye était l’actrice principale.
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 7 décembre 2017
    Film très attendu pour ma part. Après l'accident industriel qu'a été “La rançon de la gloire“ Xavier Beauvois revient au naturalisme historique et c'est tant mieux. Faut dire que la satire, ce n'était sans doute pas son domaine. Et que le réalisateur “Des hommes et des Dieux“ avait besoin de quelque chose qui lui convient mieux. La mise en scène de Xavier Beauvois peut à nouveau ici exprimer toute sa puissance. La justesse de l'écriture aussi. Ces hommes broyés par l'absurdité de la guerre et qui reviennent épisodiquement comme des fantômes... Ces femmes qui doivent travailler deux fois plus dans une solitude et une rudesse d'une autre époque... Il y a beaucoup de moments forts, de moments secs, qui rendent parfaitement avec la dureté du récit. Néanmoins, quelques longueurs rendent la fin du récit erratique. Le film aurait dû être amputé de 15 minutes selon moi, trop de pauses, qui font retomber l'émotion ou la tension dès qu'elle surgit... A voir malgré tout.
    ffred
    ffred

    1 684 abonnés 4 008 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 7 décembre 2017
    Nouveau film pour Xavier Beauvois réalisateur. Après le succès public et critique (Grand Prix à Cannes et César du meilleur film) de Des hommes et des dieux, La rançon de la gloire nous avait un peu laissé sur notre faim. Il se rattrape largement aujourd’hui. Voilà l’un des plus beaux films français de l’année aux côtés de 120 BPM et Au revoir là-haut. Il n’y a pourtant rien de bien nouveau dans ce que nous voyons là. La mise en scène est classique, voir académique, mais elle est maitrisée, élégante, rigoureuse et d’une belle sobriété. L’histoire est forte et puissante, même si le scénario est des plus classiques. Un superbe drame familial sur fond de première guerre mondiale. Le tout savamment mêlé nous offre de magnifiques portraits de femmes, qui, faute d’hommes, doivent survivre et survenir aux besoins de leurs familles. On ressent parfaitement leurs détresses, leurs souffrances, leurs craintes et leurs espoirs et on s’attache à chacune d’elles de façon différente. Techniquement, c’est somptueux. La direction artistique est soignée et les images sont absolument splendides. Toutes les actrices sont épatantes. Nathalie Baye et Laura Smet (qui trouve là son meilleur rôle) jouent pour la première fois au cinéma ensemble (ironie du sort, le film sort le jour de la mort de Johnny…) et elles sont très convaincantes. Iris Bry, première apparition au cinéma, est une vraie révélation. Elle vole même pratiquement la vedette à ses illustres collègues. Côté hommes, peu nombreux donc, et aux rôles forcement plus courts, on retrouve les talentueux, trop rares mais toujours impeccables Olivier Rabourdin, Cyril Descours et Nicolas Giraud. Fort, puissant, juste, poignant, bouleversant, Les gardiennes est un très, très beau film.
    weihnachtsmann
    weihnachtsmann

    1 132 abonnés 5 090 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 5 décembre 2017
    Très beau film dur et délicat en même temps qui magnifie avec une grande émotion le travail de la terre qui continue à prodiguer ses richesses tandis que les hommes meurent.
    Les gardiennes sont aussi celles d’un ordre à conserver coûte que coûte: l’ordre moral. Et la guerre change aussi les femmes qui en perdant leurs maris, ne perdent pas leur jeunesse et leur envie de vivre.
    Des tableaux parfois muets et d’une grande richesse contemplative.
    Très beau.
    PaulGe G
    PaulGe G

    107 abonnés 607 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 7 décembre 2017
    un hommage aux femmes de 14-18. avec une mise en scène et des dialogues minimalistes, Xavier Bauvois nous offre une ode a la campagne des années d'horreur, avec un jeu tout en finesse,, un scénario,simple et lumineux, une musique tendre derrière des images superbes un vrai régal.
    TTNOUGAT
    TTNOUGAT

    582 abonnés 2 530 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 11 décembre 2017
    Les gardiennes est indiscutablement un beau film français, bien joué, bien dirigé, bien filmé et si le sujet ne se rattachait pas à la pire des périodes de notre histoire de France pour les épouses et les mères, il n’y aurait quasiment rien à critiquer. La ruralité est bien exprimée et son authenticité, tant pour les lieux que pour l’époque, est bien rendue, c’est un vrai film de femmes paysannes. Les problèmes sont sentimentaux car les vrais drames de cette époque ne sont pas évoqués, ils étaient innombrables avec des maladies et des morts heureusement inimaginables aujourd’hui. Sans forcement les montrer, il aurait pu être possible de les évoquer davantage par quelques remarques psychologiques s’en rapportant plutôt que de porter l’attention du public sur le coté diabolique de Hortense. Pour ma part, je ne pourrai jamais croire qu’une mère laisse partir son fils vers la mort en lui faisant croire que la femme qu’il aime est une trainée. Cela a déplacé le sujet principal et m’a blessé… Je ne sais si c’est Perochon ou Beauvois mais c’est une infamie que de penser cela et du coup, les beautés visuelles des extérieurs, le charme et la simplicité de Iris Bry s’en sont trouvés abimés dans mes pensées.
    colombe P.
    colombe P.

    129 abonnés 695 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 9 décembre 2017
    Pour moi c'est un film remarquable et de toute beauté.
    Tout est parfait et de qualité.
    On est pris du début à la fin à la gorge par cette histoire familiale et tragique liée à la guerre.
    J'ai aimé la lenteur et la beauté du film et j'ai été subjuguée.
    Yves 4.
    Yves 4.

    101 abonnés 633 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 9 décembre 2017
    superbe film , la France d'antan , voir certains métiers totalement disparu aujourd'hui.
    Le drame de la guerre , l'absence des hommes , l'annonce de la mort au front , la loterie quotidienne de la grande faucheuse.
    missfanfan
    missfanfan

    86 abonnés 848 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 6 décembre 2017
    j'adore la manière de Xavier Bauvois de filmer les visages et la nature en gros plan bref très bon film et acteurs je n'ai pas vu le temps passer malgré la longueur du film
    Yves G.
    Yves G.

    1 446 abonnés 3 469 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 6 décembre 2017
    Pendant la Première Guerre mondiale, tous les hommes sont au front. Veuve, la cinquantaine, Hortense (Nathalie Baye) doit faire front pour diriger la ferme. Elle ne peut guère compter que sur l'aide de son frère et de sa patte folle, et de sa fille Solange (Laura Smet). La vie s'écoule, ponctuée par les saisons et les permissions des hommes : Constant, l'aîné, instituteur, Clovis, le gendre, époux de Solange, Georges le benjamin. Pour se soulager, Hortense recrute une journalière, Francine (Iris Bry), qui tombe amoureuse de Georges et vit avec lui une brève idylle. Mais Georges est promis à Marguerite, la fille que Clovis a eu d'un premier lit.

    "Les Gardiennes" est l'adaptation fidèle d'un roman de Ernest Pérochon publié en 1924. Pérochon fait partie de ces écrivains jadis célèbres et tombés dans l'oubli. Il obtint le Goncourt en 1920, un an après Marcel Proust. Comme Pergaud, comme Fournier, il était instituteur. Comme Genevois, comme Dorgelès, la toile de fond de ses romans était la Grande guerre. Mais, dans Nène (le prix Goncourt 1920) ou dans Les Gardiennes, il ne parle pas des combats. C'est la France rurale qu'il décrit, une France qui continue à vivre, tant bien que mal, malgré la guerre et les hommes absents.

    Xavier Beauvois tente un sacré pari en adaptant un roman aussi démodé. La première heure du film pourrait laisser penser que le pari sera perdu. On peine à s'intéresser à la vie sans lustre de cette famille recomposée. On échoue à comprendre le fil de l'intrigue. On voit bien la part de documentaire qu'il recèle - les femmes parviennent à prendre en charge les travaux des champs en utilisant les techniques modernes (le tracteur, la moissonneuse-batteuse) mais elle ne réussit pas vraiment à nous tenir en haleine. Puis, avec l'arrivée de Francine (lumineuse Iris Bry dans son premier rôle) tout s'aimante. La vraie personnalité de Hortense se révèle. Le récit se tend jusqu'à son dénouement aussi logique qu'inattendu.

    Il faut avoir le courage de prendre à bras-le-corps ce grand beau film de deux heures vingt qui n'est pas sans rappeler les grandes adaptations des romans victoriens de Thomas Hardy : "Tess", "Jude", "Loin de la foule déchaînée"... Pas sûr qu'il trouve son public. Dommage.
    joelle g
    joelle g

    87 abonnés 869 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 9 décembre 2017
    Iris Bry irradie dans ce film...une vraie révélation....
    Un très beau film ....qui dépeint au plus juste l'ambiance durant la Grande Guerre , un bel hommage rendu aux femmes qui ont permis au pays de continuer de fonctionner ......et prémices de l'émancipation des femmes.....
    de belles images .....qui nous plongent dans notre passé, dans notre histoire personnelle.
    Une première partie un peu longue ....plutôt contemplative .....
    Nathalie Baye parfaite dans son rôle de gardienne de la famille....
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